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8 - Ski à Sutton - 2

— C'est intime ces chaises doubles, constata-t-il.

Je m'étranglai silencieusement. Venait-il bien de dire « intime » ?

— Oui, c'est sûr que ce ne sont pas les télésièges à six places du Massif !

— Oh, j'adore le Massif. Dommage que cela soit si loin, c'est un peu court d'y aller juste pour le week-end. On pourra y aller pendant ta relâche !

Mon Dieu. Venait-il à demi-mot de me proposer de partir quelques jours avec lui au Massif pendant les vacances de mars ? J'étais aux anges.

Descendus du télésiège, nous partîmes en direction de la « Bo-Réal » puis du « Mic Mac ». Nous avions le même niveau de ski et si cela n'avait été aussi glacé, cela aurait été un vrai plaisir. Je le suivais sur les pistes noires, mais comme on allait vite, mon front gelait. Je ralentis. Mes skis dérapaient sur la glace et vibraient tandis qu'un fort mal au front me saisit rapidement et me fis ralentir. Il m'attendait à l'entrée du remonte-pente.

— Il fait tellement froid. J'ai mal à la tête ! Je me sens étourdie ! Ne pus-je m'empêcher de gémir.

Il me regarda compatissant.

— Viens, on va prendre un chocolat chaud juste au chalet, là, et je vais vérifier ton équipement.

Je le suivais au chalet, juste en contrebas de la piste. Au vu de la difficulté à trouver une place assise, je n'étais pas la seule à être rongée par le froid. Nous nous assîmes au bar. Je défis mon casque, mes lunettes de ski, ma cagoule et me frottais les tempes. Quentin me sortit un bandeau en polaire de sa poche.

— Tiens, ajoute le bandeau par-dessus ta cagoule. Ça devrait mieux protéger ton front. Il héla la serveuse qui nous tendit peu de temps après, deux chocolats chauds au jet 27.

Je posais mes doigts sur le verre bien chaud. Je n'avais pas encore ouvert la bouche, ma mâchoire aussi semblait gelée.

— Bon, à ce rythme-là on ne tiendra pas la journée, me dit-il. Tu es transie ! Sa main effleura mon bras. Il reprit :

— Qu'est-ce que tu dirais si on changeait nos plans : on refait une ou deux pistes histoire de ne pas être venus pour rien et on part manger à Memphrémagog ?

— En plus c'est vraiment gelé, j'ai failli tomber deux ou trois fois ! Alors oui, volontiers !

Nous repartîmes, cette fois en direction du lac Memphrémagog. Nous nous arrêtâmes dans une charmante brasserie ou nous restâmes jusqu'à 14 h, à refaire le monde et à parler des profs de Bishop.Ensuite nous firent une courte promenade autour du lac, car le vent soufflait fort. Là, me voyant grelotter, il m'entoura de ses bras pour me réchauffer. Nous marchâmes aussi sur le lac gelé puis il me proposa un chocolat au salon de thé. L'après-midi se déroula comme un rêve. Il était 19 h 30 lorsqu'il me ramena. Il s'arrêta sur le bord de la route à l'entrée du manoir et laissa le moteur tourner à cause du froid.

— J'ai passé un après-midi merveilleux, se risqua-t-il.

— Moi aussi dis-je platement, regrettant mon air candide.

De sa main, il caressa mes cheveux et de son pouce, il dessina mes lèvres, guettant ma réaction. Figée de bonheur, je ne pouvais détacher mes yeux de son regard. Alors il approcha son menton de mon visage et ses lèvres fusionnèrent avec les miennes. Un élancement me traversa dans le bas ventre alors qu'un océan de vagues charnues me traversait. Jamais je n'avais ressenti cela auparavant. J'en étais toute affolée et excitée à la fois.

Un retentissement de sirènes nous interrompit. Bientôt nous aperçurent des gyrophares et une série de quatre voitures de police passèrent à toute vitesse sur la route.

— Je me demande ce qu'il se passe. Intervint Quentin.

— Oui, il a dû arriver quelque chose de grave, on ne les voit jamais d'habitude.

Les gyrophares et les sirènes s'éteignirent dans le lointain.

Il regarda l'heure et proposa de me ramener. Il entra dans l'allée et avança jusqu'au stationnement du manoir, éteignit le moteur et fit le tour de la voiture pour m'ouvrir la porte. Là, il m'escorta sur les marches du perron, m'embrassa timidement une dernière fois, sonna et attendit que Joseph vînt m'ouvrir pour repartir, me promettant qu'on allait se revoir très bientôt.


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