Mardi gras(1)
Le matin Phili se réveilla étrangement reposée, elle huma la bonne odeur du pain qu'avait apporté Laurie.
Pour mardi gras, les gens pouvaient manger à volonté aux repas offerts par le seigneur. Les manants en étaient réduits à s'empiffrer pour espérer tenir quelques jours sans souffrir de la faim.
Elle se tourna sur le côté et admira les plantes et tous les flacons qu'avaient laissé Laurie, c'était étrange de constater tous les matins son absence et à la place d'admirer les cadeaux qu'elle laissait. Avant de rejoindre Laurie ce soir, elle chercherait les plantes dans la forêt et comme son service se terminait à midi, elle en profiterait pour réparer la maison.
Margot se retourna dans son sommeil, elle avait meilleure mine avec ses cheveux lissés. Les rougeurs diminuaient et elle reprenait figure humaine.
Phili enfila une des chemises puis une des robes neuves qu'avait apportées Laurie et par-dessus elle passa sa vieille robe. Elle aurait bien chaud, elle qui n'avait jamais eu qu'une seule robe même aux périodes les plus fastes, elle en avait désormais, elle les compta rapidement 6 à se partager avec Margot, un luxe incroyable.
Elle se coiffa facilement appréciant la texture douce de ses cheveux. Elle mit un nouveau bonnet et un tablier assorti, puis alla chercher de l'eau pour Margot à la Seine. Il ne neigeait plus dehors, mais il restait encore une petite couche de neige sur le sol de la maison qui n'avait pas fondu, la nuit avait encore été très froide. Phili porta un petit morceau de pain à sa sœur mais n'en prit pas pour elle, aujourd'hui jour de mardi gras, ils seraient bien nourri. Les petits iraient chercher à manger tout à l'heure à la place des fêtes, si seulement cela avait pu être tous les jours comme cela. Phili alla à la foire en espérant que le maitre ne la mettrait pas à nouveau à la boucherie. Elle retrouva Marie qui travaillait déjà à descendre les tréteaux, la petite la salua, elle devait être gelée.
─ Bonjour Phili j'espère que tu as passé une bonne nuit. Dit-elle.
─ Merci oui et toi Marie ? Comment va ta maman ?
─ Nous avons bien mangé hier soir, c'était bien agréable mais le père Goliet s'est battu avec la mère.
─ Ta maman pourrait demander un logement au marchand et peut être même une place. Vous ne devez pas avoir chaud en ce moment quand même murmura Phili.
─ Je ne crains pas le froid répondit fièrement la petite Marie. Maman a plus de mal. Elle est si orgueilleuse qu'elle ne veut pas aller demander la charité aux marchands. Elle déparle et dit qu'elle est leur égale.
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