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8. Heather

«Il y a des gens qui voient le monde, et d'autres qui le rêvent. Ceux qui le voient sans le rêver sont malheureux...»

Je regardais d'un air vague les photos que j'avais sur le mur de ma chambre. Ces petits carrés colorés le recouvrait tout entier.
Je repérais alors machinalement la première photo que j'avais faite, le jour de mon onzième anniversaire. Je ne venais de recevoir mon Polaroïd, et j'avais capturé le sourire de la personne à côté de moi.

Cal semblait complètement serein sur cette photo, avec un large sourire et une petite fossette sur la joue. Il était encore dans sa période Bieber, et ses cheveux de jais venait presque caché l'un de ses yeux verts.

Je souris attendrie pendant un instant. Il avait des miettes de mon gâteau d'anniversaire sur son t-shirt, mais il n'en avait pas grand-chose à faire.
Brusquement, je tirai sur la photo et la serrai délicatement entre mes doigts. Elle m'était précieuse, parce que c'était un fabuleux souvenir.

Je la retournais alors, cherchant une phrase intelligente à lui écrire. Je savais que Caleb préférait souvent une petite remarque sarcastique à un compliment, ou une vanne. Il aimait beaucoup les mots, et il savait les utiliser.

Ce n'était pas mon cas. Je n'étais pas une poète. J'étais juste la blondinette un peu trop maladroite qui photographiait le monde de peur de l'oublier. J'étais celle qui percevait le monde à travers l'objectif de mon Polaroïd.
Je ne savais pas m'exprimer aussi facilement qu'il semblait savoir le faire, lorsqu'il acceptait de partager ses pensées.

—Heather, tu es prête? Adam va t'attendre si tu continues, s'écria ma mère du bas de l'escalier.
—J'arrive, maman, lui répondis-je tout aussi fort.

Je regardais une dernière fois la photo avant de me décider de la glisser dans mon sac.

Maman m'attendait dans la cuisine, et je lui souris en voyant déjà les tartines et le jus d'orange sur la table.

—Merci ma petite maman, tu viens de me faire gagner un temps fou, m'exclamai-je.
—J'avais surtout peur que tu ne renverses le pot de confiture. Encore, se moqua-t-elle en roulant des yeux.
—Ce n'est arrivé qu'une fois.
—Deux fois.
—C'étaient des accidents, me défendis-je avec un léger sourire.
—Peut-être, mais ça colle très fort, la confiture.

Elle tenta alors de m'ébouriffer les cheveux. Je levais les mains pour l'en empêcher, et renverser le verre de jus. Ma mère fixa alors la flaque avec un regard résigné, et je sentis ce même sentiment coupable qui apparaissait dès que je renversais ou cassais quelques chose.

—Je vais ramasser ma petite maman.
—Certainement pas! Tu serais encore capable de te couper avec le verre, s'exclama-t-elle en frappant sur ma main.
—Juste le jus alors, au moins?

Elle me lança un regard pas très convaincue, mais finit par me tendre le torchon.

***

Je ne savais pas si Cal attendait de me voir. Je remarquai juste que, pour une fois, il arriva avant la sonnette en anglais. Il ne m'adressa pas un regard, et se contenta de me rendre mon bic.

Par la même pulsion qui m'avait fait décroché la photo le matin même, je fis glisser le cliché de son côté du banc. Je me forçais à garder le regard rivé devant moi, alors même que je voulais plonger dans ses yeux verts si familiers pour me rassurer.

—Pas de petits mots doux cette fois-ci? déclara-t-on de son ton sarcastique habituel qui m'avait tant manqué.
—J'ai pensé que, peut-être, c'était à toi de m'écrire, rétorquai-je avant de plonger toute mon attention dans mes notes jusqu'à l'arrivée du professeur.

Je ne le regardais pas une seule fois pendant l'heure que nous passâmes l'un à côté de l'autre. Je le laissais réfléchir au cliché, et me demandais s'il était surpris de mon choix de photo. Je n'étais même pas sure qu'il se souvienne de ce jour-là. Je ne savais même pas s'il se rappelait qu'il avait le premier à passer sous le flash de mon nouvel appareil.

Mais, souvent, Cal avait saisi les petites choses que je tentais de cacher. Il me rattrapait avant même que je n'ai vraiment le temps de trébucher, me réconforter avant même que je ne commence à pleurer devant un film. Il savait que je n'aimais pas particulièrement parler des choses, et il avait toujours fait l'effort de me comprendre.

Je ne savais pas ce que j'attendais de ce cliché. Je ne savais pas si je voulais qu'il le garde, ou qu'il me le rende. Je ne savais plus vraiment ce que je voulais.
Enfin, si. Je voulais que tout redevienne comme avant. Mais cela paraissait impossible et je ne comprenais même pas pourquoi.

Je mangeais le midi à la cafétéria, et expliquais à Rachel pourquoi elle avait raté son dernier exercice de math. Je n'étais pas vraiment doué, mais j'étudiais. Ma mère disait toujours qu'il existait deux types de personnes. Les gens doués, et ceux qui travaillaient pour tenter d'atteindre leur niveau. Et ce que je n'avais pas en talent, je le comblais par des heures de travail après les cours.

Le soir, alors que j'allais reposer mon manuel d'histoire dans mon casier, je fis tomber un bout de papier à mes pieds. Lorsque je le ramassais, je reconnus le cliché de mon meilleur amie.

« Certaines choses perdues ne se retrouvent jamais. Certaines choses cassés ne se réparent jamais. »

Ce n'était pas le message que j'avais espéré recevoir.

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Coucou tout le monde!

J'espère que vous allez bien :)! Voici un nouveau chapitre du point de vue de Heather et, bon, les choses ne commencent pas encore à s'arranger pour elle... Heureusement qu'elle est patiente, hein, parce qu'elle en a besoin pour le moment xD!

Plein de gros bisous ❤️!
Sarah

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