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bibliothèque

            Après les cours, je me suis rendu à la biblio, une nouveauté pour moi car généralement je me dépêchais de partir du lycée. Je n'étais allée que deux fois à la bibliothèque, le jour de l'inscription et de la visite en début de seconde et une fois pour un livre obligatoire à emprunter en français, il y a de cela plus d'un an. 


La bibliothèque était déserte alors qu'elle était ouverte jusqu'à 18h30. J'étais impatiente de récupérer de la documentation sur le moyen âge.

J'ai eu la bonne surprise de voir que les rayons Histoire étaient bien fournis, plusieurs rayonnages portaient sur le moyen âge. 

J'aurais pu prendre un livre et aller m'installer aux bureaux centraux, mais j'ai préféré m'asseoir par terre au pied du rayon ce qui me permettait de feuilleter rapidement les ouvrages. J'ai trouvé beaucoup de livres qui retraçait l'histoire des rois, ou la guerre de cent ans.

C'était intéressant mais pas assez concret pour ma rencontre avec Philiberte. Bien installée au milieu des livres j'avais l'impression que je me rapprochais de Phili. Il y avait des livres sur la vie quotidienne, la religion, les arts et le commerce, et des romans une grande quantité. J'avais du mal à faire ma sélection.

Un premier livre me parut bien car il retraçait la vie d'une famille au 15eme siècle mais c'était une famille de marchands de Troyes et racontait les principaux événements survenus dans la ville.

J'ai ensuite sélectionné un livre sur les dates principales de la guerre de 100 ans puisque selon Phili nous étions à cette époque. 

La bibliothécaire ne faisait pas attention à moi ; Elle avait d'ailleurs l'allure d'une mégère avec des cheveux gris coupés très courts, des grosses lunettes marrons et des bajoues.

J'étais plongée dans mes lectures quand un peu plus tard j'ai entendu du mouvement près de moi.

─ Que faites-vous par terre ? a demandé Mme Farran d'une voix sèche. "Ces livres sont précieux il ne faut pas les abîmer !"

─ Je cherche des livres sur le moyen âge, je ne les abime pas.

─ Mais ce n'est pas du tout à votre programme.

J'ai soupiré, elle savait qui j'étais et en quelle classe je me trouvais et je pouvais remercier ma mère pour cela. Je suis en première et mon programme d'histoire porte sur les temps modernes, elle a raison.

Je me suis relevée, terminé ma tranquillité.

─ Je sais que cela n'est pas au programme mais je faisais des recherches personnelles, je me renseigne sur la vie quotidienne au 15ème siècle près de Troyes.

Elle recula surprise par mon ton autoritaire assez réussi, imitation de ma mère.

─ Que font ces livres par terre ? a-t-elle dit ne voulant pas s'avouer vaincu.

─ Je vais les emprunter et je cherchais d'autres livres.

─ Pourquoi cela vous intéresse-t-il ? Je me demande ce que vous mijotez encore. Vous allez prétendre que vous ne savez pas que je suis une spécialiste de cette période et que j'ai écrit une monographie sur le sujet ?

─ Non pas du tout et qu'est-ce que c'est une monographie ?

Mme Farran ne répondit pas. 

─ Quel genre de livre recherchez-vous au juste ?

─ La vie quotidienne vers 1450. En prenant les deux livres que j'avais choisi, j'ai vu qu'il était déjà 18h30 l'heure de la fermeture. J'ai été injuste, elle m'avait laissé tranquille plus de deux heures.

─ Oh pardon ! je n'avais pas vu qu'il était si tard.

─ Moi non plus je le reconnais, a-t-elle dit . Elle me choisit deux autres livres et me les tendit, ceux-là peuvent vous intéresser, mais c'est une demande curieuse, Laurie c'est bien ça ?

─ Oui je vais les prendre, j'ai le droit à 4 livres ?

Elle a acquiescé, venez vite vous inscrire, car la bibliothèque ferme.

Je l'ai suivi au comptoir pour les emprunter.

─ Attention, je tiens à ces livres, dit-elle, après m'avoir inscrit et m'avoir donné les livres tamponné de leur date de retour.

J'ai des questions sur cette époque vous pouvez me répondre ?

─ Allez-y pendant que je mets à jour votre fiche.

Les paysans meurent de faim car les récoltes n'ont pas encore poussé et ils n'ont pas le droit de chasser dans la forêt, ils ne peuvent rien faire contre cela ?

─ Ils ont droit aux poissons, aux escargots, aux écureuils, aux hérissons, me débita t"elle d'un trait.

─ Vous êtes sures, c'est curieux on dirait qu'ils ne le savent pas !

─ Ce n'est pas comme de nos jours où l'information est partout, à cette époque la loi est inscrite à la prévôté et à l'évêché, mais personne n'est instruit. Les hommes sont à la merci des superstitions ou d'un seigneur un peu injuste. 

Cela veut dire qu'à 10 kilomètres de distance, les gens ne savent pas les mêmes choses. Pour vous donner une idée, la distance de 200 kilomètres à l'époque représente pour vous, la distance pour aller en Inde. Les coutumes, les idées sont aussi différentes, car à l'époque c'est plusieurs journées de voyages et très peu de personnes peuvent se payer le luxe d'un tel déplacement.

─ Vous en savez des choses sur cette époque.

─ C'est ma spécialité ! En fait à Troyes et c'est pour cela que c'est passionnant la ville est une des rares exceptions de cosmopolitisme.

─ Ça veut dire ?

─ Le mot « cosmopolitisme » vient des termes grecs kosmos, « monde », et polis, « cité ». Au sens très large, il désigne l'intérêt porté aux pays et populations étrangers. On parle de villes cosmopolites pour désigner celles qui mélangent cultures et nationalités du monde entier.

Et encore au 15eme siècle les foires périclitaient déjà à cause de la guerre de cent ans, par rapport aux foires de Troyes aux 12 et 13eme siècles qui étaient beaucoup plus importantes, très vite Troyes perdra ensuite son rayonnement et ne deviendra plus qu'une petite foire régionale.

─ Pour les distances cela parait incroyable, ai-je reconnu en même temps je me rappelais trop bien la grande forêt sombre et les loups. S'ils ont froid comment peuvent-ils se chauffer ?

─ Ils peuvent ramasser le bois clair pour se chauffer.

─ Qu'est-ce que c'est du bois clair ?

─ Le bois qui est à peine poussé. Quand vous dites qu'ils ne le savent pas, demanda Mme Farran, vous pensez à quoi au juste ?

─ Le seigneur de la ville de Troyes a perdu ses trois fils et ils n'autorisent plus ces paysans à ramasser quoi que ce soit dans la forêt, ai-je expliqué.

─ C'est vrai en effet le seigneur de Derveux dernier comte de champagne de la lignée a perdu ses trois fils, dit Mme Farran en me regardant avec un air interrogateur, "il laissera le domaine à un de ses bâtards, grâce à sa maîtresse Dame Aube. Mais comment savez-vous cela Laurie ?"

─ C'est un joli nom, Dame Aube, ai-je éludé. Pourquoi ce nom ?

─ Surement un nom d'emprunt, car cette femme était une fille du peuple et d'après ce que j'ai pu lire une arriviste.

─ Vous l'avez lu où cette histoire.

─ Dans le livre la, me dit-elle en me désignant un livre de Gontran de Troyes sur la vie à Troyes. C'est un peu ardu mais très intéressant. Vous n'avez pas le texte en totalité mais des extraits. Le texte original est en vieux français et n'est pas traduit.

─ Qu'est-il arrivé à cette Dame Aube ?

─ On ne sait pas. Le comte avait fait beaucoup de chose pour la ville qui a ensuite bénéficié de très bonnes années

─ A bon ! Cela veut dire qu'il faut juste qu'ils tiennent le coup quelques temps.

─ Qu'est ce que vous dites ? S'étonna Mme Farran.

─ Non rien, Pourquoi ne le font-ils pas ... de pêcher ? Ai-je précisé car je me rappelais que Phili n'avait pas songé à cela pour nourrir sa famille.

─ Figure toi Laurie, que même au 19 ème siècle en Irlande, une île entourée de mer et donc de poissons, les gens mourraient encore de faim. On ne pense pas toujours à ce que l'on a sous les yeux surtout si des gens vous l'interdisent. Ils peuvent enfin manger des plantes. Dans le livre là, dit-elle en tournant les pages, vous trouverez toutes les plantes comestibles qu'ils mangent.

─ Merci beaucoup madame. Attendez j'ai encore une question quelle est la mesure d'un lieu ?

On dit une lieue et c'est 4 kilomètres.

─ D'accord et vous pouvez me donner les significations des heures des messes qui semblent rythmer leur vie.

─ Vous les trouverez dans ce livre, dit Mme Farran en me mettant un marque-page à une page du livre. Les heures canoniales sont des offices liturgiques qui en effet rythme leur vie quotidienne. La journée comporte sept heures canoniales et la nuit une :

Matines : milieu de la nuit (minuit)

Laudes : à l'aurore

Prime : première du jour

Tierce : troisième heure du jour

Sexte : sixième heure du jour (midi)

None : neuvième heure du jour (3h)

Vêpres : le soir

Complies : avant le coucher.

En plus des heures canoniales il y a les heures des messes, l'angélus du matin à 7 heures et une messe à 9 heures.

─ Merci beaucoup et quelle est la monnaie ?

─ Cela dépend de la ville.

─ Ici a Troyes.

Au musée du château vous avez une belle collection qui devrait vous intéresser avec de nombreuses pièces d'époques et des plans de la ville, des documents, mais les manants n'ont pas besoin d'argent, on n'achète rien a cette époque, on fabrique tout soi même.

─ Qu'est ce que c'est les manants exactement.

─ Les serfs, les esclaves du noble et les vilains qui sont les paysans libres.

─ Les règles de vie de l'époque sont-elles écrites quelque part, ai-je demandé, est ce qu'on les trouve dans ces livres.

─ Non malheureusement, on a une idée de leur vie mais c'est quand même approximatif, car il n'y a pas d'archives. On a pu reconstituer en partie ce qui se passait avec des récits de voyageurs, des livres de compte des marchands, des décisions de justice.

Je voyais son regard perplexe posé sur moi, elle me trouvait bien curieuse. Elle était déjà bibliothécaire quand ma mère avait été élève et elle ne devait pas l'avoir apprécié, sinon elle m'aurait parlé d'elle en terme élogieux. Elle s'est efforcée à la neutralité avec moi et j'ai apprécié.

Le parking du lycée était désert. La plupart des jeunes allaient se retrouver dans des cafés ou sur les bords de la Seine comme il faisait plus doux. Ma mère m'avait avoué très fière y avoir passé de merveilleux moment.

Je me suis demandé si Sébastien allait quelquefois au bord de l'eau, une preuve de plus que sa vie m'était inconnue. J'ai soudain pensé à son attitude à la piscine, assez déroutante, il m'avait aidé et même protégé. Les filles avaient raison d'être étonnée, moi aussi je l'étais.

Il ne restait que mon vélo sur le parking et plus loin quelques motos, dont la moto noire de Sébastien. Cela voulait dire qu'il était resté dans l'atelier de mécanique ce soir. C'était un engin bien trop gros pour un adolescent et je me demandais à quoi pensais ses parents.

J'étais contente de ma visite à la bibliothèque, mes cheveux me tombait sur les yeux pendant que je défaisais mon cadenas.

J'ai attrapé mes cheveux pour me faire un chignon rapide, quand j'ai senti qu'on m'observait et j'ai relevé la tête pour apercevoir Sébastien, debout contre le mur à la sortie de l'atelier de mécanique, qui fumait une cigarette en buvant une bière.

N'importe quoi ! Nous étions dans un lycée. En même temps je devais reconnaître qu'il était viril et beau. A ma surprise, il me regardait sans chercher à se cacher. J'ai regardé par-dessus mon épaule discrètement s'il y avait quelque chose à observer derrière moi, mais le parking était désert comme la route.

Quel garçon étrange ! J'avais apprécié son aide tout à l'heure à la piscine, mais c'était point final. Je savais comme tout le monde qu'il reparait une voiture dans la salle des cours de mécanique avec quelques autres élèves, les chouchous de monsieur Tardy.

J'ai eu du mal à défaire mon cadenas, toujours consciente du regard de Sébastien et je me suis éloignée sur mon vélo, pressée de rentrer chez moi.


On n'imaginait pas en le voyant que sa mère était une petite femme blonde et mince. Elle m'avait parlé une fois à l'hôpital pour me remercier des progrès de Greg. J'ai cru comprendre de son bavardage que son mari ne voulait pas qu'elle vienne et je me suis sentie désolée pour elle.

Je n'aime pas les gens violents, les leçons de Babeth ont porté leurs fruits, pour moi il est le monstre à éviter.


Une fois Sébastien m'a parlé, c'était en Décembre, un de mes pires jours de honte au lycée. 

─ Qui t'a battu ! m'avait-t-il demandé d'une voie rageuse, en fixant mon visage tuméfié à cause de Ludovic un adolescent handicapé. J'avais supplié ma mère de me laisser louper les cours le temps que les marques sur mon visage disparaissent, mais elle n'a rien voulu entendre et comme je l'avais redouté, tout le monde s'est moqué de moi au lycée.

─ Ca ne te regarde pas ! avais-je rétorqué, surprise par sa colère.

Il m'a fixé un moment furieux, mais je n'ai pas cédé, soulagée qu'il ne trouve pas l'explication au lycée. J'étais embêtée pour Ludovic, qui n'avait jamais de visite et qui désormais serait neutralisé chimiquement, c'est-à-dire bourré de médicament car il représentait un trop grand danger pour le personnel de l'hôpital et les autres malades. En plus il allait être transféré dans un hôpital pour les cas plus durs avec une sécurité accrue et un personnel moins cool qu'ici.



Une autre fois j'avais parlé à Sébastien pour lui demander de quitter ma table, bien sûr il ne m'avait pas écouté.

─ Tu m'as dit quoi la ? avait-il dit en buvant son coca.

─ Je t'ai dit que j'aimerais que tu restes dans la cantine des technos, car tu déclenches toujours des bagarres et je ne supporte pas quand Peff vient te menacer.

─ Désolé ma jolie, je fais rarement ce qu'on me demande.

J'avais haussé les épaules pour mettre fin à la discussion.

─ Mais continu tu m'intéresses.

─ Pas moi, avais-je répondu fâché et j'avais quitté la table peu après. Je lui avais parlé sur une impulsion, à cause de Peff qui m'avait mis la main sur les épaules, ce qui m'avait donné envie de vomir, alors qu'il venait menacer Sébastien. Pas du tout une relation normale entre un pion et un élève, mais rien n'était normal avec Seb.

Je m'étais dégagée furieuse. Vous ne me touchez pas !

─ Tu as entendu la dame, avait dit Seb.

C'était curieux on aurait dit qu'il me défendait. Un drôle de chevalier servant en tout cas. 

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Laurie fait des recherches sur le moyen âge elle s'intéresse enfin à quelque chose;

On en découvre un peu plus sur la relation entre Laurie et Sébastien.

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