Baptiste
J'avoue que j'avais vachement perdu espoir, au moment où Petra Vetra nous pointais du doigt en disant qu'on allait mourir.
-LES ENFANTS SE SONT ENFUIS !!! LE TRACEUR A ÉTÉ DÉTRUIT !!
Les enfants ne pouvaient que être mes amis.
Je me rassurais à l'idée de les savoir en vie.
Enfin, j'espérais que personne n'était resté coincé dans cette « fosse ».
Soudain, je remarquais quelque chose que j'aurais dû voir plus tôt, mais j'étais épuisé, et trop choqué pour faire quoi que ce soit.
J'étais libre....
Les restes de corde gisaient autour de moi, mais mes mains pouvaient bouger.
La transformation en loup-garou les avaient réduits en bouillie.
Je sautais sur tess, arrachant les siennes le plus rapidement que je pouvais. Mais ses jolis et fins poignets semblaient avoir été attachés avec plus de vigueur que les miens. Pareil pour ses chevilles ornées de bracelets. (J'ignorais jusqu'au même l'existence de bracelet de cheville, mais il allait vraiment bien à Tess, alors pourquoi pas).
-BOUGE TON PIED, J'Y ARRIVE PAS !
Elle ne semblait pas m'entendre, regardant le vide en murmurant. Je n'écoutais même pas, il était hors de question que ce soit ses dernières paroles, ce n'était pas possible.
Je ne voyais rien, mais je fut propulsé à l'autre bout de la pièce, traversant une sorte de mur, ou bien un paravent, je l'ignore, aussi facilement que dans du beurre.
La douleur me traversa le corps entier comme une décharge.
Je m'était cassé les deux bras, la clavicule gauche, la mâchoire et 8 dents.
La bonne nouvelle, c'est que j'ai perdu une dent de lait. La première chose que Babylone m'a dis, après que je me soit réveillé, à l'hôpital, c'était :
-DONNE MOI TA DENT, JE VAIS LA METTRE SOUS L'OREILLER, ET LA PETITE SOURIS VA PASSER !!
Deva ne s'est même pas retenue après lui avoir mis une tarte qui l'avais envoyé valser derrière son lit.
Je ne voyais plus rien, mais me rappelais d'une chose.
-Tu vois, Baptiste, le criquet, c'est vraiment ton sport !!
-Merci, coach !!
-Ta future femme sera sûrement folle de toi, en apprenant ce que tu fais, et comment tu y est doué !
C'était vrai. Depuis que j'étais tout petit, on se moquait de moi.... Mais Tess, elle, m'a juste dit avec un regard amical :
-On verra si je te bat !!!
Mec.... Tu t'es cru dans une série américaine ou quoi ?
SI ON PEU PLUS ÊTRE SENTIMENTAL !!!
Y'a des tâches de larmes partout.... Je suis sensé rire ou pleurer ?
J'AI MÊME PAS PLEURER, D'ABORD, J'AI JUSTE TRANSPIRÉ !!
Ah, parce que t'a eu ta puberté maintenant ?
J'entendais vaguement les restes de voix dans la bibliothèque, mais autour de moi, je voyais danser les souvenirs. Tout ce que je voulais, c'était me relever, et m'enfuir de cet enfer, mais rien à faire, mon corps refusait d'obéir.
-Aller... lève toi....
-T'es qui, d'abord ?
-Ton ange gardien.
C'était comme ça que j'avais rencontré Babylone, quand je m'était fait larguer par ma première copine, et que je me laissait gentiment abattre derrière un arbre, apparement déjà squatté par quelqu'un d'autre.
Pff... babylone n'était clairement pas un ange gardien, plutôt le diable en personne, mais sur le moment, ça me faisait plaisir que quelqu'un m'aide.
Surtout qu'à l'époque, je la prenais déjà pour un garçon, je pense que si elle avait été belle, féminine et gentille, j'aurais un peu plus de considération pour elle.
Ferme.... Ta..... gueule.
De petites claques m'ont finalement sorti de mon sommeil temporaire, ou de mon évanouissement, si vous préférez, avec comme accompagnement un superbe concert de bordel.
Tout le momde hurlait, courait dans la salle qui tremblais, d'ailleurs, de manière plutôt inquiétante. Du sang décorait trois quart des murs, et la jolie tête déjà amochée et couverte de sang de Tess se trouvais devant moi, floue.
-Baptiste ? Ça va ?
Je ne répondais pas, incapable d'émettre le moindre son.
-OH, RÉPOND MOI !!!
Un bout de peau au niveau du bras me fit affreusement souffrir, étant donné que l'autre me pinçait de toute ses forces. (On ne dirait pas, mais Tess est presque au niveau de Deva. Un fois, Robert était assis à sa place, sur son pouf, alors elle le lui a arraché en le soulevant et il a presque volé à l'autre bout de la pièce, ce qui a fait enrager Petra Vetra qui a finit par tous nous virer).
Je m'éveillais en grimaçant de douleur, mon dos était en miette, je voyais mal car du sang chaud brouillait ma vue et ma cheville était tordue du mauvais côté, j'espérais juste qu'on ne voyais pas l'os sortir, parce que c'est vraiment degeu.
La douleur reprenait de plus belle, car tess était en train de me traîner de la manière la plus horrible possible pour ma pauvre colonne vertébrale vers un mur qui semblait stable. J'insiste sur le mot stable, car en effet, c'était presque le contraire, mais on avait pas vraiment le choix de chipoter.
-T'a mis tu sang partout sur ton pantalon.
-Aïe.... Ça fait mal...
-Ah.... Euh je crois que c'est autre chose que du sang.
Bon, bien sûr, après une peur pareille, un petit pipi, c'est souvent au mauvais moment, mais faut croire que j'ai eu vraiment peur....
-Qu'est.... Qu'est ce qui c'est passé ?
-Je.... Je sais pas, répondais Tess, tout en me nettoyant, tout en pansant une blessure avec des bouts de son pull. Apparement, les autres s'en sont sorti, ça a énervé Petra Vetra, elle a commencer à tout casser en hurlant, deux trois personnes ont implosé de l'intérieur, ça m'a couverte de sang.... Et puis d'un coup, tout s'est mis à trembler, ce qui a encore plus fait enrager l'autre, qui a tué de plus en plus de personnes.... Mais elle m'a un peu oublié, alors j'ai pu venir t'aider....
Tess parlait de plus en plus vite, sans doute à cause du stress. Il m'etwit impossible de suivre son débit. Je m'arrêtait simplement au fait que mes amis étaient en vie. En fin, la plupart. Je n'en avais aucune idée, en réalité.
-Tess.... Ou est ce qu'on est ?
-Dans.... Dans la salle d'à côté. La porte... enfin... les murs était ouvert, alors...
Elle bégayait, paniquait de plus en plus, je ne pouvais rien faire. Ses mouvements devenait frénétiques, je souffrais vraiment, alors je bougeais sur le côté pour éviter un nouveau coup de tissu au niveau de ma blessure ouverte à la tête.
Elle eut l'air de le prendre personnellement, du moins, elle s'écarta et se leva.
-Ne... ne bouge pas. Tu n'es pas en états d'être transporté, je ne vais qu'empirer ton état.
-Mais....
Je pensais qu'elle allait m'interrompre, ce qui aurait pu stopper ma phrase, car je n'avais aucune idée de comment la finir. Elle avait parfaitement raison, qu'importe ce qu'elle ferait, la situation deviendrai incontrôlable. Mais me laisser...
-Je... je vais retrouver les autres, comme ça, je pourrais te transporter, ce sera plus simple....
-Quoi ?
-Deva nous aidera, tu verra tout ira bien...
-...
-Tu n'as qu'a te faire tout petit..... s'il te plaît...jure moi de ne pas te faire reprendre.
-....oui. Promis. Mais... fait attention aussi.
Elle reprenais un air sûr d'elle, malgré ses tremblements incessants.
-T'inquiètes!! Prends ça.
Elle retira ce qui lui restait de pull et le déposa sur mes jambes.
-Tant que tu restes là, tout ira bien. Promis.
J'avais l'impression d'être un gamin de 8 ans dont la mère tenterai désespérément de stopper une crise de nerf.
-Tout ira bien. Tout vas bien se passer. Promis.
J'avais de l'espoir, maintenant.
Quel idiot.
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