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Le port d'Alexandrie

Gwendoline ouvrit les yeux et émergea la tête de ses couvertures, encore toute somnolente, pourtant, au moment même où elle réalisa qu'elle était arrivée, la fatigue disparut d'un seul coup et elle bondit hors du lit, qu'elle secoua pour réveiller Conny, pour la première fois debout avant elle. 

Après que Conny ait ouvert les yeux, celle-ci eut à peine le temps de se rendre compte de se qui se passait, que Gwendoline avait déjà sauté sur ses affaires, s'habillant à la hâte. 

C'est coiffée de travers, la tenue mal boutonnée, sa valise en main et le chapeau à voilettes qu'elle devait porter depuis quelques jours en raison du soleil négligemment vissé sur sa tête qu'elle se précipita à la cabine de sa tante, qui venait à peine de finir de boucler ses bagages. Les deux femmes montèrent sur le pont où se trouvaient pratiquement tous les passagers. De fort bruits de moteurs mélangés aux bribes de paroles émanantes du brouhaha général indiquaient parfaitement la situation actuelle, quoique personne n'eut à le deviner. Quelques employés du Damas, parmi lesquels la fillette reconnut quelques uns de ses amis machinistes, étaient occupés à mettre en place la passerelle. Au bout de quelques minutes, les passagers reçurent l'autorisation de descendre.

Gwendoline suivit sa tante quand celle-ci passa, parmi les derniers, car elles avaient prit le temps de remercier le capitaine.

« Alors, dit-il à Gwendoline de son air toujours aussi plaisantin, j'ose espérer que sa majesté n'a point souffert de l'inconfort du voyage?

-Absolument pas! répondit Gwendoline, le sourire au lèvres, j'espère pouvoir revenir très bientôt sur le Damas!

-J'ose également l'espérer. Bonne chance, Petite Lady Rowerscream! »

Sur ce, les deux femmes descendirent la passerelle, Gwendoline ne cessant de regarder autour d'elle.

À peine eut elle posé le pied à terre, que tous ses sens furent envahi de l'âme entière de l'Egypte.

Le soleil était plus éclatant et lumineux que celui qu'elle avait pu voir depuis Londres, en permanence derrière les nuages. Cette lumière était, dés le petit matin si intense, que Gwendoline dû rabattre les bords de son chapeaux sur ses yeux pour apercevoir distinctement le reste du paysage, tout aussi rayonnant. Un phare gigantesque, de formes étranges se dressait à l'une des extrémité du port. L'astre du jour, faisait en sorte que le bâtiment entier semble fait d'or massif. 

Hortense se présenta à la douane, et après les quelques mesures habituelles d'inspections, elle et sa nièce purent gagner la ville.

Au delà du port, au fur et à mesure que les deux femmes s'enfonçaient dans Alexandrie, Gwendoline, la main fermement tenue par celle de sa tante était toujours plus émerveillée à chaque pas. Dans les rues baignées du soleil du matin, s'ouvraient des échoppes divers, vendant des fruits traditionnels de l'Orient, des épices aux forts parfums enivrants, ou de curieuses babioles de mille couleurs chatoyantes. Ces petites boutiques, aux curieux étalages étaient si tape-à-l'œil, que chaque échoppe, par ses couleurs, par sa marchandise, par son aspect, semblait rivaliser avec les boutiques voisines.

Les rues, principalement des allées de terre sèches recouvertes de sables étaient plus étroites que celles de Londres, mais suffisamment grandes pour que les voitures puissent circuler à travers la ville sans gêner les passants, et ce, malgré l'absence de trottoirs. Des bruits fusaient de tous les côtés, soit les entrechoquements des marchandises des étalages, soit les cris des cochers à leurs bestiaux, soit encore simplement les conversations provenants de n'importe où, entre n'importe qui. Les gens étaient vêtus de tuniques colorés, ce qui jurait avec ce que Gwendoline avait pu voir, tant la mode londonienne pouvait se montrer grise et terne. 

Les bâtiments étaient faits de pierre, ils étaient hauts, d'une architecture assez simple, mais qui, une fois de plus était mise en valeur par les jeux de lumière du soleil, qui à cette heure matinale, donnait à la pierre une sublime teinte corail. De toutes les échoppes émanaient des odeurs agréables, de fèves cuites, d'épices, de biscuits tout juste sortis du four qui ne manquèrent pas de rappeler à la fillette qu'elle n'avait pas encore prit son petit-déjeuner.

Certaines rues, plus éclairées par le soleil, plus larges aussi, possédaient des fontaines dans lesquels des femmes magnifiques aux belles peaux basanées (qui faisaient passer celle de Gwendoline pour une teinte terne et blafarde.) remplissaient des récipients de terre d'eau, tout en bavardant entre elles. Hortense salua même quelques unes d'entre elles au passage. De grands palmiers bordaient ces mêmes rues, offrant une ombre reposante à quelques citadins matinales.

Gwendoline, qui n'avait jamais quitté l'Europe, et ses barbantes habitudes, se sentait comme au paradis terrestre, elle voulait voir chaque rue, respirer chaque parfums, entendre chaque son, goûter chaque nourriture, dans son esprit se bousculèrent tant de pensées, de questions et  d'envies, qu'elle ne sût pas quoi dire ou faire.

Cependant, sa tante l'entraîna à l'intérieur d'un bâtiment à la façade soignée et ornée de quelques bas-reliefs. Les deux femmes pénétrèrent ainsi dans un magnifique hall,  aux plafonds soutenues par d'épaisses colonnes, éclairé par des lampes de bois sculpté, qui diffusaient une lumière faible, mais agréable. Hortense se présenta au comptoir qui se trouvait au bout de ce hall, et entreprit de parler avec l'homme qui se trouvait derrière. Même si Gwendoline ne comprenait strictement rien, elle put comprendre, par le ton de familiarité entre les deux interlocuteurs, qu'Hortense était une habituée à cet endroit. La fillette profita que sa tante était occupée pour regarder autour d'elle, se demandant bien ce que cet endroit pouvait être, au bout d'un moment, elle remarqua qu'un homme était entré dans la pièce, comme il s'adressa à elle, Hortense intervint. Elle prononça une phrase que Gwendoline ne comprit pas. 

« Ho, Vous ne savez pas parler la langue d'ici? Dit il à Gwendoline avec un accent très prononcé, suivez-moi. »

Hortense et Gwendoline le suivirent dans un petit salon aux murs tendu de tissus rouges, au premier étage, dans lequel se trouvait, hormis celle qu'ils venait de traverser, deux portes.

« Le professeur Lamarck ne sera pas présent, pour mon voyage jusqu'au champ de fouille, dit Hortense en direction de l'homme, voilà une semaine qu'il est déjà sur place, ma nièce peut prendre sa chambre. 

-Bien, je met la facture sur votre note, Madame Hortense?

-Bien évidemment, dit elle en prenant les clés que lui tendait l'homme que Gwendoline identifiait comme un employé de cet endroit, et procédez aux préparatifs de notre voyage.

-Ce sera fait, dit l'employé en tournant les talons, bon séjour, mesdames! »

Une fois qu'il eut quitté le petit salon, Hortense remit à sa nièce l'une des clés.

« C'est celle qui ouvrent la porte de la chambre de droite, celle qu'habite habituellement mon principale associé. Je suppose que tu as remarqué que nous nous trouvons dans un hôtel.

-Oui, je l'ai bien vu, répondit Gwendoline, il est très beau.

-Tu verra, ma chérie, répliqua Hortense en s'asseyant dans l'un des fauteuils du petit salon, y en a de bien plus beaux, notamment vers l'Inde, et le cap de Bonne-espérance, cependant celui-ci est assez cosy, évidemment.

Gwendoline s'assit sur le fauteuil d'en face, posa sa valise à côté de celui-ci, et observa plus attentivement la pièce.

Entre les deux fauteuils sur lesquels étaient assises les deux femmes, et un petit repose-pied en velours , se trouvait une petite table sur laquelle était posé un pot de fleurs bleues. Un tapis magnifiquement brodé recouvrait le parquet, donnant ainsi au sol de la pièce de belles couleurs. Un petit bureau en bois d'acacia était installé dans un des coins du salon, à l'opposé de la fenêtre, qui possédait en guise de rideaux de superbes brocarts.

Après quelques minutes que Hortense et Gwendoline passèrent à discuter, cette dernière put gagner sa chambre, dans le même style décoratif que le petit salon, cependant, la présence de plusieurs lampes dans la pièce produisait une chaleur étouffante.

« Comment les gens, ici, peuvent imaginer mettre des lampes par ce soleil? » Se demanda-t-elle en ouvrant sa fenêtre, qui recouvrait presque un mur entier.

La vue était splendide, le soleil, à présent haut dans le ciel, donnait aux bâtiments une teinte moutarde. Depuis sa chambre, Gwendoline pouvait même voir le port, et son merveilleux phare, encore plus beau qu'il ne l'était au petit jour. Les rues dévoilaient également les cours intérieures, les jardins, et tous ces endroit que Gwendoline n'avait pas pu remarquer, en déambulant à travers la ville. La fillette s'assit sur le rebord de la fenêtre, et prit le carnet de voyage des Rowerscream, qu'elle gardait toujours dans son manteau, et commença à noter à quel point la ville d'Alexandrie était belle, et même si elle n'était pas très bonne en rédaction, les mots lui vinrent tout seuls, tant elle n'avait pas à les chercher pour décrire le spectacle que l'Egypte lui offrait...

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