Partie 9
‑ Il faut que tu guérisses si tu veux qu'on s'astique mutuellement le joystick.
Seuls dans l'un des couloirs de l'hôpital, Elian jeta un regard outré à Vincent. Celui-ci rigola.
‑ Quoi ? Ça fait un bout de temps que j'ai cette blague en tête, j'attendais le bon moment pour la sortir mais je ne l'ai jamais trouvé.
‑ On en reparlera dans quelques semaines, si tu veux bien.
‑ C'est vrai... c'est ta première fois, je veux pas te bousculer.
Elian s'arrêta devant la porte d'une chambre.
‑ C'est ici.
Il entra, alluma, mit son sac dans un coin et s'assit sur le lit d'hôpital. Comme son opération se passait tôt le matin on lui avait demandé de dormir sur place par sécurité et simplicité. Vincent s'installa sur une chaise à côté de lui et posa sa main sur la sienne.
‑ Tes parents vont venir ?
‑ Demain.
‑ Tu... leur as dit pour nous ?
Elian secoua la tête.
‑ Ils ne savent pas, j'ai toujours ramené des filles à la maison.
‑ Des filles. Tu... les aimais ?
Le jeune homme regarda Vincent et pouffa devant le regard qu'il faisait.
‑ Tu vas quand même pas devenir jaloux de quelque chose qui s'est déjà passé ? Je n'ai jamais été aussi amoureux de quelqu'un que de toi.
‑ Tu es en train de me dire que c'est moi qui t'es fait changer de bord ?
‑ Non. Je te dis simplement que c'est peut-être moi qui me voilais la face jusqu'à maintenant.
Vincent pinça les lèvres et regarda Elian, les yeux brillants.
‑ Je t'aime !
Elian lui serra la main et se pencha pour l'embrasser. Vincent reprit avec un grand sourire :
‑ Il y a encore un peu de temps pour les visites, tu as avancé sur ce qu'on a parlé la dernière fois ?
Le jeune homme imita son sourire.
‑ Ça tombe bien, j'ai justement emmené mon cahier...
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