Laurie attaquée par les loups (2)
Nous avons marché silencieusement quelques temps toutes les deux songeuses.
─ Pendant que j'y pense, j'ai vu le jeune homme qui a écrit le livre, Gontran de Troyes il est passé voir le maire.
─ Qui ?
─ Tu m'as dit que tu avais lu son livre, tout au début quand nous nous sommes rencontrées.
─ Ah oui ai-je fait, il a décrit la vie à Troyes il faisait partie des premiers livres que m'avait conseillé Marianne. Il faudrait qu'il me donne des nouvelles de toi dans son livre. En même temps comme j'ai déjà lu son livre et qu'il ne parle pas de toi, je crois que tu ne pourras pas.
─ C'est compliqué ce que tu me dis, rigola Phili, en effet, si tu ne l'as pas lu, je ne l'ai pas fait et pour l'instant je n'ai aucune raison de lui parler.
─ Un autre savant va passer en ville tu le guetteras Guy de Northember.
Nous sommes arrivées en vue des premières chaumières et il tombait une pluie mêlée de neige, horriblement désagréable. Les rues étaient désertes et nous sommes rentrées dans la maison avec soulagement. J'ai laissé tout le matériel que j'avais apporté sur la table. A l'étage. Margot et les enfants étaient allongés, emmitouflés sous des couvertures. La chambre était beaucoup plus agréable, agrémentée de coffres, d'étagères et de penderies.
Margot s'est réveillée, elle m'a souri.
─ Bonjour Margot comment va tu ?
─ Bien, Bonjour ma chère Laurie.
─ Germaine l'autre bonne te fait toujours des misères m'a dit Phili ?
─ Germaine ne cesse de me crier dessus, nous avons bien du mal à travailler et nous faisons une belle paire d'éclopée qui avait à peine le courage de remuer un balai. J'ai souvent des vertiges. Phili est venue lui apporter des remèdes, je suis sure qu'elle va l'apprivoiser, elle a déjà commencé car Germaine l'aime bien. Maitre Arnaud m'a demandé de rester chez lui, mais pour l'instant j'ai réussi à refuser.
J'ai grimacé inquiète. Pourquoi veut-il que tu restes?
─ Pour que je travaille plus, rigola Margot et en théorie on doit rester à la disposition de son maitre.
Germaine me réserve des travaux durs et elle se plaint à maitre Arnaud que je suis une fainéante. C'est vrai que je ne peux pas faire grand-chose. Tout à l'heure elle m'a obligé à laver les draps dans l'eau glacée, heureusement Jean et Guile sont venus m'aider.
─ Et lui qu'est-ce qu'il dit ?
─ Il m'oblige à faire le travail, mais il ne l'écoute pas spécialement, Margot toussa.
─ Tu es encore fragile il faut que tu te ménage. J'ai touché son front cela allait. Les microbes étaient notre sujet de discussion d'hier avec l'hygiène et je leur préparai un drôle d'avenir en leur dévoilant tout cela.
Elle me fit un sourire et s'emmitoufla sans sa couverture et me dit tu vois je t'écoute. Est-ce que Phili t'a raconté qu'Isabeau est allé se plaindre de Phili à maitre Arnaud.
─ Cela me gêne, répondit simplement Phili et je ne peux rien y faire.
─ Maitre Arnaud ne l'écoute pas, ajouta Margot.
─ Pour combien de temps ? Me suis-je inquiétée. Bon je vais vous montrer de quoi vous enrichir et je leur ai appris à toutes les deux à faire des paniers carrés. J'avais vu la technique sur internet avant de me coucher.
─ C'est pratique dirent les filles. Elles utilisèrent quelques paniers pour ranger leurs affaires et avaient choisi à qui elles donneraient les autres. Elles apprendraient la technique autour d'elles qui rendraient service à tous.
En travaillant nous bavardions et je leur expliquais aujourd'hui les réactions chimiques et les atomes.
Margot s'était endormie depuis un moment et il allait être temps pour Phili et moi de faire pareil. Phili bailla et je me suis levée pour aller chercher un seau d'eau à la rivière, l'eau courante dans les maisons serait un sacré progrès. J'avais raconté aux filles l'avenir de la ménagère, eau courante, robinets, plaques de cuisson, micro-ondes et aspirateur mais sans insister, elles ne connaitraient jamais. Leurs conditions de vie pouvaient paraître dures mais elles avaient une vie en harmonie totale avec la nature ou on prenait le temps de faire les choses.
─ Ce n'est pas la peine me dit Phili enroulée dans sa couverture.
─ Repose toi, je serai vite revenu.
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