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46 - Dans l'urgence


Je cours aussi vite que je le peux, ça fait longtemps que je n'ai pas couru ainsi dans une forêt.
Dans mon esprit, je sens l'urgence d'Équinoxe qui fonce aussi vite que possible vers la berge où l'on a laissé Merry, Pippin et Sam, livrés à eux même. Espérons qu'ils aient écoutés et qu'ils ne soient pas aussi parti dans la forêt...
Je ne tarde pas à doubler Aragorn et seul Legolas parvient à rivaliser avec mon habilité sur ce terrain. Soudain je reconnais une statut tombée à terre, je l'ai vu quand je cherchais Frodon.

– Là, lancé je en m'arrêtant brusquement. Ils étaient ici !

Je désigne les ruines à moitié enfouie dans la terre.

– Ils n'y sont plus, bougonne Gimli.

Comme si c'était une révélation...
Aragorn me fait signe de ne pas bouger et se penche vers le sol. Ses yeux voient quelque chose qui est invisible pour les miens puis il fronce les sourcils.

– Que voyez vous ? Demande Legolas à coté de moi.

– Il y a eut une altercation puis une fuite par là, fait le rôdeur en grimpant une côte. Des pas légers, sûrement Frodon.

Je frémis, qu'a donc fait Boromir pour faire fuir Frodon ?
La réponse s'impose à moi : il a essayé de lui prendre l'anneau. Soit il a perdu le contrôle de lui même, soit il a fait un choix...
J'hésite, peut être me suis-je trompée sur lui ? Peut être était-ce Gimli qui avait raison ?
Je me tourne vers le Nain qui scrute la colline au pied de laquelle se tient toujours Aragorn.

– Je ne puis dire ce qui s'est passé ici mais je pressens un danger pour Frodon, reprend le rôdeur en se redressant. Je vais monter sur cette colline et tenter de le retrouver, vous, faites le tour par en bas et essayez de retenir les Orques.

On acquiesce d'un hochement de tête mais déjà Aragorn est parti.

– Que fait-on pour Boromir ? Demandé je perplexe.

– Rien pour l'instant, répond Gimli. Occupons nous d'abord des Orques !

Je hoche la tête avant de lancer mon esprit vers les arbres mais la forêt s'est refermée. Ils ne sont plus réceptifs, je n'ai plus aucune vu sur les alentours.

– Je ne peux plus voir au travers des arbres, ils refusent ma présence.

– Ce n'est guère encourageant, soupire Legolas. Allons s'y, les Orques sont peu discret, on devrait facilement les trouver.

Je ne peux que acquiescer.
On repart, Legolas et moi en tête et Gimli nous suivant à son rythme.
On ne tarde pas à arriver dans un espace dégagé où le soleil et les ombres forment des tâches contrastées. On entend aisément les Orques approcher, ils crient, couinent et grognent, sons bien déplaisant à mes oreilles.
Ils jaillissent en masse informe d'entre les arbres et leur seule présence souille ce lieu autrefois paisible. Je frissonne tout en préparant mon arc. Ils portent tous la main blanche de Saroumane, maudit magicien.
Je remarque alors qu'ils sont moins nombreux que dans la vision que m'a permit le loup.

– Ils ne sont pas tous là, pesté je en encochant une flèche.

– Ils ont dut se séparer en amont, répond Legolas en m'imitant.

– C'est bien un truc d'Orque ça,s'écrit Gimli. Ils aiment encercler leur proie, mais tant qu'ils restent sur nous, ça me va !

Parles pour toi, moi ça me convient pas vraiment...
J'ai dû mal avec le combat en face à face, attendre que l'ennemi soit assez près m'angoisse et la peur semble me tétaniser peu à peu.
Tout à coup des images me parviennent avec l'affolement d'Équinoxe. Il n'y a plus que Sam sur la berge, ces crétin de Merry et Pippin sont partis.

– Stupide Hobbits, sifflé je énervé. Merry et Pippin sont dans les bois, seul Sam est resté sur la berge.

– Ils n'écoutent vraiment rien ! Peste Gimli aussi énervé que moi.

– Pour l'heure, anéantissons ces Orques, tempère Legolas. Nous chercherons ces insolents après.

Il a raison et je me reconcentre, les Orques sont assez près maintenant.
Legolas tire le premier, ses flèches sont d'une précision mortelle. Soudain Gimli pousse un cri tonitruant puis accourt vers les Orques. Le choc est puissant et le Nain déblaye le terrain avec une facilité déconcertante.
Je tire quelques flèches mais la plupart terminent leurs courses dans les arbres qui s'indignent. Je leur rétorque qu'ils n'avaient qu'à être plus réceptifs tout en tirant ma lame dentelée.
J'entre dans le combat en remarquant que ma peur a disparut, mon ardeur m'impressionne autant que ma force. Je tranche des membres, perce des armures, ôte des vies au coté de mes deux compagnons. Je n'ai pas besoin qu'ils me couvrent, je me débrouille très bien toute seule.

– Vous avez fait des progrès en annihilation d'Orques, s'exclame Gimli en faisant voler plusieurs têtes.

– En effet, vous êtes devenue redoutable, ajoute Legolas en me dévisageant.

J'ai surtout confiance en moi, en mes capacités et en celles de mes amis. Je n'ai pas peur, je ne suis plus tétanisée comme dans les mines.
Je ne peux pas dire que j'apprécie le combat mais je me débrouille pas mal.
On arrive presque à la fin quand soudain je vois un Orque différent, plus grand, plus imposant, plus dangereux.
Je prends alors un mauvais coup dans le ventre qui me fait chanceler, heureusement Gimli veille et tranche le bras droit de cette étrange créature mais cela ne semble pas plus l'impacter que ça.
Horrifiée, je la regarde ramasser une épée grossière de la main gauche puis fondre à nouveau sur moi. La peur m'embrase et mon feu court sur ma peau, protection ultime et mortelle.
La chose bondit en arrière mais trop tard, elle brûle. Elle panique et se jette à terre où Legolas l'achève d'une flèche dans la nuque.
Je regarde autour de moi pour constater que Gimli a terminé les Orques restants mais aussi que mon feu s'est propagé sur un arbre.

– Isil, vous incendiez la forêt, me lance Legolas sur un ton de reproche.

Je m'approche du brasier qui tend à s'amplifier et je fais mon possible pour l'endiguer. A mon grand étonnement c'est plus simple que ce que je pensais. Je fais venir le feu à moi et mon corps l'intègre. Je mets un moment mais j'arrive à stopper les flammes.

– Incroyable, s'enthousiasme Gimli. Vous avez réussi !

– J'en suis la première étonné mais je doute d'y arriver avec une quantité de feu plus importante...

– Que vous êtes pessimiste, soupire Legolas en récupérant quelques flèches encore utilisable.

– Il est normal que vous progressiez, reprend Gimli en essuyant sa hache. Vous êtes mise à rude épreuve depuis le départ de cette Communauté et à force d'utiliser votre don, vous apprenez à le dompter.

On dirait un maître qui fait la morale à son élève mais je dois avouer qu'il a raison. Jusqu'à présent, je me suis contentée d'éviter les situations où j'avais à utiliser mon feu, donc je n'ai pas pu apprendre à le contrôler. Maintenant que c'est une nécessité, je progresse enfin.

– Nous devrions aller retrouver Aragorn, propose Legolas. Peut être a t'il retrouvé Frodon ?

– Il faut aussi voir qui on doit chercher, répondis je. Boromir ou les Hobbits ?

– Sam est il toujours sur la berge ? Demande Gimli.

Je me concentre. Équinoxe est agité, Sam aussi mais au moins il est toujours sur la berge.

– Oui, il n'a pas bougé. Je serai plutôt partante pour chercher Merry et Pippin. Boromir est un soldat, pas eux.

– Je suis d'accord, acquiesce Gimli. Sans préjugé sur les Hobbits, ils sont plus vulnérables.

On pense la même chose.

– Vous avez raison, admet Legolas. Allons sur la colline essayer de retrouver Aragorn, ou à défaut de localiser nos petits fuyards.

Je souris avant de m'élancer, mais à peine ai-je fait quelques pas qu'un cor déchire le silence. On se fige avant de regarder dans la direction du bruit.

– C'est le cor de Boromir, s'exclame Legolas. Il doit être en danger !

– Il faut aller l'aider ! M'écrié je.

– Vite, hâtons nous, enchérit Gimli. Les Hobbits sont peut être avec lui !

On s'élance aussi vite que possible.
Étant la plus rapide, je prends la tête. Soudain Aragorn déboule à coté de moi, l'air aussi effaré que nous trois.

– J'ai trouvé Frodon, s'écrit il sans ralentir sa course. Je l'ai envoyé vers la berge.

J'avertis aussitôt Équinoxe qui l'attend aux abords du bois.

– Merry et Pippin sont aussi dans le bois, lui alors apprend Gimli.

Aragorn pousse un juron assez choquant mais je ne relève pas, on est dans une situation des plus périlleuse : ces idiots de Hobbits pourraient être prit pour le porteur de l'anneau par les Orques...
Le cor sonne encore, plus près.
On arrive à toute vitesse dans un espacement moins dense alors que le cor sonne une nouvelle fois.
Étant largement en tête, j'aperçois Boromir au prise avec plusieurs Orques mais aussi une créature plus grande et plus imposante qui bande un arc. Je cri mais déjà une première flèche atteint le Gondorien. Puisant dans la force qui l'anime, Boromir continu le combat mais la chose lui assène une autre flèche sous les yeux médusés de Merry et Pippin.
Je m'arrête dans une glissade avant de tirer mon arc. Mes mains tremblent et mes yeux sont embués de larmes mais j'encoche ma flèche. Je tente de toucher cette immonde créature qui tire sans vergogne sur Boromir mais mes flèches la frôlent sans la toucher, je ne suis pas assez précise. Les Hobbits tentent une charge mais ce font arrêter par des Orques. Je suis trop choqué pour me rendre compte qu'ils se font enlever. Je continue à essayer de tuer la créature qui jubile des souffrances de Boromir.
Soudain une grande partie des Orques prennent la fuite mais la Chose s'arrête devant Boromir comme pour admirer son œuvre.
De rage, j'encoche ma dernière flèche alors que l'engeance bande son arc à bout portant. J'entends le grincement de sa corde et le bruit rauque de sa respiration, mais aussi d'autres voix, dont celle de Glorfindel me conseillant sur mes tirs.
Se calmer, respirer, suivre les mouvements de mon corps... tout me revient en mémoire, alors je tire mon ultime flèche.
Elle fuse et vient se planter dans la main qui tient l'arc de la Chose, elle pousse un cri guttural avant de se tourner vers moi. Ses yeux fous se braquent sur moi mais je n'ai pas peur... par contre j'ai plus de flèche...
Tout à coup, Aragorn bondit derrière elle.
Choquée, je ne peux que les regarder se battre. Je ne peux utiliser mon feu sans risquer de blesser le rôdeur, alors je ne fais rien.
Je me sens si impuissante qu'un sanglot me secoue alors que je tiens encore mon arc en position de tir bien que je n'ai plus de flèche. Soudain Legolas s'arrête à coté de moi et me fait abaisser mon arc.

– Calmez vous, Isil, me souffle t'il tout près. Je m'en occupe, couvrez moi.

Je comprends qu'il veut me ménager, c'est plutôt lui qui me couvre en se mettant devant moi... Je ne peux que sangloter, caché derrière lui. Je m'en veux mais c'est trop pour moi.
Je reste derrière Legolas a essayer de me calmer tandis que l'Elfe et Gimli me protègent des Orques qui rodent encore.
Soudain je vois Boromir basculer en avant. Oubliant le combat entre Aragorn et l'horrible créature, je bondis et je cours vers lui. Je n'hésite pas une seconde malgré le risque et je le redresse avant de l'adosser contre un arbre.
Il a plusieurs flèches plantées dans le torse et du sang coule sur le coté de sa bouche. Il est vraiment en sale état.

– Je suis mauvais, me souffle le Gondorien.

– Ne dites pas de bêtises, répliqué je. En fait, taisez vous !

Ses blessures sont graves, plus que tous ce que j'ai pu voir.

– Je suis content que nous soyons amis, continue Boromir la respiration sifflante. Je... J'ai une faveur à vous demander.

Des larmes coulent sur mes joues mais je m'en fiche.

– Tout ce que vous voulez...

Boromir sourit puis sort un parchemin taché de son sang, il me le tend, la main tremblante.

– Ce... C'est une lettre pour mon frère, Faramir. Pouvez vous lui apporter et l'amener aussi en Fangorn, voir votre frère...

Mes larmes tombent sur mes mains telles des gouttes de pluie.

– Oui, je le ferai, répondis je en prenant le parchemin. Mais ça va aller...

Boromir me sourit et soudain Aragorn arrive à nos cotés.

– Ils ont enlevés les petits, s'agite Boromir.

– Restez tranquille, lui répond Aragorn dans un souffle.

Je comprends qu'il parle de Merry et Pippin mais je n'arrive pas à détacher mes yeux de lui.

– Frodon, où est Frodon ? Continue Boromir.

– Je l'ai laissé s'en aller, souffle Aragorn l'air déçu de lui même.

– Alors vous avez fait ce que je n'ai pas pu faire... L'anneau, j'ai essayé de le lui prendre.

Je tressaute puis je plaque mes mains sur ma bouche pour étouffer un nouveau sanglot.

– Sachez qu'à présent l'anneau est hors d'atteinte, répond Aragorn avec calme.

– Pardonnez moi... Je n'avais pas réalisé, à cause de moi vous avez tous échoués

– Non, Boromir, ne dîtes pas ça... soufflé je tout bas.

Aragorn pose sa main sur la poitrine du Gondorien en secouant la tête avant de reprendre.

– Vous avez combattu bravement, votre honneur est sauf.

– S'en est fini, murmure Boromir en serrant la main d'Aragorn. Le monde des Hommes va s'effondrer, tout ne sera que ténèbres et ma cité sera détruite.

Le Gondorien s'agite et du sang coule de sa bouche alors qu'il empoigne Aragorn par l'épaule.

– J'ignore quelles sont les forces qui me restent, reprend Aragorn avec douceur. Mais je vous jure que jamais je ne laisserai prendre la cité blanche, ni notre peuple échouer.

– Notre peuple, relève Boromir de plus en plus pâle.

Aragorn hoche la tête tandis que des larmes luisent dans ses yeux.

– Notre peuple... répète le Gondorien avec un sourire cette fois.

Il tourne alors la tête puis tente de lever le bras pour prendre son épée. Aragorn qui a suivit son regard la prend et lui met dans la main. Boromir plaque alors son bras contre sa poitrine tandis qu'un nouveau sanglot me secoue.
Legolas et Gimli arrivent dans notre dos, je les regarde par dessus mon épaule et la tristesse dans leurs yeux me transperce le cœur.

– Je vous aurais suivi mon frère, reprend Boromir. Mon capitaine... mon roi...

Des larmes s'échappent des yeux d'Aragorn alors que Boromir expire une dernière fois.
Le silence me fracasse les oreilles et toutes sensations semblent me quitter. Je n'ai plus peur, plus de tristesse, plus de douleur, rien...
Je regarde sans le voir Aragorn se toucher le front avant de déposer un baiser sur ses doigts puis d'effleurer le visage maintenant impassible de Boromir.

– Repose en paix, souffle le rôdeur en se penchant en avant. Fils du Gondor...

Alors Aragorn dépose un doux baiser sur le front de Boromir.
Soudain c'est comme si mon cerveau comprenait enfin ce qu'il vient de se passer. Un violent sanglot me secoue et je me penche sur Boromir.
Je ne peux pas y croire, il ne peut pas être mort.
Non, ça doit être un cauchemar...
J'entends mes gémissements mais je suis incapable de me contenir. Aragorn me prend contre lui et me serre dans ses bras malgré la chaleur grandissante en moi.

– Ils... ils vont attendre son retour, gémis je. Chez lui, ils vont l'attendre mais il ne reviendra pas...

Aragorn me fait me redresser et je vois qu'il pleure aussi.

– Vous avez fait votre possible, Isil, comme nous tous... Nous apporterons ensemble cette horrible nouvelle et nous le pleurerons avec eux.

Je hoche la tête. Il a raison, il faut qu'on aille au Gondor. Il faut qu'on leur dise, ils doivent savoir, savoir que Boromir était un homme bon qui est mort en tentant de protéger d'autres personnes.
Prenant conscience que mon feu couve sous ma peau, je recule.

– Je... J'ai pas réussi à toucher cette chose, sangloté je en désignant la créature décapitée au sol.

– Au contraire, me répond Legolas en s'agenouillant à mes cotés. Votre flèche lui a traversée la main, l'empêchant d'achever Boromir.

– Vous lui avez permis de mourir comme le guerrier qu'il était, ajoute Aragorn en dégageant les mèches qui me tombent devant les yeux. Il est mort au combat, c'est un honneur que vous lui avez fait.

A nouveau un sanglot me secoue, gémissement étouffé. Aragorn me prend dans ses bras avant de me hisser sur mes pieds.
J'ai l'impression de n'avoir plus aucune force. D'abord Gandalf puis maintenant Boromir, j'ai vraiment l'impression de n'arriver à rien...

– Apaisez vous, Isil, reprend Aragorn en me lâchant. Vous êtes une bonne personne à qui il arrive de mauvaises choses...

– Vous n'avez plus à craindre votre destin, enchérit Gimli. Vous êtes du bon coté sinon vous ne pleureriez pas la mort d'un homme que vous ne connaissez que depuis quelques mois.

Les paroles du Nain résonnent en moi. On a vécu tellement de choses ensemble que j'ai l'impression de les connaître depuis toujours.
C'est fou, jamais je me serai crut capable de m'attacher autant à des personnes...

– Merci, soufflé je en me calmant.

Je vais pour les remercier plus encore mais soudain Équinoxe me balance son effroi avec tant de force que je grimace de douleur.
Frodon est parti sur une des barques et Sam a bien faillit se noyer en essayant de le suivre. Maintenant ils ont presque traversés le fleuve.
Équinoxe me demande s'il doit les suivre ou pas...
Effarée, je relève la tête vers mes compagnons.

– Frodon et Sam sont partis vers la rive Ouest !

Un silence de plomb s'abat entre nous. On se regarde un court instant avant de s'élancer vers la berge.
On n'échange aucun mot, on a pas besoin de se parler.
On agit.



Fin du chapitre
Boromir est mort, la Communauté sur le point d'imploser, que va-t-il encore se passer ?
Quelle voie Isil va t'elle choisir ?

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