Margot l'attendait quand elle arriva à la maison. As-tu eu des nouvelles du maire ?

─ Je le quitte mais il n'a pas fait quoi que ce soit pour Jeannot.

─ Je vais essayer de parler à maitre Arnaud.

Phili le lendemain fut placé chez le drapiers Michel. Une cliente, une noble dame lui demanda : Tu es la nouvelle maitresse du maire ?

─ Belle dame, je ne suis que placière à la ville.

─ Comment fais tu pour avoir une peau aussi belle. Si tu me préparais une décoction de plante je te paierai, insista la femme.

─ Non désolé, mais je ne sais pas faire cela.

─ Pour sure la guêpe n'est pas folle et ne compte pas donner ces secrets de beauté, pesta une autre.

Après leur service les placiers durent tous aller à une messe ordonnée pour lutter contre le diable.

Elle était épuisée en arrivant devant chez elle ou le père Drouin l'attendait. Ma pauvre femme a mal aux poumons.

─ Je ne suis pas médecin père Drouin, tenta Phili.

─ Je le sais Phili mais tu pourrais m'aider.

─ Je passerai vous porter une décoction.

Le vendredi arriva, 5 jours déjà que Jeannot était chez le maréchal Ferrand.

Margot ne vit pas maitre Arnaud avant la messe de nones et se désespérait. Il avait dû travailler à sa forge après avoir inspecté le marché. Il ne rentrait pas toujours à la maison mais s'arrangeait pour passer avant le départ de Margot et vérifier que le travail soit fait.

─ Germaine je vais essayer de parler au maitre, pour lui demander de sauver mon petit frère.

─ Tu iras lui servir son repas, il est toujours de bonne humeur à ce moment la.

La vieille bonne l'avait prise en amitié, après l'avoir longtemps détesté. Elle avait eu peur de cette jeune rivale qui pourrait la faire renvoyer et Germaine avait toujours veillé à garder pour elle les taches qu'elle estimait noble comme servir le repas du maître. Au fil des semaines elle avait compris que Margot n'était pas fainéante, mais faible et avait été soulagée que la jeune femme n'en veuille pas à sa place.

Margot fut sensible au geste de Germaine, car elle abandonnait ce qu'elle considérerait comme sa prérogative, paraitre dans la salle à manger du maitre.

─ Merci Germaine, dit-elle en lui enlaçant l'épaule. Germaine cracha par terre c'est mauvais quand même, tu ne réussiras pas.

─ Arnaud pourra t'il faire quelque chose ?

─ Je ne sais pas, tu risques surtout de recevoir des coups de bâton. Tu as eu de la chance jusqu'à présent mais il le fera sans scrupule.

─ Si je ne fais rien, c'est mon petit frère qui souffre.

Maitre Arnaud était bien sombre quand il rentra. Il fronça les sourcils en les trouvant assise à table à boire une tisane, mais monta sans un mot dans son bureau ou il prenait son repas du tantôt.

─ Il est de mauvaise humeur, glissa Germaine, tu n'en tireras rien, attends demain.

─ Je veux essayer quand même, dit Margot je n'ai que trop reculé.

Margot lui apporta le repas, il parut surpris quand il la vit rentrer dans la salle à manger avec son plateau, mais ne dit rien. Margot prépara son assiette et son verre comme Germaine le lui avait expliqué et servit la soupe.

Elle attendait qu'il parle mais il restait silencieux et mangea. Selon Germaine, quelquefois il était bavard et c'était des bons jours mais quand il était silencieux on ne pouvait rien obtenir de lui.

La même scène se déroula quand elle lui apporta ses plats rôtis et le pain.

─ Du vin, se contenta-t-il de demander à un moment.

Elle lui servi son vin s'essuyant nerveusement sur son tablier.

Margot se lança, puisant tout son courage. « Maitre Arnaud je voudrais vous parler de mon petit frère Jean. »

─ Oui je sais il est placé chez mon père, dit Maitre Arnaud en mangeant sa viande.

─ On raconte des rumeurs horribles sur votre père, j'en suis désolé. Ce sont des bêtises ou va t-il vraiment lui faire du mal ? Elle se demanda ce qu'elle risquait pour l'avoir dérangé et avoir mal parlé de son père.

─ C'est le diable en personne, il ne laissera pas une chance à ton frère, répondit Maitre Arnaud en prenant une gorgée de vin et en fixant Margot.

Son pauvre petit frère. Est-ce que vous pourriez faire quelque chose ?

─ Tu me demandes d'affronter mon père, l'homme le plus méchant de la terre pour sauver ton frère.

─ Vous pourriez avoir besoin d'un apprenti dans votre forge, proposa Margot.

─ On m'en donnerait un bien sûr, mais pas ton frère qui est déjà placé.

─ Si vous demandiez a votre père d'être gentil avec le petit Jeannot, qui n'a jamais fait de mal à personne.

─ Il le découperait en pièce aussitôt, ricana maitre Arnaud.

─ Vous ne pouvez rien faire ? Comprit Margot.

─ Si je pourrai affronter mon père.

─ Vous le feriez ?

─ J'attends le bon moment, Margot, mon père m'a élevé à coup de cravache et m'a au moins appris une chose, tout se paye dans la vie. Il poursuivit voyant que Margot ne semblait pas comprendre. Ce ne sera pas gratuit si je l'affronte.

─ J'ai une chèvre à vous donner et des poules. Je peux trouver d'autres choses aussi.

Il écarta les paroles de Margot d'un geste.

─ Je m'en vais c'est cela, dit Margot. Elle devait s'estimer heureuse qu'il ne l'ait pas renvoyé. Il était généreux, après tout, elle avait deux repas par jour et une pistole par semaine.

─ Débarrasse la table, dit-il en s'impatientant.

Elle s'approcha pour enlever les couverts et il lui attrapa la main. Tu pourrais me payer Margot, il porta sa main à sa bouche et l'embrassa. Ce qui l'emporta en plus du soulagement, ce fut la stupéfaction. Elle hocha la tête. Oui Bien sûr, se dépêcha t'elle de dire.

Il se leva sans l'avoir lâché et l'embrassa, ses lèvres étaient chaudes et elle apprécia son baiser. Bien, ton petit frère sera mon commis.

Margot ne devait absolument pas penser à François.

─ Très bien j'y vais.

─ Mais cela ne va-t-il pas être dangereux ?

─ Si Apporte-moi mon manteau.

─ Mais vous ne devriez pas vous préparer, envisager une stratégie ?

─ Il n'y a qu'une stratégie Margot c'est de foncer. Si je réussis tu dormiras ici toutes les nuits.

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Et bim une scène super romantique, pareil arrivée presque toute seule je n'avais pas pensé à cela du tout et ....c'est arrivé par magieeeeeeeee  😊😘🤣🤣🤣🤣🤣

Bonne lecture 😍❤