─ Laurie, Tu es bien sérieuse. J'ai sursauté surprise Babeth me parlait, elle était redescendue.

─ Désolée, j'étais perdue dans mes pensées.

─ Tu n'as pas de soucis au moins ?

─ Non que ceux des jeunes de mon âge tout va bien et je ne cesse de me lamenter.

─ Pas toi Laurie, tu es si gentille. Babeth prenait toujours mon parti.

─ Je vais chercher mes devoirs et je reviens. La présence de Babeth m'apaisait et j'ai fait mes exercices de math et appris mes leçons. Cela ne m'arrivait jamais avant de faire mes devoirs mais c'était finalement agréable.

─ Qu'est-ce que je fais du linge que tu as mis en route Laurie, je le repasse ?

─ Non ce n'est pas la peine, laisse le dans la panière, je m'en occuperai plus tard.

Babeth avait retiré son tablier et enfilait son manteau. Le samedi elle terminait à midi. Repose toi bien ma petite Laurie et profite de ton weekend. Je reviens demain après-midi, et tu embrasseras ta maman pour moi et mange bien surtout.

─ D'accord, cela va aller avec ton père ?

─ Oui j'ai une voisine qui peut me le garder. Elle a connu ce genre de soucis et elle m'aide bien.

Babeth a éclaté de rire, Heureusement que je vous ai ta mère et toi sinon je craquerai. La dernière fois que je l'ai laissé, il est sorti nu sur la route et a essayé de mettre le feu à des arbustes. Les policiers se sont bien gardés de le mettre en prison et me l'ont ramené, trop contents de se débarrasser de lui.

─ Enfin ma mère tu sais elle est plutôt aux abonnés absents !

─ Elle se dévoue tellement pour les malades et toi aussi d'ailleurs. Tu vas à l'hôpital à quelle heure aujourd'hui ?

─ Vers 14 heures on va fêter l'anniversaire des jumeaux.

Babeth hocha la tête, j'ai préparé deux gâteaux. Elle me montra le calendrier sur le frigidaire ou je notais mon planning avec les enfants.

Un cas triste, Dylan et Noël sont nés normaux, leur mère avait une course urgente à faire en voiture et a installé les bébés de 6 mois dans leurs maxi cosy, sans les attacher et elle a eu un accident de voiture, Noël était en rémission il parlait difficilement, malvoyant, Dylan lui était tétraplégique, la maman n'avait eu que quelques contusions.

─ Je vais nager ai-je dit sous une impulsion, j'avais aimé nager avec Sébastien hier et notre piscine n'avait pas été utilisée depuis bien longtemps. J'avais besoin de réfléchir  et l'effort que je devrais faire pour trouver ma respiration m'aideraient.

Je suis montée dans ma chambre chercher un peignoir et mon maillot de bain. L'eau était délicieuse, l'air doux et la vue magnifique.

Babeth partait et m'a fait signe. Elle n'est pas trop froide ?

─ Non elle est parfaite et cela fait du bien.

Elle s'éloigna avec sa petite Citroën bleu ciel.