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XI.

          

Sans soute

Est-il si confus

De retrouver son passé

Que la réalité

Lui échappe.








Les doigts tordus et le cerveau emmêlé, HoSeok tente de reprendre une contenance dans les sanitaires du commissariat. Il est sorti en trombe de la salle de réunion, forçant sur ses jambes jusqu'à s'enfermer dans une cabine et d'y vomir ses tripes. Seulement, il ne pensait pas que SeokJin le suivrait et lui caressait le dos pendant qu'il salissait la cuvette.

Le plus vieux a récupéré sa main quand HoSeok s'est relevé, et il le regarde avec les yeux de celui qui veut aider, mais qui ne sait pas comment. Alors, le plus jeune pose sa main sur son épaule robuste, puis la presse un instant.

« - Ça va aller. Merci, SeokJin.

- Si tu as besoin de parler, je suis là, tu sais.

- Merci. Ne t'inquiète pas. »

HoSeok sort de la pièce, le cœur encore au bord des lèvres et un goût acide sur la langue. Lorsqu'il retourne dans la salle, elle est presque vide. YoonGi est assis sur une chaise à dossier vert, lui tournant le dos. Il sursaute quand le brun pose une main dans ses cheveux et se tourne complètement vers lui, rayant le sol fragile. Il ne dit rien sur ses lèvres tremblantes, ni sur ses yeux rouges, ou sur les cernes qui marquent son visage.

Il se contente de le prendre dans ses bras frêles, et de le serrer autant qu'il peut, jusqu'à ce qu'ils deviennent inséparables. Il renifle son odeur amère puis doucereuse, jusqu'à ce qu'elle s'imprègne de sa mémoire. Et il caresse ses cheveux jusqu'à ce que ses doigts puissent en définir chaque mèche.

Car YoonGi veut se souvenir de tout, jusqu'au plus insignifiant des grains de beauté.

Même du gout de sa bouche et de la texture de sa langue.

HoSeok se relève du cou du devin et inspire, longtemps. Il se perd dans les yeux noirs qui voient trop de choses, s'exhorte à en sortir et suffoque presque quand il se redresse. Il se sent si étrange, si vide et en même temps ; si plein de réalités qu'il s'en perd.

« - Tu vas devoir en parler, HoSeok. Tu en es conscient ?

- Oui, bien sûr. Mais je ne sais pas, j'en sais rien, de comment faire ou comment chercher.

- Ils vont venir simplement. Ne les refoule pas, jamais.

- Je vais essayer. Mais YoonGi, promets moi une chose.

- Laquelle ?

- Ne me quitte pas, jamais.

- Je te le jure.

- Merci. »

Et ils se confortent dans leurs mots solitaires qui sonnent faux.








Durant un jour de décembre où les gens restent chez eux, un homme sifflote en tabassant un autre. Il regarde le sang qui gicle sur les pavés de la ruelle, les cris d'agonie qui s'éteignent, les spasmes de douleur, les hématomes, et il serre la main de la mort, une amie qu'il connait bien.

Il contemple encore un moment le corps inerte, puis casse quelques os et quitte la ruelle en chantant une chanson populaire. Il se fond dans les ombres des bâtiments, marche derrière les voitures et évite les groupes de délinquants qui viennent lui chercher querelle.

Il voudrait bien leur fracasser la mâchoire et rire de leurs poumons éclatés, mais il doit se dépêcher pour rentrer.

La nuit tombe, et avec elle le retour de son jeu favori : la traque. Qu'il a hâte de retrouver ses proies, ses tendres proies. Qu'elles sont drôles avec leurs petits raisonnements puérils et qu'elles sont amusantes de se croire à l'abri. Parce qu'elles ne savent pas. Qu'il est là, à les guetter dans l'eau opaque des heures froides, qu'il est partout, mais si invisible.

Il est un fantôme dans leur vie.

Jimin est un monstre.

Pourtant, il sera la dernière chose qu'ils verront avant de mourir. Il se retient de taper dans ses mains comme un gamin quand l'excitation lui fait voir trouble et étirer ses lèvres. Ses dents pointues luisent quand il passe sous un réverbère, mais il s'écarte vivement dans l'obscurité. Il ne doit pas être vu, jamais. C'est la règle. Pas la seule, mais la plus importante.

Celle qui faut respecter à tout prix. Et ces idiots ne l'ont pas prise en compte.

Un homme meurt plus facilement quand il se croit en sécurité.

Jimin était presque heureux de les tuer. Ils n'ont pas besoin d'assassins ratés dans leur Temple. Mais il s'est souvenu qu'il n'a pas d'émotions. Il est un animal, un traqueur, un fauve, un carnivore ; il est de ces bêtes qui tuent par instinct. Jimin est violent, impulsif, dangereux, confiant et agressif. Et il le revendique, en limant ses dents, en tatouant ses yeux de noir, en étant plus cruel, plus dur, plus bestial, avec toutes ses victimes.

Jimin est un monstre, et il aime ça.

Il remodèle son masque d'impassibilité quand il arrive devant la porte du Temple. Il ne prend ni le temps de sentir l'odeur nauséabonde de la drogue, ni celle des parfums des prostituées, et il monte directement dans les escaliers en bois brut. Il marche, le dos droit et l'échine haute, jusqu'à s'arrêter devant une des portes en fer.

Il s'est habitué à l'austérité, alors il rentre sans toquer. Et sans peur, car c'est une chose que Jimin ne connait pas.

Il est seul dans la pièce, alors il s'assoit dans un des canapés au cuir vieilli  et patiente. Mais le temps est long, et le temps est dur, et il s'ennuie, alors Jimin racle ses deux couteaux entre eux. Ça donne un joli son sinistre qui court le long des murs puis qui s'échappe par les fenêtres.

Quand une femme rentre, le teint blanc sous ses cheveux ternes, il la regarde dans les yeux en continuant de jour de son instrument de mort.

Puis, à chaque fois que quelqu'un passe la porte, il joue avec lui. Quelques minutes, tout au plus. Il ne faut pas les énerver, après tout, eux non plus n'ont pas peur. Sauf le petit nouveau, peut-être. Jimin ne le sent pas, avec ses sourcils haussés et sa carrure de sportif américain. Il veut casser ses phalanges puis lui faire hurler son mal, mais la porte claque et les respirations se retiennent.

L'homme entre, lentement. Il détaille tous ses assassins assis sur ses fauteuils, puis s'installe derrière son bureau. Il croise lentement ses mains, pliant sa chemise, et sa voix caverneuse retentit dans le silence oppressant.

« - Bienvenue à tous et à toutes. Je suis très fier de vous, la mission a été un véritable succès. Alors, faites-vous plaisir. C'est la maison qui offre. »

Ils se lèvent en silence, quittent la pièce sans ondulations dans l'air et les marches des escaliers ne grincent pas sous leurs pieds.

Mais l'homme appelle Jimin au moment où il est prêt à sortir.

« - Viens me voir, mon petit.

- Vous avez besoin de quelque chose ?

- De t'entendre dire que tu m'aimes.

- Je vous aime, monsieur. Plus que ma mère.

- Tant mieux. C'était une pute. Et moi, qui suis-je ?

- Le plus grand seigneur de tous les temps, monsieur.

- Et qui suis-je pour toi ?

- Mon idole, mon étoile. Vous êtes l'homme que j'aime, monsieur.

- Bien, Jimin.

- Ce n'est que la vérité, monsieur. »

Jimin le connait par cœur, son discours. C'est presque le même à chaque fois qu'il vient. Et il maitrise sa performance du début à la fin. Chaque intonation, chaque battement de cils ; tout est calculé pour qu'il plaise toujours à l'autre. Alors, il met tout son cœur et toute sa volonté dans ses paroles. Parce que l'homme en face de lui l'a sauvé, et qu'ils s'aiment. Qu'il est faible face à cet homme, mais comme c'est bon de laisser cette peur latente envahir vos pupilles et nouer votre estomac. Il accepte d'être fragile et de le montrer devant quelqu'un qu'il croit le comprendre.

Jimin le regarde porter doucement sa main sur sa joue, effleurant les cicatrices et caressant ses lèvres. Soudain, il le gifle violemment ; pourtant le sang ne tâche le tapis qu'une seule fois.

« - Concernant le fils de Jung, l'as-tu, la vérité ?

-          Je le surveille. Je me rapproche, je connais toutes les adresses des membres de son équipe, j'ai tué un homme qui les avait eu en contact direct, ils ont peur.

- Mais ils ne sont pas là. Je t'avais dis que je les voulais, Jimin. Ne commence pas à me désobéir. Tu sais ce que ça t'a couté, la dernière fois.

- Mais ils sont à ma portée ! Je vous en prie, monsieur, je les tiens !

- Tu es tellement pitoyable.

- Je suis désolé...

- Déshabille-toi.

- Quoi ?

- Fais-le. Tout de suite. »

Le regard larmoyant et l'âme en peine, Jimin enlève sa veste, puis sa chemise, puis son pantalon, et quand il se retrouve nu devant les yeux avides de l'homme, il frémit.

Il sent ses mains calleuses palper son corps, épouser ses formes et caresser son sexe. Il se fait allonger sur le bureau rêche, pendant que l'homme mord sa peau, puis se dévêtit, lui aussi. Il gémit d'un soupir de peur quand il sent une lame froide glisser le long de la chair tendre de ses cuisses.

Et il suffoque quand cette lame tranche la peau de ses mollets.

« - S'il vous plaît, monsieur, pas le couteau, ça fait mal.

- Tais-toi. Tu m'aimes, tu te soumets.

- Mais pas le couteau, pas le couteau.

- Si tu écartes les cuisses, je pose le couteau.

- Oui, monsieur. »

Et Jimin ouvre ses genoux, et l'homme le frappe de son sexe flétri, et claque leurs peaux, puis attrape les fesses du plus jeune, et les malaxent avec tellement de force qu'elles bleuissent.

Et Jimin se force à apprécier, à croire que c'est normal parce qu'ils s'aiment, que c'est le fruit de leur amour que ces ébats passionnés.

Et quand l'autre jouit en éclatant son sperme dans son corps à lui, il se retient d'hurler.

Et de lui casser les genoux, avant de mordre sa clavicule et de déchirer sa gorge avec ses dents.

Mais à la place, il ravale ses larmes et sa douleur, même quand il se retrouve à moitié habillé dans le couloir, le corps douloureux et le bassin agressé, devant des gens qui ne l'aideront pas.

Alors, Jimin tue une femme quelques rues plus loin, parce qu'il en a besoin.

De déverser cette rage, cette haine qui le bouffent et l'étouffent. Quelques heures plus tard, il se poste devant l'immeuble de Jung HoSeok, et  regarde la lumière s'éteindre dans son appartement avec un air de dément.

Jimin est fou.

Jimin est instable.

Jimin n'a rien à perdre.

Et Jimin monte dans les escaliers, jusqu'à arriver à son palier. Il s'arrête devant la porte, hésitant. Il n'est pas prêt à entrer maintenant ; son plan est loin d'être achevé.

Il sort une feuille blanche de sa poche, la déplie et la pose à plat contre le bois de la porte. Il écrit en lettre majuscules et au marqueur noires quelques lignes, avant de la glisser sous la porte puis de disparaitre dans les tréfonds de la nuit.

YoonGi trouve la lettre le lendemain matin. Quand il la lit, l'air lui manque et il est obligé de se tenir au chambranle de l'entrée. Les bras d'HoSeok autour de sa taille sont si raides qu'ils lui font mal.

Et leurs respirations sont si erratiques qu'ils ont du mal à se contenir de fuir.








LE JEU COMMENCE.

TROUVEZ-MOI AVANT QUE JE

NE LE FASSE.

P.J.M.

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