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1 - Du passé au présent


**Souvenirs**
La petite fille regarde par les fentes dans le bois de l'arbre qui les dissimule, Sylverbarbe.
Elle voit ses parents se dresser contre des ombres qui prennent forme en de terrifiantes créatures.
Son père tombe le premier. Ses longs cheveux blonds s'imbibent de sang alors que la vie quitte son corps allongé sur les dalles de ce qui avait été la demeure de ses ancêtres.
Sa mère reste debout, elle fixe ses adversaires. Elle ne détournera pas le regard.
Les Orques passent à l'attaque. Elle ne crie pas quand les lames entaillent son corps, elle reste debout, bras écartés, sans bouger. Elle attend.
Elle attend que l'ardeur du combat incite les Orques à l'encercler, elle, la proie facile.
Ils le font, ils se serrent autour d'elle.
La petite fille ne voit plus qu'un amas d'Orques recouvrant sa mère. Soudain elle voit ses cheveux noirs agités par un vent invincible et l'espace prend feu.
Les Orques hurlent de stupeur et de douleur, puis ils se consument et arrêtent de crier.

- Isil Uruitë, ne regardez pas !

Une main tire la petite fille en arrière. Elle se tourne et fait face à un vieil Elfe. Elle lui en veut d'avoir laissé ses parents mourir.
Son frère perçoit sa colère et s'approche. Il a les cheveux aussi blonds que ceux de leur défunt père et ses grands yeux bleus sont emplis de larmes.

- Isil...

Sa voix est tremblante, il va pleurer.
La petite fille ne veut pas le voir pleurer, elle l'enlace. Il se presse contre elle et elle lui murmure de douces paroles réconfortantes. Elle lui murmure ce qu'il veut entendre même si ce sont des mensonges.
**Souvenirs**


**Souvenirs**
Première décennie
La demeure est lugubre.
Eux, héritiers et derniers représentants d'une grande lignée, obligés de vivre dans une dépendance qui tombe en ruine. Un taudis pour qu'ils restent à l'abri des regards.
La petite fille n'aime pas cette demeure, elle voudrait retourner vivre dans le fort construit par ses ancêtres. Vivre dans une dépendance construite pour des sujets à l'époque où il en avait, oublié de tous, ne lui plaît pas. Elle veut vivre et revendiquer son existence.
Elle secoue à la tête avant de sauter de l'arbre dans lequel elle était perchée.

- Anar, appelle-t-elle.

Un petit Elfe accroupit près d'un ruisseau se lève. Ses cheveux d'un blond éclatant lui arrivent aux épaules et ses grands yeux bleus reflètent son contentement. Son frère se plaît dans cette vie, pas elle.

- Viens, fit-elle en se dirigeant vers la forêt.

- Où va-t-on ? Demande-t-il en accourant.

- Voir les Hommes.

Anar se stoppe.

- On n'a pas le droit, Isil. Feaurl nous l'a interdit.

- Il est tellement occupé à retranscrire ses vieux livres qu'il ne verra pas que nous sommes partis. Allez viens, on va juste les regarder.

Anar hésite, il est plus sage qu'elle mais il est aussi conciliant.

- D'accord, finit-il par acquiescer.

Ils se pressent de disparaître sous le couvert de la forêt. Les arbres grincent et remuent mais ils en ont l'habitude. Ici, il ne faut pas se fier aux arbres.
Ils traversent une partie de la forêt et s'arrêtent à l'orée des bois. A quelques dizaines de mètre,des Hommes s'affairent à construire des habitations. Ils sont une dizaine d'adultes plus quelques enfants et des animaux. Feaurl leur a dit qu'ils ont dut fuir une contrée trop difficile et veulent s'installer ici. C'est la première fois qu'ils en voient en vrai.
La petite fille ne les trouve pas si diffèrent d'elle.
Accroupis derrière des buissons, ils les regardent un long moment sans bouger.

- Pourquoi sont-ils armés ? Demande Anar coupant le silence.

- Je ne sais pas, ils craignent peut être quelque chose ?

- Ils n'ont rien à craindre de nous. Pas vrai ?

- Feaurl ne voit pas d'un bon œil leur installation si près de nos terres mais je ne pense pas qu'il va les attaquer.

- On pourrait peut-être devenir amis ?

La petite fille va répondre quand une flèche siffle et se plante à moins d'un mètre d'eux.
Surprit, ils se lèvent.

- Des Orques ! s'écrient les hommes en attrapant leurs armes.

Anar se glisse derrière sa sœur avant de regarder tout autour de lui.

- C'est nous qu'ils prennent pour des Orques, comprend la petite fille.

- Quoi ?

Une seconde flèche se fige dans un tronc à côté d'eux. Les feuillages s'agitent alors et plusieurs arbres jouent de leurs racines pour se déplacer vers le camp. Sidérés, les deux enfants Elfes regardent les arbres attaquer les Hommes.

- Arrête-les ! Cri Anar.

Mais la petite fille est fascinée parles arbres en mouvement.

- S'il te plaît, arrête les, Isil !

La supplique de son frère lui fait reprendre ses esprits. Elle court et sort du couvert des bois. Les arbres ne l'attaquent pas, ils ne lui feront aucun mal et elle le sait.
Elle se place devant les Hommes.

- « Retournez dans la forêt, replantez vos racines et calmez votre colère ! »

Elle a parlée en Elfique, les arbres écoutent mais les Hommes ne comprennent pas et orientent leurs armes vers elle.

- Isil ! S'écrit Anar depuis la forêt.

- Je suis avec vous, s'exclame la petite fille dans la langue commune.

Mais soudain ses mains lui font mal, horriblement mal. Elle ne sait pas ce qui se passe mais la douleur est atroce, et tout à coup, des flammes jaillissent de ses paumes et embrasent le camp.
Constructions, matériaux, animaux,hommes, femmes et enfants, tous s'enflamment dans une lumière aveuglante.
Les cris déchirent ses oreilles mais elle est incapable d'arrêter le feu. Elle ne peut que le regarder consumer et réduire en cendre le camp.
Des mains agrippent ses épaules et elle chute en arrière.

- Qu'as tu fais ? Cri Feaurl, les yeux emplit de terreur.

- Je n'ai pas voulu ça ! Le feu est sortit tout seul, j'ai rien fais !

La terreur se transforme en indécision.

- Rentrons.

- Mais les Hommes... sanglote la petite fille.

- Ils sont morts. Tu les as tués, Isil.
**Souvenirs**



Pourquoi je repense à ça ?
Ces souvenirs ne servent à rien...

L'Elfe à l'arc me tient toujours pour cible. L'autre me dévisage son arc entre les mains, flèche vers le bas.
J'accroche à nouveau son regard, il est indécis.
Tout en moi le pousse à la méfiance mais je lui montre que je ne lui veux aucun mal.

- Descendez de cheval et gardez vos mains en évidence, me somme l'Elfe sur le promontoire.

Je retire mes pieds des étriers et je m'apprête à basculer ma jambe sur le côté mais je me ravise.

- Je ne peux pas.

- Pourquoi ?

- J'ai des côtes cassées, je vais avoir besoin de mes mains pour descendre.

L'Elfe détend quelque peu son arc et le second prend la parole.

- Comment vous êtes-vous fait cela ?

- Je suis tombée.

C'est la vérité.

- Cela a dut être une chute bien brutale pour vous briser des os, reprend le premier en avançant.

- J'ai sauté d'une tour.

C'est toujours la vérité.
L'Elfe le plus près range sa flèche et ôte sa capuche. Il a de long cheveux noirs et des yeux gris enivrants. La curiosité se lit sur son visage.

- Et que faites-vous sur ces terres ?

Je vais répondre quand un cri rauque s'élève au loin. Je me retourne en grimaçant et Équinoxe pivote.

- Nous ne pouvons rester ici !

Je tourne la tête et je vois que le premier Elfe a rejoint l'autre. Il a toujours sa capuche mais il a abaissé son arc.

- Je sais qui vous êtes, me lancet'il. Vous êtes Isil Uruitë, l'âme damnée de Saroumane.

- Je ne le suis plus, enfin mon nom est bien Isil mais je ne suis plus au service de personne.

- Pourquoi devrions-nous vous croire ?

- Croyez-moi ou pas, ça m'est égal !

Doucement Isil... La diplomatie n'est pas ton fort mais ne t'en fait pas des ennemis.
Anar serait quoi dire lui...

- Désolée, je suis perdue, fatiguée et blessée... Je dois trouver un endroit et une personne pour lui remettre des documents importants.

- Qu'est-ce donc que ces documents ? Demande le plus calme.

- Je ne suis pas du genre à crier haut et fort ce que je transporte. Je me suis égarée car ma carte est obsolète.

L'Elfe ramasse ma carte tombée au sol.

- En effet, c'est une très vieille carte, commente t'il. Elle est d'un autre âge... Vous vous rendez à Imladris ?

Je suis fatiguée par cette discutions qui tourne en rond. Je perds du temps et j'ai mal aux côtes.

- Je dois voir de toute urgence le Seigneur Elrond, le semi-elfe. On dit que c'est un Elfe influent,peut être le connaissez-vous de nom ?

L'Elfe à l'arc rigole bien qu'il n'y ait rien de comique dans ma demande. Il ôte à son tour sa capuche et je suis surprise de la ressemblance avec l'autre.

- Je suis Elladan et voici mon frère Elrohir, nous sommes les fils d'Elrond.

Cette fois c'est moi qui suis surprise. Est-ce une chance pour moi ?
Soudain un cri strident déchire la campagne. Équinoxe s'agit et se cabre légèrement. Je m'accroche à son encolure pour ne pas tomber, des points noirs dansent devant mes yeux et j'ai le souffle court.

- Nazgûl, souffle Elladan en préparant son arc.

- Ils sont à ma poursuite... avoué je.

- Pourquoi donc ? Me demande Elrohir.

Je me redresse tant bien que mal sur ma selle. La douleur m'a calmée et je me sens l'âme plus diplomate.

- A cause de ce que je transporte. Il est urgent que je rencontre votre père, le sort des peuples libres est en jeu et... j'ai besoin d'aide.

Ces derniers mots me laissent un goût amer mais je n'ai pas le choix. Sur l'échelle de mes priorités mon égo est en dessous de l'importance de ma quête.
Elladan et Elrohir échangent quelques rapides mots en elfique, je ne cherche pas à les écouter j'ai bien trop mal pour ça.
Finalement Elrohir se retourne vers moi et me fait signe.

- Suivez nous.

*****

On serpente un long moment dans un dédale de sentiers. Ils ont l'air de bien connaître le coin et ils s'orientent avec facilité.
On n'entend, ni ne voit plus aucun signe des Nazgûl. Je ne sais pas où ils sont partis mais j'espère qu'ils sont loin, très loin.
Équinoxe marche rapidement et trotte même sur les portions les plus dégagées. Mes côtes et ma jambe me font souffrir le martyr mais je ne le montre pas. J'ai trop d'orgueil pour ça...
Les Elfes me mènent à une grotte basse et parfaitement dissimulée.
Je tente de descendre de cheval mais mes mouvements sont de plus en plus difficiles. Elrohir s'approche pour tenir la bride d'Équinoxe mais le cheval s'agite et fait de brusques pas sur le côté me faisant tomber sur le dos.
Ma bouche s'entrouvre mais aucun son n'en sort, je n'ai plus de souffle.
Tant bien que mal, je me redresse à genoux. Équinoxe a les oreilles couchées et roule des yeux furieux envers les deux Elfes.

- Quelle bête nerveuse, commente Elladan en reculant.

Je veux lui répondre mais au lieu de ça je lui vomi juste devant les pieds. La douleur est atroce, j'ai l'impression de mourir à petit feu.
Elladan, peiné, tend les mains vers moi pour m'aider mais je recule prestement.

- Ne me touchez pas !

Il stoppe son geste, surprit.

- Je ne vous veux aucun mal...

J'aimerais lui répondre mais je ne sais pas quoi dire.
Il m'adresse un regard peiné avant de rejoindre son frère dans la grotte. Équinoxe m'envoie un affectueux coup de tête qui manque de me faire tomber dans les pommes. Je m'accroche comme je peux à son encolure et il me hisse sur mes pieds en relevant sa tête.
Je vacille et je lui murmure.

- Ne les laisse pas s'approcher des documents, quoi qu'il se passe.

Équinoxe frappe son sabot au sol, il a compris.
Je titube jusque dans la grotte où mes hôtes ont allumés un petit feu. Ils font chauffer quelque chose qui sent rudement bon. Je m'affale non loin d'eux. Ma respiration sifflante m'inquiète et visiblement, elle ne leur a pas échappé car Elrohir me fixe par-dessus son épaule.
Ils sont méfiants mais je comprends. Ma réputation, mon armure noire, mon sombre destrier et le secret de ma quête, tout est contre moi.
Ils partagent leur repas avec moi. Je mange, bien que mon estomac soit serré. Le corset métallique de mon armure me serre aussi, il a été ajusté au mieux mais je dois avoir le flanc enflé.
Je triture les fermetures sans parvenir à le détendre un peu.

- Vous ne devriez pas le toucher, me souffle Elladan non loin. Vos côtes ont l'air bien cassées mais votre corset les maintient en place. En le défaisant vous prendriez le risque d'aggraver vos blessures.

Le feu est en train de mourir mais je perçois sa silhouette à l'entrée de la grotte. Il a raison, ça m'emmerde mais il a raison.
Mon bras droit me fait aussi mal à présent. Je me suis explosé tout le côté. Un bon plat sur la dure terre d'Isengard...
Je remonte la manche de mon juste corps et je vois un gros hématome violacé sur mon coude. Je fais jouer mon bras à la lumière du feu et je ne remarque pas Elrohir qui est revenu à côté de moi.

- Vous ne vous êtes pas raté, chuchote-t-il avant de se tourner complètement vers moi. Saroumane. Une tour. Vous avez sauté d'Orthanc en Isengard ?

Sa perspicacité me laisse sans voix quelques secondes.

- En effet...

Je ne sais pas quoi ajouter de plus. Ça serait trop long de lui raconter ma vie, lui conter le chemin tortueux qui m'a amené là où je suis, mais Elrohir me devance.

- Père avait donc raison, souffle-t-il l'air ravi. Vous n'êtes pas ce que vous paraissez être.

Je tressaute et une flamme d'un bon mètre jaillit du foyer en train de s'éteindre. Elrohir sursaute avant de s'empresser d'étouffer la flamme tandis qu'Elladan revient en courant.

- Qu'est ce qui se passe ? Tu as remis du bois ?

- Non, je ne sais ce qui s'est passé. Le feu a reprit sans raison.

Oui, sans raison. Sans raison apparente...
Elrohir se tourne vers moi et j'affiche mon air le plus surprit et le plus innocent. Je suis douée pour ça, pour faire semblant.
Il m'adresse un léger sourire mais je le sens perplexe.
Je les regarde se remettre en faction, ils sont en alerte et je sais pourquoi. Avec le cri d'un Nazgûl, il y a de quoi être tendu.
Je me cale comme je peux et je laisse mes pensées vagabonder. Je pense à mon fort en ruine, à mes arbres belliqueux, à ma sombre forêt mouvante... A Feaurl et Anar, eux qui voulaient que j'aille quérir de l'aide, c'est ce que je suis entrain de faire mais ils ne le sauront peut être jamais.
Je pense aussi à l'investigateur de tout ce plan.
Saroumane doit être furieux et s'il apprend son identité je crains le pire, sans compter Gandalf le gris qui lui a aussi échappé... Oui, sa vengeance va être terrible, cruelle et sans pitié.
A présent j'ai l'impression que je m'enfuis, que j'ai excitée la bête pour fuir ensuite et laisser les autres en assumer les conséquences.
J'ai fermée les yeux sans m'en rendre compte, je les ouvre et je vois la silhouette d'un de mes guides, de dos je ne sais lequel c'est.
Mes yeux se ferment à nouveau et je laisse mon esprit imaginer qu'elle serait ma vie si je n'avais jamais eu « ce don ».
Lentement, je sombre dans les méandres d'un sommeil agité.



**Souvenirs**
Deuxième décennie

- Isil, contrôlez-vous !

Les flammes lèchent les murs de la cheminée, la chaleur est forte malgré la neige qui tombe dehors.

- Je n'y arrive pas, Feaurl.

- Vous devez essayer, c'est votre héritage. Toutes les femmes de votre lignée...

- Ont le don du feu et ma mère arrivait même à contrôler les autres éléments... je connais cette histoire par cœur mais je ne suis pas ma mère. Je n'y arrive pas !

- Vous devez pourtant, vous...

- Je suis un danger pour vous et mon frère.

- Ce n'est pas ce que j'ai dit...

- Mais c'est ce que vous pensez !

Les flammes redoublent d'intensité.

- Ma sœur, tu dois juste apprendre.

La jeune fille ferme les yeux. Une main se pose sur son épaule.

- Ne me touche pas, Anar, lâche t'elle en se dégageant.

- Avant nous étions si proche.

- Avant je ne brûlais pas tout ce qui m'entoure.

- Isil, tu as besoin d'aide...

- Et qui va m'aider ? Toi, peut-être ? Feaurl ? Cette forêt qui nous retient prisonnier autant qu'elle nous cache ?

- Ne t'énerves pas. Je sais combien tu as peur et tu as mal...

- Je pense que personne ne peut le savoir.

- Moi, je peux.

La jeune fille sent la poussée de l'esprit de son frère sur le sien, elle se laisse faire. Il n'arrivera jamais à éteindre le brasier qui brûle en elle mais il sera apaisé de le croire.

- Tu te sens mieux ? Souffle-t-il après un temps.

- Oui, je vais mieux, ment elle.

Mais les flammes diminuent à peine.
Elle sourit, elle fait semblant, mais son frère n'est pas dupe, et elle craint la peur qu'elle commence à voir dans ses yeux.
**Souvenirs**



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