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Le lundi de Phili (1)



            La pluie avait cessé, remplacée par un froid glacial, l'hiver ne voulait décidément pas partir. Phili installait les planches et les tréteaux en soufflant de la buée. Le travail avançait vite car la petite Marie travaillait bien contrairement à Françoise.

Elle s'était maudite de s'être mêlée de la vie de cette famille qui n'avait jamais été correcte avec la sienne. La mère Agnan était une amie de ses parents. A la mort de son mari commis à la tannerie de Maitre Souy, elle était revenue vivre à la métairie avec son bébé Françoise.

Phili et Françoise avaient grandis ensembles et étaient amies. Françoise essayait toujours de s'attirer les bonnes grâces de monsieur le curé ou des nobles qui quelquefois donnaient l'aumône.

Puis Huguette Agnan avait rencontré un bourgeois italien qui l'avait installé dans une belle maison avec des domestiques. Françoise portait une belle robe et un bonnet neuf. La petite Marie ressemblait d'ailleurs à cet homme brun et intelligent.

La vieille femme gisant sous le porche de l'église avait été une femme hautaine et fière.

Françoise n'avait pas eu de promis, car sa mère ne les jugeait jamais assez riche. Si seulement elle avait eu plus de jugeote, Françoise aurait été à l'abri de la misère avec un mari ayant une situation.

Phili regarda la petite qui s'activait, les yeux vides, épuisées. Pourquoi avait-elle été se mêler de ce drame, si après tout Françoise s'accommodait de regarder sa sœur et sa mère mourir dans la rue, cela ne la concernait en rien. Là elle s'était mis en danger, si Marie se révèlait aussi fouine que sa sœur, ils seraient tous condamnés à mort.

Françoise n'avait eu aucun remord à confier sa petite sœur en apprentissage à Phili, qui aurait pu en profiter pour lui faire du mal. Françoise n'aimait pas l'enfant.

Pour Françoise et sa famille les ennuis étaient venus en même temps que Margot était tombée malade, alors que la peste avait quasiment fini son travail de destruction et qu'un habitant sur deux de la ville n'était plus. Le marchand lombard était mort subitement. Sa famille n'avait pas traîné et son héritier était arrivé avec les sceaux de recommandations prouvant son identité. Il avait immédiatement mis à la porte de la maison, la mère et ses filles sans leur laisser un sou.

Huguette n'avait pas supporté de tout perdre et elle était restée sans réagir sous le porche des indigents avec Marie, en attendant la mort. Françoise par contre avait pris un travail de placière, en ne songeant qu'à devenir la maîtresse d'un marchand.

Phili et Françoise avait retrouvé leur complicité, mais déjà Françoise ne faisait pas sa part de travail et Phili devait la couvrir pour ses bêtises. Elle aguichait les marchands chez qui elle était placée, fâchant leurs épouses ou les maîtresses déjà installées.

Sans succès auprès des marchands, Françoise s'était rabattue sur le maître des bans et elle avait alors abandonnée sa famille, les laissant crever à la rue. 

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