Laurie attaquée par les loups (3)
Laurie remplissait les deux seaux à la rivière quand un grondement retentis dans son dos. A cause de la pluie assourdissante, elle ne les avais pas entendus approcher, des loups l'encerclaient.
Cela fut rapide, à peine les a t"elle vu, que l'un d'eux l'attaqua lui mordant le bras en la projetant dans la rivière, ce qui lui sauva la vie.
Le loup du la lâcher pour nager, alors qu'elle se laissais emmener par le courant. Elle réussi par miracle à s'accrocher à un arbre qui flottait et s'évanouit en priant pour que Phili ne vienne pas à sa rencontre.
Phili se réveilla en sursaut alors que les cloches sonnaient prime la première heure du jour. Elle s'était endormie sans avoir revu Laurie, elle regarda en bas et comprit avec effroi, Laurie n'était pas revenue. Elle courut à la rivière et trouva un de leurs seaux au bord de l'eau avec des traces de sang et des empreintes de loup, elle chercha terrorisée Laurie, sans la trouver, était-elle retournée morte dans le futur ou emportée par la rivière.
Plusieurs commis et valets arrivèrent, la journée de travail commençait et ils allaient faire leurs corvées quand ils virent les traces de sang. Les curieux s'attroupèrent et la maréchaussée fut appelée.
─ Bonjour Phili sais-tu qui a été attaqué lui demanda un des gents d 'arme de la prévôté.
─ Non, mentit Phili, son seau à la main.
─ Cherchons le corps il ne doit pas être loin, dit le capitaine des gardes. Le carillon de l'angélus avait déjà sonné, elle n'avait pas été installé ses bans et était en retard pour la répartition, mais elle n'arrivait pas à se résoudre à quitter les lieux, sans savoir pour Laurie.
S'ils la trouvaient blessée, ils ne sauraient pas la soigner et s'étonnerait de son allure, c'était une torture d'attendre impuissante à espérer que Laurie s'en soit sorti, mais comment aurait-elle pu faire face aux loups ?
Les gens bavardaient se remémorant les attaques de loup de la région.
Un vieux examina les traces et annonça qu'il y avait eu au moins une dizaine de loup. A mon avis, ils ont croqué la bonne femme en entier, ricana-t-il.
De plus en plus de curieux se pressaient sur les bords de la rivière et les recherches ne donnèrent rien. Remy arriva et lui demanda pourquoi elle n'était pas à son travail ce qui lui refit prendre pied avec la réalité. Elle retourna à la maison hagarde, Jeannot et Guile l'attendaient.
─ Margot est partie en retard, aussi, expliqua Jeannot, mon dieu Phili que vas dire ton maitre ?
Phili se contenta de secouer la tête, trop triste pour parler et elle s'assit quelques instants sur le tabouret.
─ Laurie a dû être attaqué par les loups dit-elle d'une voie hachée, en les prenant dans ses bras.
Jeannot la serra fort, je vais aller voir s'ils retrouvent Laurie et je viendrais te le dire.
─ Merci mon Jeannot et passe voir si Margot va bien. Guile par contre tu restes ici promis.
La petite hocha la tête gravement.
Si elles ne se faisaient pas battre pour leur retard ou renvoyer toutes les deux, elles auraient de la chance, pensa Phili en chemin. Germaine allait forcément dénoncer Margot à Maitre Arnaud. Elle arriva sur la place du beffroi vide, se demandant que faire quand Noémie qui travaillait chez maitre Tintagel la héla.
─ Te voilà enfin, je te guettais, tu dois aller chez Maitre Van Rampen, il ne va pas se plaindre de ton retard. Vas-y vite ! On s'est occupé de tes bans cela va aller.
─ Quoi !dit Phili stupéfaites.
─ Ne traine pas Maitre Arnaud n'a rien dit, bien qu'il ne t'ait pas vu à la répartition mais dépêche-toi Phili.
─ Merci, murmura-t-elle.
─ Phili, que t'arrive t'il, demanda Marie tu n'as vraiment pas l'air bien du tout, je vais t'aider car maitre Arnaud va surement passer. Baisse-toi !
─ Pourquoi ? Phili avait même du mal à parler tellement elle se sentait mal.
─ Je vais t'aider à te coiffer, dit Marie, tu es toute ébouriffée que t'est il arrivée ?
Phili éclata en sanglot.
Marie la consola en l'arrangeant. Ca va aller, fit-elle toute sérieuse.
─ Merci Marie, dit Phili en séchant ses larmes.
─ Les loups ont encore attaqué cette nuit même dans le village dit Hannah qui travaillait à faire des livraisons mais ils n'ont pas trouvé le corps.
─ Bonjour Phili, dit maitre Van Rampen en l'embrassant sans remarquer son désarroi, installe les dentelles ma mie.
Elle déballa les rouleaux pendant que Marie les portaient et elle passa sa journée dans le brouillard.
─ Je trouve votre vendeuse bien jolie, fit le maire qui passa un peu plus tard.
─ Je la garde si vous le permettez dit maitre Van Rampen en lui prenant les épaules.
Le maire éclata de rire. Comment va Isabeau ? demanda-t-il.
─ Elle est mauvaise comme la gale et m'enrage.
Phili sentait que les gens la regardait avec curiosité, les commérages sur ses talents de mire et sur sa beauté avait fait le tour de la ville et parmi les clientes qu'elles servaient beaucoup avaient trouvé ce prétexte pour venir vérifier par elle-même. Elle entendait les commentaires souvent blessant : ... Je ne comprends pas ce qu'on lui trouve, certes elle n'a pas le visage vérolé mais c'est tout...Elle est bien mal vêtue...
Tout cela lui importait bien peu aujourd'hui.
Jeannot qui avait été à la rivière lui annonça qu'aucun corps n'avait été trouvé.
─ Va voir si Margot va bien et viens me dire comment a réagi maitre Arnaud au retard de Margot.
Il revient peu après lui dire que Margot allait bien. La Germaine n'a rien dit.
Phili soupira de soulagement.
La maitresse Isabeau saoule passa dans l'après-midi, d'humeur belliqueuse, elle passa ses mains sales sur les tissus, puis accusa Phili de négligence. Elle lui avait déjà donné deux gifles et plusieurs coups de bâton sans que Phili ne réagisse.
─ Voleuse de mari, insolente lui disait la femme à l'oreille je vais te vider de tes entrailles.
Phili se sentit si lasse qu'elle cru que cette femme allait la tuer.
Marie s'interposa et Isabeau se déchaina sur la petite la rouant de coups. Aussitôt Phili se ressaisit et cria, arrêtez ! Vous me reprochez que votre amant s'intéresse à moi mais je n'y suis pour rien. Il m'a proposé de prendre votre place et je l'ai refusé. La prochaine ne refusera sans doute pas.
Isabeau recula horriblement vexée.
─ Tu mens ! il ne t'a pas dit cela ?
─ Pourquoi mentirais-je, il m'a proposé de m'installer dans votre maison.
Isabeau parut choquée, visiblement elle ne s'y attendait pas.
─ Que fait tu la, dit maitre Van Rampen qui arrivait, je t'ai dit que tu n'avais rien à faire ici. Il détaillait sa maitresse sale, les marques sur les joues de Phili, Marie qui saignait et ses tissus tachés. Va-t'en dit-il d'une voie grondante.
─ Monstre tu m'as trahit ! lui dit-elle alors que je t'ai donné mes plus belles années.
─ Et a qui d'autres les auraient tu donner, catin. Elle partit crânement en renversant des tissus.
─ Ca va Phili, dit il ensuite, excuse-moi ma mie je n'aurai pas dû laisser ma plus précieuse marchandise aux mains de cette diablesse.
─ Cela va aller maitre, murmura Phili qui détestait la situation danslaquelle ils se trouvaient.
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