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16 - Révélations

J'erre dans les jardins. Je n'ai pas revu Aragorn ou les jumeaux depuis notre excursion contre les Orques et j'aimerais bien discuter avec Elrohir.
Cette... chose qu'on a vu dans la forêt m'inquiète. Une telle noirceur, une entité faite de malfaisance pur... C'est pas « normal ».
Lentement, je me rends compte que je suis dépassée par la situation. Des Orques, des Gobelins et même des Trolls, je peux y faire face mais comment lutter contre les Ténèbres même ?
En fait, je prends conscience de notre situation... et elle est très mauvaise.
Je ne connais pas le peuple des Hobbits mais je doute que ça soit des guerrier aux pouvoirs redoutables... Il y a bien les Elfes mais nous sommes si peu nombreux, et les Nains aussi ont vu les effectifs réduire ces dernières décennies. Reste les hommes...
Je les ai pas mal observé depuis ma forêt et je suis assez mitigé sur eux. Certains semblent bons et emplit de courage mais d'autre sont cupides, avares et fourbes.
Je repense à mon altercation avec Boromir lors du Conseil. Il n'est pas spécialement mauvais mais son cœur se laisse trop facilement berner par les Ténèbres.
Oui, les hommes ont leur cœur faible... Je doute qu'ils puissent nous sauver...

- Cet air sérieux et pensif vous va bien, Isil, fait alors une voix.

Surprise dans mes songes, je tourne la tête. Le seigneur Elrond est tout proche de moi, je ne l'ai pas entendu arriver.

- Qu'est ce qui vous tracasse ? Me demande t'il avec bienveillance.

- Rien, répondis je avant de faire une grimace. C'est une réelle habitude ! Je suis troublée par ce qu'on a vu dans la forêt.

Elrond me sourit mais se passe de commentaire, il voit bien que je fais des efforts pour lui dire les choses mais ce n'est pas encore innée pour moi.

- Cela me trouble aussi, mais je suis surprit que vous soyez resté debout face à cette engeance.

- Je ne plie pas devant les Ténèbres, lancé je. Mais j'ai eu peur... Jusqu'à présent je voyais cette guerre comme une chose bien rangée, des armées, une ligne de front, mais c'est tout autre chose. C'est plus sombre et mauvais que je ne l'avais imaginé.

- Les guerres sont toujours des moments horribles à vivre et vous êtes jeune, trop jeune pour vivre celle-ci.

Je fronce les sourcils, je ne suis pas sûre de comprendre ce qu'il veut dire.

- Je venais vous remercier pour les deux jeunes Hobbits, reprend Elrond l'air de rien. A nouveau cela montre de quel coté penche votre cœur.

- Je réfléchis pas beaucoup en fait, avoué je. Je fais juste ce qui me paraît le mieux sur le coup...

-Comme toujours visiblement... Venez avec moi, j'ai quelque chose à vous montrer.

Piquée dans ma curiosité, je lui emboîte le pas.
Nous prenons le chemin, maintenant habituel, vers son bureau. Il m'ouvre la porte puis saisit un dossier de cuir relié.

- Regardez ceci. J'ai retrouvé ces écrits et dessins dans mes archives personnels, j'ai pensé qu'il vous plairait de les voir.

Il me tend divers parchemins que je prends avec précaution. Ils ont l'air si ancien que j'ai peur de les casser.
Je regarde d'abord les illustrations. La première représente un haut fort aux fenêtres débordantes de fleurs multicolores et la tour enlacée de lierre est bardée d'un arbre aussi grand qu'elle. C'est mon fort.
J'effleure l'arbre, je le connais que trop bien et il est exactement comme dans mes souvenirs d'enfant.
La seconde image représente les dépendances grouillante de vie et les champs nets et bien entretenus.
La troisième montre d'étranges arbres formant un cercle, ils sont de bois mais présentent des visages humains.

- Ce sont des Ents, m'explique Elrond. Fangorn est connu pour être la plus vieille forêt de la terre du milieu, avant elle s'étendait d'Est en Ouest. Les gardiens des arbres étaient nombreux à la parcourir et on dit qu'ils venaient chanter sous la lune pleine près du fort Tàva, aussi appelé l'Arbre de Pierre.

Je reprends la première illustration, celle du fort.

- Le fort Tàva, répété je. J'ignorais qu'il avait un nom... On l'avait nommé le fort Natura à cause de la végétation qui l'avait envahi.

Avant que je ne brûle tous, mais ça je m'abstiens de le dire.

- Beaucoup de choses ont été oubliés par chez vous. Jadis, ce fort était très connu, ainsi que ceux de votre lignée. C'était des gens bons et bienveillants mais ils aimaient la tranquillité plus que tous, bien qu'ils aidaient volontiers quiconque leur demandaient assistance. Lentement, ils ont sombré dans l'oublie et la forêt s'est refermée sur eux. Nous pensions que c'était dans le cours des choses mais... Lisez ces documents, Isil.

Trop curieuse pour me poser des questions, je parcours les documents des yeux.
Les premiers sont en vieil elfique, je ne comprends pas tous mais ils décrivent un lieu idyllique, une sorte de paradis sur terre où il fait bon vivre. Ils parlent d'un climat doux, d'une terre riche et de seigneurs capables de murmurer aux arbres et aux animaux.
Un des documents traite des accords commerciaux des Elfes de Fangorn avec de nombreux peuples.
Le suivant parle d'une ombre qui s'étend et de la forêt qui devient hostile envers les étrangers. Celui d'après traite d'un renouveau mais aussi de la disparition progressive des Elfes de Fangorn du devant de la scène.
A partir de là les documents sont dans la langue commune. Je les parcours rapidement, ils parlent des Ents, de la forêt et l'hospitalité des Elfes de Fangorn qui souhaitent rester en dehors de tous conflit.
Le dernier aborde la disparition pur et simple des Elfes de Fangorn et du fort tombé en ruine, ainsi que de la forêt qui devient mauvaise et dangereuse.
Voici, toute l'histoire de ma lignée, résumé en quelques paragraphes, mais je ne comprends pas.

- Qu'est ce que ça signifie ? Demandé je perplexe.

Doucement, Elrond me prend les documents des mains et les pose sur son bureau. Il les étale alors en laissant de la place entre certains.

- Voici le commencement, reprend t'il  en désignant les premiers écrits. Des Elfes s'installèrent à Fangorn alors que d'autres continuèrent en Lorien et à Vert-Bois-le-Grand, maintenant connu sous le nom de la Forêt Noire ou Mirkwood. A Fangorn, les Elfes, les plus proche de la nature, apprirent aux arbres à se mouvoir et à parler, créant ainsi les Ents. Le royaume était prospère et se développait rapidement. A sa tête se trouvait une lignée royale capable de parler aux arbres et aux animaux, mais peu de personne savaient qu'ils avaient un autre don. Celui de contrôler l'eau, le feu, le vent, la foudre et le bois. Ces Elfes, portant le nom de peuple de Tàva, construisirent un fort dont la façade ressemblait à s'y méprendre à des arbres et qui fut nommé fort Tàva. Ils entretinrent des accords commerciaux avec beaucoup car leur terre produisait la meilleure nourriture et leurs artisans étaient forts habiles. Durant des siècles, ils furent au centre du commerce de terre du milieu.

- Que leur est t'il arrivé, alors ?

Je suis impatiente d'entendre la suite, je veux comprendre comment on passe d'une grande puissance à seulement trois individus ?
Elrond reprend sans tarder.

- Bien après le passage de la compagnie de Bilbon et des treize nains, le conseil blanc s'est réuni et a décidé d'intervenir contre un nécromancien qui s'était installé à Dol Guldur, entre vos terres et la Lorien. Il s'avéra que c'était Sauron lui même et il prit la fuite vers le Mordor afin de reconstruire sa tour de Barad-Dûr. J'ai moi même demandé à ce qu'il soit traqué et c'est Saroumane qui s'est chargé de cela. Avec du recul, je vois que sa traîtrise était déjà en projet... C'est à ce moment là qu'il a redécouvert le Peuple de Tàva qui s'était replié lors de la bataille de la Dernière Alliance des Elfes et des Hommes où Sauron perdit l'anneau unique. Ces écrits sont de la main de Saroumane.

Je tressaute avant de me pencher sur les documents en langue commune. Maintenant qu'il le dit, je reconnais l'écriture fine et penché du magicien.

- C'est lui qui a décrit la forêt, les Ents et l'hospitalité des miens ? M'étonné je.

- C'est exacte, il avait pour habitude de se promener dans la forêt, de discuter avec les Ents, ainsi qu'avec le seigneur des Tàva et sa dame. Il faisait de longs séjours parmi eux. A un moment même, il était de coutume de dire qu'il passait autant de temps au fort Tàva qu'à Orthanc en Isengard.

Je suis perplexe, je vois mal Saroumane sympathique...

- Cette habitude a perduré durant maintes années, puis Saroumane a commencé à ne plus aller au fort Tàva. Il disait que la forêt vieillissait mal et devenait hostile, il racontait alors de nombreux récits étranges, de faits malfaisants. N'ayant que peu de contact avec le peuple de Tàva, nous l'avons crut et le jour où il nous a dit que la lignée des Elfes de Fangorn s'était éteinte, personne n'a mis sa parole en doute. Il a alors écrit ce dernier document et les vôtres sont tombés dans les abysses des souvenirs. Même parmi les Elfes la forêt de Fangorn est devenu un lieu dangereux.

- Mais la lignée ne s'est pas éteinte, m'offusqué je. Je suis là, mon frère aussi puis il y a Feaurl !

- C'est en effet le plus surprenant, acquiesce Elrond en tapotant un espace vide entre les documents. Il nous manque des pièces dans cette énigme. Que vous rappelez vous de votre enfance ?

La question me surprend.

- Pas grand chose, avoué je piteuse. Je me rappelle du fort et de mes parents qui disaient que c'était notre héritage. Puis il y a eut les Orques et nous avons fuit le fort.

Elrond me dévisage puis se redresse, l'air pensif.

- Il me paraît alors presque évident que Saroumane est responsable de la chute des Elfes de Fangorn. Repliés dans leur forêt, ils étaient isolés de leur semblables...

Je tressaute de surprise.

- Mais pourquoi faire ça ?!

- Je l'ignore... Peut être étaient ils des voisins trop proche pour les dessins de Saroumane ? Ou bien désirait il vos terres ? Dans tout les cas, il n'a eut conscience de votre existence que récemment, comme nous tous. Dans le tumulte des rumeurs et légendes qui courent sur Fangorn il est difficile de discerner le vrai du faux, surtout que Feaurl veillait à vous cacher. Mais votre existence c'est peu à peu affirmée, attirant l'attention de Saroumane. Je présume qu'il a vu là une opportunité intéressante de s'approprier le don de votre lignée pour son propre compte, et il n'a pas put résister, pensant que votre isolement vous avez rendu plus manipulable.

- Mais Radagast est arrivé avant lui...

Elrond hoche la tête avec un léger sourire.

- Je dois avouer que je n'appréciais guère ce magicien farfelue mais ce qu'il a fait reste incroyable. Outre son don pour débusquer des champignons et autres plantes, Radagast possédait le don de communiquer avec la nature et de lire dans les cœurs. Il était aussi méfiant envers Saroumane et, je ne sais comment, il a réussit à anticiper ses projets en vous préparant à ce qui allait arriver. C'est incroyable.

- Et ça lui a sûrement coûté la vie...

- En effet.

Je me détourne du bureau pour rejoindre la fenêtre. La nuit est tombée lentement et le bruit de l'eau résonne clair sous les étoiles.
Je n'ai plus envie de parler de chez moi, ni de Radagast, ça me fait trop mal.

- Quelle route vont ils prendre ? Demandé je.

Elrond ne me répond pas et je me retourne. Il a rangé les documents et les illustrations dans un relié de cuir qu'il a posé à l'angle de son bureau.

- Celle vers l'Ouest est surveillée, repris je. La trouée du Rohan est sans doute déjà fermée, il ne leur reste plus que le col de Caradhras.

- Peut être bien...

- J'ai apprit les cartes et, même si elles étaient fausses, j'ai quelques repaires. Le col de Caradhras est leur seul option.

- La Communauté doit elle même décider du chemin qu'elle veut emprunter.

Jolie pirouette mais je ne suis pas dupe. Elrond ne veut pas parler de ça et je crois savoir pourquoi.

- Vous avez peur que je parte, n'est ce pas ?

Elrond me dévisage un instant avant de soupirer en croisant les bras.

- Votre place n'est pas sur les routes et encore moins sur un champ de bataille.

- J'y ferais pourtant de grands dégâts.

Ok, tentative de plaisanterie échouée. Elrond me fixe, il a un air si sérieux que je me sens intimidé.

- Je crois que je n'ai ma place nul part, avoué je en baissant les yeux. J'ai pensée à partir, à rejoindre la Communauté mais qu'est ce que je leur apporterai, sinon un danger de plus ?

J'ai réussi à me miner le moral toute seule...
Elrond s'avance et tend sa main vers moi. Il effleure mon épaule, mon feu ne l'atteint pas et je me jette dans ses bras.

- Vous êtes trop dure avec vous même, me souffle t'il.

- Je suis un danger pour tous le monde.

- Ne dîtes pas ça, Isil. Vous avez aidé mes fils, vous pouvez vous rendre utile, il faut juste que vous appreniez.

Je redresse la tête.

- Vous pourriez m'apprendre, vous ?

Elrond a l'air surprit mais il se reprend vite et me sourit.

- Avec plaisir, mais pas avant que la Communauté ne soit partie d'Imladris.

Décidément c'est une idée fixe, mais ça me va.
Je lui souris et il me caresse la joue avec affection. Vu que c'est l'heure des confidences, j'en profite pour déballer ce que j'ai sur le cœur.

- J'ai aussi envie de rentrer chez moi mais je me sens si bien ici... Je suis presque normale, puis je ne veux pas attirer plus d'ennuis aux miens.

- Pourquoi ne pas leur envoyer un message ? Vous pourriez tout expliquer à votre frère.

- Je sais pas si c'est possible...

- La Lorien n'est pas loin de Fangorn, je peux envoyer un messager dès ce soir.

- Non, je ne pense pas qu'il puisse traverser la forêt, c'était le plan : bloquer les accès.

- Vous avez enfermé votre frère à l'intérieur ?

Dit comme ça, ça paraît bizarre...
Je recule de quelques pas. J'ai envie de pleurer mais je refuse de le faire ici, devant lui.

- Je devais le protéger, répondis je avec conviction. Anar est si... naïf, il ferait entrer le mal chez lui pensant pouvoir le rendre meilleur. J'ai fait ce que j'avais à faire.

Elrond m'observe un moment avant de hocher la tête.

- J'en suis convaincu, reprend t'il avec un sourire. Puis vous avez aussi une bonne raison de rester,non ?

Mes joues s'enflamment, ainsi que l'antre de la cheminée. Il le fait exprès ou quoi ?

- Je vais y aller, bredouillé je tandis qu'Elrond m'observe toujours.

Je file jusqu'à la porte quand il m'interpelle.

- Isil, il serait aussi bon que vous aidiez les Elfes à réparer la tenture que vous avez brûlée. Simple échange de bon procédé.

Je pique à nouveau un fard en marmonnant un faible « oui » et je me jette dans le couloir.


Décidément, mes discutions avec Elrond se révèlent être riches en émotions !


Fin du chapitre.
Il est plus calme celui-ci ^^
N'hésitez pas à voter et à me laisser vos avis en commentaire !!!

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