« - J'ai comme l'impression qu'Auteur-chan essaye de faire mourir Tobi... grommela T/p.

- Qu'est-ce que tu dis ? demanda Orochimaru.

- Non rien, je disais que le destin s'acharne. C'est usant... »

Elle se laissa lourdement tomber sur une chaise qui était à côté. Elle replia ses jambes contre sa poitrine, et posa sa tête sur ses genoux. Et le soupir qu'elle lâcha se fit entendre dans toute la planque.

« - Mais on peut en fabriquer un, n'est-ce pas ? demanda-t-elle. On a bien réussi à réanimer Sasori un court instant sans qu'il ai de dommages collatéraux, alors pourquoi on n'arriverait pas à sauver Tobi ?

- Parce qu'il y a une marche entre réanimer quelqu'un dans le coma et sauver un empoisonné ! »

T/p releva une mine boudeuse.

« - Je sais... Mais il n'y aurait pas ne serait-ce qu'un minuscule espoir, une minuscule chance qu'on y arrive ? On peut faire beaucoup de choses quand on est tous les deux... »

Elle s'interrompit quand elle vit le regard étonné d'Orochimaru.

« - Non, pas ce genre de chose.

- Je le savais, merci... »

Elle esquissa un sourire. Un temps passa, puis elle se leva.

« - Qu'est ce que tu vas faire ? » demanda Orochimaru.

Elle avança encore quelques instants, puis dit, sans se retourner :

« - Voir Tobi.

- Tu es sûre ?

- Absolument. Mais avant, il faut que tu me répondes sincèrement. Pas de mensonges, tu vas droit au but. Compris ?

- Compris.

- Crois tu qu'on puisse le sauver ? »

Orochimaru grimaça. T/p le vit très bien et pourtant, elle refusa de tirer des conclusions hâtives. Elle attendit patiemment sa réponse, sans tiquer. Le médecin se gratta la nuque, tic des gens génés.

« - Je ne pense pas. Mais la science est capable de tout, je ne vais pas te mentir, il y a forcément quelqu'un qui saura comment faire. Le truc, c'est qu'on ne sait pas qui c'est, et que nous ne le trouverons pas à temps. Je suis désolé. »

Elle crut qu'elle allait le tuer.

"- ca t'arracherais la figure de me donner des bonnes nouvelles? Hurla t-elle. D'abord tu m'annonce comme une fleur que Deidara ne peut plus me voir sous pretexte que je le torture, et maintenant qu'il n'y a pas d'antidote?

- Doucement T/p, ce n'est pas de ma faute!

- J'ai besoin de passer ma colère sur quelqu'un!"

Elle tourna le dos au médecin, et laissa tomber sa tête contre le mur. Elle entendit derrière elle les pas du médecin qui avancait vers elle.

"- Ecoute, je suis désolé, sincèrement.

- Si il y avait ne serait-ce qu'une chance de trouver l'antidote grâce à tes expériences, est ce que tu me le dirais?

-...

- Sans même garantir la réussite, sans même me promettre d'essayer, est ce que tu me le dirais?"

Le médecin fronça les sourcils. T/p se retourna et soutint son regard avec ardeur.

"- Orochimaru?

- La science est capable de tout."

D'un regard, il fit la plus belle promesse à la jeune femme qu'elle n'eut jamais reçue. Sans même parler, il lui promit la lune et les étoiles en même temps, il lui promit l'éternité et l'espace simplement en plongeant ses yeux dans les siens. Elle sourit, confiante.

"- Nous devons essayer.

- Justement, c'est là que je voulais en venir. Nous n'essayerons pas."

T/p vit sa joie s'estomper d'un coup. Elle dévisagea le médecin, complètement perdue.

"- Quoi? J'ai cru t'entendre dire qu'on essayerait pas, ce qui est idiot...

- Tu as très bien entendu. Nous n'essayerons pas

- Mais... Mais je l'aime!

- C'est là que tu te trompe."

De mieux en mieux. D'abord il démontait les rêves de T/p en disant qu'il n'y avait pas d'antidote, et maintenant il s'inventait psychologue de l'amour. Voyant que T/p le regardait avec des envies de meurtres évidentes, il décida de développer avant qu'elle n'écoute ses pulsions.

"- Tu n'es pas amoureuse de Tobi. Ce n'est pas de l'amour que tu ressens pour lui.

- Alors qu'est ce que c'est? demanda T/p, perdue.

- C'est l'habitude.

- L'habitude?"

Orochimaru s'assit à la table, et fit signe à la jeune femme de s'assoir en face de lui, ce qu'elle fit. Quand elle fut assise, elle regarda le médecin et posa les bases.

"- Explique toi, parce que tu es vachement insolent quand même tu sortir une chose pareille! Tu as intérêt à avoir une très bonne explication!

- J'y viens. Ce que je t'explique, c'est que l'amour que tu pense ressentir pour Tobi, et bien ça n'en est pas. C'est juste un sentiment d'habitude.

- mais, il y a 20000 ans...

- Oui, il y a 20000 ans, tu l'aimais, c'est d'ailleurs ce qui a causé votre perte. Mais au bout de toutes ses années, tu t'es lassée.

- Q-quoi?

- Mais laisse moi finir bon sang!"

T/p se tut, mais la colère laissa peu à peu place au doute sur son visage. Orochimaru continua:

"- Ecoute, je ne prétends pas savoir mieux que toi ce que tu ressent. Moi je ne suis que médecin, je crois en la vérité de la médecine, et rien de plus. Mais ce que je sais, c'est que c'est l'habitude qui te pousse à croire que tu l'aime; tu ne l'aime plus.

- Mais...

- Non, tu ne l'aime plus depuis que tu as rencontré Deidara. Parce que c'est lui, c'est Deidara qui t'a fait sortir de ta relation avec Tobi. A force de mourir et de re-naitre, tu es sans cesse sur tes gardes. Or ça n'est pas ça l'amour. L'amour, ça n'est pas avoir peur sans cesse de perdre l'autre, c'est aussi accepter de lui faire confiance et de l'aimer, quoi qu'il en coute."

Il s'interrompit en voyant le visage de T/p, et s'en voulu un peu de l'exposer comme ça. Il s'assit près d'elle.

"- Je suis désolé de t'annoncer tout ça aussi brusquement, mais on patine dans la semoule depuis trop de temps. D'ailleurs, à cette heure ci, je ne suis même pas sûr que Tobi soit encore... avec nous.

- Quoi?"

La jeune ninja se leva, terrifiée, et sortit de la pièce en courant. Elle parcourut la planque en 4e vitesse, bousculant à un virage Hidan.

"- Eh, où est ce que tu cours comme ça?"

Voyant que la jeune femme ne répondait pas, il décida de la suivre. Elle s'arrêta soudain devant une porte, qu'elle se mit à fixer. Il rejoins la jeune femme.

"- Eh troud'balle, tout va bien?

- Hidan, j'ai besoin de ton avis."

Le jeune homme la regarda d'un air étonné, complètement perdu. Elle soupira de frustration.

"- J'ai besoin de ton avis, euh... tête de cul. reformula t-elle.

- Ah oui, d'accord! J'ai cru que quelqu'un allait mourir, tu avais l'air tellement sérieuse!"

T/p le regarda d'un air las.

"- Mais qu'est ce que tu es pénible... Bon tu m'écoute oui ou merde!

- Je t'écoute."

Elle prit une grande inspiration.

"- Tobi va probablement mourir, parce que...

- Parce que Deidara l'a empoisonné pardi

- J'vais t'en coller une, hein!"

Hidan prit un air penaud. Elle continua:

- En fait voilà: je ne sais pas si je dois aller lui dire au revoir, ou...

- Ou?

- Ou aller voir Deidara."

Elle ferma les yeux, attendant une réprimande de la part d'Hidan, mais elle n'entendit qu'un rire. Elle ré-ouvrit les yeux, et tomba nez à nez avec un Hidan hilare. Voyant qu'il ne se calmait pas, elle l'enguela:

"- On peut savoir ce qui te fais rire tête de gland? C'est une vraie question je te signale!

- Je sais, je sais ! s'excusa Hidan, sans pour autant arrêter de rire C'est juste que c'est idiot comme question ! »

T/p fronça les sourcils, ne comprenant pas

« - Développe ?

- Tu as un très beau sourire, tu sais ? »

Silence radio. T/p commença à rétorquer, mais Hidan la coupa.

« - Je crois que c'est ce que je préfère chez toi, après ton humour beauf. Tu as un sourire magnifique. Et depuis que Tobi a fait son « retour », je ne le vois plus, ce sourire. Et il me manque, presque autant qu'il te manque. »

T/p ouvrit la bouche, puis la referma. Elle ne su pas quoi dire. Hidan lui sourit.

« - Alors va voir Deidara, et faites l'amour. Violemment. Toute la nuit, et demain aussi. Vous vous aimez, comme des fous. Et je tiens à revoir ton sourire. Allez fonce la naine. »

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Quel coquinou ce Hidan