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29 - Course contre la montre

Je n'en reviens pas, malgré la présence de plusieurs Wargs, d'un éclair surnaturel et d'une flèche de feu, Bill n'a pas bougé d'un poil.
Bon, il tremble de tout ses membres mais il n'a pas bougé. Ce petit poney a plus de ressource que je ne le croyais.

- C'est bien Bill, souffle Sam en le caressant. Tu as su que tu ne devais pas t'enfuir.

- Je lui ai demandé un peu avant qu'on mange, avoué je. Il ne fallait pas qu'il fuit...

Le Hobbit hoche la tête et je remarque qu'il tremble aussi.

- Qu'est ce qu'on fait ? Lance alors Boromir. On reste là et on attend que ces bêtes reviennent en surnombre ?

- Que voulez vous que l'on fasse ? Rétorque Gandalf. Que l'on court dans la nuit en espérant les semer ?

- Alors il nous faut organiser notre défense ! S'écrit le Gondorien.

Aragorn me fait signe de venir vers lui.

- Savez vous combien ils sont ? Me souffle t'il.

- Non, juste qu'il allait ramener les autres mais les Orques dont ils dépendent sont loin.

- Je doute qu'ils les attendent pour nous attaquer.

-J'en doute aussi...

- Avec un peu de chance, ils ne reviendront pas avant le levé du jour.

- Oui, avec un peu de chance...

Je suis pessimiste aujourd'hui.

- Ce sont des bêtes, elles craignent le feu et nous avons parmi nous quelqu'un qui maîtrise le feu, tranche la voix claire de Legolas. Il suffira d'allumer un brasier conséquent au bon moment.

Je tressaute en comprenant qu'il parle de moi, puis je rougis mais avant que je puisse me défendre Gandalf se tourne vers moi.

- Êtes vous capable de faire cela ?

Je me sens très intimidée tout à coup, bien que tout brûler soit dans mes cordes...

- Oui, je pense.

- Très bien, nous restons là et nous nous préparons à leur venue.

J'acquiesce bien que je sois loin d'être rassurée.


La nuit se déroule lentement comme si l'attente étirait le temps à son maximum.
Après l'angoisse vient l'espoir, peut être n'allaient pas revenir après tout ?
La blessure était peut être suffisante pour ralentir le Warg, ou mieux le tuer ?
Je commence à y croire au fur et à mesure que l'Est reprend des couleurs mais soudain un nouveau hurlement déchire le silence. Je bondis sur mes pieds en attrapant ma lame, tandis qu'Équinoxe se cabre.

- Reste calme ! Lui intimé je.

Je jette un coup d'œil à Bill qui s'est remit à trembler comme une feuille mais qui n'a pas bougé. Lui au moins il m'écoute... Équinoxe est nerveux et vexé mais je repousse ça hors de mon esprit, j'ai besoin de calme et de concentration.
Le cri venait de l'Ouest, direction que l'on regarde tous à présent. Legolas est sur ma gauche et Aragorn sur ma droite. On est tous dos à dos, les Hobbits au milieu avec Bill et Équinoxe.
Par intermittence, je vois des points brillants se mouvoir mais je ne peux estimer le nombre de Wargs.
Ils passent à l'attaque aussi rapidement qu'ils sont arrivés. Je ne vois que des ombres et n'entend que des mâchoires qui claquent et le tintement du fer des épées et boucliers.
Je pare mais je recule à chaque assaut, les Wargs doivent bien faire mon poids. Soudain je trébuche et je tombe sur les fesses. Aussitôt je vois une pairs d'yeux brillants fondre sur moi suivit d'une gueule béante. Je cligne bêtement des yeux en resserrant ma prise sur ma lame bien que je sache qu'il est difficile, voir impossible, de repousser un assaut dans cette position.
Équinoxe passe alors par dessus moi. Le Warg heurte son poitrail comme s'il heurtait un mur puis le cheval lui assène de violents coups de sabot qui claquent au milieu de la bataille. Finalement, le Warg bat en retraite et Équinoxe recule jusqu'à moi.
L'odeur du sang me monte à la tête. Je plaque une main sur ma bouche pour ne pas vomir mais soudain mon feu s'agite. Je le sens monter, vibrer et gronder en moi et je sais ce qu'il cherche : une sortie.

- A terre !!!! hurlé je à plein poumons en me relevant.

Aussitôt une gerbe de feu éclaire Gandalf, un feu bleu, hypnotisant et meurtrier.
Je comprends : il me montre la voie.
Les autres se jettent à terre alors que je tends les bras devant moi. Une longue langue de feu en jaillit. J'essaye de la contrôler mais c'est difficile. Mes émotions s'entrechoquent, ma peur, ma colère, ma peine puis je me sens comme grisé par toute cette puissance destructrice.
Je tourne sur moi même pour englober tout les Wargs qui hurlent de surprise.
Je sens l'odeur de brûlé et je perds pied. Je dois m'arrêter mais je ne sais pas comment faire. La panique m'envahit et mon feu redouble de plus belle. Je dois me calmer...
Merde, mes entraînements n'ont donc servis à rien ?
Tout à coup, je repense à Elrond et à son exercice de la bougie. C'est pareil, je dois diminuer la flamme, mieux l'éteindre.
Ses conseils me reviennent en mémoire : chasser mes sentiments négatifs par des positifs.
A ce moment là je n'avais pas encore ce souvenir, mais maintenant je sais qu'il est plus fort que tout ceux que je possède.
Je me revois embrasser Elrohir. Je ressens son souffle sur mon visage, sa surprise puis son envie et le goût de ses lèvres...
Aussitôt, le feu s'atténue puis disparaît.


Je me retrouve à cligner des yeux, attendant que ma vision se fasse plus nette.
Soudain j'ai peur pour Gandalf. J'ai tournée sur moi même sans penser que le magicien pouvait se retrouver dans mon feu. Je regarde autour de moi et je vois sa silhouette se découper des arbustes en flamme. Je ne sais pas comment il a fait mais mon brasier l'a épargné, ce n'est pas un magicien pour rien.
Les autres se redressent les uns après les autres. Dans la lumière vacillante du feu disparate, je vois de l'admiration mêlée de stupeur dans leurs regards, y compris dans celui de Boromir.
Maintenant ils savent de quoi je suis capable.
Je n'en reste pas moins heureuse d'être parvenu à me contrôler, jamais je n'avais réussi. Une bouffée de soulagement et de fierté m'envahit.

- Je ne vois aucun corps, lance Gandalf me ramenant à la réalité. Ils ont dut emporter les morts...

Je tourne la tête vers lui et soudain le monde se met à vaciller. Je chancelle et Aragorn tend les bras vers moi.

- Ne me touchez pas ! M'écrié je en me rattrapant à Équinoxe.

Je vois la surprise puis l'incompréhension dans les yeux du rôdeurs, je lui dois une explication.

- Je vous brûlerai si vous me touchiez... Le feu est en moi...

La Communauté me regarde en silence et je baisse les yeux, à nouveau honteuse de ce que je suis.

- Elrond m'avait parlé de ça, reprend Aragorn après un temps. Je l'avais juste oublié, pardonnez moi.

Surprise, je relève la tête. Je ne sais pas ce qui me surprend le plus, le fait qu'Elrond ait parlé de moi ou le fait qu'Aragorn s'excuse ?
Il se contente de me sourire avant de continuer.

- Merci de votre aide.

Je lui rends timidement son sourire tandis que Gandalf revient vers nous.

- Il semblerait que nous soyons chanceux que vous aillez décidé de nous rejoindre en cours de route, fait le magicien. Je ne sais pas si j'aurai put repousser tout ces Wargs seul.

Je suis certaine que si et qu'il veut juste me rassurer mais je me contente de sourire.

- Le jour se lève, lance alors Legolas.

Je regarde vers l'Est, le ciel se colore rapidement.

- Rassemblez vos affaires, nous partons dés que possible.

Je hoche la tête puis je me souviens de ce qui provoqué le brasier en moi : l'odeur de sang sur Équinoxe.
Je me retourne et je l'examine rapidement. Du sang a coulé de son poitrail vers ses pattes mais hormis une léger coupure superficielle, il n'est pas blessé. 

- Tu es fou de t'interposer de la sorte, lui soufflé je en le grattant derrière les oreilles.

Il me renvoie une image de lui bravant un œil de feu. Je me souviens que trop bien de la lutte dans mon esprit lors de l'activation des runes de feu. Je comprends ce qu'il veut me dire : qu'importe le danger, il serait là pour me protéger.
Je le remercie en pensée car je n'ai pas de mot pour ça.
Il m'envoie alors l'image d'Elrohir, souriant comme à son habitude, et je ne peux que sourire à mon tour : sans lui dans mon cœur je n'aurai peut être pas réussi à stopper mon feu.


Nous repartons aussi vite que possible, mais avant, Aragorn me force à manger un peu. Je dois reprendre des forces, au cas où.
Le rythme est plus soutenu que la veille mais personne ne proteste malgré cette courte nuit. Nous nous savons traqués.
Cette fois je marche en tête avec Legolas, juste devant Gandalf qui nous indique le chemin. Je trouve le magicien de plus en plus maussade mais j'essaye de ne pas penser aux mines, ni aux potentiels dangers qui nous y attend sûrement.
Une chose à la fois, un danger après l'autre.
On s'arrête à peine pour manger mais à nouveau Aragorn s'assure que je m'alimente bien.
Quand nous repartons, le ciel se voile comme pour nous inciter à avancer plus vite afin d'éviter l'averse.
Au détour du sentier biscornu que l'on tente de suivre, je me retrouve face à une sorte de fossé assez large et au fond craquelé. Je comprends qu'il s'agit d'une ancienne rivière que lorsque je vois un filet d'eau trouble qui serpente sur la terre aride et quelques squelettes de poissons.

- Voilà une chose nouvelle, et peu encourageante, lance Gandalf juste derrière moi. Voici la rivière Sirannon qui, autrefois, était vive et poissonneuse...

- Je ne suis pas passé par ici depuis bien des années, ajoute Aragorn l'air perplexe. Je me demande ce qui a bien put arriver ?

- Où cette rivière prend t'elle sa source ? Demande Legolas. Où plutôt prenait t'elle ?

- Du flanc de la montagne, non loin de la porte que nous devons trouver, répond Gandalf. C'est une source claire et froide qui jaillissait directement de la roche.

- Il doit y avoir un soucis en amont, commenté je. Que ferons nous si la porte est inondée ?

Gandalf prend un air pensif avant de soupirer.

- Je n'y avais pas pensé. Il nous faut donc trouver une alternative avant d'arriver en vu de la porte, tout est espérant que ça ne soit pas le cas...

Je hoche la tête. Je n'ai aucune envie de patauger dans de l'eau froide...
On se remet en marche en silence.

Notre progression devient alors plus lente et plus rude. Le sentier disparaît par endroit et il nous faut se frayer un chemin à travers la broussaille aussi sèche que piquante.
Mon long manteau s'accroche de partout et je me débats pour me libérer. Au bout d'un temps qui me semble infini, ma patience est à bout et j'hésite entre tout brûler ou monter sur Équinoxe.
Étant à l'avant et lui à l'arrière, je me concentre sur son esprit pour savoir comment il va.
Aussitôt je suis assailli par une multitude de plantes assoiffées qui se lamentent et pleurent. La pression sur mon esprit est telle que je suis obligée de m'arrêter et de porter mes mains à ma tête.
Les plaintes redoublent ayant trouver enfin une oreille à qui se plaindre.

- Isil, vous allez bien ? S'enquit Legolas à coté de moi.

Je tente de repousser les plantes de mon esprit mais il en revient toujours autant, sinon plus.

- Les plantes, soufflé je haletante. Elles ont soif et se plaignent.

- Vous entendez les plantes ? S'étonne Sam juste derrière.

L'admiration dans sa voix m'aurait bien fait sourire si mon esprit n'était pas en train de se faire broyer par toute cette affluence.
Je suis contrainte de supplier la végétation de me laisser tranquille, je ne peux rien pour elles. Pour mettre un terme à tout ce raffut, je promets d'essayer de trouver un moyen de faire à nouveau couler, sans même savoir si c'est possible.
Doucement, les plantes se calment et je reviens à moi. La Communauté s'est arrêtée et me dévisage.

- Ça va mieux ? Me demande Gandalf.

- Oui, elles me laissent tranquille...

- Comment ce fait il que vous « entendiez » les plantes ? Demande Merry suspicieux.

Je ne suis pas vexée par sa question.

- En fait, je suis capable de... me connecter à l'esprit des animaux et à celui des plantes, bien que pour cela il faut qu'ils soient réceptifs à ma demande. Ici, les plantes sont en souffrance et ont assaillit mon esprit avec toutes leurs plaintes...

- Pouvez vous savoir depuis quand la situation est telle ? Questionne Gandalf.

J'en sais rien.

- Pas mal de temps, apparemment, répondis je après avoir interrogé quelques végétaux.

Gandalf reprend son air pensif avant de secouer la tête.

- Remettons nous en route, il nous faut arriver au pied de la montagne avant la nuit.

En silence, nous repartons.



L'après midi se déroule sur notre lente progression. Soudain j'aperçois comme des marches de pierres dans la butte devant nous.

- Il y a là un escalier, lance Legolas. Rudimentaire mais praticable à première vue.

- Nous sommes afin arrivé à l'Escalier de la chute, nous renseigne Gandalf. Enfin, ce qu'il en reste... Ici se tenait une belle chute chantante. Il n'en reste rien visiblement.

Je regarde sur ma gauche et je vois un monticule de vase et autres immondices agglomérés au sommet de la chute, comme un bouchon. Seul un léger filet d'eau parvient à en sortir et l'odeur de stagnation est fort présent dans l'air.

- Ce barrage semble naturel, lance Aragorn. Et aussi très ancien. Il a dut se former au cours des années et explique l'assèchement de la rivière.

Je hoche la tête puis curieuse, je grimpe les marches qui ont plutôt bien résisté au temps.
J'arrive en haut et je suis heurtée par une odeur de putréfaction mais c'est surtout le long lac d'un noir d'encre et immobile, comme figé, qui me surprend.
Un mauvais pressentiment m'envahit. L'eau est sale et trouble comme si elle était emplit de Ténèbres même.

- Quelle vision déplaisante, fait Legolas en arrivant à mes cotés.

Je me pousse pour que les autres puissent passer.

- Maintenant, on sait où se trouve l'eau de la rivière, lance Pipin en mettant sa main à son nez. Quelle puanteur !

- En effet, ce lac n'est guère encourageant, admet Gandalf. La porte est de l'autre coté et semble hors des eaux, bien que celles-ci semblent avoir baissées dernièrement. Nous allons contourner le lac. Même si ça nous rallonge le chemin, je ne tiens pas à traverser ces eaux troubles.

- Je suis bien d'accord, acquiesce Sam en hochant la tête.

- Soyons discret, ajoute Aragorn. Nous ne savons pas ce qui se peut se cacher dans ces eaux.

- Ni autour, enchérit Boromir.

Je me tourne et je vois qu'il regarde la longue plaine asséchée qui s'étend en bas des escaliers. Je suis surprise de la distance que l'on a parcouru en si peu de temps mais debout sur cette butée nous sommes facilement repérables.
J'aide Sam à faire monter Bill qui prend sur lui, malgré son instinct qui lui dit de fuir. Équinoxe grimpe sans plus de soucis mais il répugne de marcher au bord de l'eau sombre.
Je regarde une dernière fois le long lac immobile et je réprime un frisson. Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas du tout...


Fin du chapitre
Équinoxe n'en fait qu'à sa tête mais Isil parvient enfin à se contrôler. Elle a maintenant un souvenir suffisamment fort pour rivaliser avec son feu ^^
Qu'en pensez vous ? ^_^


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