3 Ce que je suis...
**Souvenirs**
Quatrième décennie
- Tu ne comptes plus revenir ?
- Vous êtes trop nombreux maintenant... Pourquoi accepter tant de personnes ?
- Plus nous sommes nombreux, plus nous pourrons reconstruire.
- Que veux-tu reconstruire, petit frère ?
Isil balade son regard sur les pierres noircies par ses flammes, il y a longtemps maintenant.
- Les dépendances pour commencer, reprend Anar. Puis pourquoi pas le fort tout entier ?
- Il est très bien comme ça...
- Isil, ses pierres sont aussi noires que les Ténèbres. Les nouveaux venants pensent qu'il s'agit d'une construction d'un sombre seigneur.
Isil rigole. Elle se fiche de ce qu'on pense d'elle mais l'imagination collective l'étonne toujours.
Elle attend, elle sait qu'Anar veut lui dire autre chose et il ne tarde pas à reprendre.
- Tu sais nous recueillons de plus en plus de personnes, des Elfes, des Hommes et même des Nains. Les gens se perdent dans la forêt et quand ils trouvent les dépendances ils ne veulent plus en partir.
- Où veux-tu en venir ?
- Tu connais la forêt mieux que quiconque, tu pourrais aider les voyageurs égarés à venir à nous. Il y en a beaucoup qui périssent dans les bois.
- Tu connais les arbres aussi bien que moi, ils sont belliqueux et colériques.
- Justement, tu pourrais aller trouver les gens et les conduire jusqu'ici.
- Ou les effrayer pour qu'ils courent jusqu'à ton refuge, ce qui serait bien plus marrant pour moi.
Anar ne sourit pas, il est sérieux,très sérieux.
- Tu sais ce qu'on dit de toi à l'extérieur de nos terres ? Demande-t-il.
- Non, que dit-on ?
- Que tu es une sombre Elfe, un être corrompu au cœur emplit de Ténèbres dont il ne faut surtout pas croiser la route.
- Pourquoi disent-ils cela ?
- Parce que c'est ce que tu reflètes. Tu erres dans les bois comme une âme en peine, tu rodes à l'orée de la forêt comme un prédateur en quête de proie. Tu ne parles à personne et tu repousses ceux qui essayent. Tu leur fais peur, Isil.
- Mais tu sais que ce n'est pas vrai ?
- Moi je le sais, certains qui vivent avec moi le savent aussi mais pas les autres. La peur engendre la haine et un jour cela se retournera contre toi.
- Et que veux-tu qu'ils me fassent ? Ils n'arriveront même pas à traverser la forêt.
- Peut-être, jusqu'au jour où... A moins que tu n'attires le regard d'un sombre seigneur avant. Isil, on te prête des pouvoirs malfaisants. On dit que tu tues tous ceux qui osent s'aventurer dans la forêt, que les arbres sont pervertis par ta haine et ta noirceur et que tu ne laisses que mort et désolation dans ton sillage.
Isil réprimande un frisson. Toutes ces histoires, aussi horribles soient elles, sont fausses.
- Tu l'as dit toi même, les gens arrivent chez toi et ne veulent pas en repartir, disparaissant aux yeux de leurs proches. Quelque s'un meurent à cause des arbres mais ce n'est nullement de ma faute !
- Je le sais, mais je veux que d'autres le sachent. Je veux que tu ailles dans la forêt et tu portes secours aux gens. Ceux qui repartiront propageront alors la vraie histoire. S'il te plaît, Isil, fait le pour moi.
Anar fait un pas en avant et Isil recule prestement.
- Ne t'approches pas... Je ferais ce que tu me demandes mais reste loin de moi.
Anar hésite mais finit par hocher la tête. Il commence à s'en aller mais se stoppe sur les marches du perron.
- Reviendras-tu vivre avec moi un jour ?
- Je ne peux pas.
- J'espère que si. Personne n'est fait pour vivre dans une forteresse de solitude comme tu te l'impose dans ce fort.
Isil ne répond pas et regarde son frère s'éloigner.
**Souvenirs**
Je reviens à moi.
C'est comme après une longue absence. Je ne sais pas ce qui s'est passé, je me rappelle juste de mon brasier...
Je ne vois que mes mains posées sur mes genoux. Je suis à terre sans souvenir d'être tombée.
Je n'ai plus mal, mon corps ne répond plus. C'est l'avantage d'être en état de choc...
Pourquoi ai-je fais tout cela ?
J'aurais mieux fait de rester chez moi, dans mon fort, à l'abri de tous.
Je suis un monstre...
Une ignoble créature qui réduit en cendre tout ce qui se trouve autour d'elle...
Par le passé je m'en suis pris au seul être qui compte à mes yeux et maintenant je m'en prends à des inconnus qui n'ont rien demandés.
Monstre... Monstre...
Je vois ma dague entre mes jambes. Peut être que si je me la plantais dans le cœur j'arrêterai enfin ce massacre ?
Une larme se fracasse sur ma main. Je pleure. Je suis perdue. J'ai sombré et jamais ce cauchemar ne s'arrêtera.
J'entends alors du bruit mais je suis incapable de lever la tête. Je ne peux pas bouger, je suis sous le choc de l'horreur que je suis.
J'entrevois des bottes, finement décorées, elfiques.
- Isil... souffle la voix d'Elrohir toute proche.
Je veux qu'il recule, il faut qu'il recule, mais je n'arrive pas à parler. Je suis coincé dans mon propre corps.
Il pose sa main sur mon épaule et je sens ma peau s'embraser. Il retire prestement sa main et recule d'un pas.
Je vois une autre paire de botte. Son frère est là aussi.
- Isil, vous nous entendez ? Me fait-il.
La voix est inquiète et mes larmes redoublent.
Elrohir s'agenouille et son visage entre dans mon champ de vision. Il couvert de suif et semble très inquiet.
Je me débats à l'intérieur de moi-même mais je ne peux pas bouger. Quand je perds le contrôle, j'en paye un lourd tribu.
J'entends le bruit de sabots sur la roche et des paturons noirs apparaissent devant moi.
Équinoxe...
Il frotte sa tête contre moi et fait une chose auquel je ne m'attendais pas du tout : il me contourne et se couche contre moi.
Mes larmes redoublent. Je sens sa respiration dans mon dos et il repose sa tête contre moi.
Oh, mon frère de cœur...
**Souvenirs**
Cinquième décennie
Un hennissement déchire le silence et des cris lui répondent.
Isil se lève d'un bond. Il fait nuit noire.
D'un claquement de doigt, elle allume les torches. C'est la seule chose qu'elle sait faire sans risque. Elle va dans le hall et regarde en direction des dépendances.
Elle hésite puis s'élance dans la nuit. Si son frère a besoin d'aide, elle sera là.
Les lumières des dépendances sont allumées. Intriguée, elle descend la colline.
Des Hommes et des Elfes la montrent du doigt mais elle s'en fiche et va vers Feaurl qui sort des écuries.
- Que se passe-t-il ? Demande Isil.
Le vieil Elfe est surprit mais il se reprend vite.
- Un gigantesque cheval noir nous cause du souci.
- Un cheval ?
- Oui, un étalon démesuré. Il détruit nos barrières, affole nos troupeaux et incite nos chevaux à la débandade. Sans compter qu'il détruit les cultures en piétinant les champs dans sa course folle.
Feaurl secoue la tête et reprend.
- Ce n'est pas un cheval normal. Il est trop rapide, trop malin, rien ne l'arrête... Peut-être un Mearas ?
- Un Mearas, répète Isil en regardant autour d'elle.
- Oui, il y en a encore qui parcourt la terre du milieu. Celui-ci est sombre et tourmenté, certains l'ont déjà nommé Troll du Chaos, à cause de la taille et de sa malfaisance.
Un hennissement s'élève à nouveau.
Isil se tourne juste à temps pour voir une forme galoper à toute vitesse à l'orée des arbres.
- Il court sans arrêt comme s'il était poursuit ! Nous ne pouvons rien faire tant qu'il galope.
- Feaurl, peux-tu me prêter une corde ? La plus solide possible.
- Bien sûr, mais que comptez-vous en faire ?
La surprise donne des notes aiguës à sa voix et pour la première depuis longtemps, Isil lui adresse un sourire.
- Je vais attraper ce cheval !
Il court à toute vitesse entre les troncs. Ses lourds sabots martèlent le sol dans une mélodie emplit de puissance et de liberté. Feaurl avait raison, c'est un Mearas.
Isil le suit dans les arbres. Il est grand, puissant et musclé mais surtout il est sellé. Son harnachement est sombre et lugubre.
Il galope comme un damné et rien ne l'arrête. Il détruit les barrières les plus solides et incite les autres chevaux à le suivre dans sa course. Isil comprend qu'elle doit le stopper pour l'apaiser.
Il est rapide, très rapide, mais Isil peut compter sur les arbres. Elle module le passage pour le faire aller où elle veut et les arbres obtempèrent, content d'avoir enfin de l'animation.
Elle parvient à l'amener où elle le souhaite : la rivière Entalluve.
Le cheval galope dans l'eau de plus en plus profonde et il ralentit enfin. Isil saute sur les pierres pour s'approcher de lui.
- Tu es puissant et rapide, une véritable force de la nature, lance-t-elle. Je sais aussi que tu me comprends.
Pour toute réponse le cheval se cabre et avance encore, refusant de s'arrêter. Il se met à nager et Isil est ébahie par sa force et sa persévérance. Elle saute de pierre en pierre pour le devancer et l'attendre là où l'eau est moins profonde.
Elle le laisse arriver là où ses sabots touchent le fond mais elle sait qu'elle ne doit pas le laisser reprendre de la vitesse.
- Où cours-tu comme ça ? Demande-t-elle en avançant dans l'eau.
Le cheval avance encore, son dos émerge des eaux puis ses côtes et son poitrail.
Isil tend les bras pour lui bloquer le passage étroit mais soudain elle voit du sang couler sur les flancs détrempés de l'animal. Elle s'approche mais le cheval est méfiant et nerveux.
- Doux, je ne te veux aucun mal... Je ne blesse que les humains, pas les animaux. Laisse-moi voir, je peux t'aider. Je veux t'aider.
Le cheval renifle sa main. Il reste un moment sur la défensive puis il pivote pour lui exposer son flanc. Elle sait ce qu'il veut.
Elle desserre la sangle et renverse la selle. Le cheval se secoue et s'apaise enfin.
Intriguée, elle regarde sous la selle et voit de petites piques en métal. Elle regarde alors le dos du cheval et voit une multitude de coupure.
- La douleur te rendait fou, souffle t'elle en effleurant sa peau ensanglantée. Quelle engeance a osé te seller avec cela ?
Avec des mouvements lents, elle ôte la bride et le cheval se frotte à elle. Il plonge alors son regard dans le sien et elle ressent sa gratitude. Ce sentiment l'enivre, elle n'a jamais ressentit tant de soulagement et de bonté.
- Tu n'es pas si méchant. Tu n'es pas ce que tu parais être...
Le cheval souffle et la dépasse. Il sort des eaux, se secoue puis il piétine en courbant l'encolure avant de se cabrer de toute sa hauteur.
Quand ses sabots heurtent les pierres de la rivière le bruit est assourdissant mais Isil sourit. Leurs cœurs battent au même rythme.
Ils se sont trouvés.
- On t'appelait Troll du Chaos, maintenant tu es Équinoxe !
**Souvenirs**
Je m'éveille à nouveau.
Il fait nuit. Je sens Équinoxe qui somnole dans mon dos, couché sur les pierres.
Je lève la tête. Sous la lumière des étoiles, j'aperçois Elladan et Elrohir non loin. Ils sont assit autour de pierres disposées en cercle, ils ont dût faire un feu.
Elrohir me voit. Il sort sa couverture et vient vers moi. Dans la pénombre, je ne vois pas son visage mais sa voix s'élève, douce et rassurante.
- Allongez-vous.
Je déplie lentement mes jambes et je repose mon dos contre Équinoxe tandis que ma tête trouve un appuie contre son épaule. Elrohir dépose sa couverture sur moi.
- Dormez...
Sa voix est aussi douce que le tissu qui me recouvre. Je parie qu'il sourit mais je sombre à nouveau. Je n'ai plus de force.
Des oiseaux chantent mais leur chant est inquiet.
J'ouvre lentement les yeux et je vois un ciel gris et menaçant au travers du feuillage d'un arbre.
Équinoxe est toujours dans mon dos, je n'ai donc pas bougé...
Je me redresse avec difficile et je me fige en voyant le cratère noir devant moi. Il s'étend en cône mais je n'y vois aucuns corps. Elladan et Elrohir ont dû les déplacer.
Assise sur mes fesses, je me tourne vers Équinoxe. Il me fixe et je lui fais signe qu'il peut se lever.
Il se hisse avec difficulté sur ses longues pattes. Il est fourbu d'être resté aussi longtemps couché sur ce sol rocailleux. Je m'en veux de lui faire subir tout cela.
Je me lève aussi et je suis autant courbaturé que lui. J'ai mal partout mais surtout aux côtes. Je m'avance en titubant et j'aperçois Elrohir debout sur une pierre, il scrute l'horizon.
Il doit m'entendre car il se retourne. Il m'adresse un sourire avant d'indiquer un point dans mon dos.
- Vous avez de l'infusion d'Athelas à côté de l'arbre.
Je me retourne et je reconnais mon copain arbuste, c'est son feuillage qui me couvrait. Quel gentil arbuste.
Je vais prendre mon infusion et je pose ma main sur son tronc.
- Désormais tu portes le nom d'Arbuste Sauveur d'Elfe, soufflé je.
Je n'ai pas trouvé de meilleur nom et mon cerveau ne fonctionne plus très bien à ce moment...
Je hoche la tête et je bois mon infusion avant de remarquer qu'Elrohir s'est approché de moi. Il me dévisage, l'air perplexe, mais je ne sais pas s'il m'a entendu.
Je baisse le regard. Je n'ai pas envie de voir de la colère ou de la peur dans ses yeux.
- Comment vous vous sentez ? Me demande-t-il à distance.
- Bien.
Mal.
Je l'entends piétiner. Il est mal à l'aise ou il veut me demander quelque chose de gênant...
- Cela vous arrive souvent... ce genre de chose ?
- Malheureusement...
Des larmes coulent sur mes joues mais je n'ai plus la force de les retenir. Elrohir s'approche mais je recule.
- N'approchez pas ! Ne me touchez pas...
Il s'arrête à un bon mètre.
- Que se passerait-il si je vous touchais ?
- Vous brûleriez.
Elrohir hoche la tête, je lui ai déjà fait une démonstration. Son regard passe sur Équinoxe puis sur mon copain Arbuste Sauveur d'Elfe et il reprend.
- Pourtant vous pouvez toucher votre cheval et les arbres sans les faire... brûler.
J'acquiesce, il est observateur.
- Je ne fais du mal qu'aux êtres humains.
Elrohir hoche la tête mais il a l'air de se poser des questions. Soudain, je remarque autre chose.
- Où est votre frère ?
Elrohir me sourit.
- Il est parti en reconnaissance voir si la voie est libre. L'avantage c'est que l'on sait qu'il n'y a plus d'Orques dans les parages, sinon ils auraient déjà rappliqué.
Quel avantage...
Elrohir retourne sur son point d'observation.
- Il arrive, reprend-t-il après un temps.
Moins d'une minute après, Elladan émerge d'entre les pierres. Il me voit et vient vers moi.
- Vous allez bien ?
- Oui.
- Vous pouvez voyager ?
Je me tourne vers Équinoxe qui s'offusque que je l'interroge.
- Ça va aller.
Elladan paraît satisfait.
- Terminez la gourde d'infusion, nous partirons après.
J'acquiesce et je me ressers.
Elladan et Elrohir échangent quelques mots à voix basse, ils ont l'air soucieux. Je ne comprends pas pourquoi ils ne parlent pas de ce qui s'est passé la veille, peut-être ont-ils peur ? Ou peut-être veulent-ils me préserver ?
Ce pourrait-il qu'ils comprennent ma détresse ? Non, c'est impossible.
Ils doivent juste avoir des préoccupations plus importantes mais l'heure des questions arrivera, tôt ou tard.
Je m'adosse à Arbuste Sauveur d'Elfe quand Elladan se retourne vers moi.
- A tout hasard, vous n'auriez pas vu un vieil homme du nom de Gandalf ? Il devait se rendre en Isengard voir Saroumane.
- Il était bien en Isengard, acquiesce je. Prisonnier de Saroumane mais il s'est échappé sur le dos d'un aigle la veille de mon propre départ.
- Les aigles, répète Elrohir en hochant la tête.
- Ils ont dut le conduire dans les montagnes et il doit être en route pour Imladris à présent. Il y est peut-être déjà. Il nous faut nous hâter !
- Nous devrions reprendre la grande route, Elladan. Nous n'avons plus de raison de nous cacher et il nous faut rallier Imladris au plus vite.
- Tu as raison et je regrette nos chevaux... Ils doivent toujours être là où nous les avons laissés mais nous allons perdre du temps en allant les chercher.
Équinoxe pense alors à la même chose que moi mais il l'exprime plus fort. Il s'agite en hennissement et je le calme d'un geste de la main avant de me retourner vers les deux Elfes qui nous dévisagent.
- Ce sont des chevaux elfiques ? Demandé je.
- Oui, ils sont nés et ont grandis à Imladris, répond Elrohir. Pourquoi ?
- Ils sont loin d'ici ?
- Environ deux jours, à mi-chemin entre nous et Imladris. Mais pourquoi ?
Je hoche la tête sans lui répondre.
Il faut que je me concentre. Je ne connais ni l'endroit exacte, ni les chevaux mais je l'ai déjà fait à Isengard. C'est possible, je le sais.
Je ferme les yeux et je me concentre autant que je le peux. A nouveau, l'infusion d'Athelas a soulagée mon corps et apaisée mon esprit.
Je sens la présence d'Équinoxe puis celle d'un renard non loin, un lapin, un écureuil, un sanglier, un autre lapin...
Je me projette d'esprit en esprit cherchant celui des chevaux que je vise. Je dois maintenir un haut niveau de concentration. A vrai dire, je n'ai jamais été aussi loin en étant aussi fatigué.
Mon esprit accroche celui d'un cheval qui accepte ma présence dans sa tête. Aussitôt, je vois l'image d'Elrohir dans sa mémoire et je sais que je les ai trouvés. L'animal est calme et réceptif. Je lui explique rapidement notre position en lui transmettant des brides d'images prises chez les animaux précédents. Je sens que je vais lâcher prise et je le supplie de venir. Il accepte et je romps le contact.
Je reviens à moi. Je chancelle mais je reste sur mes jambes.
- Isil, vous êtes toute pâle, s'enquit Elladan.
- Ça va. Ils arrivent. On devrait se mettre en route pour aller à leur rencontre.
A leurs airs perplexes, je devine qu'ils ne comprennent pas de quoi je parle. Je souris, ils doivent vraiment se demander ce que je suis.
- Vos chevaux arrivent, je les ai appelés.
Équinoxe trotte à ma rencontre. J'engage mon pied dans l'étrier et je me hisse sur son dos. Je serre les dents face à la douleur qui me mord les côtes mais hors de question de casser mon petit effet.
Je dépasse les deux Elfes figés de surprise.
- Qu'est-ce que vous attendez, on y va ?
Je suis plutôt fière de moi sur ce coup, jusqu'à ce qu'Elrohir mette ses mains sur ses hanches, l'air amusé.
- D'accord, mais c'est dans l'autre direction.
Je rougis jusqu'à la racine de mes cheveux tandis qu'il s'esclaffe, rapidement suivit par son frère...
Je n'en rate vraiment pas une...
Fin du chapitre.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! ^^
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