Je me retrouvais sur le chemin dans la forêt avec la tranquillité que confère un voyage en pays connu. J'arrivais toujours au même endroit, entre deux arbres dans l'angle d'un étroit chemin, la rivière était sur ma droite à une cinquantaine de mètre. Je suis allée à notre point de rencontre à la grotte près de la rivière mais Phili n'était pas là, alors je suis allée vers Troyes en espérant ne pas me perdre.

Je me sentais horriblement seule, mais la neige éclairait curieusement la forêt. J'ai couru, respirant difficilement et je fus soulagée en arrivant à la petite ville. C'était étonnant on entendait au loin la musique, du chahut, pas de doute nos ancêtres savaient s'amuser.

Je suis passée au milieu de groupe de gens qui dansaient, faisaient des farandoles et rigolaient sous la neige. J'ai ouvert la porte de la maison de Phili bien silencieuse. Ils étaient tous endormis, alors j'ai déposé une couverture sur Phili et j'ai vidé le sac à côté d'elle, contente d'avoir réussi à emmener tout ce que j'avais prévu.

Margot s'est réveillée et m'a souri. Bonjour Laurie, a-t-elle dit nullement surprise alors que je débarquais quand même dans leur chambre, la nuit.

─ Phili est épuisée, elle n'a pas eu le courage d'aller en forêt, expliqua Margot, mais elle va être malheureuse si elle apprend que tu es venu pendant son sommeil, je vais la réveiller.

─ Non laisse la dormir, elle a besoin de se reposer et je reviendrais demain. Comment s'est passée sa journée aujourd'hui ?

─ Le maitre l'a obligé à travailler à la boucherie, c'est très dur. En plus il a neigé dehors.

J'ai hoché la tête, pour la neige, j'avais remarqué. Tu as l'air d'aller mieux non ? Ai-je poursuivi en m'approchant de Margot.

─ Oui, j'ai l'impression que ma peau me tire moins et j'arrive à ouvrir les yeux. Merci encore pour tes remèdes.

─ Dans le sac il y a du pain, de la viande, des carottes et des graines à planter, j'expliquerais cela a Phili demain. Je l'ai regardé qui dormait profondément et qui reprenait quelques couleurs réchauffée par la couverture. J'ai d'autres robes pour vous, ai-je dit, en enlevant les robes, les châles et gilets que j'avais enfilé sur moi ? vous devriez avoir de quoi vous changer et vous couvrir et j'ai pris aussi des chemises de nuit, des bonnets, des tabliers, du fil ai-je terminé en vidant mon sac et des habits pour Jeannot.

─ Merci encore mon dieu mais c'est si généreux.

─ Si tu veux je peux couper tes cheveux abîmés, ils repousseront bien mieux ensuite.

─ Toute ma beauté est perdue, dit Margot en baissant la tête.

─ Non fais-moi confiance, il te faut juste un peu de temps pour guérir et tu retrouveras ta beauté.

─ Je veux bien et ce sera une bonne surprise pour Phili.

Je lui ai coupé les cheveux aux épaules pour ôter les gros nœuds et les cheveux abimés par la maladie, puis je l'ai coiffée.

─ Je vous laisse les brosses et les peignes. Ils sont en bois et en crin de cheval.

─ Comme ils sont beaux jamais je n'ai vu une si belle brosserie. Quand Phili va voir cela, elle ne va pas en revenir, c'est bien trop généreux Laurie.

J'ai fait un geste de la main, ce n'est rien.

─ Merci, dit Margot la pauvre Phili était tellement malheureuse d'avoir sali sa nouvelle robe.

─ Tu lui diras de ne pas s'inquiéter pour cela car j'ai apporté une lotion pour laver le linge et une autre pour savonner la peau qui enlève la crasse. J'ai montré les pots de savon à Margot. ─ Je vais les mettre dans la cachette. Tu diras a Phili qu'elle doit trouver dans la forêt les plantes, c'est pour fabriquer le savon.

Margot hocha la tête.

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Back in MA....

Comme je le disais en commentaire l'un de mes chapitres préférés et l'origine de mon histoire.

Qu'est ce que cela donnerait si on pouvait aller au moyen âge et apporter de l'aide à quelqu'un....