Mardi (5)
Je n'avais jamais été en retenue, j'ai eu du mal à trouver la salle qui se trouvait tout simplement près du bureau de la vie scolaire. A ma surprise la salle était pleine et c'est l'affreux Peff qui dirigeait la retenue.
─ Mais qui nous avons là ! dit-il en prenant mon papier de retenue. Ca alors une retenue en anglais pour Laurie Breton pour leçon non sue.
La honte tout le monde connaissait le motif de ma retenue. "Allez ma grande tu vois la place libre devant ton copain, tu files t'asseoir."
Oh non Sébastien était au fond de la classe et il ne restait qu'une seule place libre devant lui.
Je m'y suis installée puis Peff m'a apporté un document. "Votre contrôle à faire en une heure pour Melle Guérin ma puce." Il m'a caressé les cheveux me donnant envie de vomir.
Il a ensuite tapé violemment le bureau de Sébastien, et j'ai entendu un coup sourd derrière moi.
─ Toi tu te tiens à carreau mon gars ou je te crève et ce week-end je vais t'achever. Frapper les filles ce n'est pas beau.
─ Je t'emmerde pauvre con, a répondu Sébastien.
Tout le monde ricanait. Comment étais-je censée faire mon contrôle d'anglais dans ces conditions.
Je n'en revenais pas de la violence de leur propos et j'essayais de me concentrer sur ma copie lamentablement. Les élèves chahutaient, s'interpellaient visiblement tous habitué des lieux et Peff ne faisait rien pour rétablir le calme. Peu après il a quitté la salle, son paquet de cigarettes à la main en disant de ne rien casser.
Certains sortirent des cigarettes et un couple s'embrassait à pleine bouche, plus personne ne faisait attention à moi. J'ai sorti ma trousse et commencé mon contrôle d'anglais quand j'ai crié surprise, Sébastien avait attrapé mes cheveux.
─ Lâche moi ! Ai-je rouspété immédiatement furieuse.
Il m'a lâché et je me suis retournée.
─ Miss breton se révolte : Voyez-vous ça.
J'ai pris appui sur sa table en me retournant et comme ces grandes jambes dépassaient du bureau je lui ai donné un coup de pied.
─ Aïe ! Une ballerine contre une énorme botte en cuir c'est moi qui allais avoir le pied cassé.
Il n'a pas bronché et s'est rapproché de moi. "Qu'est-ce que tu fais ici ?" a-t-il demandé.
J'entendais des drôles de bruit, le couple d'amoureux n'était pas discret. J'allais retourner à mon bureau quand il m'a attrapé les poignets et rapproché de lui.
J'avais beau me débattre je n'arrivais pas à me dégager." Lâche moi tu me fais mal. Tu as entendu Peff j'ai eu une retenue en anglais."
─ Je n'en ai pas fini avec toi. Il me fixait et regardait furieux quelque chose derrière moi.
Je lui ai donné plusieurs coups de pied en mettant mon pied à plat, mais sans aucun succès et je m'épuisais.
─ Si tu attaques les gars comme ça, tu vas encore te retrouver avec un œil au beurre noir, a t'il grommelé.
─ Tu as frappé qui, toi ?
Il avait son regard méchant mais je n'avais pas peur, j'affrontais ma mère tous les jours.
J'entendais des coups sourds, la porte était bloquée et Peff essayait de rentrer et d'autres bruits dont je ne voulais pas savoir la nature. "Tu es une brute et Peff ne vaut pas plus cher que toi."
─ Tu n'as rien à faire en retenue, Laurie breton que je ne t'y reprenne plus.
─ Tu y es bien toi.
─ Où étais tu ce midi ?
J'étais stupéfaite par sa question. "Ca ne te regarde pas."
─ Tu m'as bien compris je ne te revois plus ici ou gare à toi.
─ Tu me menaces ?
─ Je considérerais si tu reviens en retenue, c'est que tu veux me voir et j'agirais en conséquence.
A force de me tortiller j'ai réussi à défaire une main, mais il l'a rattrapé aussitôt, me tenant les deux bras avec une seule main et me rapprochant encore de lui.
─ Tu es un grand malade, ai-je râlé.
Il a ricané et a hoché la tête. Nos deux têtes étaient quasiment l'une contre l'autre et ses lèvres ont effleuré les miennes.
La porte a claqué et Peff est rentré dans la salle, Seb m'a relâché aussitôt et j'ai reculé brutalement dans mon bureau où je me suis cogné le bas du dos, ouille !
En me retournant en me frottant les avants bras, j'ai vu le couple qui se séparait. Ils avaient fait quoi en classe devant tout le monde ?
─ Alors bande de nul vous vous amusez bien, hurla Peff furieux en donnant un coup de pied au gars devant la porte qui avait dû la bloquer.
─ Sami, j'espère que vous avez pris du bon temps avec cette pute. Tu prends combien Anita ? poursuivit il haineux.
─ Trop cher pour vous Peff, répondit Anita pas démontée du tout.
J'étais furieuse de la méchanceté de Peff et j'allais avoir des gros bleus à cause de Sébastien pas de doute.
─ Elle vous dégoute sûrement Melle breton m'a-t-il interpellé alors que je massais mes poignets.
─ Certainement pas, Anita est une élève sympa de notre lycée et une camarade de classe. J'ai pris le ton le plus politique de ma mère pour répondre et je crois que j'ai réussis car il a paru choqué.
Anita était en première techno, une des rares filles à faire mécanique et je ne lui avais jamais parlé, elle traînait avec une bande de filles bagarreuses à éviter, mais là, elle m'a fait un clin d'œil. J'ai enfin pu retourner à mon devoir d'anglais, il ne me restait qu'une demi-heure.
Sébastien m'a encore parlé :" Laurie je suis sérieux, je ne veux plus jamais te voir en retenue."
J'ai haussé les épaules, pour qui se prenait-il.
Quand je suis parti il était encore assis à son bureau et je sentais son regard dans mon dos, il avait été tellement bizarre et je ne savais absolument pas quoi penser.
En pédalant j'ai compris qu'il m'avait empêché de regarder le couple pour me protéger. Il avait décrété que j'étais fragile et cela m'énerva, il avait surement un peu de tendresse pour moi car il m'assimilait à son frère.
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Ca c'est une scène romantique !
Sébastien commence à se manifester plus franchement, pour notre plus grand bonheur.
Je me suis fait plaisir à l'écrire, bien que ce soit un peu cliché? à vos avis?
Bises à tous,
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