Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Jeannot placé (1)


Les loups avaient hurlé toute la nuit et pour la première fois Phili songea que Laurie n'avait pas réussi. Margot s'étirait à côté d'elle, il a l'air de faire froid dehors.

 Quel soulagement de savoir que Laurie allait mieux, mais désormais quelle inquiétude pour Jeannot !

Le froid était revenu alors qu'on était déjà à la mi-avril. Pourtant quand ils avaient fait le pèlerinage, le temps avait semblé se remettre au doux.


─ Oui et ce n'est vraiment pas normal, râla Phili. Elles firent leur toilette l'une en face de l'autre dans le seau avec un peu de savon.

Margot lui dit : Tu es bien silencieuse.

─ Je m'inquiète pour jeannot qui a passé sa première nuit loin de la maison et Laurie était bien faible.

Le maréchal Ferrant ne voulait pas que Jeannot rentre chez eux les soirs. Cela avait été pareil pour Noé sauf que le bûcheron vivait à plusieurs lieues de la maison, alors que le maréchal  était à quelques rues.

─ Je vais essayer de parler de Jeannot à maître Arnaud, qu'en penses-tu ? Demanda Margot.

─ Je ne sais pas si c'est une très bonne idée, rappelle-toi qu'il déteste les quémandeurs.

─ J'ai demandé à Germaine et elle m'a dit que ce n'était pas la peine de lui en parler, il ne fera rien. Un jour il tuera son père mais il ne le fera pas pour le frère de sa bonne.

─ Ne lui en parle pas si tu sens qu'il risque de se fâcher, je vais essayer d'en parler au maire.

─ Le maire qui te convoite qui aurait cru voir cela, dit Margot. Comprends moi bien je t'ai toujours trouvé très jolie, mais c'est un personnage important.

Je ne vois pas ce que j'ai changé, à part que je mange à ma faim et suis habillée chaudement grâce à Laurie.

─ Tu as un visage de madone, des beaux yeux, tu es intelligente.

─ Arrête Margot tu déparles. La beauté de la maison cela a toujours été toi et grâce à Dieu, tu as retrouvé tes jolis traits.


─ Je n'oublierai jamais les souffrances que j'ai endurées et tes bons soins inlassables.

Jean le gué n'avait pas de corvée pour les prochains jours et il allait glaner et garder Guilaine qui devrait s'habituer à rester seule. 

Ils avaient tenté de plaider la cause de Jeannot au contremaitre mais celui-ci n'avait rien voulu entendre. Pour lui si les commis étaient battus c'est qu'ils le méritaient.

Phili frissonna en installant les bans avec Marie et Gauvin, puis ils allèrent à la messe sous les regards haineux d'Isabeau quand elle passa.

─ Cette bonne femme est une diablesse, dit Marguerite qui s'approcha de Phili pour la rassurer.

─ Elle me fait peur, reconnut Phili. Ses fils avaient été confiés à l'hospice des frères et le plus jeune qui avait été blessé par les loups guérissait. L'ainé avait obtenu un travail chez un marchand.


Une caravane de marchand arrivait en ville, des charrettes chargées de marchandises. De plus en plus de caravanes de printemps viendraient avec les beaux jours et cela promettait quelques nouveautés. Ensuite suivraient les compagnons qui réparaient les églises et les belles demeures, les tailleurs de pierres, les maitres verriers, cela faisait longtemps que Phili n'avait vu la ville aussi animée et malgré le froid le marché avait des airs de fêtes.

Quand elles étaient petites avec Margot, elles adoraient admirer les marchandises des colporteurs.

Ce matin Phili et Marie furent affectées chez un savant grec Maitre Demospoulos qui arrivait en ville et elles devaient le retrouver chez le Sellier Morin. Elles virent un homme énorme, barbu les cheveux bouclés grisonnant un teint brun étrange. Il portait une tenue composée d'une robe blanche longue avec un manteau de fourrure bleu et une toque assortie.

─ Bonjour jeunes filles, c'est vous qui allez m'aider à m'installer. Quel pays glacial je ne sais pas si je vais tenir bien longtemps. Heureusement je dois rencontrer en ces lieux plusieurs éminents savants sinon je n'aurais pas le courage de rester.

─ Je m'appelle Phili dit-elle en faisant une révérence et voici Marie.

─ Vous êtes ravissantes toutes les deux. Très bien je m'installe pour quelques mois donc il faut nettoyer l'échoppe les filles. Le marchand leur désigna la boutique puis annonça qu'il allait se promener à la recherche de ses confrères restés en villes. Il n'y avait que quelques savants qui n'avaient pas quitté la ville de l'hiver, les professeurs de l'école de Troyes et certains savants trop âgés pour voyager comme le maitre espagnol.

A Troyes les marchands louaient leurs boutiques pour les mois d'été si leurs activités pouvaient se faire en extérieur, cela améliorait leur revenu et fournissait des abris aux marchands saisonniers et ici en l'occurrence au savant. Le sellier n'avait pas besoin de travailler à l' abri aux beaux jours alors que les livres du savant devaient rester protégés. La transaction serait profitable aux deux hommes.

Celui-ci venait de très loin en Grèce et avait commencé son voyage depuis presque un mois.

Phili et Marie nettoyèrent rapidement la boutique en terre battue et jetèrent des pétales et des cendres au sol pour agréer le sol. Une charrette s'arrêta devant la boutique qui contenait des caisses et les affaires du savant. Elles déchargèrent les précieux coffres et les livres et elles aidèrent le savant à installer des pupitres pour les livres, des écritoires un peu partout. 


Au cours des mois d'été, il donnerait des leçons, des conférences et des consultations, échangerait des livres et des idées. Le savant était bavard et amusant. Plusieurs savants vinrent le rejoindre le tantôt, ils parlèrent des guerres et des limites du royaume à Bordeaux, du litige qui opposait la reine d'argon a la Sicile, de la cour du pape qui ne voulait pas quitter Avignon, puis abordèrent des sujets mathématiques.

Le savant prenait ses repas à l'auberge et il s'y rendit avec la compagnie.

Marie lui souffla : "je ne comprends pas ce qu'ils disent et toi ?"

Phili avait suivi toute la conversation et elle réalisa combien elle aurait été perdue en temps normal.

En rentrant le soir, Phili remarqua des forains qui se disputaient pour des emplacements, on les entendait étrangement bien sans qu'elle comprenne pourquoi tout était si calme. 

Phili se dirigea vers la forge, après tout malgré l'interdiction de maitre Arnaud ils allaient voir Margot et celui-ci s'y était habitué.

Une vieille femme l'arrêta, alors qu'elle approchait.

─ Que fais-tu la malheureuse, ne va pas plus loin.

─ Je voulais voir mon petit frère.

─ Tu vas le faire battre comme plâtre, si tu fâches le bouc. Je suis voisine de ce démon de Satan depuis des années et j'en entends des cris et des coups la dedans, il y a une chose dont je suis sure ta visite ne vaudra rien de bon au petit.

Phili désespérée rentra à la maison. Margot comprit aussitôt et elles allèrent se coucher folle d'angoisse. Phili ne pouvait pas aller en forêt elle avait promis à Laurie de ne plus y aller quelques jours, car les soldats devaient enquêter sur la mort des loups et il valait mieux ne pas se faire remarquer.

Soudain elle comprit le silence ambiant le calme au marché on entendait plus les loups au loin. Bon dieu Phili avait réussit.


_____________________________________

Bonne lecture chers lecteurs, un chapitre un peu long peut être j'attends vos avis ?



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro