─ J'ai encore deux couteaux pour toi, je les ai sortis de la besace et d'ailleurs la besace est pour toi aussi.

Elle les prit stupéfaite de la façon dont ils coupaient bien. Merci beaucoup ils ont de la valeur tu sais et je vais pouvoir donner mon couteaux à mon petit frère qui rêvait d'en avoir un.

J'enlevai ma robe.

Je te laisse la sacoche il y a des bonnets et des tabliers dedans pour toi.

─ Mon dieu mais tu es si généreuse. Tu sais les habits valent une fortune il ne faut pas te dépouiller pour nous.

─ Ne t'inquiète pas pour moi Phili.

Elle prit la robe d'une main respectueuse et la mis à sécher comme le gilet à plat sur le sol. Je pourrais la prendre pour le marché et faire un habit pour mon frère avec mon vieux tablier. Phili hocha la tête émue.

Soudain le petit jean poussa un soupir de contentement dans son sommeil.

─ Ils sont mignons tous les deux.

─ Mon petit frère m'inquiète.

─ Pourquoi il est malade ? Ai-je demandé en frissonnant, la pluie s'était mise à tomber et coulait comme une douche dans la maison, sans que cela gêne Phili et sa famille.

─ Non il n'est pas malade, mais le maitre veut le placer chez le maréchal Ferrand un homme bien cruel.

─ Il est trop jeune ! me suis-je exclamée en regardant le petit bonhomme.

─ Penses tu, il va avoir 8 ans.

─ Quel âge à la petite fille ?

─ Elle a 7 ans. Je vais prier pour remercier le seigneur qui nous a permis de nous rencontrer et merci Laurie de veiller sur moi et d'avoir pris fait et cause pour nous. Je me sens bien mieux depuis que tu es là, tu es mon ange personnel qui me protège.

Je décidai d'expliquer tout de suite les médicaments à Phili. Tu vois les cachets blancs, il faut en donner un à Margot au réveil et un a l'heure du midi et un le soir il ne faut en prendre qu'un, plus et se serait un poison et ce n'est que pour Margot. Il ne faut pas que les enfants ou toi en mangiez.

─ Je leur dirai, ils sont obéissants.

─ En théorie tu n'es pas censé avoir ce genre de médicament de ton temps, tu n'as pas de cachette dans la maison.

─ Si ici, dit Phili en montrant derrière un mur une pièce dissimulée avec une étagère en hauteur. Cela avait été fait à une époque plus faste ou les propriétaires de la maison avaient des richesses à cacher, mais ce temps est bien révolu.

─ Ce sera parfait, c'est ingénieux cette pièce cachée. J'ai montré les antibiotiques à Phili. Il faudra aussi les donner en même temps pendant une semaine sans s'arrêter. Je n'avais pris que deux doses il faudra que j'en ramène.

Phili hocha la tête.

Jean se réveilla et pris son pain en fixant des yeux étonnés sur Laurie.

─ Jeannot tu te réveilles, voici Laurie une amie, il ne faudra parler d'elle à personne et ne pas toucher ce que je mets dans la pièce secrète. Ce sont des petites choses blanches et brunes pour soigner.

─ Oui ma sœur, dit-il, puis en me regardant il ajouta, comme tu es belle.

─ Merci Jeannot, ai-je répondu intimidé et amusé.

─ Rendors-toi, lui conseilla Phili.

Guilaine se réveilla à son tour et prit elle aussi son morceau de pain.

─ Pas un mot sur la nourriture à l'extérieur de la maison, leur rappela Phili.

Les deux enfants hochèrent gravement la tête.

─ Tu es un miracle, dit Phili une fois que les enfants se furent rendormis. Qu'est-ce que cet appareil que tu as avec toi.

─ Un appareil de mon monde, j'espère qu'il va me servir à me repérer. J'enroulais mon téléphone dans la poche de ma chemise de nuit.

─ J'ai l'impression d'avoir mangé comme une reine et nous avons encore deux morceaux de pain pour demain et j'ai une autre robe, nous sommes riches, dit Phili, qui me vit regarder le trou dans le toit.

─ Vous devez avoir froid ?

─ Nous n'avons pas le droit au bois pour réparer la maison. Le seigneur le défend.

─ Il est bien sévère votre seigneur et comme il saurait que tu as pris du bois pour réparer la maison ?

─ Nous n'avons pas le droit de penser ce genre de chose, répondit Phili, en se signant paniquée. 

─ N'oublie pas que tu peux manger du poisson. Elle hocha la tête et je la vis s'endormir immédiatement après avoir posé sa tête au sol.

.je m'endormis moi aussi, allongée sur le plancher de la chambre de Phili en grelottant de froid.

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next chapitre on retourne de nos jours.
ouf