Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

[CHAPITRE 19] Demande surprise.


Des milliers d'étoiles brillaient dans le ciel, formant parfois des formes géométriques diverses ou bien des constellations que Hermione parvenait à renommer. Cassiopée, Orion, le Capricorne ou même l'Aigle. Des milliers de petits points lumineux qui éclairaient le visage de la jeune femme appuyée contre la rambarde de la tour d'Astronomie. À ses pieds, comme une foule immense de serviteurs, s'étendaient les arbres de la Forêt Interdite et le grincement de leurs branches sous l'assaut du vent lui parvenait par intermittence.

Un soupir d'agacement attira son attention et pendant quelques secondes, elle détacha son regard du spectacle nocturne que lui offrait la nature, pour croiser celui plein d'animosité de Drago Malefoy, qu'elle n'avait pas entendu dans l'escalier en colimaçon qui donnait accès au balcon d'observation de la tour. En remarquant la froideur de son regard, elle eut un mouvement de recul instinctif qui ne passa pas inaperçu aux yeux du blond.

—Je... commença-t-elle avant de s'interrompre brusquement.

Depuis quand n'avait-elle pas eu à faire face à ce Drago Malefoy froid, mesquin et arrogant ? Il lui semblait que ce garçon là appartenait à une autre vie, une vie lointaine mise de côté par tous ces mois de cordialité et d'entraide entre eux. Est-ce que cela n'avait été qu'une façade pour mieux la duper ? Ronald avait-il finalement eu raison sur les intentions du Serpentard ?

Non, songea-t-elle en secouant la tête. Je le connais. Quelque chose cloche.

Je le connais. Comme c'était étrange de penser ça de Malefoy. Décalé. Irréel. Et pourtant.

—Tout va bien ? ajouta-t-elle d'une voix légèrement tremblante.

Un court instant, elle crut qu'il n'allait pas lui répondre. Pourquoi l'aurait-il fait d'ailleurs ? S'il était venu se réfugier ici, ce n'était certainement pas pour tomber sur elle et ses questions ennuyantes. S'il se trouvait là en cet instant précis, c'était certainement pour être seul et réfléchir sans la moindre perturbation. Hors, à ce moment, c'était elle la perturbation.

—Je m'en vais, lâcha-t-elle sans lui laisser le temps de répondre.

Mais la prise du garçon autour de son bras l'empêcha de faire le moindre mouvement. Surprise, elle baissa les yeux sur ce contact étrange avant de relever la tête pour plonger son regard dans les prunelles orageuses de Drago.

—Non, reste.

Ces quelques mots balayèrent les angoisses de Hermione. Ces quelques mots lui prouvèrent que le garçon qui se tenait devant elle, n'était pas le vil Serpentard qu'il voulait faire croire. Ces quelques mots prouvèrent combien Drago était humain et combien il était apeuré par l'avenir qui l'attendait. Le décompte était lancé. Dans quelques mois, il devrait faire face à son destin. S'immerger complètement dans ce monde de souffrance et de désarroi qui l'attendait. Un monde dans lequel la faiblesse et les sentiments n'étaient pas permis. Un monde dans lequel il perdrait cette ultime étincelle de vie qu'Hermione avait remarqué chez lui. Cette étincelle qu'il n'osait montré qu'à elle.

Parce qu'il lui faisait confiance. Parce qu'elle était son ultime espoir de survivre.

—Très bien, souffla-t-elle en se retournant pour lui faire face. Mais je veux que tu m'expliques. Je veux que tu me dises ce que nous faisons ici. Je veux savoir.

Un instant, elle crut qu'il allait lui jeter une de ses remarques sarcastiques à la figure, mais il n'en fit rien. Sa main se desserra de son poignet, avec une douceur qu'elle ne lui avait encore jamais connu. Lentement, comme s'il craignait qu'elle ne fuit à toutes jambes, il fit quelques pas en arrière et extirpa une missive de la poche arrière de son pantalon. Une missive toute chiffonnée. Une missive qu'il lui tendit et Hermione remarqua le tremblement de ses mains.

Un morceau de parchemin sur lequel n'étaient écrits que quelques mots.

Je ferai tout ce qu'il faut pour que tu es la vie sauve, mon tendre amour.

—Granger... reprit-il une fois que la jeune femme eut relevé la tête. Hermione, il faut que tu sauves ma mère. Je t'en supplie, fais-le.

Une étoile filante traversa le ciel.

Au loin, une chouette hulula.

Un souffle de vent souleva légèrement les cheveux de l'adolescente.

Dans le parc de la plus prestigieuse école de magie du monde, une nouvelle amitié venait de se créer.

[...]

ATTAQUE TERRORISTE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE

DES CENTAINES DE MORTS !

Hermione ferma les yeux quelques secondes lorsque son regard s'attarda sur les premiers mots de l'article parut le matin-même. Face à elle, elle sentait l'appréhension de ses amis, qui attendaient patiemment qu'elle reprenne la parole pour leur faire la lecture des événements survenus la veille. Un article qu'ils avaient attendu impatiemment. Un article qui allait enfin mettre en lumière les circonstances exactes de cette attaque.

—Hermione... fit doucement Ginny. Est-ce que ça va ? Tu veux que je le lise à ta place ?

—Non... non, ça va, répondit la jeune femme en inspirant profondément. Je peux le faire.

Son cœur se mit à battre plus fort alors qu'elle se lançait dans la lecture de l'article. Le journaliste, un sorcier dont elle ne connaissait que le nom, s'était rendu sur les lieux de l'attentat seulement quelques minutes après l'arrivée des secours et décrivait des scènes de chaos total. Des corps par dizaine qui jonchaient le sol, des cendres, des incendies dans la plupart des commerces et des cris. Des cris d'agonie qui retentissaient tout autour de lui alors qu'il remontait l'allée principale de ce qu'il restait du Chemin de Traverse.

Ces descriptions faisaient froid dans le dos et plongèrent la Grande Salle dans un profond silence. La plupart des élèves s'étaient plongés dans la lecture de la Gazette et chacun commençait peu à peu à comprendre l'étendue même de la guerre. Sa définition la plus simple mais la plus cruelle : la destruction.

La guerre était déclarée et venait de faire des centaines de victimes d'un seul coup.

—Oh Merlin... frissonna la rouquine, une fois que son amie eut finit de lire. Quelle horreur !

—Sainte Mangouste recherche des volontaires capables de prodiguer les soins de base à ceux qui en ont le plus besoin, ajouta Hermione. L'hôpital est débordé et les victimes affluent encore.

—Et la boutique ? demanda Ron.

Hermione releva la tête pour croiser son regard inquiet. Il était rare de voir le garçon exprimé autre chose que de l'exaspération ou de la colère envers ses frères et sœur, mais tout le monde savait à quel point il aimait sa famille. Certes, il n'avait pas toujours les bons mots ni les bons gestes pour leur faire comprendre, mais c'était un fait que personne ne pourrait jamais remettre en question. Et cette angoisse faisait écho à celle qu'ils ressentaient tous les quatre.

—La plupart des boutiques ont été incendiées, dit-elle d'une voix tremblante. D'après le journaliste, seulement quelques unes d'entre elles sont encore intactes.

—Et que Scrimgeour ne vienne plus dire que Voldemort n'est plus derrière tout ça... marmonna Harry, prenant la parole pour la première fois.

Le regard de Hermione coula vers lui et elle remarqua aussitôt la veine qui battait furieusement sur sa tempe. Elle savait, non, elle était certaine, qu'il devait s'en vouloir personnellement de cette nouvelle attaque. Cela se lisait dans son regard, dans la raideur de son corps et dans la haine qui émanait de tout son être. Une culpabilité injustifiée selon elle, mais Harry était Harry, et tout ce qui était relié à son pire ennemi, ne faisait que le rendre plus dévasté encore. Cette colère qu'il ressentait, ne faisait que croître, encore et encore, jusqu'au jour où elle finirait par imploser... Un jour qu'elle espérait lointain.

—Oh, je suis sûre qu'il trouvera encore une excuse bidon, bougonna Ginny, ses yeux lançant des éclairs. Ah... si j'avais Percy en face de moi, je lui mettrai bien mon poing dans la figure à cette triple andouille... pour qu'il comprenne qu'on avait raison depuis le début.

—La violence n'est pas la bonne réponse à tout ça, fit Hermione. Et Percy n'y est pour rien. Il n'a peut-être pas la bonne vision des choses, mais ce n'est pas lui qui dirige.

—Encore heureux ! s'exclamèrent Ron et Ginny d'une même voix.

La cloche finit par retentir, annonçant le début d'une nouvelle journée de classe. Une journée qui allait débutée dans la morosité et l'inquiétude. Combien d'élèves étaient encore en attente de nouvelles de leurs proches ? Combien d'entre eux avaient perdu quelqu'un lors de cette attaque ? Hermione sentit son cœur se serrer et ce fut au bord des larmes qu'elle rejoignit la salle de métamorphose.

Le professeur McGonagall les y attendait, le visage figé en une expression que ses élèves eurent bien du mal à identifier. La colère était clairement visible dans ses prunelles et aucun d'entre eux ne tenta de se faire remarquer, au risque de se faire sévèrement punir. Son ton, froid et sec, ne présageait rien de bon et les deux heures de cours passèrent avec une lenteur infinie, même aux yeux de Hermione, en dépit de ses efforts pour se montrer attentive et pour prendre en note tout ce que sa directrice de maison débiter.

Mais Fred accaparait toutes ses pensées. Impossible de le sortir de son esprit.

Allait-il bien ? Où était-il ? George était-il sauf lui aussi ?

Des questions qui revenaient en boucle dans sa tête depuis l'annonce de l'attaque quelques heures auparavant. La nuit qui s'en était suivie, avait été ponctuée des pires cauchemars qu'elle ait jamais fait. Elle n'avait de cesse de voir Fred se faire tuer par un Mangemort, cette terrible lumière verte frappant son torse de plein fouet, capturant à jamais ce sourire qu'elle aimait tant.

Ginny avait envoyé une lettre à sa mère aussitôt l'attaque révélée dans la Gazette, mais la jeune fille n'avait toujours pas obtenu de réponse. Et Hermione avait passée une bonne partie de la nuit à contacter le garçon par le biais du miroir à double-sens, en vain... Elle s'efforçait de ne pas imaginer le pire, mais le silence qui précédait l'attentat était pire que tout. Il était en train de la ronger de l'intérieur.

La métamorphose fut suivie par deux longues heures éreintantes de Défense contre les Forces du Mal et se fut en poussant un profond soupir de soulagement qu'ils quittèrent la classe du professeur Rogue. C'était l'heure de déjeuner, mais Hermione ne se sentait pas capable d'avaler quoi que ce soit. La boule qui obstruait sa gorge lui donnait l'impression qu'elle allait vomir d'une seconde à l'autre et c'était une idée qu'elle ne pouvait supporter.

Elle prétexta une migraine pour délaisser ses amis aux portes de la Grande Salle. Elle fit mine de ne pas remarquer le regard inquiet que Harry posa sur elle et rebroussa chemin en direction de la salle commune des Gryffondor. La Grosse Dame lui offrit l'accès de la tour sans même chercher à la convaincre d'écouter sa dernière chanson.

Comme elle s'y attendait, la pièce était vide et elle se laissa tomber sur un des canapés en poussant un nouveau soupir. Soupirer... elle avait l'impression de ne plus faire que ça en ce moment. Soupirer face à la vie et ses aléas. Soupirer face à l'adversité et la cruauté des hommes. Soupirer face au silence et à l'angoisse.

Soupirer... encore et toujours.

Délicatement, elle sortit le petit miroir qu'elle avait emporté avec elle ce matin. Comme elle s'y attendait, il était noir. Noir de tout reflet. Noir de tout visage d'un certain rouquin qu'elle aimait tant. Chargé de silence. De doute. De peur.

—Fred Weasley, tenta-t-elle de nouveau.

L'objet se mit à chauffer et une longue minute durant, elle le tint devant elle, à hauteur de ses yeux, priant qui voudrait l'entendre pour que le visage du garçon ne se dessine devant elle. Mais il n'en fit rien. L'objet ne changea pas de couleurs. Fred ne se montra pas.

Son angoisse redoubla et les larmes qu'elle retenait depuis la veille s'échappèrent brusquement de ses yeux.

Elle ne sut combien de temps s'écoula. Combien de temps elle resta assise, à observer ce petit bout de miroir si cher à son cœur. Petit bout de miroir qui représentait le seul lien avec le monde extérieur qu'elle possédait en cet instant. Seul objet qui lui avait permis de rester en contact avec Fred, alors que de nombreux kilomètres les séparaient. Objet qui lui avait permis de découvrir la guerre sous un autre point de vue que celui qu'ils avaient tous les jours dans la Gazette. Un point de vue plus réaliste, plus sombre. Plus effrayant.

Merlin, faites qu'il aille bien...

—Hermione ? entendit-elle.

Elle ouvrit brusquement les paupières et son regard croisa aussitôt celui de sa meilleure amie, brillant d'inquiétude. Avec stupeur, elle constata qu'elle s'était endormie et un rapide coup d'œil à sa montre, lui indiqua qu'il restait encore vingt minutes avant la reprise des cours. Un soupir de soulagement lui échappa et elle se redressa, pour permettre à la rouquine de s'asseoir près d'elle.

—Des nouvelles ? demanda Hermione.

—Non, répondit tristement Ginny. Maman ne m'a toujours pas répondu. J'espère qu'il ne s'est rien passé de grave...

Je l'espère aussi, songea la Prête sans toutefois l'énoncer à haute voix. Elle ne voulait pas donner une raison de plus à son amie de s'inquiéter.

Brusquement, une lumière venue de nulle part éclaira la pièce, arrachant un cri de surprise à la plus jeune. Il fallut quelques secondes à Hermione pour en comprendre la source et ce fut d'une main tremblante qu'elle récupéra le miroir qui avait glissé à terre durant son sommeil.

—Oh mon dieu, merci ! s'exclama-t-elle en éclatant en sanglots.

—Hermione...

Existait-il un mot suffisamment fort pour exprimer le soulagement qu'elle ressentait en cet instant ?

Fred se tenait devant elle, de l'autre côté du miroir, le teint pâle, les joues noircies par les cendres et le sang, mais bien vivant. Ses lèvres étirées en un sourire fatigué. Son regard pétillant, mais inondé d'angoisse et de peur. Voilé par les souvenirs de ce qu'il s'était passé, de tous ces corps allongés sans vie, de ces cris d'enfants qui résonnaient en écho à ses oreilles, la fatigue de son jumeau, le sang sur le visage de celui-ci...

—Fred ! s'exclama Ginny en écarquillant des yeux. Merlin, tu es vivant ! Comment tu vas ? Est-ce que tu es blessé ? Et où est George ? Est-ce qu'il va bien ? Dis-moi !

—Il va bien, confirma le garçon sans détacher le regard de sa petite-amie. On va bien tous les deux. Blessés mais ça va. Ce n'est pas grave.

—Pas grave ! s'écria Hermione. Dans la Gazette, ils parlaient de centaines de morts ! Des hommes, des femmes, des enfants... ils disaient qu'il n'y a que très peu de survivants ! On pensait que... que... vous...

—Hé ! fit-il avec douceur. Tout va bien ! On va bien ! Je vais bien, Hermione.

—Tout va bien ? répéta-t-elle, les yeux embués. Ne me dis pas que tout va bien, alors que tu as failli mourir !

—Mais je suis encore en vie, Hermione. Regarde, je te le jure !

Comme pour confirmer ses dires, il abaissa son miroir et les deux jeunes femmes purent ainsi constater qu'il allait effectivement bien. Son costume était recouvert de cendres et déchiré par endroits, mais il n'y avait pas la moindre trace de sang ni de plaie. Cette vision ne soulagea Hermione qu'à moitié, surtout lorsqu'elle remarqua qu'il se trouvait assis sur un lit d'hôpital.

—Tu es à Sainte Mangouste ? demanda Ginny. Maman et Papa sont là ?

—Oui, Bill aussi, confirma son frère. Les médecins s'occupent de George. Il avait une vilaine balafre au front. Maman est avec lui. Papa et Bill sont allés voir s'ils pouvaient donner un coup de main.

—Vous sortez quand ?

—Bientôt, je crois, répondit Fred. Il faut que je vous laisse, quelqu'un arrive. Hermione, je te rappelle ce soir. Promis. Je t'aime.

La jeune femme répondit qu'elle l'aimait aussi avant que la communication ne soit coupée.

Il allait bien.

Merlin, merci.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro