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chapitre 3 - pretty lies ☼


août 2015

Seungmin ne saurait dire si la nuit d'août était plus fraîche que la nuit de juillet. Les mains de Hyunjin sur sa taille lui donnait l'impression qu'elle était étouffante cette nuit d'août. Tout ce qu'il savait ou semblait savoir, c'était le goût des lèvres du blond contre les siennes, c'était la douceur de ses caresses sur ses hanches, c'était la chaleur de son corps contre le sien.

Ils avaient presque l'air amoureux, là, si proches, debout au milieu de cette chambre, et pourtant comme beaucoup de leurs actions cet été là, ça n'avait rien de sérieux, ils pensaient que tout s'effacerait une fois l'été évanouit. Ils l'eurent compris bien des années après, les conséquences de leur actes cet été là. Mais à cet instant c'était juste deux ados qui découvraient leurs corps et leurs envies, ça leur suffisait.

Seulement, Hyunjin mit fin à cet instant, s'écartant d'un coup du corps de son cadet dans un sursaut.

« Seungmin même si t'es putain d'attirant je te toucherai pas avec un bâton. »

« Ah oui ? Parce que là c'est du bois que tu caresses peut-être ? »

Comme pour contrer les paroles du plus jeune Hyunjin s'empressa de retirer ses mains, mais il fut bien trop vitre stoppé dans son mouvement par le cadet qui plaqua ses paumes avec violence sur les siennes, les faisant retrouver leur position initiale. Puis, une lueur plus sombre s'alluma dans son regard alors qu'il posa deux de ses doigts sous le menton de son aîné, le fixant de son regard remplit d'arrogance et de provocation, un regard qui arracha un frisson à Hyunjin.

"Je me suis jamais compris, je veux profiter de cet été pour être en paix avec moi même juste un peu. Alors sois pas si timide et aide-moi juste pour cette nuit."

Le blond sembla hésiter alors que Seungmin prit une nouvelle inspiration, laissant glisser sa main qui maintenait sa tête jusqu'à sa joue.

"Ici c'est vraiment le lieu où j'en ai plus rien à foutre, alors lâche-toi."

Et il laissa ses lèvres rejoindre les siennes avec ardeur. Quelques secondes passèrent avant que Hyunjin ne resserre sa prise sur ses hanches répondant à son baiser par la même occasion. Il le poussa sur son lit, libérant le désir qu'il tentait d'enfouir.

Ouais, il allait l'aider.

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Changbin peinait à rentrer sa serviette dans son sac à dos.

En cette dernière semaine d'août, le petit groupe profitait tranquillement de leurs derniers jours dans la vallée de Saldun. Pour célébrer la fin de ces premières vacances ensemble, ils avaient décidé de passer par la falaise pour sauter de celle-ci, afin de profiter d'une dernière baignade dans le lac, sans penser une seconde aux nombreuses raisons de pourquoi c'était une idée extrêmement dangereuse.

C'était donc pour cela que Changbin se battait actuellement contre son sac trop plein de produits de premiers secours et de tubes de crème solaire, en tant qu'aîné pour cette fois, il voulait montrer l'exemple.

Quand il eut enfin remporté la bataille, il sortit de la chambre qu'il occupait depuis plusieurs semaines pour rejoindre leur point de rendez-vous à tous les sept. En marchant dans le couloir il entendit une porte s'ouvrir sur sa gauche qui laissa alors apparaître Jisung qui sortait de sa chambre à son tour.

Les deux garçons se connaissaient depuis aussi longtemps qu'ils pouvaient s'en souvenir. Ils étaient restés collés ensemble pendant leurs quatre années communes d'école primaire. Puis, quand leur écart d'âge les a rattrapé et que Changbin a dû quitter l'école pour le grand collège/lycée de leur quartier ils s'étaient éloignés.

Le brun n'avait jamais compris pourquoi son cadet s'était muré dans le silence d'un coup, sans aucune explication. Il le détestait pour ça, il le haïssait de l'avoir laissé seul sans laisser ne serait-ce qu'une trace de ce qu'avait été sa présence à ses côtés. Avec le recul Changbin avait enfin compris pourquoi ça lui faisait si mal, à cette époque son attachement pour son cadet était bien plus qu'amical, mais ça malheureusement il l'avait accepté bien trop tard.

En quelques mois, ils étaient devenus des étrangers l'un pour l'autre, ils avaient mis si peu d'effort à détruire ce qu'ils avaient construits ensemble, et aujourd'hui il n'y avait plus qu'une tension sourde qui subsistait entre eux, une rancœur amère qui les asphyxiait petit à petit, une véritable bombe à retardement. L'unique raison de pourquoi ils n'explosaient pas c'était ce qu'il pouvait rester sur ce bout de route qui les séparait, c'était leurs amis, c'était Félix.

Ouais, il y avait cette raison, cette réponse à ses questions que Changbin refusait d'accepter.

Il y avait Lee Felix.

Comme beaucoup Changbin avait su pour les sentiments de Jisung à l'égard du jeune australien, des sentiments qui n'avaient jamais trouvé leur réciproque. Félix était arrivé en Corée cette année là où Jisung et lui s'étaient éloignés. Il avait emménagé près de chez Changbin et ils étaient tous deux devenus bien proches. Changbin savait bien que ses deux cadets se côtoyaient régulièrement au collège à l'époque, il les savait plutôt proches et c'est par cette intermédiaire que le plus âgé avait pu avoir des nouvelles de son ami d'enfance après son soudain mutisme.

Et malgré lui, même s'il détestait penser ça il ne pouvait pas s'empêcher de songer au fait qu'une forme de jalousie avait pu naître dans le cœur de Jisung.

En fait, il n'en savait rien.

Mais quand on perd son meilleur ami du jour au lendemain, on cherche toutes les raisons du monde.

Quand on perd une personne qu'on aime plus que tout on cherche des réponses simples, on veut croire au fait que ce n'est pas si complexe, on se conforte dans l'idée que rien n'est définitif au final.

Mais quand Jisung passe devant lui sans le regarder, Changbin le sait.

Il y a bien des choses dans la vie qui ne s'arrangent pas et ne s'arrangeront jamais.

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Les rires résonnaient entre les arbres de la forêt de Saldun.

Sept garçons étaient là, tentant de se déshabiller avec précipitation.

"Attendez on doit immortaliser ça !"

L'exclamation de l'un fit réagir les autres qui se regroupèrent alors pour « immortaliser ça ».

Sous leurs pieds, la falaise qui bordait le lac n'avait jamais semblé aussi belle qu'à cet instant, cet instant où main dans la main ils prirent leur élan tous ensemble pour sauter dans le vide, comme une métaphore de l'envol qu'il avait pris. C'était cliché, très cliché, une bande d'ados qui font que avancer, foncer, se ramasser, se relever, se tromper, ré-essayer parfois. C'était ça la vie après tout non ? Oui, cet été là ils avaient vécu, peut-être un peu plus que ce que les limites du raisonnable les autorisaient, mais depuis quand respectaient-ils les limites ? L'énergie qui émanait de leurs mains liées, ce sentiment naissant quand ils étaient ensemble valait tout l'or du monde, ils en étaient persuadés.

Alors oui ils avaient pris leur envol, et même si la chute allait être dure, ce moment où ils semblaient défier les lois de la gravité était hors du temps, un bijou gravé pour toujours dans leurs mémoires. Ils finirent par rejoindre l'eau fraîche du lac et leurs rires résonnèrent de nouveau après cet instant de silence où tous étaient submergés dans l'eau turquoise.

Ce saut était définitivement une métaphore de ce qu'allait devenir leurs vies, même s' ils l'ignoraient encore.

Minho et Hyunjin s'étaient hissés sur un rocher, admirant les reliefs qui bordaient la large étendue d'eau qui les encerclait.

"C'était vraiment quelque chose.. cet été."

Le plus âgé acquiesça en silence, un silence que respecta son cadet. Ils le laissèrent demeurer pendant quelques instants avant que Hyunjin ne se redresse sur ses deux pieds.

"On va rejoindre les autres ?"

"Vas-y, j'vous rejoins après j'ai envie de rester un peu là."

Le blond lui répondit par un ricanement qui laissa un rictus s'installer sur son visage alors qu'il sauta du rocher pour rejoindre l'eau, laissant son aîné seul, un air pensif qui déformait ses traits.

C'était la fin de l'été, la fin des vacances.

Le premier été d'une série mouvementée.

Cet été là, il leur aurait suffit de quelques mots.

Une seule phrase pour les en empêcher.

Car quand on joue avec le feu on s'y brûle.

Et alors qu'ils se pensaient là invincibles tel les maîtres du monde, ils allaient s'en rendre compte.

Tout est éphémère, surtout le bonheur.

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