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a u m i l i e u

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J'avais déjà lu des témoignages, c'était inévitable. Ça brisait le cœur. C'est encore trop présent, je suis sûre que tu devais le savoir au fond.

Espèce d'idiote. J'ai vraiment été stupide. J'aurais dû le remarquer. T'avais ce côté ordonné peut-être parfois trop excessif, tu pouvais ne pas être patient tout le temps. Mais comment j'aurais pu le deviner, ce qui allait se passer ?

Et attends, pourquoi je te cherche des excuses au juste ? Ça doit te faire plaisir, tiens. Vas-y, exulte. Je t'en prie. T'auras tout ton temps pour le faire maintenant.

Je l'ai pas vraiment vu venir au début. C'était arrivé après plusieurs mois, après les premiers sentiments, après beaucoup de premières fois en fait. Mais je m'attendais pas à cette première fois-ci. J'avais cassé une assiette, cependant, ça validait pas le fait de t'en prendre à moi, si ?

Je crois qu'il t'avait suffi d'une fois, pour voir ce que ça procuré, et ça a été le début du calvaire. Pourquoi tu me faisais ça ? Je faisais de mon mieux, c'est ce que j'ai toujours fait. Je voulais te faire plaisir, t'aider. Tu devais souffrir pour vouloir me faire mal à mon tour. J'avais mis ça sur le compte d'un fort mal-être.

J'excusais à chaque fois tes coups. Ça oui. Si seulement, t'avais pu ouvrir les yeux. Je voulais pas que ça se termine entre nous, j'étais trop attachée. Et j'aurais dit quoi aux autres ? La vérité t'aurait causé trop de tord, et je ne la trouvais pas si terrible, au fond. Il y en avait bien qui vivaient dans des pays en guerre, qui se faisaient violer. J'avais pas le droit de me plaindre.

Ça c'est ce que je me disais. Je crois que je le savais que c'était mal mais j'étais déchirée à l'intérieur de moi. Tu me menais vraiment la vie dure, et je suis persuadée que tu le savais. Pourtant, ça t'empêchait pas de céder à tes pulsions.

J'aurais peut-être dû te réprimander dès la première fois. Je m'en voulais de pas l'avoir fait, sauf que je trouvais vite des excuses pour ton comportement. Je m'étais jamais retrouvée à l'hôpital, alors ça devait pas être si grave mon cas. Il y en avait bien qui mourraient. Et j'étais en vie.

Je me décevais à te suivre. Ça commençait à me détruire dans ma tête, et mes amis l'ont remarqué. Mais je leur disais que j'avais juste du mal à suivre le rythme effréné du boulot.

J'ai pas pu leur cacher les traces de mes coups au bout d'un moment.

Quand ils ont voulu m'aider, me sortir de là, te dénoncer, j'en avais terriblement envie, tout au fond de moi. Mais la plus grande part de moi t'a défendue. Je leur ai crié qu'ils ne comprenaient pas, qu'ils ne nous comprenaient pas. Je crois que c'est là que j'avais coupé les ponts avec eux.

Je m'en suis voulue. Ils ont essayé de me recontacter, encore et encore. Ils voulaient me revoir. Je les ai bloqués. J'avais déménagé chez toi et ils ne connaissaient pas ton adresse. Je me sentais à l'abri et piégée.

Je pouvais pas te laisser mais je voulais que ça s'arrête. Je t'implorais parfois, parce que c'était trop douloureux mais tu m'entendais pas, où plutôt, tu voulais pas. Je voyais les traces sur mon corps le soir et le matin devant le miroir. Et chaque fois que je passais devant un miroir.

T'as visé mon visage une fois. J'ai pas osé me pointer au travail. J'ai appelé mon patron et je lui ai dit que j'étais tombée malade. Il m'a cru le con. J'aurais presque voulu que non.

Un jour où t'étais encore absent, j'ai passé la journée dans la maison, à rien faire. J'ai beaucoup pensé. Je regardais mes blessures dans le miroir. J'avais l'impression de passer mon temps à les examiner.

Je préparais à manger quand tu as ouvert la porte principale. Tu m'as rejointe directement, sans retirer tes chaussures et ton manteau.

J'étais pas tout de suite sur le qui vive. C'est seulement quand j'ai senti que t'empestais l'alcool à plein nez que ça allait dégénérer. T'étais jamais revenu dans cet état-là avant.

Affligé, tu m'as appris que t'avais été viré de ton entreprise. Tu m'as pas dit la raison. À la place, tu m'as regardé bien droit, sans ciller. Et tu m'as dit que c'était sûrement de ma faute parce que tout allait très bien avant moi. Tu as confirmé à nouveau ; c'était entièrement ma faute.

Tu t'es approché et j'ai senti mes poils se dressaient, ça je me souviens parfaitement. Une pluie de coups. Tu m'as frappée, comme tu l'avais déjà tant fait, trop fait.

Sauf que cette fois, ce fut différent. T'étais bourré, énervé, accablé. T'as pas fait que me frapper. J'étais en train de faire chauffer un truc sur la plaque induction. Dans le feu de l'action, t'as saisi une poêle et tu t'en ais servi comme de ta main sur mon visage.

Le sang a dû jaillir. T'as dû en avoir sur toi. T'as dû frapper qu'une ou deux fois, qui sait. Mais t'as toujours su frapper juste. T'as dû lâcher la poêle et elle a dû tomber sur le carrelage, peut-être en l'abîmant au passage.

T'as peut-être regretté. T'as peut-être paniqué. Qu'importe quand, t'as dû finir par appeler les secours. Mais tu savais que c'était trop tard, tu le savais très bien. T'avais dépassé les bornes, si on omet le fait que me frapper c'était déjà les franchir.

À l'arrivée des secours, ils ont constaté mon décès. T'as été embarqué. Police, interrogatoire, aveux, jugement, sentence. Je sais tout ce par quoi t'as dû passer après ce que tu m'as fait. T'as sûrement pas pris assez cher mais qu'est-ce qui pourrait jamais être assez face à une vie humaine perdue ?

Je veux même plus y penser, tu sais. Je suis fatiguée, épuisée. Tu m'as trop fait souffrir. J'aimerais que tu me laisses partir. Ou alors il faudrait que je me laisse partir.

T'es là, coincé en prison, la lune qui t'observe, et qui m'observe, moi, et mon ombre étendue au milieu de ta cuisine.

Oublie-moi. Oublie-nous.

Oubliez-nous.

Laissez-nous.

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