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Un nouveau maitre des bans (2)



Les placiers commencèrent à se plaindre et les râleurs trouvèrent une coupable toute désignée en Phili. Elle dû subir des petites vacheries, on la bousculait, l'excluait des conversations.

Au moins Marie, Blanche Hannah et Noémie étaient toujours de son côté. Bonne surprise Marguerite, après l'avoir longtemps méprisée, était devenue son amie.

Tout le monde sait que ce n'est pas ta faute. Tu ne peux pas empêcher les gens de râler dès qu'on change leurs habitudes mais ils passeront à autres choses, la consola Blanche un soir ou deux voyous lui avait jeté de la boue.

Maitre Sechot n'avait été décroché qu'au bout d'une semaine et cela avait été un soulagement, il était temps car il empuantissait toute la foire, malgré le froid.

Les jours suivants Phili et Marie furent placées chez Maitre Van Rampen. Il l'accueilli en la serrant dans ses bras et elle devint sa maitresse sans avoir le choix.

Les commis Albert et Denis ricanaient et Phili n'aimait pas l'idée que cet homme délaisse son épouse légitime et sa maitresse pour elle. Dès le premier jour Isabeau arriva enivrée, elle se doutait de quelque chose. Elle avait été célèbre pour sa grande beauté, ses beaux cheveux roux épais, désormais grasse et repoussante, elle était connue pour ses cuites mémorables et ses colères.

─ C'est toi que mon mari a réclamer au maire, dit-elle en s'approchant de Phili menaçante.

Les effluves de vin donnèrent la nausée à Phili, le vin lui faisait perdre la raison, cette folle se croyait mariée, elle avait tous les toupets.

Phili en repliant des dentelles réfléchissait, Isabeau ne l'entendait pas de cette oreille et elle défit tout le travail de Phili. Je te parle la souillon. Etait-ce toi qui a été jugé ?

─ Non madame, menti Phili, pour gagner du temps.

Les commis n'en perdaient pas une miette, toujours prêt à assister à une bonne bagarre.

Isabeau furieuse leur donna des coups de pied, bande de mirliton vous croyez que je vous paye pour rigoler ranger moi ce ban mieux que ça.

─ Oui maitresse, dirent ils vexés.

Elle disputa les clients et frappa plusieurs fois Phili et Marie, enfin elle partit en grognant.

─ Tu devais te méfier, lui dit Albert, je parie qu'elle va te déchiqueter. Ce sont deux diables et les domestiques n'en peuvent plus de leurs méchancetés et de leurs cris.

Maitre Van Rampen revient un peu plus tard d'une réunion des commerçants et renifla mécontent.

─ Isabeau est passé ? Il examinait le ban défait, les cheveux hirsutes de ces commis et la joue rouge de Phili qui avait les larmes aux yeux.

─ Oui maitre, répondit le commis Albert.

Il pinça les lèvres, furieux, Phili approche. Il examina sa joue. Je suis désolée, j'espère qu'elle ne t'a pas fait peur.

─ Si maitre Van Rampen j'aimerais arrêter de..

─ Tu es trop précieuse pour moi, laisse-moi t'offrir une robe.

─ Non, vous êtes généreux mais je ne veux pas de robe dans les beaux tissus que vous vendez je n'en aurais pas l'usage.

─ Un manteau ? Un collier ? Je vais te faire livrer du blé.

─ Non surtout pas notre maison est aux quatre-vents et nous allons avoir des souris.

─ Je peux faire réparer ta maison pour le moins ce sera fait.

─ Non ce n'est pas la peine.

Maitre Van Rampen ne l'écoutait déjà plus.

Le temps passait et la neige disparut enfin, lui permettant d'aller glaner un peu car elle commençait à manquer de certaines herbes. La Landrie une voisine lavandière et amie souffrait d'une cystite et elle lui ferait prendre une potion avec du thym, de la prêle et du persil qui calmerait et nettoierait l'infection.

La promenade lui permettait surtout de se changer les idées après la méchanceté d'Isabeau et la dureté du maitre hollandais. Elle réfléchissait à comment plaider sa cause quand elle remarqua dans les champs deux jeunes hommes, bien vêtus avec des grands paniers. Holà la vilaine approche !

Phili hésita à aller à leur rencontre.

─ C'est la petite souillon qui soigne les gens, dit l'un des garçons à l'autre.

Elle les salua avec une petite révérence. Je m'appelle Phili, je suis placière, rectifia-t-elle.

C'était effrayant de constater la vitesse à laquelle la rumeur qu'elle soignait se répandait.

─ On ne nous a pas dit ça, je m'appelle Albertus de Préjean je suis apprenti chez l'herboriste Duval et voici Gombert qui lui travaille chez maitre Darius le grand savant juif. Tu as entendu parler de nous ou de nos maitres.

─ Non désolé messires. Elle mémorisa les noms pour Laurie.

─ Le maitre herboriste sait récolter au bon moment les plantes utiles pour leurs vertus alimentaires, condimentaires, tinctoriales, ou médicinales, énonça Albertus. Regarde son panier Gombert la donzelle cueille des herbes comme nous et se pique de science, qui est ton maitre petite sotte ?

─ Un maitre herboriste sait conserver des plantes et fabriquer des remèdes. Tu risques d'être conduit aux bûcher pour sorcellerie car l'Eglise n'aime pas ceux qui s'arrogent le droit de guérir et de contrecarrer les plans de Dieu, râla Albertus. Pourquoi te permets-tu de faire notre métier souillon ?

─ Je connais un peu les herbes, mais pas comme vous. Pourquoi dites vous que je soigne ?

─ Car tout le monde parle de toi en ville voyons ! nos maitres ne sont pas contents. Sais-tu que tu risques d'empoisonner les gens en donnant des traitements à tort et à travers.

─ Je ne prends que les plantes que je connais, riposta Phili. J'ai aidé quelques voisines et ne donne pas de consultation.

─ Et bien nos maitres en ont entendu parlé pourtant ! Que cueillais-tu ?

─ Diverses plantes, Bien le bonjour.

─ Non reste s'il te plait, puisque tu prétends connaître les plantes, aides nous, nos maitres nous ont demandé de trouver de la marjolaine et de l'immortelle, mais ni l'un ni l'autre nous ne nous rappelons à quoi ressemble ces plantes ni ou elles se trouvent, pourrais tu nous aider ? Sinon nous allons nous faire disputer, demanda Gombert.

Je croyais que c'était vous les savants et avec l'accueil chaleureux que vous m'avez fait la proposition ne me tente guère.

─ S'il vous plait, jeune beauté, ajouta Albertus.

─ L'immortelle pousse plus loin dans la forêt et vous savez bien sûr qu'elle soigne les hématomes et la marjolaine est en bordure de Seine suivez-moi, céda Phili.

─ A quoi sert la marjolaine ? Demanda Albertus.

─ C'est vous qui devriez le savoir, mais elle sert à calmer l'anxiété. Pour ma part je cherche du thym et du tilleul pour les fièvres ainsi que d'autres simples pour soigner une infection.

─ Tu en sais des choses !

─ Les gens que j'aide n'auraient jamais été chez vos maitres et les mires, ils n'ont pas de sous.

─ Ne rentre-t-il pas dans le processus naturel qu'il meurt dans ce cas, dit Gombert

─ Là, c'est de la philosophie, répondit Phili agacée et je ne sais pas si ils méritent de mourir au nom de leur pauvreté. Voilà déjà l'immortelle, je vous conduis à la marjolaine.

Elle marchait devant, écoutant leur conversation. Les deux garçons parlaient de leurs maitres exigeants et de leurs clients prestigieux. Ils lui contaient fleurettes et ne semblaient pas très sérieux dans leurs travails. Ils rigolaient de leur bêtise et des colères de leur maitre à qui mieux-mieux.

─ Nous arrivons, dit Phili un peu plus tard.

─ Tu es une belle fille veux tu me donner un baiser, demanda Albertus en l'enlaçant.

─ Non je suis mariée, dit Phili en se dégageant. Si vous voulez m'excusez mes sieurs j'ai à glaner.

─ Ne part pas si vite, tu es jolie et intelligente.

Phili parti en courant sous leurs éclats de rire. Reviens nous allons te payer en caresses.

─ Ils n'avaient pas tort cependant, songea Phili plus tard, la frontière était mince entre les bienfaits et la nocivité des plantes. Laurie avait fait attention à lui apprendre les dangers de toutes les plantes.

Il existe de nombreuses plantes toxiques communes en France, plus d'une trentaine et les plus dangereuses sont facilement accessibles.

La plus dangereuse est l'Aconit napel ou Capuche de moine, toute la plante est vénéneuse. Les molécules toxiques sont des alcaloïdes dont l'aconitine qui entraîne la mort par paralysie des différents systèmes vitaux.

La plupart des plantes efficaces pour soigner peuvent être fatale mal dosée. La Belladone, puissant anti douleur et efficace pour le cœur, se transforme en un violent poison, même chose pour la Chélidoine, la Datura et Digitale.

D'autres plantes fournissent des poisons violents comme la Ciguë, La Glycine, le Gui, le Houx les ifs, le sureau et le Laurier.

La nature était étrange, les porcs et les sangliers peuvent se nourrir de , alors qu'ils contiennent un puissant poison pour l'homme.

Phili alla soigner Landrie et elle lui tient compagnie un petit moment à bavarder en lui faisant son ménage. Les paroles des deux jeunes savants lui tintèrent aux oreilles sur le fait que tout le monde parlait d'elle, il fallait qu'elle arrête de se faire remarquer et qu'elle cesse de soigner les gens.

Depuis deux semaines que Maitre Arnaud dirigeait le marché, Les filles se plaignaient de ne pas arriver à le séduire et elles râlaient disant qu'il préférait les hommes.

Phili avait assisté avec gêne à leurs tentatives pour séduire le maitre, mais l'homme était de bois comme le disait Judith et ne semblait rien attendre aux propositions des filles. Il se contentait de faire tourner le marché, comme ses forges d'une main de fer.

Tous les placiers se moquaient de lui en se demandant ce qu'il faisait de ces sous. Il avait racheté la maison au-dessus de sa première forge, au précédent propriétaire ruiné et avait gardé la maison les meubles et la vieille bonne, sans rien changer. Il aurait pu avoir une maison plus belle et plus de domestiques mais cela ne l'intéressait pas.

Maitre Arnaud inspectait la petite troupe ce matin dans les halles. Il errait maussade et tapait avec sa canne pour rappeler à l'ordre.

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