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Lundi de Laurie (fin)


            Réconfortée par la gentillesse de Fanny, j'ai monté les marches et je me suis retrouvée surprise sur le toit du lycée, c'était paradisiaque et inattendu. Je ne me doutais pas que l'endroit puisse être accessible et de la haut on avait une vue superbe sur la campagne de Troyes. Le toit était délimité par deux rambardes de fer séparées par du gravier sur environ un mètre, ce qui expliquait que d'en bas, on ne soupçonnait pas la végétation qui s'y trouvait.

Des plantes poussaient partout à profusion, il y avait même des petits arbres. J'ai avancé, intimidée je ne voyais personne. J'ai crié il y a quelqu'un et j'ai aperçu un groupe de filles occupées autour de pots un peu plus loin. Je me suis dirigée vers elles, en me demandant combien de truc cool comme cela je loupais.

─ Bonjour, ai-je crié.

Les trois filles se sont retournées : Anne, Charlotte et Zoé. Je connaissais bien les deux premières, car j'avais fait de la danse avec elles, nos parents étaient en relations et on se retrouvaient au Lyons club, cela voulait dire match de tennis et soirées. Elles étaient très impliquées en politique et nous ne nous appréciions pas, car elles n'aimaient pas mon attitude négative.

Elles étaient toutes les deux en terminale S et travaillaient très bien à l'école. J'étais surprise aussi car je n'avais pas la moindre idée de leur intérêt pour les plantes. C'étaient des filles populaires et snobs, les seules différences entre les deux amies c'est qu'Anne était blonde, genre beauté glacée et Charlotte brune sexy enchainait les petits copains. Anne venait avec sa VW cabriolet et emmenait Charlotte tous les matins.

Elles me reconnurent et parurent surprise.

─ Salut Laurie, me dit Anne, les deux autres me firent un petit salut de la tête.

La dernière fille du groupe, Zoé Rampling, une superbe rousse avec des cheveux bouclées long, elle cela ne me surprenait pas qu'elle soit ici, la fille populaire par excellence avec un look hippie écolo. Elle m'avait parlé quelquefois sur le parking pour me féliciter de venir en vélo ou pour des sondages car elle était aussi rédactrice en chef du journal du lycée et elle faisait du théâtre. Je la voyais souvent, toujours entourée d'amis. Zoé était aussi en Terminale S, surdouée et d'après les rumeurs avait un petit ami champion, mais je ne savais plus de quoi.

C'était des filles cools, jamais elles ne voudraient de moi.

Je les avais rejoints, je ne pouvais plus reculer, j'hésitais même à faire ma demande d'inscription. Cependant pour Phili et sa famille, je devais tenter mon possible et cela me semblait important de rentrer dans ce club.

Les trois filles me regardaient attendant que je m'explique.

─ Je voudrais m'inscrire au club de botanique, c'est bien ici ?

─ L'année est presque fini, répondit Anne, toutes les plantations sont faites, cela n'a pas d'intérêt de t'inscrire maintenant.

─ Je peux toujours aider un peu non ?

─ Pourquoi ne pas attendre l'année prochaine ? Répondit Zoé, nous sommes déjà en Mars.

Vous êtes combien dans le club ?

─ Nous trois. Tu ne veux pas te jeter du toit ou faire quelque chose de stupide, a demandé Zoé méfiante.

─ Mais quelle idée saugrenue, non bien sûr que non, ai-je protesté en me rongeant les ongles.

─ On ne sait pas, tu ne parles jamais à personne et tu ne t'intéresses a rien et tout à coup tu voudrais faire partie du club de botanique, c'est à y perdre son latin, rétorqua Zoé. Elle était au courant de ma réputation et elle avait même interviewé ma mère, elle avait un dossier ragot complet sur moi visiblement.

Les trois filles se regardèrent, puis Zoé me dit.

─ On a besoin d'en discuter, mais pourquoi veux-tu t'inscrire maintenant ?

─ Je veux apprendre à faire pousser des plantes et cela m'a semblé le meilleur endroit pour commencer.

─ Tu ne viens pas ici que pour avoir ton nom dans une association, demanda Zoé.

─ Les inscriptions sont finies depuis longtemps et je suis déjà en 1ère, je n'ai pas besoin de ma note d'association et je suis vraiment motivée et pas du tout suicidaire, ai-je rétorqué vexée. Cinglée suicidaire c'est toujours comme cela qu'on me voyait, c'était tellement injuste.

─ Ho d'accord bon et bien dans ce cas on t'accepte avec plaisir. Désolé si on a été un peu dur mais on ne veut plus d'élèves qui s'inscrivent que pour avoir leur nom sur le listing des associations et il y a toujours du travail pour les bonnes volontés, décréta Anne.

─ On travaille les boutures, tu veux voir, proposa Charlotte.

─ Oui je veux le maximum d'informations sur toutes les plantes pour nourrir et soigner qui poussaient au moyen âge et dans notre région, ai-je débité.

─ Tu vas adorer nous avons de la saponaire et de la sauge. Les saponaires étaient utilisées par nos ancêtres, pour se laver et laver les vêtements avant l'apparition du savon mais aussi pour leurs vertus médicinales. Les plantes ont été utilisées jusqu'à l'arrivée des détergents dans les années 50. La plante servait à tout : lavage du linge, savon, lessives, shampoings, insecticides et fongicides au jardin, expliqua Anne.

─ Montrez-moi.

Elles m'ont guidé, contentes de voir que cela m'intéressait. La plante était toute fine avec des fleurs parme.

─ Je pourrais en avoir des pots.

─ Bien sûr, mais le mieux c'est de les faire pousser toi-même.

─ Ça pousse bien ?

─ Très bien et la tu as la sauge, ainsi que le laurier, m'indiqua Anne.

Là on a de la Camomille, du chèvrefeuille, des plantes qui parfument et qui soignent précisa Charlotte.

─ Et tout poussait au moyen âge ?

─ Oui tout ! dit Zoé qui avait sorti sa tablette de son sac et vérifiait sur internet mais on ne connaît pas très bien les propriétés médicinales.

─ Et les légumes qui poussaient du moyen âge, vous pourriez m'aider à en faire pousser ?

─ Les racines alors plutôt, dit Charlotte.

─ Vous en avez ?

─ Non plus maintenant mais on en plantera pour toi, a proposé Anne. Ce sont principalement des carottes et des navets et nous avons des graines.

─ Il y aussi toutes les céréales.

─ Vous me montrez pour les carottes et les navets.

─ Je vais te chercher les sachets, dit Charlotte et elle revient avec pleins de paquets, tu peux en acheter dans toutes les jardineries.

─ Sur quel type de terre ? j'ai sorti mon agenda pour noter tout leur conseil.

─ Tu veux faire un potager chez toi ? dit Anne. Tous les types de terre conviennent, mais tu as de la chance, cela poussera bien. Elle était venue à la maison, à l'occasion de la garden-party que ma mère avait organisé pour fêter son élection au conseil général. Les parents d'Anne et de Charlotte faisaient partie des invités, moi j'avais passé la journée enfermée dans ma chambre à regarder l'eau ce jour-là.

─ Tu racles avec un râteau et tu mets les graines ensuite tu recouvres d'un peu de terre, m'expliqua Zoé. Ils font des graines résistantes.

Il faut arroser quand ? Ai-je encore demandé en regardant un des paquets.

Une fois après la plantation et quand il y a plus de 25 degrés tous les soirs et les légumes poussent sous des délais variables entre deux mois et six mois.

Les trois filles étaient passionnantes et elles m'ont donné pleins de conseil. Tous mes soucis de la journée semblaient s'envoler d'un seul coup et j'adorais ce club.

En une heure je les ai aidés à faire les boutures d'un petit cerisier. Elles me firent les honneurs de leur club et tout visiter et m'ont donné des cours pour planter et soigner les légumes.

─ On va devoir y aller, dit Zoé, il est déjà moins le quart.

─ Déjà, ai-je fait déçue.

Cela les a fait rigoler. Je voudrais acheter des graines pour faire pousser des légumes.

─ Le mieux c'est herboristerie de la grande rue, dit Charlotte.

─ Moi je préfère la grande enseigne à la sortie de la ville c'est moins cher, dit Anne mais il faut une voiture.

─ Il y a une autre herboristerie le long du canal en centre-ville elle est pas mal, ajouta Zoé, la boutique ne paye pas de mine mais elle est super sympa. Par contre c'est un peu plus cher.

─ Il va falloir que tu visite les trois et que tu te fasses ta propre opinion, résuma Charlotte.

─ Merci pour les renseignements, vous vous retrouvez à quelle heure au juste ?

─ On se retrouve le lundi et le jeudi à la sortie des cours à midi, on mange ici. C'est Zoé qui a la clé d'accès au toit donc il faut qu'on échange nos numéros de portable et on pourra t'appeler s'il y avait un contretemps, poursuivit Anne.

─ Quel genre de contretemps ?

─ Gros contrôle, tempête, sortie scolaire, dit Zoé

─ Ou un beau mec, ajouta Charlotte.

─ Je pourrais venir manger avec vous ?

─ Bien sûr.

─ Et les autres midis on n'a pas accès au toit ?

─ Non enfin on pourrait, mais on a quand même une vie sociale, c'est moi qui suit responsable de l'accès au toit et tu ne pourras pas y aller sans nous, désolée, décréta Zoé la méfiante.

─ Donne nous ton numéro, me dit Anne en lui jetant un regard noir.

─ Je me rappelle de toi au cours de danse tu étais super, c'est dommage que tu es arrêté et madame Pavlov regrette toujours ton absence, poursuivit Charlotte.

Christine Pavlov avait été ma prof de danse classique des années durant. Elle me manquait à moi aussi mais j'avais arrêté deux ans plus tôt en plein dans ma période de rébellion vis-à-vis de ma mère.

C'était inespéré pour moi, une deuxième invitation à déjeuner et débarrassée d'un seul coup définitivement de Lola et de Sébastien. La cloche de reprise des cours sonna bien trop vite à mon gout. En italien, je suivis parfaitement le cours. Ma prof Melle Viala s'en rendit compte et me félicita cela me fit plaisir. C'était une nouvelle dans le lycée, sur laquelle ma mère n'avait pas laissé de séquelles. J'ai passé l'heure de français sur un nuage et la prof fut contente de voir que mon travail était fait.

J'ai fait un saut à la bibliothèque, pour aller voir Madame Farran ensuite.

─ Bonjour madame, vous pourriez me faire lire votre monographie ?

─ Et pourquoi mon dieu ?

─ Ça m'intéresse, vous avez choisi quel sujet ?

─ Les foires au moyen âge. Tu dois te demander pourquoi et elle poursuivit sans attendre ma réponse, je suis intriguée par ces foires et l'essor qui en a découlé pour le monde. Je suis drôlement fière de notre région et je voulais approfondir ce passé. J'aimerai tellement retourner à cette époque. Elle soupira rêveuse, ces foires ont permis aux hommes de progresser, poursuivit-elle.

─ Quel genre de questions ?

─ Comment se passaient les transactions, comment s'organisaient ils. Tiens, m'a-t-elle dit en me donnant un épais fascicule imprimé, mais attention il s'appelle revient.

─ C'est votre monographie, merci Madame. Vous en avez écrit un roman, ai-je fait impressionnée par la taille du livre.

─ Attention, tu n'as pas le droit au plagiat le document est enregistré.

─J'ai hoché la tête. Pourquoi cela vous intéresse ? Ai-je encore demandé.

─ Vous en posez des questions c'est une passion !

─ Et pourquoi vous ne faites pas que cela ?

─ Car je ne suis pas reconnue dans la communauté scientifique, il y a peu d'élu. Je n'ai pas le temps de faire mes recherches comme je le voudrais, il faut que je gagne ma vie.

─ Votre travail à la biblio, c'est alimentaire ?

─ Non ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit ! J'aime mon travail ici au milieu des livres. Disons que si je pouvais, je consacrerais mon temps à la recherche au lieu de surveiller des lycéens mal élevés et ignares...

─ On n'est pas si ignare que cela, l'ai-je interrompu.

A la sortie des cours je me suis rendu au centre-ville, pour tester la première herboristerie celle qui avait les faveurs de Charlotte.

J'ai eu l'impression de me retrouver dans une caverne d'Ali baba, des plantes partout, je devrais normalement trouver mon bonheur ici, il y avait même un coin bouquin.

Le magasin était vide et un couple discutait au comptoir.

─ Bonjour Mademoiselle, me dit la femme.

─ Bonjour je peux regarder ?

─ Bien sûr n'hésitez pas. Elle était souriante mais n'avait pas l'air très sympa, les yeux froids contredisait le sourire. Moi qui suit habituée à surveiller le langage corporel de mes jeunes, elle me faisait peur.

─ Je me suis dirigée vers les livres, des conseils de jardinage, des méthodes mais pas vraiment de guide pour les débutants.

─ Vous recherchez quelque chose de spécifique ?

─ Oui je voudrais faire pousser des plantes médicinales et des légumes du moyen âge, vous pouvez me conseiller sachant que je n'y connais rien.

─ Voyons voir me dit l'homme, un grand brun, le nez crochu, il me montra les graines là, vous avez tous les légumes et il y avait du choix, des plantes à l'ancienne.

─ Toutes des plantes qui existaient au moyen âge.

─ Oui pour la plupart derrière, il y a écrit l'année d'introduction en Europe.

J'ai parcouru les paquets, c'était parfait les navets, les carottes, les radis les courgettes anciennes et les potirons.

─ Je vous mets un paquet de chaque ?

─ Plutôt 20 de chaque.

─ Cela va faire beaucoup, vous êtes sûres ? Avec un seul paquet vous faites un champ énorme.

─ Oui 20 paquets de chaque. J'ai pris ensuite des paquets de toutes les plantes médicinales en vente.

J'ai admiré les flacons et les textures et j'ai acheté du savon naturel, des démêlants à base de plante. Ils ne mettaient pas la composition complète dommage.

─ Pour vos compositions il n'y a que des plantes ou il y a des émulsifiants.

─ Il y a des émulsifiants mais tout est naturel.

─ Vous faites vous-même les préparations ?

─ Oui avec des plantes du coin que nous faisons pousser dans des bacs.

─ Vous vendez les plantes médicinales en pot ?

─ Quelques-unes, il m'a emmené devant un par terre et la femme s'est dépêchée de nous suivre.

J'ai pris des plantes, mais cela allait être compliqué à emmener chez Phili.

─ Vous donnez des cours de botanique pour savoir faire les préparations, ce serait possible ?

─ Non malheureusement car nous sommes dans nos secrets de fabrication. Les plantes mélangées entre elles sont aussi efficaces que nombre de médicaments, répondit la femme.

J'ai grimacé déçue.

L'homme me fit froid dans le dos car il me chuchota, si vous êtes vraiment motivée cela devrait pouvoir s'arranger mais il faudra revenir quand ma femme ne sera pas là.

J'ai décliné et je me suis dépêchée de quitter la boutique, il faudrait que j'engueule Anne à l'occasion, elle aurait pu me prévenir que le proprio était un pervers.

Je suis rentrée à la maison perplexe, libre pour une fois, mais avec des remords à l'idée que les enfants de l'hôpital allaient me chercher.

Avec toutes ces graines de chou et de carotte je devrais permettre à Phili et sa famille de pallier les mauvaises récoltes. Il faudrait que j'aille dans un magasin de chasse ou au Bricomarché il vendrait peut être des collets pour faire des pièges.

A la maison, j'ai dit à ma mère que je comptais me mettre au jardinage et elle m'a regardée incrédule.

Le soir, je me suis préparée pour un voyage et Babeth s'était habituée à mes excentricités car elle avait déposé dans ma chambre, les vieux draps et la chemise de nuit.

Pour me coucher cette nuit en plus du pain, et des graines de légumes j'avais des filets de viande, des plantes et une couverture de laine beige épaisse, du savon, du shampoing, du démêlant, des ciseaux, du fil des aiguilles.

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Chapitre un peu long sans doute. 

Laurie commence à aider vraiment Phili.

Pensez à voter si vous avez aimé et je suis preneuse de tous les conseils.


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