Vélo cadenassé (1)
─ Je veux que tu passes ton permis de conduire. Ca y est c'était reparti pour le leitmotiv de ma mère.
Pour une fois nous prenions notre petit déjeuner ensemble.
J'aimais mieux quand elle commençait tôt, j'ai préféré changer de sujet. Maman le mardi il y a un cours de danse classique intermédiaire j'y aurais bien été.
─ Tu veux reprendre la danse a demandé ma mère soufflée en buvant son thé. Ce serait merveilleux !
Le Jeudi midi, j'ai retrouvé Anne et Zoé au club de botanique. Nous étions les mains couvertes de boue occupées aux plantations quand Charlotte est arrivée surexcitée avec un scoop : le Samedi à la fête chez les Zeller, Lola était sorti avec David le petit copain de Diana.
─ Pourquoi elle a fait cela Lola ? S'est étonnée Anne et je pensais la même chose qu'elle, quand on a Sébastien comme amoureux pourquoi aller ailleurs. Dire que ma mère avait été à cette soirée.
─ Et comment il a réagi Sébastien ? n'ai-je pu m'empêcher de demander.
─ Laurie Breton petite cachottière avoues tu l'aimes bien, a rigolé Zoe.
─ Non pas du tout, ai-je répondu gênée.
─ Seb n'a rien à voir là-dedans, a dit Charlotte venant à mon secours. Lola voulait sortir avec Seb mais à mon avis cela n'a pas marché et elle s'est consolée avec Paul, puis David. Inutile de vous préciser que Paul et Diana n'ont pas appréciés.
J'étais contente bêtement d'apprendre que Sébastien n'était pas sortie avec Lola, même si cela ne m'avançait à rien.
Le jeudi c'était ma journée de cauchemar au lycée entre les deux heures d'économies et les deux heures de français et quatre longues heures de cours l'après midi. La prof de math a piqué une crise de nerf en plein cours, elle était infernale.
Je terminais à 18 heures et j'ai eu une mauvaise surprise en arrivant sur le parking, mon vélo était cadenassé. C'était la dernière blague à la mode, et cela voulait dire rentrer à pied. Vendredi dernier j'avais vu Rosie une fille qui faisait partie du club de journaliste en première L se diriger vers le service de la vie scolaire alors que son vélo avait une énorme chaine. Je me suis rappelée que depuis je ne l'avais pas revue et soudain j'ai eu peur.
Ma mère avait du travail et je n'avais pas envie de l'appeler. J'allais me diriger vers les bureaux administratifs quand l'idée de tomber sur Peff m'a arrêté. J'ai regardé du côté du lycée technique et j'ai pensé à mon ancien prof de techno. J'ai surtout dû penser à Sébastien mais sa moto n'était pas là alors j'ai poussé la porte de l'atelier très impressionnant avec des machines partout, l'univers de Sébastien et je n'y avais pas ma place.
Dire qu'il y a encore quelques mois, j'aurais piqué une crise a l'idée d'être dans le noir. Toutes mes phobies s'était envolées grâce à Phili. J'ai appelé mais personne n'a répondu, les lieux étaient déserts, mais j'avais l'impression d'être suivi.
─ Il y a quelqu'un ? ai-je demandé. Enfin j'ai aperçu de la lumière et je suis rentrée un peu vite sans frapper dans un bureau pour trouver mon ancien professeur au téléphone.
─ Essaye la courroie de transmission ...il a levé les yeux surprit de mon arrivée.
─ Bonjour Laurie, qu'est-ce qu'il se passe ? Il m'a fait signe de m'asseoir. Cela m'a fait plaisir qu'il se rappelle mon prénom, mais c'était sans doute à cause de ma mère.
Je m'assis sur la chaise en attendant qu'il termine sa conversation, quand j'ai réalisé qu'il parlait de moi.
─ Oui elle est dans mon bureau, je te dirais, mais là, est ce que tu peux te concentrer sur ce que tu fais.
─ D'accord. Oui je te tiens au courant. Il raccrocha et me regarda en souriant. Mes élèves font des applications pratiques avec des voitures. Que puis-je faire pour toi Laurie ?
J'avais envie de lui demander avec qui il parlait, mais je me sentais suffisamment idiote comme cela à m'être précipité ici, comme si c'était la plus mauvaise idée de ma vie. Il attendait que je m'explique quand nous avons entendu un boum dans l'atelier.
─ C'est quoi ça ? A-t'il demandé alors que j'ai sursauté.
─ Je ne sais pas monsieur, j'ai l'impression d'avoir été suivi et mon vélo est cadenassé, je suis bloquée alors ...
─ Quoi ! s'est-il exclamé en se levant d'un bon.
On racontait qu'il se faisait respecter par ses élèves, qui pour la plupart n'était pas des enfants de cœur et je voulais bien le croire s'il leur criait dessus ainsi.
─ Excuse ma brusquerie, dit-il, mais je suis furieux après celui qui a fait cela et inquiet aussi.
Il alla prendre une énorme pince métallique et me fit signe de le suivre dehors.
─ Monsieur. Qu'est-ce qu'il se passe ?
─ Je ne sais pas Laurie, mais ce genre de blague me met mal à l'aise et je suppose que tu ne sais pas qui t'a fait cela.
J'ai fait non de la tête. Nous sommes arrivés devant mon vélo et j'ai aperçu Peff au loin qui regardait le parking.
Le portable de m Tardy a sonné, il s'est éloigné pour parler. J'essayais de tendre l'oreille car j'avais l'impression qu'il parlait de moi.
─ Oui je sais ... son vélo a été cadenassé. Non je m'en occupe.
Je commençais à m'inquiéter sérieusement. Il a raccroché et a pris sa pince.
─ M Tardy, ai-je demandé, une fois qu'il a coupé la chaine, ce qui lui a pris moins de 5 secondes, vous semblez savoir quelque chose.
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N'hésitez pas à me laisser des commentaires. Dites moi ce que vous n'aimez pas ou ce que vous aimez. Je suis preneuse de toutes les remarques pour essayer d'améliorer mon histoire.
Merci de me lire.
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