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9 - Une emprise ardente

- Je n'ai pas eu le loisir de vous voir au repas, Isil ?

- Je n'ai pas trouvé la salle où se tenait le dîner, répondis je aussitôt.

- Pourtant mes fils m'ont dit vous l'avoir montré en vous raccompagnant à votre chambre.

Je les avais oublié ces deux-là...
Je rougis mais le Seigneur Elrond ne me lâche pas du regard.

- Je ne suis pas très à l'aise avec la foule, et j'étais fatigué.

Elrond hoche la tête.

- Je comprends mais il serait bon de rencontrer certaines personnes.

Je ne sais pas ce que je dois comprendre.
Je m'agite, j'ai toujours cette sensation lourde d'être observée.

- Apaisez-vous, reprend Elrond d'une voix calme. Cette sensation désagréable vient de l'œil de Sauron qui est tourné sur Imladris. Vous y êtes particulièrement sensible mais vous ne risquez rien ici.

- L'œil de Sauron... Est-ce à cause de moi qu'il est sur votre demeure ?

- Pas vraiment, même si votre présence et celle des documents que vous avez dérobé sont aussi une bonne raison... Mais rassérénez-vous, vous êtes en sécurité ici.

Je hoche la tête mais je ne suis pas vraiment convaincu.
Le Seigneur Elrond s'assoit à son bureau et feuillette divers parchemins, j'y reconnais l'écriture de Saroumane à l'encre bordeaux.

- C'est si mauvais que ça ? Demandé je devant son air préoccupé.

- Pire que nous l'avions cru... Les forces en Isengard sont plus grandes que ce que nous pensions, des Orques, des Trolls, des Gobelins...

- Et autre chose... Saroumane parlait de quelque chose qu'il tentait de créer. Je n'ai pas lu ces documents, j'ignore s'il en fait mention mais au vu de sa réjouissance, il était proche du but.

Elrond me fixe un instant avant de croiser ses mains et de s'appuyer sur le dossier de son fauteuil.

- Il fait mention de quelques expériences menées mais rien de précis. Gandalf pense également qu'il tente de modifier des Orques.

- Des Orques ?

- Pour les rendre plus puissant, moins peureux et surtout insensible au soleil.

Je frisonne. Des hordes d'Orques en plein jour ? Il manquait plus que ça...
Une douleur pulse à mes tempes, j'ai mal à la tête mais pas à ma blessure à l'arrière du crâne. Elrond griffonne quelques mots et me tend un papier.

- Il est normalement déconseillé d'aller se servir aux cuisines même, mais vous avez besoin de manger. Donnez ceci au cuisinier en chef, il vous donnera une assiette.

Je prends le mot en faisant attention à ne pas toucher sa peau.
Je le remercie et je me dirige vers la porte avant de m'arrêter devant celle-ci.

- D'après vous, qu'est-ce que Saroumane craint le plus ? Demandé je.

Le Seigneur Elrond ne répond pas. Je me retourne, il n'a pas l'air embêté par ma question mais plutôt pensif.

- Les Ténèbres... Saroumane doit être inquiet à l'idée de se faire trahir par Sauron lui-même, bien que cela soit une évidence. Le seigneur des Ténèbres ne laissera jamais quelqu'un d'aussi puissant et instable que Saroumane à ses côtés. Et Saroumane pense aussi à le doubler, donc... Si vous parlez plutôt d'une personne, je pense que Gandalf doit être entête, bien que j'espère ne pas être loin derrière lui...

J'entends comme une envie de revanche dans sa voix, ce qui me fait rire.
Elrond me dévisage alors, curieux.

- Vous ressemblez à votre fils...Enfin, c'est lui qui vous ressemble.

Elrond me sourit, le même sourire qu'Elrohir.

- Mon fils Elrohir ne cesse de dire des éloges à votre sujet. A ses yeux, vous êtes sans nul doute l'Elfe la plus honorable de toute la terre du Milieu.

Mes joues s'embrasent ainsi que le feu mourant dans la cheminée.

- Intéressant, murmure Elrond comme si tout cela était normal.

- Je... Je vais manger.

Embarrassée, je me retourne mais j'oublie que la porte est toujours fermée et je heurte le montant.

- Désolée...

J'ouvre la porte et je bondis dans le couloir sans jeter un dernier regard au Seigneur Elrond.
Je suis sûre qu'il se marre, comme son fils le ferait.


Je me rends aux cuisines où je donne le mot pour avoir une assiette. Je mange assise à une grande table en bois et je comprends pourquoi il est déconseillé de venir chercher à manger dans la cuisine : le chef cuisinier mécontent ne me lâche pas du regard.
Je suis certaine qu'il me voit en train de rôtir dans sa cheminée...
Je le gratifie d'un aimable sourire et il m'indique sans ménagement la porte de sortie.
Quel goujat !
Je retourne à ma chambre sans me perdre mais j'hésite devant ma porte. La nuit est claire et il n'y a personne dans les couloirs mais je suis de nouveau fatiguée.
J'ouvre doucement ma porte et je jette un coup d'œil à ma commode, elle est fermée.
Je ne sais pas pourquoi je crains mon armure ?
Je soupire en entrant et je referme ma porte. Je vais à la fenêtre et je vois les trois Hobbits sur la terrasse, ils ont l'air inquiets bien qu'émerveillés par la cascade.
Je les regarde un instant. Je ne connais pas ce peuple, en fait je me rends compte que je suis restée si longtemps dans ma forêt que je ne connais rien du monde "extérieur".
Je tire le rideau et je me laisse tomber sur le lit. J'essaye de chasser cette oppressante sensation.
Je suis sensible aux Ténèbres et l'œil de Sauron est sur Imladris...
Est-ce que ça a un lien avec le quatrième Hobbit ?
Je sais que Saroumane recherchait quelque chose, une chose précieuse pour Sauron.
Peut-être une arme ? Un artefact d'une grande puissance ?
Et cette chose se serait retrouvée chez ces Hobbits ?
Je ne sais même pas d'où ils viennent...

Je somnole un moment avant de sombrer dans le sommeil.


Je suis chez moi. Je vois mes plaines, mes arbres, mon fort...
Je grimpe la colline en courant et je m'arrête au sommet. Le refuge de mon frère est là. Tout est calme dans cette nuit claire, aucunes lumières aux fenêtres, aucuns bruits.
Je veux voir Anar, voir son visage, son sourire, ses yeux rieurs...
Je m'apprête à descendre quand une lumière s'élève dans mon dos. Je me retourne et je me fige de terreur.
Un immense œil de feu s'ouvre dans le ciel lui donnant une teinte orange rouge malsaine.

Isil...

La voix n'est qu'un murmure dans le vent mais elle me glace le sang.
Je me retourne et le refuge prend feu. Des flammes disproportionnées noires et rouges.
Je hurle mais je n'ai pas de voix. Je veux courir mais je suis bloquée.
Je me débats et je me réveille en sursaut.
Les inscriptions sur le plafond luisent sous la lumière des étoiles qui filtre au travers du rideau entrouvert.
Je suis trempée, j'ai horriblement chaud.
Je me redresse non sans difficultés, mon corps me paraît lourd, bien trop lourd.
Je veux aller à la fenêtre prendre l'air, mais soudain une ombre se décroche du mur. Elle roule au sol avant de se redresser.
Là où devrait se trouver sa tête, je ne vois qu'un œil de feu.

Isil...

Terrifiée, je recule et je bute contre la commode.
La chose avance et se jette dans mon esprit. Je sens sa force qui tente de se frayer un chemin à travers mes pensées. Je vois des brides d'images tirées de mes souvenirs mais je résiste, je ne veux pas qu'elle accède à mes pensées.
Mon visage me brûle, j'ai l'impression qu'on me grave des signes au fer chauffé à blanc sur les joues. La douleur est atroce.

Isil... menez moi...

Je puise dans mon cœur qui brille la force de le repousser, de lui bloquer mes souvenirs.

Frodon Sacquet...

Je ne sais pas qui c'est.

Le Hobbit Frodon Sacquet... menez moi...

Je comprends alors qu'elle parle du quatrième Hobbit mais aussi que quelque chose a réussi à pénétrer mon esprit par je ne sais quel maléfice.
Un maléfice... Saroumane !
C'est ce foutu magicien qui a dut m'en jeter un sans que je m'en rende compte, ce qui veut dire que... Je suis un danger pour Imladris !
Je lutte mais la voix devient plus insistante et la pression sur mon esprit frôle l'insupportable.

Menez moi à Frodon... menez moi à mon précieux...

Je me débats dans mon esprit mais je prends conscience que je viens d'ouvrir ma porte. Je suis dans le couloir mais je ne sais pas où se trouve le Hobbit. Une chance...
Qu'est ce que je peux faire ? Qu'est ce que je Dois faire ?
J'ai trouvé !
J'accepte de le guider . Je trahie mes hôtes. Je cède...
Je reprends le contrôle de mon corps.
A travers la brume qui occulte ma vision j'ai du mal à m'orienter et je suis soulagée de ne croiser personne.
J'arrive alors devant une porte sans signe distinctif et je m'arrête.

Frodon Sacquet... précieux...

Mon visage me fait horriblement mal, j'ai l'impression d'avoir été brûlé à vif mais je souris.
J'ouvre la porte à la volée et je bondis à l'intérieur.
Plusieurs personnes sont penchées sur un bureau, elles se retournent à l'unisson à mon entrée fracassante.

- Isil ? S'étonne le Seigneur Elrond en s'avançant.

Je ris devant la surprise de l'être dans ma tête.

- Des runes de feu ! s'écrit Gandalf en accourant vers moi. Elle est possédée ! Les Ténèbres sont dans votre demeure, Elrond !

Un hurlement sort de ma bouche mais il n'a rien d'humain. Je m'effraie moi même, mais soudain la chose attaque mon esprit avec une ardeur incroyable. Je cède sous ses assauts et je chute en arrière, prise de convulsion.
Le Seigneur Elrond me rattrape de justesse et m'allonge au sol avant de se pencher sur moi.

- Isil, il faut lutter ! Ne le laissez pas détruire votre esprit !

Tous mes souvenirs s'emmêlent et se bousculent. La chose déterre les plus douloureux et me les envoie en pleine tête. Je lutte mais je revis chacun avec une extrême lenteur.

- Elle saigne ! Cri une voix.

Je crois reconnaître celle d'Elrohir...

- Isil, luttez ! Utilisez vos moments heureux, vos joies, vos amis, bloquez-le !

La voix de Gandalf me paraît lointaine pourtant il est penché sur moi.
Je sens aussi les doigts frais d'Elrond sur mon front alors qu'il chuchote des paroles incompréhensibles.
J'essaye de lutter mais il me semble ne jamais avoir vécu de moments heureux...


Après avoir dû revivre la brûlure de mon frère par mes flammes, je me retrouve dans le noir jusqu'à ce qu'un immense œil de feu s'ouvre devant moi. Ses flammes irradient, je ne peux rien faire, je suis défaite.
Mais soudain j'entends un hennissement. Je sens Équinoxe avant de le voir. Il traverse les flammes, embrasé telle une torche, et se place en rempart devant moi. Il se cabre, il veut me protéger.
Cette bataille est dans ma tête et son esprit est lié au mien, il est là, il me soutient.
Je visualise mon cœur, énorme et brillant tel un soleil.
Le soleil, Anar...
Les flammes de l'œil diminuent et je vois un enfant, blond aux yeux bleus. Il me sourit et me tend la main.

- Luttez, Isil, fait une faible voix.

Je me retourne. Le Seigneur Elrond est là, dans mon esprit.

- Vous n'êtes pas seule. Vous ne l'avez jamais été...

Équinoxe se frotte à moi, il me darde d'amitié, de dévouement, de joie et d'amour.
J'attrape la main de l'enfant, mon frère. Il grandit à vue d'œil mais son sourire reste le même.
Soudain Feaurl apparaît aussi, souriant, puis d'autres personnes que je connais de vu, des gens dont je ne sais même pas le nom parce que je n'ai jamais pris le temps de les connaître...
Ils sont là, ils sont tous là !
Elladan et Elrohir apparaissent aussi, puis tous ensemble ils se dressent tel un mur entre moi et l'œil.
Je ne suis qu'une idiote !
En me privant de contact, en me forçant à l'exil, j'ai privé mon esprit d'une force incroyable. Je me suis affaiblie en pensant faire au mieux.
Je serre les poings et je fixe l'œil. Je n'ai plus peur.

- Vous ne m'aurez jamais ! Et vous savez pourquoi ? Parce que mon âme est claire et que mon cœur tiendra bon !

J'ai déjà entendu cette phrase, mais où... ?
Je m'embrase. Je laisse sortir tout mon feu. J'ignore s'il ne sort que dans mon esprit où sur mon corps mais je dois lutter, je ne dois pas me laisser faire, je ne dois pas le craindre.
Soudain, je m'éveille en sursaut.

Trempée et tremblante, je me redresse.
Je suis dans le bureau du Seigneur Elrond et beaucoup de personnes me dévisagent dont Elladan et Elrohir.

- Aragorn, le pot blanc à coté de vous, lance Elrond sans me quitter des yeux. Que personne ne la touche !

J'ai l'impression que tout mon corps est chauffé à blanc mais je ne vois aucune trace de feu.

- Qu'est ce qui s'est passé ? Demandé je perturbée.

- Des runes de feu ont été tracées sur votre visage, me répond Gandalf sur ma droite. Saroumane a dut les dissimuler sous le maquillage noir dont il vous a orné le visage. Nous n'avons pas été assez prudents et l'ennemi a eut un accès direct à vos pensées.

- Il cherchait quelque chose... Il a fouillé mon esprit mais n'a rien trouvé, il m'a alors demandé de le mener au Hobbit, Frodon Sacquet, et à son précieux...

- Qu'avez-vous fait ? s'inquiète Gandalf.

La crainte dans sa voix me fait frissonner.

- Ce que je fais de mieux. Faire semblant... Puis je l'ai conduit à vous, Seigneur Elrond.

Gandalf et lui me fixe, l'air incrédule.
Elrond se reprend le premier.

- Ne bougez pas, me fait-il avant de m'appliquer un baume blanc sur le visage.

J'ai peur qu'il se brûle mais je n'ose pas lui dire. Le baume me fait un bien fou. La brûlure se calme et je me détends.
Je suis couverte de sueur et j'ai un goût de sang dans la bouche. Sang que je retrouve sur les mains du Seigneur Elrond.

- Vous avez pleurée des larmes de sang, m'apprend Elrohir en s'agenouillant.

J'aimerai qu'on se rencontre dans d'autres contextes pour changer...
Je porte mes mains à mon visage mais Elrond bloque mon geste.

- Laissez le baume agir. Vous revenez de loin.

- Pourquoi l'avoir conduit dans ce bureau ? Me demande Gandalf malgré le regard désapprobateur d'Elrond.

- Je ne sais pas où est le Hobbit et même si je le savais, je ne l'aurai jamais mené à lui, mais...j'avais besoin d'aide...

- Votre courage et votre vivacité d'esprit sont impressionnant, fait le dénommé Aragorn.

Je suis gênée par leurs regards fixes, j'aimerai bien perdre connaissance pour m'y soustraire.

- En effet, approuve Gandalf en se relevant. Il semble que nous soyons très chanceux qu'elle sache résister aux sombres pouvoirs des Ténèbres, c'est une capacité rare.

- C'est surtout que je ne fais jamais ce que l'on me demande, soupiré je plus pour moi même que pour l'ensemblé.

- Ça, je ne peux que le confirmer,répond Elrond en refermant le pot blanc.

Elrohir a un petit rire et je ne puis m'empêcher de sourire.

- Alors votre dissidence est une qualité, reprend Aragorn en me souriant.

Je lui adresse qu'un léger sourire, je ne le connais pas après tout.
Elrond et Elrohir m'aident à me lever malgré mes protestations et je m'affale sur un fauteuil plus fort que je ne l'aurai voulu, je suis épuisée.
Gandalf tient à vérifier une dernière fois que je suis bien libérée des runes de feu, puis le Seigneur Elrond envoie Elrohir me reconduire à ma chambre.

Le trajet me paraît bien plus long qu'à l'ordinaire mais je mets ça sur le compte de la fatigue.
Arrivée devant ma porte, je ne sais comment prendre congé d'Elrohir. Je ne suis pas très douée pour ce genre de chose... En fait, je suis carrément nulle en relation sociale.
Alors je lui sors la première pensée qui me vient.

- Ça serait bien de se rencontrer dans des circonstances « normales », pas juste quand je fais des choses bizarres...

A ma grande surprise, il se met à rire.

- En effet, ça serait plaisant d'être en votre compagnie sans Orques, ni Trolls, ni Runes de feu.

Je rigole à mon tour, il résume bien la situation.

- Vous avez fait preuve d'un grand courage, reprend Elrohir plus sérieux.

Je soupire.

- Je ne sais pas pourquoi tout le monde me parle de courage, je ne réfléchis pas à la moitié de mes actes... Je fais presque ça par hasard.

Elrohir me sourit et je l'imite bêtement.

- Vous êtes une personne extraordinaire, mais vous ne vous en rendez pas compte.

- Je n'ai rien d'extraordinaire...

- Vous êtes vive d'esprit, intelligente et...

Il se tait mais ses joues prennent une jolie couleur rosée. Sans pitié, je le fixe attendant la suite.
Il se passe une main dans les cheveux en regardant autour de lui.

- Heu... que diriez-vous que demain je vous amène faire le tour d'Imladris ?

Je souris.

- J'en serai ravie.

- Alors, reposez-vous et à demain.

Il me sourit et commence à s'éloigner. J'entre dans ma chambre mais je l'appelle avant qu'il n'ait tourné au fond du couloir.

- Elrohir, vous aussi...

Il semble surprit puis un immense sourire s'étend sur ses lèvres et je referme ma porte.

Qu'est-ce que je suis en train de faire ?



Fin du chapitre
Pauvre Isil, elle n'est jamais tranquille xD
N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !!

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