37 - Insubordination
Elrohir s'ennuie.
Non, que cette réunion ne soit pas intéressante bien au contraire, mais ses pensées divaguent vers autre chose. Toujours la même chose...
Si il est ici c'est pour rassurer les siens, son père, son frère et tous ceux qui se font du soucis pour lui. Il faut dire qu'il a eut une mauvaise passe où il ne voulait que partir sur les routes ensachant que c'était impossible. Maintenant, il va mieux même si c'est parfois encore difficile.
Il sait qu'il doit se reconcentrer en attendant que l'heure vienne.
Elrond a réunit ses conseillers et autres figures d'autorité afin d'établir différents plans en fonctions de différents scénarios. Si Frodon meurt, s'il échoue, s'il se passe quoique ce soit... Ils doivent être prêts.
Chacun fait part de ses idées et de son expérience pour se préparer au mieux.
- Et toi, mon frère, qu'en penses tu ? Demande alors Elladan.
Elrohir qui n'a suivit que d'une oreille la conversation, se redresse sur son siège.
- Je pense qu'aller au Sud est nécessaire, intervient Glorfindel pour l'aiguiller. Puis nous pourrions pousser jusqu'au Gondor, voir plus loin.
Elrohir va acquiescer quand son regard est attiré par une ombre qui vient de surgir au dessus de la forêt. L'Elfe distingue rapidement un oiseau qui bat des ailes dans leurs directions. Elladan et Glorfindel sont les premiers à se retourner pour voir ce qu'il regarde.
- Qu'est ce ? S'enquit Elladan. Une corneille ?
- Il semblerait, répond Elrond qui s'est aussi retourné. Elle vole à toute allure comme si elle était poursuivit.
Les Elfes regardent l'étrange oiseau arriver vers eux.
- C'est un Crebain ! S'exclama Glorfindel. Une corneille de Fangorn.
- Isil, souffle Elrohir en se levant.
Comme si elle l'avait entendu, la corneille pique sur lui. Elrohir hésite à se pousser de sa trajectoire mais déjà l'oiseau lui rentre dedans. Elle rebondit sur son torse et atterrit lourdement sur la table où elle se redresse d'un bond en croassant.
Surprit, Elrohir se penche sur l'oiseau qui s'agite de plus belle. Elle lui pince les doigts avant de lui tendre une patte.
- Elle porte un mot, remarque alors Elladan.
Elrohir s'empresse de le décrocher et de l'ouvrir. Ses mains tremblent tandis que son cœur bat la chamade dans sa poitrine. Il déplie le morceau de parchemin puis se fige en le lisant.
-C'est Isil ? Demande Elrond en se levant à son tour.
- Non, répond Elrohir en secouant la tête. C'est Anar, son frère...
Il tend le mot à Glorfindel pour qu'il le fasse passer jusqu'à son père.
Elrond s'empresse de le lire :
« Ma chère Isil j'espère que ce mot te trouve en bonne forme et en sécurité. Je ne veux rien de toi, juste savoir comment tu vas.
N'en veux pas à la corneille, elle ne fait que m'aider.
Si tu peux, réponds moi, juste un mot pour me dire que tu vas bien.
Amicalement,
Anar »
Elrond fronce les sourcils et prend un air songeur.
- Un problème ? S'enquit Glorfindel observateur.
- Pas vraiment, répond Elrond en faisant repasser le mot. Anar, le frère d'Isil, a utilisé un Crebain pour faire passer ce message à sa sœur, mais comment a t'il sut qu'elle était ici ?
- S'ils s'étaient rencontrés, il n'aurait pas envoyé ce mot, ajoute Glorfindel après avoir lu le message. Puis comment savoir s'il s'agit bien du frère d'Isil ?
- Je ressens beaucoup d'honnêteté dans ses lignes, reprend Elrond. Ainsi qu'une certaine naïveté teinté d'espoir, tout comme Isil m'a décrit son frère. Je pense que c'est bien lui mais je ne sais pourquoi il envoyé ce messager.
- Il veut juste prendre des nouvelles de sa sœur, répond Elrohir. Il s'est peut être rendu compte de ce qu'elle a fait et s'inquiète pour elle.
Elrond secoue la tête.
- Je ne pense pas qu'il soit au courant mais il doit avoir une grande confiance en elle. Par contre, ça n'explique pas comment il sait qu'elle est passé par ici ?
- A mon avis, ils ont un lien ou une chose de ce genre, proposa Glorfindel. Allez vous y répondre ?
- Il est en droit de savoir où se trouve sa sœur, acquiesce Elrond. Je vais lui répondre mais laissons cette pauvre bête se reposer avant.
- Je m'occupe d'elle, lance Elrohir en caressant la corneille qui émet un croassement approbateur.
La réunion est aussitôt levée et Elrond part dans son bureau avant qu'Elrohir n'ait le temps de lui parler.
- Pas trop déçu ? Demande Elladan alors que tous le monde est partit.
- En y réfléchissant, ça ne pouvait être elle. Elle n'aurait pas prit ce risque.
- C'est aussi ce que je pense et du coup je me demande pourquoi son frère l'a pris ?
- Sans doute ignore t'il ce qui se passe hors de la forêt et l'inquiétude pour sa sœur aura poussé sa décision.
Elladan hoche la tête avant de reprendre.
- Ce que tu as l'air morose, qu'est ce qui te tracasse ?
Elrohir a un pâle sourire, il ne peut rien cacher à son jumeau.
- Isil ne saura peut être jamais que son frère lui a envoyé ce mot et...
- Je te coupe là, t'es d'un pessimisme incroyable ! Elle va avoir ce mot et c'est même toi qui lui donnera. Ça lui fera plaisir et ça sera une bonne occasion de vous revoir.
N'acceptant aucune contradiction, Elladan prit le mot et le donna à son frère avant de s'en aller en marmonnant.
Incrédule et amusé, Elrohir le regarda partir. Finalement, rester en arrière n'était peut être pas si mal. Il avait maintenant envie de mieux connaître Anar qui comme lui avait été mis de coté.
Il hésita, puis prit la direction du bureau de son père, il devait connaître le contenu de sa réponse. Il devait savoir ce qui allait être dit à Anar. Il devait à nouveau agir.
*****
Je tente d'entrouvrir les yeux mais tout me paraît si blanc que je le referme aussitôt.
Serai je morte ?
Je ne pense pas... La mort est douce, facile et agréable, alors que là je commence à avoir mal. A la tête puis au dos, lentement mon corps se réveille et mes douleurs aussi.
C'est la deuxième fois que je pense mourir, ça commence à bien faire...
J'ai du perdre connaissance, entre le combat contre le Troll, la lutte mentale contre le Balrog et mes brasiers à répétition, je suis épuisée.
L'image de Gandalf s'impose à moi et mon cœur me fait mal au point d'en gémir. Je me tourne sur le coté dans quelque chose de doux et un peu mou, un lit sûrement. J'entends alors des bruits de pas, léger et assuré, un Elfe.
J'ouvre les yeux et ma vision met un temps à s'éclaircir.
- Vous vous réveillez enfin, souffle une douce voix inconnue.
Ça à comme un air de déjà vu, mais ce n'est pas le Seigneur Elrond. Il s'agit d'un grand Elfe au port altier, son visage sans âge est encadré par une longue chevelure blonde et il semble prudent.
- Vous êtes qui ? Lancé je méfiante.
Il me dévisage sans me répondre.
- Où sont mes compagnons ? Grogné je en tentant de me redresser.
Je doute de pouvoir me lever alors je me contente de m'asseoir et d'essayer de tenir cette position.
- Vous êtes toujours aussi direct ? Me demande l'Elfe avec un sourire.
- Où suis je ? Répété je entêtée.
Il rigole puis marmonne des paroles que je ne comprends pas. Je regarde alors tout autour de moi, on se trouve dans une chambre ovale tout en bois, le sol, les murs et le plafond. Le mobilier est sommaire, lit, commode, table, deux chaises et des plantes, beaucoup de plantes...
Je me tourne vers les fenêtres qui donnent sur une forêt dense, au vu de la hauteur des ramures, on est assez haut.
Mon hôte continue à me dévisager, il ne semble pas savoir quoi faire et se tient près de la porte, à nouveau prudent.
Je me concentre sur les plantes qui seront peut être plus bavardes que lui. J'ai dut mal à me concentrer, mon esprit est éreinté. Je prends alors conscience que je sens à peine Équinoxe, pourtant il ne semble pas loin. Aussitôt l'inquiétude monte en moi.
Les plantes sont réceptives et apaisantes, elles me disent que je suis en sécurité, que je ne risque rien ici. Après ce que je viens de vivre, j'ai dut mal à les croire. Je vais pour les questionner d'avantage quand une forte présence s'impose à moi. Elle est immense, vieille et sage. Je tique avant de comprendre.
- On est dans un arbre, soufflé je en relevant la tête.
L'Elfe me sourit, il a l'air content.
- Vous êtes en Lothlorien, royaume du Seigneur Celeborn et de la Dame Galadriel, reprend t'il. Vous avez perdu connaissance sur nos frontières et Aragorn a insisté pour qu'on prenne soin de vous.
Je m'apaise, ils sont donc des alliés.
- Et à qui ai je l'honneur ? Demandé je en essayant de paraître poli.
- Je suis Haldir, j'attendais votre réveil pour en informer mon Seigneur. Je reviens. Restez sage.
Je tique mais déjà il est parti. Qu'est ce qu'il voulait dire ? Il croit quoi, que je vais m'en prendre à eux ?
Je me force à me lever mais mes jambes tremblent tellement que je m'accroche aux montants du lit pour rester debout. J'ai faim, j'ai soif et j'ai mal à la tête.
Je titube vers la table où visiblement Haldir était installé, il y a un pichet d'eau et des fruits. Je frissonne quand l'air frais qui filtre à travers les fenêtres m'effleure les jambes.
Je me stoppe aussitôt. Mes jambes ne sont pas censées être à nues !
Je baisse les yeux et je constate que je suis vêtue d'une amble robe blanche, elle découvre mes épaules et mes jambes à mi hauteur. Je tressaute, je n'ai pas l'habitude de porter de tel vêtement. Je chancelle puis je me raccroche bêtement à une chaise qui bascule sous mon poids. Je tombe sur les fesses, ce qui m'arrache une grimace de douleur, et la chaise chute bruyamment à coté de moi.
Pourvu que personne n'ait entendu ?
Soudain la porte s'ouvre laissant apparaître Haldir. Il parcourt la chambre des yeux avant de me regarder avec curiosité.
- Vous êtes tombé ? S'enquit il en avançant.
- Non, je me suis assise par terre, répliqué je piquée au vif.
Un rire s'élève alors. Je n'avais pas remarqué la personne derrière lui. C'est un grand Elfe au visage fin et à la longue chevelure d'or, sûrement le Seigneur Celeborn.
De mieux en mieux...
- Vous êtes égale à votre réputation, Isil Uruitë, fait il avec un sourire.
- Laquelle ? Répondis je en me levant.
Il rigole à nouveau.
- Celle qui traite de votre franc parlé, Elrond ne l'a pas sous estimé. Je suis Celeborn, maître en ces lieux, et vous êtes notre invité.
- Où sont mes compagnons ? Demandé je pour la énième fois.
- Ici aussi, au pied de cet arbre. Nous ne pouvions tous les accueillir dans nos quartiers, ils ont donc fait le choix de rester à terre, ensemble.
- Sauf pour moi...
- Vous aviez besoin de soin particulier, vous êtes allé trop loin, vous avez épuisé votre corps et votre esprit.
- Mon cheval est avec eux ?
- Heureusement pour nous, nos échelles lui ont limités l'accès à nos passerelles. Il est avec la Communauté.
Je me détends, Équinoxe et les autres vont bien, c'est l'essentiel.
- Vous ont ils... racontés ? Repris je après un temps à regarder par la fenêtre.
- Oui, soupire Celeborn en s'avançant. C'est un événement tragique et nous partageons votre douleur. La perte de Gandalf le gris est un lourd tribu même pour une quête telle que la votre. Vous avez dormi durant presque deux jours, j'ai eu l'occasion de discuter avec Aragorn de votre périple et de ses probables suites.
Je hoche la tête, j'ai mal au cœur mais je dois les voir. Je dois m'excuser de n'avoir rien put faire...
- Puis je aller les voir ? Demandé je en me tournant vers lui.
Celeborn semble hésiter.
- Vous êtes encore faible, vous devez vous reposer et...
- Je mangerais et j'irais me reposer mais laissez moi les voir, rien que quelques minutes. Ils doivent être inquiets pour moi.
- J'ai envoyé quelqu'un leur faire part de votre réveil, intervient Haldir.
- Ils préféreront me voir debout, riposté je. Ça va les rassurer sur mon état.
- Ils vous savent entre de bonnes mains, reprend Celeborn. Reposez vous aujourd'hui et selon votre état, vous pourrez les voir demain.
J'ai pas envie d'attendre.
- S'il vous plaît, le supplié je.
- Je suis désolé mais votre état est plus préoccupant que vous ne le pensez.
Je soupire, je n'ai pas envie de me résigner mais je sens une grande détermination en Celeborn. Il a sans doute prit sa décision avant même mon réveil. Je réfléchir aussi vite que mon mal de crâne me le permet mais je ne trouve rien, je n'ai aucun moyen de pression contre lui.
A moins que...
- Je doute qu'Elrond ne vous ai parlé que de mon franc parlé, repris je avec plus d'assurance. Il a dut vous communiquer ce que j'ai fait et donc comment j'ai échappée à Saroumane.
- En effet, admet Celeborn prudent tout à coup. Nous savons les risques que vous avez prit et nous vous en sommes reconnaissant, mais j'agis dans votre intérêt. L'épuisement n'est jamais une bonne chose et encore moins quand on dispose de grands pouvoirs.
Je suis pas sûre de comprendre ce qu'il me raconte, peut être essaye t'il de me déstabiliser ?
Aussi étrange que cela soit le Seigneur Celeborn ne m'impressionne pas autant qu'Elrond, je ne me sens pas aussi intimidée par sa présence et je pense pouvoir lui tenir tête.
Peut être est ce parce que ma situation a changée ? Je ne suis pas ici pour lui demander de l'aide et ma détermination est plus grande qu'auparavant.
- Vous savez donc comment j'ai fuit Isengard ? Repris je avec un sourire.
- Oui.
- Très bien, alors vous savez que sauter du haut de cet arbre est alternative possible pour moi ?
Le visage de Celeborn se ferme alors qu'il comprend où je veux en venir, il n'a pas l'air d'avoir l'habitude qu'on aille à l'encontre de ses décisions.
- Vous n'allez pas... commence Haldir déconcerté.
- C'est une possibilité... Puis je voir mes compagnons ?
- Vous devez vous reposer et...
- Très bien.
- Non ! S'écrit il alors que je m'approche de la fenêtre.
- Alors laissez moi voir mes compagnons.
Celeborn semble énervé à présent, je suis peut être allé trop loin. Il me dévisage un long moment ce qui me met mal à l'aise.
- D'accord, finit il par concéder. Haldir conduit la à ses compagnons. Dix minutes, pas une de plus.
Soulagée, je lui souris mais il reste impassible. Il n'a pas vraiment apprécié et j'espère qu'il oubliera vite.
Je le regarde partir sans un mot puis je me tourne vers Haldir qui a l'air songeur.
- Vous n'auriez pas dut, souffle t'il l'air ailleurs.
- Je dois les voir.
- Aujourd'hui ou demain, quelle différence ?
Je sens mes joues rougirent, c'est vrai que j'aurai put attendre un peu... Enfin, je crois.
Haldir part sans un mot et je le suis en titubant. On prend des escaliers vertigineux puis des passerelles qui me font frissonner et on termine avec des échelles qui me font grimacer. La remontée s'annonce ardue.
- Vos compagnons se trouvent juste là bas, m'indique l'Elfe en me désignant une petite fontaine. Une dernière chose, sachez que le Seigneur Celeborn tient particulièrement à ce que vous vous remettiez rapidement. Il ne le fait pas pour lui mais pour son petit fils.
- Son petit fils, répété je sans comprendre. Je le connais.
- Plutôt oui, répond Haldir en désignant mon bracelet.
Je mets un temps à comprendre et aussitôt mon cœur s'emballe.
- Elrohir, lancé je incrédule.
Haldir me lance un sourire triomphant puis s'en va, me laissant rouge de honte. J'en rate pas une...
Sûre que Celeborn va informer Elrond de notre venu et de mon comportement, Elrohir sera aussi au courant...
Que va t'il penser de moi ?
Je me mords les lèvres en regrettant de ne pouvoir remonter le temps. Je regrette d'avoir agit ainsi, comme une enfant capricieuse.
Je me maudis moi même quand Équinoxe fait éruption dans mon esprit. Il dormait, voilà pourquoi je n'arrivais pas à entrer en contact avec lui. Je suis soulagée mais je lui fait aussi part de mon comportement et il s'insurge contre moi. J'ai mal agit.
Je veux changer mais je fais toujours les mauvais choix...
J'avance vers la fontaine et Équinoxe vient à ma rencontre. Pour me punir, il me prive de ses affectueux coup de tête.
- Isil !
Je me tourne et je vois Boromir s'avancer vers moi, rapidement suivit par les autres.
- Je ne vous avais pas reconnu vêtu de la sorte, continue le Gondorien.
Je rougis puis je les regarde un à un. Ils ont l'air éreintés, surtout les Hobbits. Cette traversée et la perte de Gandalf, c'est trop pour nous.
- Le messager disait que vous aviez besoin de repos durant quelques jours encore, s'enquit Aragorn. Pourquoi vous ont ils laissés descendre ?
Je rougis à nouveau.
- Les avez vous menacé de sauter de cet arbre ? S'amuse Gimli.
Le silence répond à ma place.
- Vous n'avez pas fait ça ? S'inquiète alors Aragorn.
- Il ne voulait pas que je descendes vous voir, me défendis je.
- Qui ça « il » ? demande Legolas sur le ton de la conversation.
- Le Seigneur Celeborn, avoué je tout bas.
Un nouveau silence s'impose, même Legolas a l'air outré.
- Vous n'auriez pas dut, me fait il. Il a passé beaucoup de temps à votre chevet et a dut recourir à de la puissante magie pour vous aider.
Je tique, je n'en savais rien.
- Il aurait mieux valut écouter ses conseils, acquiesce Aragorn. Nous allons aussi bien que... Il ne fallait pas vous inquiéter pour nous.
- Sauf peut être pour moi, ajoute Gimli. Ils ne m'apprécient guère.
- Ce n'est pas tout à fait exacte, répond Legolas. Sinon ils ne vous toléraient pas ici.
Le Nain acquiesce avec sérieux, j'ai dut rater quelque chose.
- Remontez rapidement, me conseille Aragorn. Et excusez vous dès que possible.
- Ne vous en faites pas pour nous, enchérit Frodon d'une petite voix. La perte de Gandalf est... horrible mais personne n'en est responsable, pas même vous.
Je suis surprise qu'il est comprit. Il est plus malin qu'il n'y paraît, il a comprit que je m'en veux...
Du coup, je me sens encore plus idiote. J'ai vraiment exagérée et pour rien...
- Pourquoi le Seigneur Celeborn a dut recourir à de la magie sur moi ? Demandé je pour changer de sujet.
- A cause de ceci, répond Legolas en me tendant une petite pierre rouge vif.
- Qu'est ce que c'est ? Demandé je en la prenant délicatement.
- Vous ne la reconnaissez pas ? Il s'agit de votre pierre d'élément, elle était dans le fourreau de votre lame.
- Mais elle est devenue toute rouge, m'étonné je.
- C'est apparemment à cause du feu du Balrog, répond Boromir. Elle l'aurait adsorbée ainsi qu'une partie du votre, devenant un puissant artefact.
- Puissant et instable, ajoute Aragorn. Elle a puisée dans vos forces, vous affaiblissant. Le Seigneur Celeborn a dut d'abord la sceller avant de pouvoir vous aider, c'était un long et pénible travail mais il y est parvenu avec l'aide de la Dame Galadriel.
- Quand ça ? Demandé je piteuse.
- Cette nuit, répond Legolas. Nous avons tous vu les puissantes magies misent en œuvre.
Je dois clairement revoir mon jugement sur le Seigneur Celeborn, il m'a vraiment aidé et j'ai été odieuse avec lui...
- Oui, c'était un spectacle aussi magnifique qu'inquiétant, enchérit Sam en hochant la tête.
- Gardez la pierre, reprend Aragorn avec un sourire. Elle vous a choisit et sa puissance vient directement de la votre. Gardez la comme un trésor.
Je hoche la tête tout en regardant le rouge ardent qui semble se mouvoir sous la surface lisse.
- Allez vous reposer maintenant, continue le rôdeur. Nous allons rester quelque temps ici, il nous faut panser nos plaies puis réfléchir à la suite de notre quête. Soyez en paix Isil.
J'acquiesce en silence. J'ai vraiment de la chance de les avoir.
Équinoxe accepte enfin une accolade puis je retourne vers l'échelle où Haldir m'attend.
On remonte sans échanger un mot. La montée est aussi difficile que je ne l'avais craint et j'arrive épuisée à la chambre.
Un repas est posé sur la table et je m'empresse de boire un grand verre d'eau.
- Je vous laisse vous reposer, fait Haldir qui est resté à la porte.
- Attendez, lancé je en me retournant. Je suis désolée... pour mon comportement de tout à l'heure. Je n'aurai pas du. Si vous pouviez dire au Seigneur Celeborn que je suis désolée, je...
- Ne vous inquiétez pas, m'interrompt Haldir. Nous savons aussi que votre langue fonctionne plus vite que votre cerveau.
Je m'empourpre tandis que Haldir se met à rire.
- Ne vous inquiétez pas, reprend t'il amusé. Il n'y a pas d'offense, contentez vous de vous reposer et d'être sage.
Je hoche la tête, les joues en feu. Une fois seule je m'autorise un soupire de consternation. J'ai vraiment abusée sur ce coup, je vois d'ici Celeborn en train de rédiger un courrier cinglant à l'attention d'Elrond.
Il ne va pas être content...
Las, je soupire à nouveau en me resservant un verre d'eau puis je mange avec appétit avant d'aller me recoucher. Je suis si fatiguée que je m'endors aussitôt.
Fin du chapitre
Isil a encore du mal avec les relations humaines mais elle a fait des progrès, non ?
PS : Je serai absente une petite semaine (vive les vacances !) alors ne vous inquiétez pas si je tardes à publier la suite ^_^
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