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Phili a vu Laurie arriver (3)


J'ai sorti ensuite du Tetracycline, un puissant antibiotique à n'administrer qu'en une seule dose en intraveineuse. Ma mère quand elle espérait encore que je ferai médecine, m'avait appris à faire des piqures et j'ai pris le bras de Margot plus fermement.

─ Que fais-tu ? S'est inquiété Phili.

─ Je vais lui donner un traitement assez fort, cela va vraiment la guérir mais cela va piquer un peu le bras, ai-je expliqué.

─ On dirait que tu vas pratiquer une saignée.

─ Ce n'est pas tout à fait cela,  je vais te donner  un produit qui va lutter contre le microbe de la peste plus spécifiquement directement dans ton sang.

─ Tu es un médecin, s'est étonné Margot, quel étrange procédé.

─ Non mais ma mère l'est et elle m'a appris.

Phili m'a fait signe d'y aller et je me suis dépêchée de faire la piqure.

─ Je sens le liquide dans mon bras, remarqua Margot.

Je lui ai pris les mains pour la rassurer, pendant que Phili a sorti les pains qu'elle avait porté malgré les loups et elle donna un morceau a Margot qui mangea quelques bouchées avec un peu plus de force.

─ J'ai une crème pour ton visage il ne faut montrer a personne les remèdes que je vous donne.

─ Pourquoi ? demanda Margot.

Avec Phili, nous nous sommes regardées consternées.

─ Le maitre les voudrait pour lui, a-t-elle dit au bout d'un moment et puis c'est une médecine étrangère, il refuserait que tu la prennes alors qu'elle te fait du bien.

Margot a hoché la tête surprise, sentant bien que nous ne lui disions pas tout.

Je me suis agenouillée devant elle et je l'ai badigeonnée de pommade. Il faudra lui mettre la pommade tous les soirs avant le coucher.

─ Cela me chauffe !

Je lui ai repris les mains, cela va te faire du bien ne t'inquiète pas. J'ai donné mes couvertures à Phili et elle en a glissé une sur les deux petits et l'autre sur sa sœur.

─ Non garde la pour toi, a dit Margot et j'ai bien chaud avec la pommade.

─ J'ai une autre robe Margot, tout va bien mieux aller pour nous, fit Phili en lui caressant les cheveux.

─ Ce n'est pas tout j'enlevais les robes, les chemises de nuit et le gilet. C'est pour vous.

─ Je vais les mettre à sécher, dit Phili ébahie et merci encore tu es si inespérée.

J'ai sorti les carottes et les poireaux.

─ Des légumes ! s'est exclamée Phili, en cette saison !

Margot a bu péniblement et elle s'est rallongée.

Nous l'avons laissé se reposer alors que dehors la pluie s'est remise à tomber battante.

Le petit Jeannot poussa un nouveau soupir de bien être sous sa couverture, difficile de lui donner 8 ans il en paraissait 4.

─ Cela va gâcher la fête cette pluie en plus des loups.

─ Tu rigoles rien ne pourra arrêter les danseurs. Ils vont s'abriter le temps que le gros de la pluie passe mais ce sera tout.

─ Je suis désolée de ne pas avoir apporté plus de couvertures, j'en apporterai d'autres demain si tu veux et si tu as besoin de quoi que ce soit, dit le moi.

─ Je ne te remercierais jamais assez pour tout ce que tu nous as apporté, si c'est possible j'aimerai du fil pour coudre un vêtement à mon frère.

─ Bien sûr du fil et des vêtements pour ton frère, j'aurai du y penser.

Nous regardions l'eau tomber dans la maison, comme une décoration couteuse. Dire qu'il faisait beau au vingtième et unième siècle, c'était terriblement injuste que dans le monde de Phili le printemps soit si froid. Tu as l'air d'aller mieux Philiberte, ai-je dit maintenant que nous avions un peu de temps pour nous.

Phili grimaça, je n'ai plus faim, c'est déjà ça et ma famille va mieux aussi, quel soulagement à part mon père.

─ Pourquoi serait ce mal de manger des lapins alors qu'il y en a tant et que vous mourrez de faim.

─ Le gibier appartient au seigneur et les manants n'ont pas le droit de chasser.

─ Les gens ne s'inquiètent pas que tu sortes toute seule dans la forêt ?

─ Personne ne fait attention, je glane quelques herbes c'est tout. Ils sont habituées ils m'ont toujours vu trainer dans la forêt, on m'appelle la brindille.

─ Les autres ne font pas comme toi ?

─ Non tu sais la forêt est vraiment dangereuse, les gens en ont peur et puis en ce moment avec les festivités dans la ville les villageois préfèrent s'amuser.

Phili me raconta la belle fête du Dimanche et le départ de son père motivé par le désir de protéger le petit Jeannot.

Difficile de croire que des hommes aient survécu à cette époque aussi rude.

─ On ne peut rien faire contre ce forgeron ?

─ Seuls les marchands peuvent arrêter le maréchal-ferrant, mais ils ne souffrent pas de la mort d'un ou deux apprentis. Mon père a fait reculer son entrée à son service, mais cela ne suffira pas à le sauver.

─ Nous avons quelques semaines pour trouver une solution, ai-je énoncé, bien que je ne vois pas comment faire.

─ Merci je t'en crois capable et Margot semble aller mieux.

─ Margot ne risque-t-elle pas de s'effrayer quand elle va en apprendre plus sur moi ?

─ Je le crains, cependant si elle ne veut plus que tu viennes, nous respecterons sa volonté, c'est la chef de notre famille en l'absence de mon père. Margot est bonne et je suis sure que si elle avait été en forme, je n'aurais jamais pu lui faire manger du lapin braconné.

Je regardais Margot qui dormait. Il faudra que j'apporte un tapis pour qu'elle soit allongée plus confortablement.

─ Laurie tu ne te rends pas compte de tout ce que tu as déjà fait en quelques jours.

─ Je vous amènerai des brosses et des savons, ai-je dit en regardant les cheveux emmêlés de Margot. La pauvre allait enchaîner les maladies, si je ne faisais pas quelque chose.

─ Les savons coutent cher il n'y a que les nobles qui en ont. Une fois j'ai servi chez un parfumeur c'était bien agréable il vendait des savons, des baumes, des crèmes et cela sentait si bon dans sa boutique.

Phili m'a ensuite raconté sa vie, les corvées, les horaires du marché et en retour je lui parlais de mon monde où chaque explication lui faisait pousser des murmures d'exclamations.

Je tremblais de froid en parlant. Quand avez-vous le droit de ramasser du bois ?

─ Uniquement le mois des morts à la toussaint et nous n'avons pas le temps d'en ramasser suffisamment pour tenir tout l'hiver.

─ Ton seigneur est vraiment insupportable, la guerre de cent ans est finie donc les choses devraient aller mieux pour vous.

─ Pourquoi dis-tu la guerre de cent ans, s'est étonnée Phili.

─ L'époque que vous avez vécue a été très dure et au final il y a eu 100 ans de guerre, plus la peste. D'ailleurs sais-tu pourquoi ton pays est en guerre ?

─ Non je ne sais pas.

─ C'est une dispute pour la succession au trône de France entre l'Angleterre et la France.

─ Mais aucun homme ne dure si longtemps.

─ Il y a plusieurs rois de France successifs qui ont affronté l'Angleterre. Tu connais ton roi ?

Phili secoua la tête. "Non, tu es sure pour la durée de la guerre."

─ Oui on l'apprend dans les manuels d'histoire.

─ Qu'est-ce que cela, les manuels d'histoire ?

─ Tous les jeunes vont à l'école et nous apprenons l'histoire de notre pays, la France.

Le royaume de France oui. Tu dis que la guerre est fini, c'est vrai, j'ai déjà entendu quelques bourgeois le dire. Mon mari n'est pas rentré, il est mort à la guerre.

J'ai changé de sujet : "Tu as un mari ?" J'étais stupéfaite car nous avions toutes les deux le même âge.

─ Oui Géraud, le fils de nos voisins, il a été envoyé à la guerre et n'est jamais revenu. Son frère ainé François était le mari de Margot, lui aussi est mort. Il ne reste que Guilaine et Noé de leur famille.

─ Noé ou est-il ? Il n'est plus chez toi ?

Le contremaitre l'a placé chez le maitre bucheron de l'autre côté de la ville et il n'a pas de temps libre pour venir voir sa famille. Il doit passer tout son temps au service de la nouvelle métairie ou il travaille.

─ Tu l'aimais ton mari ?

Phili grimaça, "non et oui, Nous jouions ensemble quand nous étions petits et il est assez brutal. J'avais 14 ans quand ils l'ont emmené et lui 16."

─ Vous avez été promis à quel âge ?

─ Depuis toujours il me semble, mais on a fait un repas de fiançailles pour mes 12 ans et il n'en était pas enchanté, alors il passait son temps à me malmener, mais je le lui rendais bien.  Quand le Comte l'a envoyé combattre, on a fait le mariage. Géraud n'était pas un garçon ordinaire, il était bagarreur et même l'intendant l'avait repéré. Il l'a désigné tout de suite, parait-il, quand on a eu besoin de jeunes gens supplémentaires pour la guerre. Et toi tu as un promis ?

─ Non les choses sont différentes, on se fiance uniquement adulte, si les deux personnes se plaisent.

─ Comme c'est curieux, car souvent les passades ne donnent rien de bon, dit Phili.

─ Les passades ? Ai-je répété amusé.

─ Oui nous aussi nous éprouvons quelquefois une attirance pour quelqu'un, mais si la personne n'a pas été choisie par notre famille cela ne fait pas un heureux mariage.

-- Les gens qui ne s'aiment plus se séparent. En gros tu me dis que tu es pour les mariages arrangés.

Phili m'a regardé avec des yeux ronds. "Laurie tu vis dans une époque incroyable, les gens se séparent, mais que dit le prêtre ? Et puis qu'est-ce que tu appelles adulte ? Margot a été mariée à 15 ans et moi à 14. On est adulte à 8 ans."

─ Dans mon monde à 16 ans je ne suis qu'une enfant. Je ne me marierais pas avant une dizaine d'année, vers 25 ans et tout le monde vit jusqu'à plus de 80 ans. Les personnes les plus vieilles vivent plus de 100 ans.

─ 25 ans mais c'est horriblement vieux c'est souvent l'âge ou l'on meurt, personne ne peut vivre aussi vieux.

─ Notre monde est vraiment différent et l'église ne rythme plus notre vie comme vous,

Phili se signa et l'inquisition laisse faire cela, c'est hérésie !

─ Tu as surement des marchands qui sont d'autres religions dans les foires.

─ Oui en effet ils ont des religions défendues, mais ce sont de riches marchands étrangers.

─ Dans mon monde, même les pauvres gens peuvent choisir une autre religion.

─ C'est tellement stupéfiant et les couples peuvent se séparer, redemanda Phili

J'ai hoché la tête.

─ Nous, seule la mort nous sépare ou la guerre. Des chevaliers sont arrivés il y a 3 ans et ils ont réclamés une trentaine de jeunes gens à notre seigneur. Géraud faisait partie du groupe parti pour servir dans l'armée de notre roi.

─ Et François le mari de Margot ? Que lui est-il arrivé ?

─ Lui il est parti avec les fils du seigneur, pour la guerre aussi, il y a de cela 4 ans et il n'est pas revenu.

─ Peut-être qu'ils vont s'en sortir et revenir.

─ Je ne crois pas, un messager est passé prevenir le seigneur, il a vu sur le bucher de nombres jeunes de notre village à la bataille de Dieppe. Il a reconnu les trois fils du seigneur et si eux sont morts alors les autres aussi. Géraud était vraiment bagarreur, il a dû mourir courageusement et c'est mieux qu'il ne rentre pas, car toute sa famille est morte et je l'ai trompé, il ne serait pas content.

─ Il faudrait que je me renseigne sur toi dans les archives j y pense.

─ Personne ne note rien sur nous, je ne vois pas comment tu pourrais avoir des informations, personne ne sais écrire.

─ Qui sait écrire dans le village ?

─ Les scribes, l'évêque, le curé et quelques bourgeois c'est tout, répondit Phili en réfléchissant.

─ Les nobles aussi non ?

─ Non je ne crois pas et puis pourquoi écrire et lire.

─ Vous ne signez jamais de papiers ?

Phili secoua encore la tête.

─ Je vais t'apprendre à lire même si je ne suis pas sure que cela te soit très utile et je vais t'apprendre surtout les propriétés des plantes pour que tu puisses soigner ta famille.

─ Tu connais les plantes ? Comme les mires et les herboristes ?

─ Les mires ?

─ Les médecins.

─ Non pas du tout mais avec internet je devrais pouvoir me débrouiller.

─ Qu'est-ce que c'est internet ?

─ Disons que tout le monde peut accéder à toutes les informations.

─ Si seulement j'avais pu guérir mon petit frère et ma maman.

─ Malheureusement, il n'y avait aucune plante qui aurait pu les sauver, j'ai triché pour Margot et il n'y a pas grand-chose à faire contre la peste avant 600 ans que l'on découvre des molécules de synthèse.

─ Tu emploies des mots si étranges, rigola Phili.

En parlant avec Phili j'ai compris comment je pourrais les aider, en leur fournissant des graines pour qu'ils puissent avoir des légumes et des plantes médicinales.

─ Que faisait ta maman ?

─ Elle travaillait aux étals avec la mère de Guilaine comme moi. Tu crois que je vais avoir des enfants ?

─ Je l'espère pour toi, des beaux enfants qui seront heureux.

─ Mais avec qui ? Géraud n'est pas la et personne ne m'épousera à part lui.

─ Si tu es veuve, tu peux surement plaire à quelqu'un d'autre.

─ Ça ne marche pas comme cela. Les belles filles ont des propositions mais on ne les épouse pas. Les filles comme moi n'ont que le mari que leur ont trouvé les parents et je ne pourrais jamais me marier avec quelqu'un d'autres car je n'ai pas de dot. Bon de toute façon tout cela est le dernier de mes soucis il faut déjà que je survive à demain.

─ Tu parles du maitre des bans qui t'a pris en grippe ?

─ Oui, répondit Phili en frissonnant. Maitre Sechot peut me faire fouetter si je fais mal mon travail ou me faire pendre. Le tribunal pourrait me condamner à subir le jugement de Dieu et cela n'est pas bon.

─ Qu'es ce que c'est un jugement de Dieu ? Ai-je demandé, le terme me disait quelque chose cependant.

─ Celui qui est accusé, doit subir une épreuve, il faut toucher une épée brulante sans se brûler ce qui prouve que le Bon dieu nous a pris en protection, et ainsi être innocenté.

─ Je me rappelais avoir appris ces coutumes barbares en classe de sixième et j'avais supposé que c'était marginal. "C'est rare ce genre de jugement ?"

─ Non c'est toujours comme cela.

─ Mais l'accusé ne s'en sort jamais alors !

─ Il s'en sort rarement c'est vrai, reconnu Phili sans s'en émouvoir.

Nous allâmes nous coucher à même le sol dans la pièce glaciale. La fête n'avait pas été interrompue. Je me suis fait la réflexion que je n'allais jamais m'endormir avec ce vacarme mais j'ai sombré dans un sommeil sans rêve.

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Quelle bonne idée a eu Laurie😉

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