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6 - La fin d'une quête

**Souvenirs**
Sixième décennie

Isil regarde les deux badauds s'émerveiller à la vue du refuge de son frère. De simples dépendances, il en a fait un ensemble de bâtiments agréables où il fait bon vivre.
Anar est bon seigneur, juste et généreux.
Elle, elle n'est que la gardienne de la forêt. Elle trouve les égarés et les amène chez son frère, mais sans jamais se faire voir.
Elle a bien essayée mais c'est plus fort qu'elle, elle n'aime plus le contact humain.
Assise à califourchon sur une grosse branche, elle regarde les rescapés courir vers le refuge.
Elle sourit, ça lui plaît d'œuvrer dans l'ombre de son frère.
Mais elle reste dans la forêt.
Elle saute aisément d'arbre en arbre,s'arrête pour observer un jeune faon s'exercer à la marche puis caresser un petit écureuil câlin.
Elle ne sait pas pourquoi mais elle peut toucher un animal sans lui faire le moindre mal, alors que quiconque la touche s'en trouve gravement brûlé.
Assise le dos contre un arbre, elle regarde vers les cimes quand un sifflement lui parvient.
Un autre égaré.
Celui-ci est étrangement serein. Il flâne d'arbre en arbre en observant le sol.
Un cueilleur de champignon ? Il a plus l'air d'un vagabond.
Elle le regarde ramasser une herbe et la mettre encore verte dans sa pipe. Il tire une grande bouffée qu'il recrache avec un soupire d'aise.

- Ce n'est pas très poli d'observer ainsi les gens.

Surprise, Isil se redresse. Elle hésite puis saute à terre.

- Bien le bonjour, à qui ai je l'honore ? Demande le vagabond en ôtant son chapeau.

- Il est de coutume de se présenter avant de demander le nom de son hôte.

- Ho, vous devez être Isil Uruitë, la terrible Elfe noire qui erre dans ses bois comme une menace de mort.

- Et vous un vagabond avec un nid d'oiseau sur la tête, répond Isil piquée au vif.

Le vieil homme s'esclaffe.

- J'aime la fougue et l'ardeur des Elfes dans leurs jeunes années ! Après vous devenez un peu plan-plan et horriblement calme.

- Qui êtes-vous et comment me connaissez-vous ?

- Je suis Radagast le Brun et tout le monde connaît votre noirceur dévastatrice.

Il s'esclaffe de nouveau.

- Vous parlez avec ironie ?

- En effet, on ne peut juger quelqu'un sur son apparence et encore moins sur des « on dit ».Regardez-moi, beaucoup de personnes pensent que je ne suis qu'un fumeur de pipe et un consommateur abusif de champignon !

Isil croise les bras, cette discutions n'a aucun sens.

- Et qu'êtes-vous alors ?

- Moi, je ne suis qu'un humble magicien.

**Souvenirs**


Je flotte dans une ambiance sereine et douce.
Je n'ai ni froid, ni chaud, je n'ai plus de douleurs, pas de faim, pas de soif...
Serais-je morte ?
J'entrouvre les yeux. Tout est claire,dans les tons de vert, de gris et de beige.
Je tourne avec difficulté la tête,elle me semble si lourde...
J'aperçois une silhouette qui s'avance et se penche sur moi.

- Vous vous éveillez enfin, fait une voix.

J'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort. Je cligne des yeux pour dissiper la brume qui gêne ma vision.C'est un Elfe. Il y a de long cheveux noirs et des yeux gris perçants.
Je remue et des douleurs me picotent l'arrière du crâne, l'épaule droite, le flanc droit et la jambe,mais je tente quand même de m'asseoir.

- Restez allongé, me conseil l'Elfe.

Je ne l'écoute pas et je m'assois.Aussitôt, le monde vacille et des points noirs brouillent ma vision.

- Allongez-vous, me sermonne l'Elfe.

Il fait mime de me repousser dans le lit mais ne me touche pas. C'est une bonne chose.
Je suis sonnée et je me demande où je suis.

- Quel est cet endroit ? Demandé je.

Ma voix est si faible mais il m'entend.

- Vous êtes à Imladris, aussi connu sous le nom de Fondcombe.

La mémoire me revient comme un boomerang : Imladris, le Seigneur Elrond, Elladan, Elrohir, la rivière...
Je me redresse d'un bond. La nausée m'assaille mais je me glisse sur le côté du lit.

- Restez...

- Je dois voir le Seigneur Elrond de toute urgence !

Je fais mime de me lever mais je n'y arrive pas.

- Vous n'irez nul part dans cet état.

- Je vais bien, m'entêté je.

L'Elfe soupire en croisant les bras.

- Vous avez une coupure de plusieurs centimètres à l'arrière du crâne, une luxation de l'épaule, une commotion au coude, trois côtes cassées et une autre commotion à la hanche. Je vous épargne l'énumération de tous vos autres hématomes et coupures mais je vous assure que vous n'irez nul part.

J'ai bien envie de lui répondre que je peux toujours ramper mais je m'abstiens et je me rallonge.

- Très bien, vous devenez raisonnable.

Pour qui il se prend ce soigneur ?
Il se détourne et je le regardes'affairer. Il mélange différentes choses durant plusieurs minutes puis il examine à la lumière qui filtre par la fenêtre, un liquide bleuté.

- J'ai été inconsciente longtemps ?Demandé je.

- Presque deux jours.

Elle était violente cette pierre...

- Comment vont Elladan et Elrohir ?

- Ils vont bien. Leurs blessures étaient minimes, ils sont déjà remis.

Je hoche la tête ce qui me lance à l'arrière du crâne.

- Je vais vous chercher de quoi manger,vous ne pouvez prendre cette potion l'estomac vide. Restez allongé.

Il n'attend pas ma réponse et sort de la chambre. Elle est cosy et lumineuse, les murs sont beiges et verts et les rideaux sont gris clairs ainsi que les draps du lit.
J'écoute le soigneur et je reste allongée... une dizaine de secondes.
Ensuite, je m'assois sur le rebord du lit et j'essaye de me lever mais mes jambes ne sont pas d'accord.
Je persiste. C'est moi qui commande !
Je fini par réussir à me redresser et je clopine jusqu'à la fenêtre qui est au pied du lit. Je tire le rideau en grand et j'ai le souffle coupé. Je vois une sorte de terrasse verdoyante en contre bas et en toile de fond une immense cascade, le tout entouré d'arbres centenaires.
Mes douleurs s'effacent face à ce sublime spectacle. C'est magnifique, je n'ai pas d'autre mot.
Je ne sais pas combien de temps je reste à contempler la chute vertigineuse de l'eau, mais quand la porte s'ouvre dans mon dos, je grimace.

- Je vous avais demandé de rester allongé, soupire le soigneur.

- Désolée, mais la vue est si...

Je n'ai pas de mot qui convient.
Je me retourne, ce qu'il a apporté sent rudement bon. Il me tend l'assiette et je m'en empare avant de clopiner jusqu'au lit. Je mange avec avidité, je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais faim.
Le soigneur me regarde en silence puis il me tend la fiole contenant le produit bleuté. Je le prends et je le bois d'une traite. J'avais très soif aussi.
Je suis repu et apaisée.

- Puis je voir le Seigneur Elrond à présent ?

Le soigneur me sourit. C'est bizarre mais il ressemble un peu à Elrohir.

- Vous devriez d'abord faire une petite toilette, me suggère t'il.

Je rougis. Entre la sueur, le sang, la poussière et l'odeur de cheval, je dois empester autant qu'un Orque.

- Vous avez raison, acquiescé je.

- Je vais vous chercher quelqu'un.

Je hoche la tête. Je me sens mieux, je ne sais pas ce que j'ai bu mais ça m'a vraiment fait du bien.J'attends sagement que le soigneur revienne, il est alors accompagné d'une Elfe au visage digne des plus belles statues. Elle me sourit et m'invite à la suivre. Je titube à sa suite dans les couloirs.
C'est joli, tout dans des tons clairs et pastels.
On s'arrête devant une porte sans signe distinct. Elle l'ouvre et je vois une salle d'eau avec une baignoire pleine.

- Je vais vous aider, me fait l'Elfe.

Je rougis. Je suis pudique.

- Desserrez juste le corset, je m'occuperai du reste.

- Mais...

- Je vais me débrouiller, la coupé je en me retournant.

Elle défait les liens et les attaches de métal puis je la pousse dehors. Elle tente de protester mais je lui ferme la porte au nez.
Je m'avance dans la salle d'eau et je sursaute en voyant mon reflet...
Mes cheveux sont un amas de poussière et de sang coagulé. Mon visage est toujours orné du poisseux maquillage de Saroumane mais deux sillons barrent mes joues. Très discret...
J'ôte mes bottes puis mes épaulettes,mon corset et ma jupe de métal. Il ne me reste plus qu'un juste au corps noir que je m'empresse d'ôter. Je jette tout ça dans un coin et je m'examine dans le miroir.
J'ai un joli hématome au menton, mon épaule est enflée, mon coude aborde des teintes allant du vert au violet, mes côtes sont carrément noires et ma hanche violette.
Je suis une palette de couleur à moi toute seule...
J'attrape un gant puis divers produits et je me frotte le visage. Je parviens avec difficulté à ôter toutes traces de noir même si le contour de mes yeux me semble encore bien foncé. Ça fait ressortir mes yeux bleus d'une étrange façon, à moins que ça ne soit la fatigue ?
Il me reste des traces comme des inscriptions sur le visage, peut être là où les doigts de Saroumane ont été plus insistants ?
On dirait des peintures de guerre...J'espère qu'elles partiront avec le bain.
Je retire mes sous-vêtements. J'ai maigris, je le vois à mon côté gauche, le droit est trop enflé.
Je me détourne du miroir et je me glisse dans l'eau. Elle est à température idéale, ni trop chaude,ni trop froide.
Je prends le temps de me détendre.Ici, je me sens bien, je n'ai plus cette sensation oppressante d'être épié. Peut-être Imladris est-elle préservée des Ténèbres ?
Je me lave les cheveux, je dois faire plusieurs lavages pour retirer toute la poussière et autres intrus.Du bout des doigts, j'effleure mon entaille à l'arrière du crâne.Elle est tout en longueur mais peu profonde, par contre l'eau a prit une couleur écarlate.

Je finis de me laver et je sors de la baignoire. Je ne peux pas remettre mes vêtements, j'ouvre donc tous les placards à la recherche de quelque chose à me mettre. Je trouve divers vêtements : robe, pantalon, chemise...
Vu l'état de mes côtes, j'oublie les robes cintrées et j'opte pour un pantalon vert clair et une chemise masculine grise. Je remets aussi mes bottes en cuir et en métal léger, je les aime bien.
Je me sèche les cheveux comme je peux mais j'ai l'air d'avoir été coiffé par un hibou... Tant pis, ça suffira.
J'ouvre la porte et je vois que l'Elfe qui m'a accompagnée est partit. Je sors et je remarque un autre Elfe qui ressemble à un garde.

- Vous avez terminé ? Me demande-t-il.

- Heu...oui. Je dois juste récupérer mes vêtements.

- Laissez-les, on vous les nettoiera.Suivez-moi.

Ok...
Je le suis et il me ramène à ma chambre. Les draps ont été changés, ils sont blancs maintenant. Je puais tant que ça ?
Je m'allonge et je fixe le plafond. Il y a des symboles dessinés, j'en reconnais certains mais pas tous. On dirait une berceuse ou un truc du genre... ils m'auraient quand même pas mis dans une chambre d'enfant ?


Je somnole un bon moment avant que l'on frappe à ma porte. Je suis surprise et je mets du temps à répondre.

- Entrez.

C'est la première fois depuis des décennies que je dis cela. Je n'ai pas de porte à mon fort...
Le soigneur entre et me sourit.

- Vous êtes enfin allongée.

Je rougis et je m'assois. Il a un petit rire et dépose divers bocaux sur le bureau.

- Ôtez votre chemise, me fit-il.

Quoi ?

- Pourquoi ? Demandé je sur la défensive.

- Je dois vous appliquer cet onguent et vous poser un bandage contenant.

- Vous ne pouvez pas me toucher.

- Ne vous inquiétez pas de cela.

Je hausse les épaules.

- Si vous avez envie de vous brûler c'est votre droit.

Le soigneur me fixe et son regard perçant me met mal à l'aise. J'ôte ma chemise avec plus de difficultés que j'aurai voulu le montrer.
Il s'assoit à côté de moi et plonge ses doigts dans une mixture verdâtre qu'il m'étale avec précaution. Son contact est doux et bref, il ne se brûle pas.
L'onguent fait de suite effet, je sens comme un poids quitter mon flanc.
Il me pose ensuite un bandage ajusté qui finit d'annihiler la douleur.

- Merci, murmuré je alors qu'il se lève. Puis je voir le Seigneur Elrond à présent ?

- Est-ce vraiment si urgent ?

- Encore plus que vous ne pouvez l'imaginer...

Il me dévisage un instant avant de hocher la tête.

- Très bien, suivez-moi.

Je saute du lit et j'avance vers lui.Il me fixe encore quelques secondes avant d'ouvrir la porte. Le garde est toujours là mais je ne m'en offusque pas.
Je suis le soigneur dans le dédale de couloirs, à mes yeux tout se ressemble.
Mon angoisse monte peu à peu. Je dois l'avouer, je suis intimidée par cette rencontre avec un Elfe si important.

- J'espère qu'il ne m'en voudra pas,fis je pour moi-même, oubliant la présence des deux autres.

- De quoi donc ? Me demande le soigneur.

Je frémis.

- J'ai blessé son fils...

- Volontairement ?

- Non, m'offusqué je. Je ne fais jamais exprès...

- Alors personne ne vous en tiendra rigueur.

Il s'arrête devant une porte qu'il ouvre sans frapper. On entre dans le bureau le plus encombré que j'ai jamais vu... en même temps, c'est le seul que je n'ai jamais vu.
Mais il est vide, il n'y a personne.
Le garde reste dehors et je m'arrête au milieu de la pièce. Le soigneur contourne alors le grand bureau et s'assoit dans le siège.
Je mets un temps à comprendre.

- Vous êtes le Seigneur Elrond !

Il acquiesce d'un signe de tête et j'ai l'impression qu'il s'est foutu de moi.

- Quelle est la chose si urgente dont vous vouliez me parler ?

Je réprime mon orgueil bafoué pour répondre.

- Ce ne sont pas des paroles mais...

Mon cerveau se réveille enfin :les documents ! Équinoxe !
Les plans de Saroumane sont toujours dans la sacoche accrochée au flanc d'Équinoxe !



Fin du chapitre.
Alors qu'en pensez vous ?
Isil est un peu à la ramasse dans ce chapitre ^^
N'hésitez pas à me donner vos avis !



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