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Phili se réveilla en sursaut.

─ Je t'ai réveillé je suis désolée, j'ai parlé trop fort.

─ Bonjour mon amie, tu es venue malgré le froid ? dit-elle en souriant.

Elle toucha la couverture et vit les habits que j'avais emmenés stupéfaites.

─ Ce n'est pas tout, dit Margot, en passant une main dans ses cheveux lisses, regarde et nous avons des peignes et des brosses.

Je réexpliquais à Phili les savons et les plantes. Elle m'écoutait en jouant avec les flacons.

─ Connais-tu cette plante dans la forêt, ai je demandé, en lui montrant la saponaire.

─ Il me semble oui.

─ Tu iras m'en cueillir il faut que je vérifie mais je te laisse ce pot à replanter, à l'ombre. Tu écrases les bulbes cela mousse et fait partir toute la crasse.

Margot s'était rendormie et nous pouvions parler plus librement.

─ Pour l'instant utilise les savons mais cache les bien, car tu n'es pas censé les avoir. J'ai des graines pour avoir des légumes.

─ C'est merveilleux, car normalement nous gardons des vieux légumes que nous replantons d'une année sur l'autre, mais il ne reste plus rien. Comment je vais expliquer que des légumes poussent dans mon jardin, dit Phili. Les gens vont m'accuser de sorcellerie.

─ Réfléchissons ! Il faudrait les mettre dans un endroit où personne ne s'en étonne. Dans les champs communaux peut être ?

─ Le seigneur a droit à la moitié de la récolte et en plus il pourrait dire que ce n'est pas normal et confisquer le tout.

─ La solution, c'est d'en planter partout, au bord de la rivière et dans les champs communaux, mais surtout dans les jardins des manants. Je lui montrais les différents paquets.

Des savants ont réussi à faire des graines qui poussent vite. Je vous emmènerai des céréales aussi à planter dans les champs mais il va falloir tout planter nous-mêmes, on va avoir du travail.

─ Petit Jeannot et Guilaine pourrons nous aider, proposa Phili.

─ Ils sont bien jeunes pour garder des secrets d'une telle importance.

─ On ne s'étonnera pas d'un enfant penché dans la terre nous faisons cela tout le temps. Si cela peut aider tous les villageois c'est une bonne chose à faire.

J'avais mon téléphone et je notais d'apporter des céréales.

─ Ton appareil magique, dit Phili en le regardant avec respect.

─ Bon nous allons nous occuper de toi Phili si tu n'es pas trop fatiguée je vais te couper un peu les cheveux.

─ Nous n'avons pas le droit, pour ma sœur qui ne sort pas, ce n'est pas grave et je pourrais dire qu'elle a perdu ses cheveux à cause de la maladie, mais moi je serai pendue pour hérésie.

─ Si je les égalisais pour qu'ils arrivent ici, ai-je fait, en désignant le bas de ses reins cela ne devrais pas se voir et ce sera bien plus facile pour te coiffer le matin. Les cheveux de Phili n'avaient jamais été coupé et il lui arrivait sous les fesses, fourchues et abimés au point qu'elle n'arrivait pas à les coiffer.

─ J'ai fini, ai-je dit, peu après. Elle prit la brosse et se coiffa avec un soupir de contentement. ─ C'est vrai que c'est bien plus facile. Tu as des beaux ciseaux, bien efficace.

─ Ils ne sont pas d'un métal de ton époque je ne peux pas te les laisser, vous en avez sur les marchés ?

─ Oui mais cela vaut une fortune.

─ La fiole c'est pour laver tes cheveux et celle-là pour les démêler.

─ Je vais y aller tout de suite.

─ Mais il est minuit passé. Les cloches sonnèrent d'ailleurs à ce moment-là.

─ Complies dit Phili, minuit c'est un drôle de mot. J'ai dormi un peu, je suis bien mieux. Merci encore ma bonne amie.

Je l'ai accompagnée à la rivière, ébahie de son courage, il faisait nuit noire et il neigeait. Elle a enlevé sa vieille robe, s'est savonné puis a lavé ses cheveux. On entendait les rires et la musique au loin.

─ Les gens ont l'air de s'amuser, ai-je fait.

─ C'est toujours ainsi pour les festivités du carnaval, tout le monde s'amuse et les habitants ne seront pas frais demain pour aller travailler.

─ Tu ne vas pas danser toi ?

─ Je n'en ai pas envie. Ce n'est pas que Géraud me manque. Toutes mes amies se moquent de moi, elles disent que je me languis de lui, elles ont des aventures avec n'importe quel gars puisque leurs galants ont disparu.

─ Ils ont disparu comment cela ?

─ La plupart sont parti a la guerre et n'en sont point revenu ou ils sont compagnons. Comment avoir le cœur à faire la fête alors qu'il y a eu tellement de morts et qu'après demain nous allons rentrer en carême.

─ A mon époque nous ne faisons plus le carême et à peine le mardi gras.

─ Vous n'êtes pas battus ou excommuniés ?

─ Non les gens ne sont plus battus et il n'y a plus de pendaison.

─ Les coupables sont châtiés comment ?

─ Ils vont en prison après être passé devant un juge avec un avocat qui assure leur défense.

Phili me regardait avec des yeux ronds.

─ A mon tour, moi aussi j'ai des questions, raconte-moi l'organisation des marchés, je pourrais expliquer ainsi les choses à une amie qui écrit des livres, elle s'appelle Madame Farran.

─ Viens je vais te montrer allons à la fête, nous allons passer par la porte saint martin, m'expliqua Phili qui prenait son rôle de guide très au sérieux. Elle me désigna un beau bâtiment derrière les remparts, nous arrivons au clos madeleine, un couvent, les sœurs qui vivent ici sont gentilles et généreuses, elles distribuent souvent de la nourriture. Là-bas il y a le lavoir de notre métairie et nous arrivons à la rue des drapiers.

C'était étonnant cette ville fortifiée je n'aurai jamais imaginé les choses ainsi, derrière les remparts encore des petites maisons avec des jardins et des prairies la campagne enfermée dans les murs on était loin d'une ville.

─ Attends je vais regarder avec mon plan de la ville.

─ Dans ton appareil magique.

J'ai supposé que je devais être Boulevard Gambetta ou rue du général de Gaulle de nos jours et j'ai mis un marqueur pour suivre la promenade que me faisait faire Phili. Elle m'emmena jusqu'à la place du beffroi et mon appareil était bien calé car j'ai reconnu la place Jean Jaurès de nos jours qui donnait sur l'église du Beffroi.

Sur la place un homme seul dansait, un simple d'esprit. Tété le héla Phili que fait tu la ?

─ Je suis à la fête.

─ Mais ce n'est pas ici le bal, tu vois bien qu'il n'y a personne.

─ La Marie Pochain m'a dit que c'était là, persista le demeuré.

Phili soupira et dit nous te laissons tété, tu as pris à manger ?

─ Oui da monsieur le curé m'a donné de la soupe.

─ Les gens lui jouent toujours des tours, alors qu'il est sous la protection de l'église, pesta Phili.

─ Comment cela ?

─ Si quelqu'un lui fait du mal il sera excommunié, l'évêque est obligé de protéger ainsi les idiots, sinon les gens les lyncheraient pour s'amuser. Nous avons remonté la place du marché au blé et la place de l'étape de vin, il y avait des bals partout des danseurs des couples qui s'embrassaient sans grande pudeur. Pas très sage les ancêtres et l'autre chose que je remarquais c'est que la plupart des gens étaient difformes. Très rares étaient les personnes sans défaut comme Phili et sa famille. J'ai pu réaliser combien au vingt et unième siècle les hommes étaient entretenus et en bonne santé. On en était presque à de l'eugénisme.

Ici rien ne se soignait et la plupart des villageois avaient les visages grêlés, des bosses, des membres amputés, par contre personne n'était obèse.


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Quelle époque!

Heureusement que Laurie vient l'aider.

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