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43 - Méfiance

Le voyage est plutôt paisible. On ne voit plus aucune trace de notre suiveur, mon embrasement a dû l'effrayer, enfin juste assez pour qu'il évite de trop s'approcher car à plusieurs reprises Équinoxe a entendu ses nages et ses pas sur la rive. J'ai dû insister pour qu'il ne le charge pas, bien qu'Aragorn m'ait assuré qu'il ne risquait rien de Gollum.
Malgré tout on a mis en place des tours de gardes que je partage avec Boromir, Gimli et Aragorn. Si je m'entends à merveille avec ces derniers, le Gondorien s'est peu à peu refermé sur lui-même. Je le trouve nerveux et morose mais il ne fait rien envers Frodon, enfin rien que je vois en tout cas...


Ce matin le temps est clair, annonçant une belle journée. On file sur les flots en silence. J'ai appris à gérer le basculement de la barque mais je reste prudente, je n'ai aucune envie de finir à l'eau.
Alors que je rêvasse, on s'engage dans un coude du fleuve puis on arrive dans une sorte de grand lac. J'appréhende l'espace autour de nous quand mon regard tombe sur deux immenses statues bordant les flots. Elles sont immenses, emplit de puissance et étrangement intimidantes.

– Alors ça ? Souffle Gimli en arrêtant de pagayer.

– Qui sont ils ? Demandé je à Legolas.

Il me sourit avant de se tourner vers Aragorn qui semble bien pensif tout à coup. Je tourne à nouveau la tête vers les statues, les deux ont la main gauche levée comme en signe d'arrêt ou de rejet, l'une porte une hache et l'autre une épée.
Soudain je me rappelle l'une des nombreuses discutions nocturnes que j'ai eu avec Elrohir. On parlait de nos endroits préférés. Si moi j'en avais bien peu, Elrohir avait quant à lui beaucoup voyagé. Avec émotion il m'avait parlé de deux statues gardiennes du passé veillant à présent sur un simple lac. Sur le coup je ne voyais pas vraiment ce qu'il voulait dire mais là je comprends. Ces lieux sont chargés d'histoires, de souvenirs et de significations pour les Peuples Libres.

– Ce sont les anciens Rois du Gondor, fis je en me penchant en avant.

Surprit, Aragorn se tourne vers moi, je me contente de lui sourire. Doucement, le rôdeur rapproche nos barques et Boromir l'imite afin que nous puissions discuter sans avoir à crier.

– Nous sommes donc aux portes du Gondor ? Demande Frodon qui regarde aussi vers les statues.

– Nous sommes à l'Argonath, à la frontière du Gondor, nous explique Aragorn avec calme. Comme Isil l'a dit, il s'agit là des anciens rois qui veillent ensemble sur le Gondor.

– C'est magnifique, acquiesce Sam émerveillé.

– C'est un peu comme si vous rentiez à la maison, lancé je jovial.

Aragorn a un petit rire avant de reprendre.

– Laissons nous glisser sur les flots et profitons de ce calme, on ne sait pas s'il va durer.

Legolas et Gimli retirent leur pagailles et on ralentit. On se retrouve derrière mais ça ne me dérange pas. Je communique mon exaltation à Équinoxe qui est content pour moi bien qu'il ne comprenne pas que je m'émerveille devant de la pierre aussi sculptée soit elle.
Je ris quand soudain Gimli se tourne vers moi. Son air grave me surprend et ma bonne humeur semble s'évaporer.

– Qui a t'il ? Demandé je dans un souffle.

La barque tangue à peine alors que Legolas se rapproche de nous avec grâce. Il me fait signe de me pousser et je lui fait une place à coté de moi tandis que Gimli se penche vers nous.

– Avez vous remarqué le regard de Boromir ? Souffle le Nain.

– J'ai cru avoir mal vu, répond Legolas tout aussi sérieux.

– De quoi parlez vous ? M'impatienté je.

Legolas se tourne vers moi.

– Vous regardiez Aragorn alors vous n'avez pas pu  voir Boromir. Il vous a jeté un regard noir avant de marmonner mais je n'ai put entendre à cette distance.

Je comprends que ma petite plaisanterie sur le retour d'Aragorn a peut être blessé le Gondorien.

– Je le trouve morose en ce moment, reprend Gimli en secouant la tête. J'entends là plus que d'habitude...

– J'ai également remarqué, acquiesce Legolas.

– Vous interprétez peut être mal ces songes, intervins je en levant les mains. Il est peut être inquiet pour les siens comme je le suis en approchant de mes terres. Puis en tant que fils d'intendant il doit aussi appréhender le retour du roi. Il est peut être juste tiraillé par tout ça ?

Legolas et Gimli me dévisagent, pensifs.

– Vous avez peut être raison, reprend l'Elfe. Nous ne savons pas ce qui se passe dans la tête de Boromir, un regard noir n'est preuve de rien.

– Je continue à penser que quelque chose ne va pas chez lui, rétorque Gimli bougon. Il est... bizarre.

– Pas plus que d'autre, croyez moi, répondis je dans un souffle. L'avez vous vu faire quelque chose de... suspect ?

Le Nain lève les yeux vers moi avant de secouer la tête, l'air perplexe.

– Alors ce n'est sûrement rien, mais j'irais lui parler si ça peut vous m'apaiser.

– Arriverez vous à le sonder ? Me demande Legolas.

Il est simplement curieux.

– Il s'est déjà confié à moi, puis il sera peut être plus à même de parler avec moi plutôt qu'avec un Nain accusateur.

Legolas rit, rapidement suivit par Gimli. Je m'entends vraiment bien avec eux et je suis contente de ces petites discutions informelles.

– Par contre, il y a une chose qui m'échappe, repris je après un temps. Pourquoi Aragorn n'est pas encore roi ? Il erre sur la terre du milieu depuis maintes années mais n'est jamais allé au Gondor ?

– Je me suis aussi posé cette question, avoue Gimli en se tournant vers Legolas.

L'Elfe nous sourit avant de se pencher en avant, comme pour nous faire une confidence.

– Aragorn est le descendant d'Isildur, le dernier de sa lignée, mais il n'a jamais demeuré au Gondor. Il a été élevé à Imladris par le Seigneur Elrond qui lui a ensuite révélé qu'il était le prétendant direct au trône d'Anor et du Gondor. Aragorn a alors fait le choix de rejoindre le reste des Dunedains qui vivent en exil sur les terres du royaume perdu d'Anor. Nous nous sommes rencontrés il y a fort longtemps et je suis honoré de le voir enfin de retour au Gondor.

Je suis surprise de l'histoire d'Aragorn, je ne pensais pas en le voyant qu'il était si... important.

– Mais pourquoi n'est il pas rentré au Gondor avant ? Demandé je curieuse.

– Aragorn pense qu'il porte la responsabilité de la folie d'Isildur qui n'a pas jeté l'anneau dans la montagne du destin quand il le pouvait. Il se sent coupable de la situation actuelle...

– C'est idiot, soufflé je. On est pas responsable des actions de nos ancêtres.

– Je suis bien d'accord, acquiesce Gimli. Va t'il donc reprendre le trône du Gondor ?

– Ça je l'ignore. Il a foi envers l'intendant, bien qu'à mon avis celui-ci ait mené le Gondor à sa perte... Pour l'heure, il veut demeurer auprès de Frodon, comme nous tous, nous verrons bien ce qu'il décidera par la suite.

– J'aimerais vraiment le voir monter sur le trône, avoué je rêveuse. C'est son héritage et je suis certaine qu'il fera un excellent roi.

– Nous sommes bien d'accord, rigole Legolas. Mais reprenons les pagailles, nous dérivions.

Gimli s'exécute tandis que je regarde les pieds démesurés des statues que l'on dépasse lentement. Nous voici au Gondor.
Jamais je n'avais pensée voyager si loin. Une grande partie de ma vie c'est fait à Fangorn et j'avais du mal à comprendre l'intérêt qu'avait les jumeaux Elladan et Elrohir à découvrir de nouvelles terres. Maintenant j'ai dû mal à contenir mon envie d'exploration.
Équinoxe me soutien, quand tout cela sera terminé nous galoperons à la découverte de la Terre du milieu afin d'en connaître les moindre recoins.
Je souris mais y aura t'il une fin ? Heureuse ?
Je tourne la tête et je croise le regard de Boromir qui m'adresse un simple signe, je lui souris mais j'ai de nouveau peur. Je crois qu'il va se passer quelque chose, un événement qui va faire éclater notre Communauté, et ça, ça me terrorise.
Je me retourne pour regarder Legolas qui pagaye tout en regardant autour de lui, l'air serein. Je me tourne alors vers Gimli qui à l'air plus pensif.
Tour à tour, je regarde chacun des membres, chacun de mes amis.
J'ai des souvenirs heureux, tristes ou terrifiants avec chacun d'eux et je n'ai pas envie que ça s'arrête. Je veux rester dans cette Communauté, entourée et aimée.
Je dois tout faire pour nous garder uni.


*****



Elrohir brosse Fanya, son cheval. Il va bientôt repartir sur les routes, partir en éclaireur avant de rallier le Sud. Il est pressé de longer la frontière de Fangorn puis de retrouver la Communauté. Il s'imagine les retrouvailles avec Isil, son mal être, ses joues rouges et ses gaffes. Il sait qu'il idéalise ce moment mais il a hâte.
Jamais son cœur n'a battu ainsi pour une Elfe, jamais il ne s'est senti aussi lié à une femme, jamais il n'a été amoureux.
Et pas de n'importe quelle Elfe... Pas une fille de bonne famille soumise aux protocoles et autres règles de bonne conduite, pas une jeune Elfe sage et posée. Non, son cœur a choisi une Elfe guerrière, tourmentée et à la volonté aussi grande que l'univers.
Isil, ses qualités, ses défauts, ses forces, ses faiblesses, sa chance et sa malchance. Elle et sa détermination, elle et son courage.
Il se rappelle sans peine leur première rencontre. Elladan et lui avaient repéré un grand cheval noir et son sombre cavalier qui sillonnaient les chemins oubliés. Pensant à une Nazgûl, ils l'avaient suivi durant quelques heures avant de voir qu'il s'agissait d'une jeune Elfe. Ils avaient alors comprit de qui il s'agissait : Isil Uruitë, l'âme damné de Fangorn.
Ensemble, ils avaient décidé de la prendre en embuscade et en approchant davantage ils avaient remarqué qu'elle était perdue et surtout blessée, une aubaine.
En silence, tel des prédateurs, ils s'étaient mis en place. Isil avait mis un temps à se rendre compte de leurs présences mais elle avait alors fait une chose incompréhensible pour eux, elle s'était rendue.
Elrohir frissonne en se rappelant son regard méfiant et les sillons laissés par ses larmes sur ses joues. La suite s'enchaîne mêlant amusement, inquiétude et admiration.
Isil a tendance à foncer droit devant elle, à se mettre dans des situations impossibles et à s'en sortir tout aussi étrangement, mais surtout elle reste fière et incorruptible. Rien ne peut l'empêcher de faire ce qu'elle a à cœur de faire et Elrohir doit se l'avouer, il adore ça.
Il adore sa douce insolence, ses étranges idées et le fait qu'elle se fiche complètement de ce que l'on peut penser d'elle.
Oui, Elrohir est amoureux.
Fanya s'agite, piétinant. Elrohir se rend alors compte qu'il rêvasse, arrêtant de panser son cheval. Il se remet à sa tâche quand il entend les portes de l'écurie s'ouvrir. Il tourne la tête pour voir son frère et Glorfindel arriver vers lui.

– Tu vas faire un tour ? Demande Elladan en s'arrêtant.

– Pas encore, je l'étrillais juste. Un problème ?

– Ça c'est à vous de nous le dire, répond Glorfindel amusé. Vous avez reçu un message privé en provenant de Lothlorien.

Surprit Elrohir arrête à nouveau de brosser son cheval. Il laisse tomber l'étrille dans un seau puis prend le parchemin plié en quatre que lui tend Glorfindel. Fébrile, il l'ouvre mais ne reconnaît pas l'écriture, jusqu'à ce qu'il lise le nom inscrit en bas.
Son cœur bondit dans sa poitrine et une douce chaleur se propage dans tout son corps.

– Alors qui est ce ? S'enquit Elladan impatient.

Elrohir prend le temps de relire plusieurs fois le court message avant de sourire.

– C'est Isil. Elle s'excuse.

Il tend le mot à son jumeau qui le prend sans une hésitation.

Je suis désolée. J'aurai aimée que les choses se passent autrement. Isil, lit il. Alors j'avais raison, elle s'en veut.

Elrohir rougit en reprenant son mot.

– C'est pas difficile à deviner, se défend t'il.

– Allons, ne faites pas cette tête, rigole Glorfindel. Une charmante Elfe vous envoie un mot secret et vous, vous boudez.

– Je boude pas... c'est juste que je ne sais si elle est toujours en Lothlorien, je ne puis lui répondre. Je voudrais qu'elle sache que je ne lui en veux pas...

– Ce que vous êtes compliqué tous les deux, soupire Elladan amusé.

– Nos forgerons ont finis, ils ont refait une épée à partir des éclats de Narsil, reprend Glorfindel. Vous n'aurez plus longtemps à attendre.

Elrohir acquiesce en essayant de sourire, il doit prendre son mal en patience.

– Il ne nous sera pas simple de rallier le Sud, fait alors Elladan en croisant les bras. Le col est toujours fermé par la neige et je doute que la trouée du Rohan ne soit ouverte.

– Nous manquons en effet d'informations mais je suis certain que votre père a déjà un plan...

– Je crains que tu ne me sur-estime, Glorfindel.

– Père ? S'étonne Elrohir. Vous avez donc des nouvelles ?

Elrond s'approche avec un sourire, il pose sa main sur l'épaule d'Elrohir avant de reprendre.

– Tu avais raison, Isil est bien reparti avec la Communauté. Ils suivent le cours de l'Anduin mais n'avaient pas encore décidés sur quelles rives ils accosteraient quand ils sont parti de la Lothlorien.

– Savez vous comment elle à convaincu Grand-père ? Demande Elladan curieux.

– Visiblement elle a surtout convaincu Aragorn qui a considéré qu'il serait plus prudent de la laisser venir avec eux.

– C'est donc plutôt une bonne nouvelle ? S'enquit Glorfindel.

– Comme l'a souligné Elrohir, nous ne pouvons décider pour elle mais Galadriel m'a affirmé qu'elle avait gagnée en puissance et surtout en contrôle. Quand à son avenir, elle seule peut l'écrire à présent.

Elrohir rumine, il voudrait tant être à ses cotés.

– J'ai également d'autres nouvelles mais de moins bonne augure, reprend Elrond après un temps. Les éclaireurs ont repéré un nombre significatif d'Orques non loin de nos terres. Visiblement Saroumane craint que nous dressions notre propre armée, il tente de nous couper l'accès vers le Sud.

– Voulez vous que nous partions dégager la voie ? Demande Elrohir avec espoir.

– Je pense que cela est nécessaire. Nous ne pouvons laisser Saroumane s'étendre ainsi. Les Dunedains sont prêt à nous aider.

– Alors nous chevaucherons à leur coté, affirme Elladan.

Elrond hoche la tête avant de se tourner vers Elrohir.

– Penses tu qu'Isil pourrait retourner en Isengard afin d'y neutraliser Saroumane ?

La question surprend le jeune Elfe mais la réponse s'impose en lui.

– Si elle en a l'occasion, elle ira défier Saroumane, au moins pour s'assurer qu'il n'est plus une menace pour les siens.

– A t'elle la puissance de renverser Saroumane ? S'enquit Glorfindel inquiet.

Elrond prend un air pensif avant de répondre.

– Quelque chose s'éveille en Fangorn, une vieille magie, une puissance oubliée. Le départ d'Isil l'a activé et je pense que son frère peut très bien la mettre en marche. Il se peut que les jours d'Isengard soient compté.

– Quelle est cette magie ? Demande Elrohir curieux.

– Dans les écrits qu'Isil a amenée avec elle, Saroumane fait part de sa crainte de Fangorn. Je pensais qui s'agit seulement d'Isil mais à présent je pressens qu'il y a autre chose, une chose que seul Anar et Isil peuvent mettre en marche.

Le silence s'impose. Cette révélation est aussi intéressante qu'inquiétante, une grande puissance veut aussi dire un grand danger, et ils ignorent la nature de cette « chose ».

– Qu'allons nous faire ? Reprend Glorfindel après un temps.

– Nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler, répond Elrond. Il nous faut contenir les Orques de Saroumane en attendant que soit Isengard tombe, soit le porteur de l'anneau achève sa quête.

Elrohir frissonne, attendre n'est pas son fort en ce moment mais ils n'ont d'autres choix. Ils ne peuvent que compter sur la Communauté et sur les forces présentes dans le Sud pour leur ouvrir un passage.
Ils ne peuvent que attendre et espérer.



*****


Quand j'ouvre les yeux le soleil décline de son apogée. La lumière me pique les yeux et je me tourne sur le coté faisant légèrement tanguer la barque. Je n'ai toujours pas le droit de pagayer alors je me contente de regarder le paysage entre mes phases de somnolence.
J'essaye de rattraper le sommeil quand soudain Équinoxe s'agite et m'envoie son inquiétude en pleine face. Je me redresse brusquement faisant à nouveau tanguer la barque.
Gimli se retourne vers moi mais s'abstient de tout commentaire.
A travers l'esprit d'Équinoxe j'entrevois des silhouettes sombres qui courent entre les arbres : des Orques !
Je me tourne vers l'embarcation d'Aragorn et je constate que Legolas a déjà entreprit de nous rapprocher.

– Il y a du mouvement sur la rive Ouest, lancé je avec inquiétude. Des Orques apparemment.

– Loin ?

Je me concentre sur Équinoxe.

– Deux bons miles en avant, répondis je après un temps.

– Nous avons le temps d'accoster vers ce bosquet de roseaux et de tirer les embarcations sur la terre, lance Boromir en alerte. Il nous faut nous hâter mais on devrait y arriver.

– Et Équinoxe ? S'inquiète Sam.

Je suis touchée qu'il se fasse du soucis pour mon cheval.

– Je vais lui dire de s'éloigner puis de traverser le fleuve pour nous rejoindre.

– D'accord mais qu'il fasse vite, me répond Aragorn. Ce sont peut être des éclaireurs, il faut qu'ils ignorent sur quelle rive nous sommes.

Je hoche la tête avant de transmettre mes instructions à Équinoxe. Il fait de suite demi tour avant de s'élancer aussi vite qu'il le peut, il veut prendre de vitesse les Orques pour avoir le temps de traverser le fleuve.
On se hâte de rallier le petit bosquet de roseaux puis on tire les embarcations jusque derrière les jonc, les rendant invisible depuis la rive opposée.

– Espérons qu'il n'y ait pas d'Orques de ce coté aussi, lance Gimli en regardant le bois d'un œil mauvais.

– Il nous faudra aussi nous passer de feu pour cette nuit, ajoute Aragorn en scrutant les alentours.

Je souris tandis que les Hobbits soupirent, ils n'aiment pas manger froid.
Je m'assois alors en tailleur avant de fermer les yeux. Les mains sur les genoux, je me concentre. Les arbres alentours ne sont pas vraiment réceptifs mais j'arrive à passer par eux afin de détecter des mouvements autres que celui normal de la forêt. J'avance, cherchant un quelconque signe de présence Orques quand soudain je me retrouve au bord d'un précipice géant. Surprise, je rouvre les yeux.

– Alors ? Me questionne Boromir qui a suivit ma petite transe.

– Aucun mouvement sur cette rive mais je crois qu'on est pas loin des chutes.

– En effet, acquiesce Aragorn. Par prudence nous allons rester ici cette nuit, nous repartirons que demain matin et nous devrions arriver aux chutes vers midi.

Tout le monde acquiesce avant de s'activer pour monter le camps. Après avoir enlevé les pierres, branches et autres choses qui jonchent le sol, je vais rejoindre Sam qui se tient accroupit près des roseaux.

– Que guettez vous ? Soufflé je à son oreille.

Il a un léger sursaut et je lui adresse un sourire d'excuse.

– J'ai vu Équinoxe passer au grand galop sur l'autre rive mais rien depuis.

Je me concentre sur mon cheval qui est en train de traverser le fleuve à la nage.

– Il arrive sur cette rive, il sera vite ici. C'est gentil de vous inquiéter pour lui.

– C'est une brave bête, me répond Sam en se laissant tomber sur les fesses. A vrai dire, je m'inquiète pour tout le monde en ce moment.

Je ne peux que le comprendre, l'arrivée aux chutes indique un choix important à faire et les conséquences en seront toutes aussi importantes.

– Frodon m'inquiète, avoue Sam dans un souffle. Je le trouve morose depuis notre départ de la Lothlorien. Il caresse souvent l'anneau et parfois il murmure des choses à voix basses...

Je suis surprise de cette révélation, je n'ai rien remarqué. Je me tourne vers le Hobbit qui discute avec Merry, il a les traits tirés mais rien ne me laisse penser à un changement de comportement.
Soudain Boromir s'éloigne du groupe. Je le regarde s'enfoncer entre les troncs quand Gimli me fait un signe peu discret qui fait rire Legolas.
Heureusement personne d'autres n'a l'air d'avoir vu. Je me lève doucement puis je pars sur les traces du Gondorien.
Il est temps qu'on ait une petite discutions.



Fin du chapitre
La peur envahit de nouveau Isil qui pressent un danger pour ses amis, mais jusqu'où ira t'elle pour les protéger ?

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