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Le lundi de Phili (3)



Phili et la petite ne répondirent pas et partirent chez le boucher.

Les échoppes des bouchers étaient ouvertes, il y faisait froid. Les animaux étaient abattus dans les arrières cours. L'odeur était épouvantable, comme dans la rue des tanneurs ou celle des orpailleurs. Les commis du boucher, deux énormes garçons étaient occupés à égorger un chevreuil.

La rigole qui passait dans la cour et qui rejoignait le caniveau de la rue était rouge de sang.

Maître Bonneau était de mauvaise humeur car il était débordé pour les deux prochains jours, ensuite il travaillerait beaucoup moins pendant la période de carême.

─ Bon Dieu, mais qu'est-ce que le maître des bans m'a envoyé aujourd'hui, deux bonnes à rien. Activez-vous les vilaines, sinon il va vous en cuire, râla-t-il.

Pourtant maître Bonneau était connu pour un honnête homme.

─ Tu auras de la force de découper la viande, demanda le boucher à Phili.

─ Oui maître.

─ Bon tu vas me faire d'abord mes livraisons ah la la! c'est toujours la folie en ce moment. Maudite fête religieuse, jura t'il.

Le boucher l'envoya porter des morceaux de bœuf aux différentes auberges et rôtisseries de la ville.

c'était lourd souvent près de 10 kilos et pas question de poser la viande par terre, car si elle était gâtée, l'aubergiste la refuserait et elle serait fouettée.

En arrivant à la dernière auberge, elle avait du mal à respirer et la neige tombait dru. Les passants qu'elle croisa se poussèrent à peine et faillirent la faire tomber plusieurs fois.

Marie faisait d'autres livraisons un peu moins lourdes et Phili espérait que la petite se débrouillait.

Enfin elle put s'asseoir et en profita pour se rincer le visage et les mains avec la neige, puis elle retourna à la boucherie.

─ Te voilà petite tu as été longue !

─ Pardon maître, j'ai eu du mal avec la neige mais l'aubergiste était content de la viande.

─ Tant mieux, nettoie le sol s'il te plait, allons actives toi. Il reste encore une vache à égorger et tu vas faire de la découpe.

Quand la cloche sonna pour la fin de la journée à 15 heures, les deux filles étaient épuisées.

Il leur donna à chacune des abats et des morceaux de viande pour leur famille, ce qui était généreux de sa part. Elles remercièrent avec une révérence.

Les bals avaient repris et la musique résonnait dans la ville, les bonnes odeurs de cochon et d'agneau grillé leur montaient aux narines, partout des repas étaient servis.

Phili s'inquiétait pour Marie, qui semblait mal en point. Ta maman a été cherché un peu de nourriture chaude pour vous deux ?

─ Non je ne crois pas, maman n'a plus le courage de bouger.

─ On va y aller, cela vous fera du bien. Phili se força à lutter contre l'épuisement. Elle savait qu'elle serait anéantie, si on retrouvait Marie morte de froid.

Phili et Marie déposèrent la viande près de la mère Agnan et elles allèrent chercher du ragoût chaud. Phili sentait qu'elle s'attachait à la petite et cela l'ennuyait.

En revenant sous le porche elle installa la petite contre sa mère et les deux mangèrent en tremblant le ragoût brûlant. Elle donna son bonnet, son gilet et son tablier à la mère Agnan qui n'en avait plus, pour lui permettre de se protéger un peu du froid.

─ Merci Phili on m'a volé alors que je dormais, je ne veux pas te priver, souffla Huguette d'une voie mourante.

─ J'ai celui de Margot, répondit Phili et ce n'est pas grand-chose, courage Huguette tenez le coup au nom de Dieu.

Phili parti le cœur serré et elle renonça à empêcher des larmes couler le long de ces joues.

Elle n'avait absolument pas faim ce soir et il lui semblait que jamais elle ne pourrait enlever l'odeur du sang qui lui montait aux narines. Elle regarda désolée sa belle robe que venait de lui apporter Laurie, tachée de sang. Elle n'avait qu'une envie se laver, elle s'arrêta au lavoir, il ne restait que deux vieilles lavandières, Ponine et Landrie, les mains toutes racornies à force de laver du linge dans l'eau glacée. Elles n'avaient pas terminé leur tâche de la journée et peu importe leur fatigue cela devrait être fait et demain elles en auraient encore autant.

Phili les aimaient bien et comme il n'y avait qu'elles deux, elle se décida à laver sa robe et elle l'ôta en frissonnant.

─ Bonjour petiote Phili, que fais-tu ? S'étonna Landrie, tu veux attraper la mort.

─ J'ai travaillé à la boucherie je ne supporte pas ma robe pleine de sang. Dit-elle frottant de toutes ses forces sur les pierres du lavoir en grelottant de froid. Je peux utiliser un de vos battoirs ?

─ Bien sûr loupiote, et utilise aussi la mousse de notre savon, la mère Chapon est partie danser.

La patronne des lavandières, la mère Chapon était devenue riche en tuant ses employées à la tâche. Phili frotta vigoureusement de toutes ses forces trempant et battant sa robe pour enlever toutes les taches de sang.

─ Et bien dit donc tu ne fais pas les choses à moitié, rigola Landrie. Tu devrais te dépêcher d'aller danser pour te trouver un galant.

─ Vous avez raison dit Phili qui était bien trop fatiguée pour aller danser. Elle avait les mains douloureuses et le bout des doigts gelés.

─ Ce n'est pas grave pour ta robe, tu sais tu es jolie comme tout.

─ Merci Ponine et Landrie .Vous voulez de l'aide mes bonnes dames.

─ Non petite tu as assez travaillé va vite t'amuser. Comment va ta pauvre sœur Margot ?

─ Elle va un peu mieux.

─ C'est une bonne nouvelle.

Elle frissonna et rinça ses mains dans l'eau savonneuse du lavoir et son visage. Elle grelottait et arrivée à la maison s'effondra épuisée. Margot allongée se retourna pour la regarder.

─ Bonjour ma chère Phili tu as l'air gelée.

─ Oui il neige dehors.

─ Il neige aussi dans la maison, répondit Margot en souriant. Vient vite te reposer.

Phili enleva sa robe et enfila une des robes neuves de Laurie. Quel luxe de pouvoir se changer, puis elle s'allongea par terre et s'enroula dans la couverture qu'avait amenée Laurie. Margot en rampant lui apporta le gilet et la couvrit, s'enveloppant avec elle. Ton amie a fait des miracles je vais beaucoup mieux.

─ Je suis contente, marmonna Phili en tremblant. Ses doigts lui faisaient mal, elle aurait dû se ménager un peu, elle aurait l'air maline si elle attrapait une gerçure.

─ On entend la musique c'est agréable, dit Margot.

Phili ferma les yeux et poussa une exclamation de surprise. Je suis sure que Françoise a fait exprès de me mettre à la boucherie pour m'empêcher d'aller danser, elle a cru que je m'étais fait belle. Quelle méchante fille ! Je n'irai pas à la forêt ce soir, je n'ai plus de force. Nous avons tout ce qu'il nous faut.

Grace à Laurie, ils avaient du pain pour plusieurs jours et des légumes frais quel luxe par ce temps, elle avait ramené de la viande de la boucherie et les petits étaient allé manger aux repas offerts par le seigneur.

─ Ça va aller, lui dit Margot en lui caressant les cheveux.

Phili frissonna en admirant la neige qui tombait dans la maison. Demain elle boucherait les trous de la maison avec le bois volé. Il aurait fallu qu'elle ait le courage de partager ses richesses avec d'autres personnes, car ce froid allait faire beaucoup de mal. Ils avaient de la chance d'avoir rencontré Laurie.

Elle ne s'imaginait pas avoir un jour à nouveau une conversation avec Margot sur l'endroit où elle était placée et cela valait bien le désagrément d'une mauvaise journée.

─ Françoise est bien à plaindre, lui dit Margot en lui caressant les cheveux, elle a voulu se trouver la sécurité d'un foyer mais elle n'a trouvé que la damnation de son âme.

─ Elle l'a mérité râla Phili peu charitable, qui changea de sujet en regardant sa sœur. Tu t'es remis si vite !

─ Le médicament dans la machine aiguille était vraiment efficace. Est-ce que ton amie Laurie viendra ce soir ?

─ Je ne pense pas. Ou sont les enfants ?

Margot souri. Ils sont allés chercher à manger à la soupe et danser et ils doivent jouer à la neige, nous l'avons fait avant eux. Fait confiance à Jeannot, il est raisonnable et reviendra bientôt.

La porte de la maison s'ouvrit et Phili entendit Jean et Guile qui discutaient. Ils ramenèrent fièrement un bol de soupe chaude

─ C'est de la part de monsieur le curé pour Margot. Il fait dire qu'il est content qu'elle aille un peu mieux.

─ C'est gentil de sa part, dit Margot. Prends en un peu Phili.

─ Non cela va aller j'ai mangé et moi je ramène un peu de viande si vous avez faim elle est en bas près de l'âtre.

─ Nous n'avons pas faim, on a mangé des rôties et des tartines d'épeautre à la fête. On a même eu des nougats cria la petite surexcitée.

─ Allez-vous laver les mains, dit Margot et vous nous monterez de l'eau s'il vous plait.

Les enfants descendirent l'échelle rapidement et remontèrent peu après.

─ Vous avez été danser ? Leur demanda Margot.

─ Oui et nous avons joué à la neige aussi, raconta Jeannot.

Margot se tourna vers Phili. Essaie de dormir.

Guilaine ramena de l'eau et s'allongea près d'elle. La petite sœur de Géraud, lui rappelait son frère mais contrairement à lui était douce, Phili l'adorait et la considérait comme sa fille.

Dit Phili tu me racontes encore quand mes grands frères étaient là.

Ce fut Margot qui lui dit, Phili est très fatiguée, pas ce soir.

─ C'est vrai, s'excusa Phili qui s'endormit comme une masse.

_____________

ca va ?
on va bientôt repartir a notre époque.
ouf.
je n aimerai pas être à la place de Phili.

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Bisous

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