Chapitre 11: Affronter la réalité
Les rayons du soleil qui entraient par la fenêtre au-dessus du lit réveillèrent bientôt Adrien. Il cligna des yeux plusieurs fois avant de se tourner vers sa compagne. Marinette était toujours endormie à ses côtés, totalement nue. Il leva tranquillement les draps qui la recouvrait pour admirer une fois de plus son corps si parfait.
Les soupirs et gémissements qu'il lui avait soutiré la veille lui revinrent en mémoire. Suite à l'attaque, il avait à peine laissé le temps à sa partenaire de se détransformer. Aussitôt qu'il l'avait pu, il était retourné exactement là où ils avaient été interrompus. Malgré le désir pressant qui le poussait à agir, il l'avait traité comme la princesse qu'elle était. Aucun homme, il en était certain, ne la dorloterait jamais aussi doucement et amoureusement qu'il l'avait fait et qu'il le ferait toujours. Elle était à lui. Cela pouvait sembler possessif, mais Adrien avait été abandonné si longtemps qu'il s'était juré que jamais personne ne viendrait lui prendre sa Lady, sa princesse, sa Marinette.
Alors qu'il repensait aux doux instants de la nuit dernière, il sentit le désir prendre possession de lui à nouveau. Elle était là, à ses côtés, plus irrésistible que jamais dans la sérénité de son sommeil. Il se rapprocha d'elle. Il commença par doucement caresser ses flancs en embrassant ses épaules. Il passa une main dans ses cheveux et traça la ligne de ses hanches d'un doigt. Le contact l'embrasa encore plus. Il la sentit frissonner sous son toucher.
Marinette ouvrit doucement les yeux. Les caresses que lui faisait son ami avait fini de la réveiller. Elle le regarda avec un sourire. Il avait ce regard d'un homme qui en demandait encore. Pour confirmer ses doutes, elle sentait son sexe durcir contre sa cuisse.
"Chaton?" Elle avait un sourire moqueur. Elle n'allait pas le laisser gagner aussi facilement. "Qu'est-ce que tu fais?"
Pour toute réponse, il l'embrassa passionnément. Une de ses mains s'était placé sur sa nuque pour éviter qu'elle lui résiste, l'autre s'éternisait paresseusement sur ses hanches. Alors qu'ils se séparaient pour respirer un peu, elle en profita pour se libérer.
"C'est qu'il est gourmand le chaton."
"Princesse s'il vous plaît" Comme pour faire valoir son point, il se mit à embrasser ses seins et à doucement descendre sa main pour rejoindre le point sensible qu'il avait découvert la veille. Il sut qu'il avait gagné son pari quand elle laissa sortir un gémissement de plaisir en retour.
Les minutes qui suivirent ne furent que plaisir. L'anxiété de la première fois ne vint pas les gêner cette fois-ci. Ils purent expérimenter d'autres caresses, explorer d'autres points faibles. Adrien ne se lassait pas de s'enfoncer en elle, toujours plus vite, dans cet endroit si chaud, concis et extasiant. Il la devinait totalement déstabilisée sous lui, se laissant gagner par l'excitation. Quand il la sentit se raidir de plaisir, il ne put se contenir plus longtemps et il la rejoignit dans son extase avant de retomber à ses côtés, totalement satisfait.
"Marinette, je t'aime."
"Moi aussi Chaton. Je t'aime"
Elle ne comprenait pas. Il était impossible pour lui de décrire seulement avec des mots les sentiments qu'il avait pour elle. Il aurait voulu lui faire comprendre que sans elle, plus rien n'avait de sens. Il voulait qu'elle sache qu'au péril de sa propre vie, il sauverait la sienne sans hésitation.
"S'il te plaît, ne me laisse jamais. Je serais pas capable de supporter."
Il y avait beaucoup d'amour et beaucoup de douleur dans ses paroles. Marinette ressentit tout cela.
"Adrien, je sais. Hey, regarde-moi!"
Son regard rencontra le sien.
"C'est avec toi que je veux passer ma vie, que j'ai toujours voulu passer ma vie, Adrien ou Chat Noir, Chat Noir ou Adrien, il n'y a toujours eu que vous deux dans mon cœur."
"Marinette, Adrien, je crois qu'il est temps que vous descendiez. Il y a beaucoup de gens pour vous."
Les médias! Comment avaient-ils pu oublier qu'aujourd'hui, le monde entier était au courant de leur relation? Tous deux se dépêchèrent à se préparer. Pour sauver du temps, et surtout parce qu'ils en avaient envie, ils prirent leur douche ensemble puis enfilèrent le premier ensemble acceptable qu'ils trouvèrent. Ils descendirent ensuite à la pâtisserie en quête de croissants et surtout pour découvrir les curieux qui demandaient à les voir.
Il n'y avait pas nécessairement foule, il s'agissait après tout que de la relation amoureuse d'un mannequin de 18 ans. Mais ceux qui s'étaient présentés étaient particulièrement insistants et les parents de Marinette n'avaient pas de temps pour cela. Lorsqu'ils se présentèrent dans toute la sublimation d'un amour pleinement partagé, ils n'avaient pas besoin de parler pour se faire comprendre. Gabriel Agreste avait voulu éviter que leur relation ne soit vue que comme une aventure, leurs regards en racontaient beaucoup plus que cela.
Marinette, en tant que Ladybug, avait l'habitude de la presse, mais, anonymat oblige, sa vie privée n'avait jamais été au cœur des entrevues. Cette fois-ci, elle était un peu déstabilisée. Adrien, de son côté, savait exactement comment agir et quoi dire. Au bout d'une bonne heure, les curieux étaient repartis satisfaits et le jeune couple pu se préparer pour leur premier cours de la journée.
Dès qu'ils aperçurent Chloé en arrivant ce matin-là, ils surent qu'elle ne préparait rien de bon. Sa façon suave de les saluer, son sourire hypocrite, sa démarche sure d'elle... Marinette en avait des frissons. Cette fille-là était capable de bien des bassesses pour obtenir ce qu'elle désirait. Jusqu'où irait-elle pour récupérer Adrien et humilier Marinette? Elle s'approcha d'eux avec toute l'assurance qu'on lui connaît, accompagnée par sa fidèle binôme.
"Oh Adrichou, je voulais m'excuser de la façon dont j'ai réagis plus tôt cette semaine."
Chloé qui s'excusait... la jeune héroïne était encore plus méfiante. Adrien, quant à lui, avait l'air hébété. Jamais avant il n'avait entendu d'excuses de sa camarade d'enfance.
"En ce qui concerne le bal, j'ai trouvé un cavalier absolument A-DO-RABLE. Il est beau et riche et célèbre. Évidemment, tous les yeux seront tournés vers nous lorsque nous arriverons au bal. Tu ne t'attendais pas j'espère à ce que les gens te remarquent ma chère Marinette."
La demoiselle en question ne répondit pas. Elle lui jeta un regard désintéressé en souhaitant que ce mauvais quart d'heure se termine le plus rapidement possible. À côté de Chloé, sa détestable amie laissa échapper un petit rire énervant.
"Enfin, j'imagine que c'est ce que tu t'attends d'une relation avec Adrien. Sans lui, tu ne serais rien en fait."
"Chloé!" Le ton d'Adrien n'annonçait rien de bon pour la jeune blonde.
"Mais voyons Adrichou, tout le monde sait qu'elle s'intéresse à toi que pour la publicité..."
"Non seulement, je sais que tout cela est faux, mais en plus tu insinues que la seule chose que je puisse apporter à une fille est la célébrité?"
"Mais enfin, non voyons, je veux dire..."
"Je crois que tu en as assez dit comme cela." Il ne la salua même pas, alors qu'il entraînait Marinette loin de la langue de vipère.
Comme le couple s'éloignait, Chloé se tourna vers sa copine.
"Elle ne perd rien pour attendre cette chipie. C'est évident qu'elle l'a ensorcelé. Je ne vois vraiment pas ce qui lui trouve, elle est si vulgaire."
"Ne t'en fais pas Chloé, mon frère m'a confirmé qu'il t'accompagnerait. Le plan va fonctionner. Il aura beaucoup de plaisir à prouver à M. Agreste qu'il n'est pas le seul homme sur terre. "
"Ouais, une peste aussi profiteuse ne pourra pas résister à sa richesse et sa célébrité. C'est une trop belle occasion."
Les deux malfaisantes se tapèrent dans la main avant de tourner les talons et se diriger vers le cours, insultant au passage un ou deux élèves qui n'étaient pas dignes de leur rang.
Le reste de la journée se passa calmement pour les amoureux. Évidemment plusieurs personnes se tournaient sur leur passage, prenant un cliché, les pointant du doigt. Que ce soit à l'école ou dans la rue, il était évident qu'ils n'avaient aucune intimité. Marinette eu même l'impression que certaines demoiselles la toisaient d'un regard mauvais. Mais c'était certainement juste son imagination, un effet secondaire de cette soudaine popularité qu'elle n'appréciait pas particulièrement. Sans le costume, les regards pesaient plus lourd sur son dos.
Le bal approchait à grand pas et avec lui, la fin de la trêve contre le papillon. Les jours étaient comptés et si le couple voulait pouvoir agir dès la fin des classe, il fallait qu'il commence tout de suite à mettre leur plan à exécution. C'est ainsi que ce soir-là, Marinette prit le chemin du Manoir Agreste avec dans son sac à dos, le nécessaire pour y passer la nuit. Ce serait la première mission d'espionnage pour les kwamis et ils comptaient la faire ensemble.
Alors que Tikki et Plagg quittaient la pièce en pénétrant dans un mur, Marinette et Adrien s'installèrent pour terminer leurs travaux. En attendant que son copain ne revienne avec une collation, la jeune fille se permit d'aller consulter les réseaux sociaux pour la première fois de la journée.
Lorsqu'Adrien entra dans la chambre, il tomba sur une Marinette totalement en état de choc, les larmes aux yeux alors qu'elle parcourait frénétiquement du doigt les divers commentaires et articles qui étaient parus à leur sujet.
"Mari?"
Elle ne répondait pas, absorbé par un message haineux à son endroit suite à la révélation de leur nouvelle relation.
"Mari, ça va?"
Elle se tourna lentement vers son copain.
"Tu as vu tous ce messages. C'est affreux!"
Il lui prit le téléphone des mains, le ferma et le déposa sur la table devant lui. Il prit ensuite ses mains dans les siennes. Le visage de la jeune fille était toujours baissé dans un état de pure stupeur.
"Mari, regarde-moi!"
Elle leva doucement la tête. Adrien lisait dans ses yeux toute la douleur que la demoiselle était en train d'expérimenter.
"Mari, ma princesse. Ce genre de message était inévitable, c'est le quotidien pour ma famille. Tu dois me le dire tout de suite si c'est trop pour toi, si la relation n'en vaut pas le coup. Je vais te laisser partir, je veux que ton bonheur."
Marinette prenait tranquillement conscience de ce qu'Adrien essayait de lui dire. Le quitter? Jamais de la vie! Oui les messages étaient affreux, oui c'était dur à supporter, mais l'amour qu'ils avaient était plus fort que tout. Adrien devrait pourtant être au courant.
"Adrien, non, jamais de la vie... C'est un choc là tout de suite, mais il n'y a que toi. Il n'y aura toujours que toi."
Le garçon l'embrassa tendrement puis appuya son front contre le sien. "Règle d'or: on ne regarde plus les réseaux sociaux, enfin, jusqu'à ce que ça se calme. De toute façon, j'ai des activités beaucoup plus intéressantes à t'offrir."
"Comme nos devoirs" Elle se sépara du jeune homme et ouvrit ses livres.
"Tu connais vraiment le chemin vers le cœur d'un homme..." Il lui fit une mine boudeuse et entreprit d'ouvrir ses propres bouquins. "Ce n'est que partie remise."
"Pour ça, il faudra être sage Chaton."
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