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X.




          

Sans doute

Ne voulait-il

Pas voir

La peine

Des autres.








Une nuit, HoSeok se réveille dans les draps vides et froids du lit. Il tâte le tissu à la recherche du corps chaud de YoonGi, puis se lève quand il ne le trouve pas. Il traverse la chambre sombre, se cognant aux angles des murs, et atteint la porte, presque désespérément.

Le couloir est aussi vide que sa tête. Alors, il continue de chercher. Il ouvre toutes les portes, cherche dans toutes les pièces, traverse tous les couloirs, pour tomber sur la porte de la salle de bain fermée à clé. Il toque, une fois, puis deux, et s'arrête quand il entend des sanglots étouffés de l'autre côté du mur.

«  - YoonGi, ouvre-moi. »

Les sanglots se font plus tenus. HoSeok se pince les lèvres.

Et quelque chose explose au sol dans un bruit qui déchire le silence.

HoSeok tambourine de toutes ses forces contre le battant, projetant son épaule, écorchant ses phalanges, pleurant quand les cris ne s'étouffent plus. Ses oreilles bourdonnantes entendent à peine le cliquetis d'une clé dans la serrure, et il s'affaisse contre la porte ouverte.

Dans la salle de bain, sous la lumière blanche des lampes, YoonGi est nu.

Mais son corps est recouvert de mots, de sang, d'écorchures, et sous ses pieds, des bouts de verre sont éclatés. Le miroir explosé pend lamentablement au dessus de la vasque, et il est constellé de taches rougeâtres. HoSeok oscille quand ses yeux croisent ceux du devin, ténébreux et acharnés. Il tend sa main, lentement, et frôle le torse du devin avec toute la tendresse dont il est capable, avant de faire un pas, puis deux, en marchant sur le verre éparpillé.

Mais il n'a pas mal, car les seules choses qu'il peut ressentir sont ses émotions pour YoonGi. 

Il remonte sa main sur le visage du devin, étalant les taches noires, car mêmes ses paupières sont recouvertes de mots. Sa voix résonne dans un souffle faible quand il murmure, les doigts pressés contre la peau blanche.

« - Qu'est ce que tu as fais ? »

Il ne s'attend pas à ce que YoonGi réponde, les lèvres secouées de sanglots.

« - Je dois voir l'avenir, HoSeok.

- Mais pas à ce prix, YoonGi, regarde dans quel état tu es.

- Je dois t'aider. »

Alors, HoSeok le plaque violemment contre son corps, l'enserre de ses bras, et l'entend renifler contre sa peau. Il évite les plaies et les mots dans le dos de YoonGi, et appuie sa tête contre son épaule. Et il lui ordonne, la voix moins douce que ses pensées.

« - Pleure. Lâche-toi.»

Et les larmes ruissèlent, s'écrasent sur le sol ensanglanté, se mélangent à l'hémoglobine. Pendant que YoonGi hurle ses pleurs, HoSeok le soulève et l'emmène dans leur chambre. Il le dépose sur le lit, s'allonge au dessus de lui, et l'embrasse de tout son amour.

Il sent le sexe de YoonGi contre son ventre, les soubresauts de son torse, le gout de ses larmes quand ses lèvres s'échouent sur son visage. Il retrace la ligne de sa mâchoire, de ses clavicules, de ses épaules, de son ventre. Ses mains caressent l'intérieur de ses cuisses ; et YoonGi suffoque, se perd, ressent chaque frisson qui traverse son corps.

Les yeux encore embués, il se relève et colle sa bouche à celle d'HoSeok ; langues égarées et tourbillon d'amour.

Et YoonGi geint, gémit, supplie, s'embrase dans l'extase du corps de l'autre.

Ils s'aiment et ils se le montrent, les corps rouges de sang et luisant de sueur, dans des draps noircis par les mots.

Dans le commissariat, HoSeok est assis sur le bureau de YoonGi, ses jambes frôlant le vide et la tête pleine de questions.

« - C'était quoi, les mots écrits sur ta peau ?

- Je ne me rappelle plus.

- Pourquoi tu t'es dépêché de les effacer alors ?

- Parce qu'ils étaient mauvais. »

YoonGi tourne la tête, baisse les yeux, reste silencieux. HoSeok reprend, un léger sourire flottant sur ses lèvres. 

« - Tout de toi est bon.

- Sauf eux.

- Qu'est-ce que tu avais écris, cette nuit ?

- Je te l'ai dis. Des mots mauvais. »

Le brun soupire, las. Il aurait voulu pouvoir regarder les mots quand il en avait l'occasion, mais la texture de la peau du devin et les larmes salées sur ses lèvres l'ont empêchée de lire les inscriptions au feutre noir. Maintenant, il ne subsiste que des traces effacées et impossibles à lire. Alors, il pousse YoonGi à lui dire, mais l'autre reste muet, vague dans ses réponses, perdu dans son esprit.

« - YoonGi, je ne crains rien.

- Tu ne veux pas les entendre. C'est de la curiosité malsaine, et tu le sais.

- Et alors ? Ils me concernent, non ? »

Le devin hoche la tête, se pince les lèvres. Ne parle toujours pas.

« - Dis-moi, je t'en prie.

- Ne me force pas à le faire.

- Je le ferais, YoonGi, je dois savoir pourquoi tu étais comme ça.

- J'ai rêvé de ta mort, HoSeok. »

Et il expire tellement fort que son cœur semble sortir de sa poitrine, traverser la fenêtre et s'écraser sur le trottoir en contrebas. HoSeok descend lentement du bureau, s'assoit sur les genoux de YoonGi, pose ses mains sur ses épaules et le regarde, longtemps ; son souffle balayant son visage.

Quand il parle, le devin se crispe et sent les poils de sa nuque se hérisser.

« - Raconte. S'il te plaît, parle-moi. »

Il prend une grande inspiration, caresse sa joue, ferme les yeux, fronce les sourcils, ouvre la bouche mais ne dit rien, et enfin, murmure :

« - C'était sombre, et de l'eau ruisselait sur les murs. Ca ressemblait à un souterrain, ou à quelque chose dans le genre. Et je marche, longtemps. Parfois, je cours. Mais je ne te trouve jamais. Puis j'entends des cris, alors je cours vers eux. Et tu es là, debout dans une marre de sang, de ton sang, et tu t'arraches la peau en criant. Quand je m'approche, tu ne me vois pas, et je me rends compte qu'on t'a crevé les yeux. Tu pleures, HoSeok, mais c'est du sang qui gicle de tes orbites noires. »  

HoSeok ne parle pas pendant de longs instants pesants. Quand il renifle, les yeux rouges, YoonGi continue :

« - Et je me suis réveillé. Mais nous étions trois dans la pièce. Nous deux, et un homme aux dents limées en pointes qui te regardaient en riant.»

HoSeok tremble, le visage pâle comme la mort, et YoonGi est dans le même état, sinon pire.

« - Mais pourquoi les mots ?

- Parce que c'était trop violent. Mon corps avait besoin de bouger pour rester dans la réalité.

- Et le miroir ?

- Parce que je ne supportais plus de voir mon reflet dans la glace. Ni le tien, ni celui du tueur aux dents en pointes.

- Quoi, il était avec nous, dans l'appartement ?

- Il était dans ma tête, HoSeok. Mais savoir qu'il rôde dehors, à l'entrée de l'immeuble, ça me terrifie. »

Ils se serrent, l'âme apeurée et les épaules tremblantes. Ils ont les doigts emmêlés quand le devin raconte son rêve au reste de l'équipe, et NamJoon est le premier à décider d'agir. Il lance une pile de dossier sur la table, qui résonne dans le silence amorphe de la pièce, et JungKook ouvre la première page du dossier. Ses mains faiblissent un instant, et TaeHyung pose la sienne par-dessus celle du plus jeune pour la soutenir.

Quand JungKook pose la feuille, ils frissonnent presque en même temps.

Sur le papier, se tient le portrait d'un homme. NamJoon récite alors les quelques informations qu'il connait du suspect :

« - Son visage, son cou et le début de ses épaules sont tatoués des noms de ses victimes, chaque lettre imprimée sur sa peau crevassée est faite du sang des tués. Et c'est le moins pire de la longue liste des criminels sortis de prison.

- Il y en a autant ?

- En plus de vingt ans, pas mal de ces fous sont ressortis.

- Un profil qui détonne ?

- Plus qu'un. »

NamJoon saisit un intercalaire et dispose quatre photos sur le tableau de façon à ce qu'ils puissent tous les voir. Il désigne successivement les portraits, puis repose son bras le long de sa cuisse. Mais SeokJin voit son poing serré et ses ongles cassés.

« - Ils ont tous les quatre les dents limées en pointes, comme nous l'a dit HoSeok la dernière fois.

- Pourquoi font-ils ça ?

- Je ne sais pas, on dirait un signe d'appartenance.

- Une secte ?

- Plutôt un réseau d'assassin.

- Donc le meurtrier est forcément l'un des quatre.

- Mais ils ne sont pas assez pour faire partie d'un réseau, si ?

- Eux, ils ont été arrêtés. Va savoir le nombre qu'ils sont à avoir tué sans se faire inculper.

- Et aucun ne sort du lot ?

- Deux, en réalité. Le premier, c'est Park Jimin.

- Mais vous avez quoi avec ce type ! Il est mort, bordel, on l'a vu !

- Et si celui que vous aviez vu n'était pas le vrai ? Si ce n'était qu'une victime innocente pour couvrir les traces du vrai Park ? »

Comme un flash immonde, HoSeok revoit les yeux de déments de la femme dans la maison de pierre quand elle se transperce avec le couteau, puis l'odeur putride et rance qui régnait partout. Il frémit, se tasse et s'exclame :

« - Putain, non. Son cadavre est à la morgue !

- Et il n'a pas pu être identifié. On n'a pas de preuves, HoSeok. Même pas de signe distinctif. Ce type pourrait être un pauvre mec sans famille que personne n'a porté disparu.

- Mais la femme folle, KangHee, elle a dit que c'était son fils.

- Est-ce qu'elle a affirmé que son fils était Park Jimin ?

- Non, mais quand on lui a demandé où il était, elle nous a dit qu'il rentrerait bientôt.

- Mais il était déjà mort.

- Oui, mais ça pouvait être lui.

- Elle n'a pas tué Park, parce qu'elle ne l'a jamais connu.

- Elle le connaissait.

- Non. Elle connaissait son nom.

- Quelle différence ?

- Elle ne l'a jamais vu, parce que son fils n'est pas Park. Je pense que l'homme mort dans son lit était un leurre car un assassin n'a pas d'attache, ni personne qui le connait.

- Et donc, elle aurait vécu avec un inconnu en pensant que c'était son fils ?

- Elle était folle, HoSeok. Ne cherche pas d'explications aux actes d'une femme qui se plante un couteau dans le ventre en riant. »

Le devin soupire en relevant la tête. Dans sa paume, les doigts d'HoSeok sont chauds et doux. Il passe son pouce dessus, qui provoque des frissons jusque dans le coude de l'amnésique. C'est JungKook qui reprend la parole, le dos droit contre sa chaise.

« - OK, pour le principe. Et le deuxième profil ?

- Un tueur sanguin et impulsif qui a le même mode opératoire que celui utilisé sur le père d'HoSeok.

- Qu'est-ce qui nous empêche d'être sûr qu'il est l'assassin ?

- Il est mort.

- Quoi ?

- Il est mort, ou plutôt, on suppose. On a perdu sa trace à sa sortie de prison, et depuis, rien. Un fantôme. »

NamJoon hausse les épaules et reporte ses yeux sur l'assemblée attentive. Soudain, YoonGi se redresse et marmonne :

« - Le type ! Celui de la dernière fois, qui disait connaître ton père, HoSeok, il a dit qu'il pouvait voir les morts.

- Vous pensez qu'il verrait le fantôme de l'assassin, et que c'est lui qui lui aurait dit tout ça ?

- C'est impensable.

- Pourtant, ça se tient. L'assassin meurt, il veut se repentir en tant que fantôme, il rencontre l'ami du père d'HoSeok, lui raconte son histoire, et s'en va, l'âme en paix.

- On dirait une mauvaise fin de conte de fée.

- Mais alors, quelqu'un a reprit les meurtres.

- Ceux qui sont récents ?

- Oui.

- C'est Park. »

Tous les regards se portent sur TaeHyung, qui, les yeux plissés, est concentré sur le visage du suspect principal. Son ton est si affirmatif et autoritaire qu'il ne laisse place à aucun doute. Pourtant quelqu'un demande :

« - Mais les autres profils ?

- On a aussi perdu leurs traces. Si on y pense, c'est même leur réseau qui a pu les tuer pour préserver le secret.

- Je peux voir la photo de Park ?

-  Tiens. »

NamJoon décroche une feuille et la tend à YoonGi. Le devin la place devant HoSeok et le regarde avec insistance, longtemps.

Quand il comprend, HoSeok bégaye, les joues rouges.

« - Il faisait nuit, YoonGi, je ne peux pas le reconnaître. C'était si sombre, je n'ai vu que son sourire.

- Regarde quand même. »

Alors, il pose ses yeux sur le visage ténébreux d'un homme qui a tué.

Peut-être pas son père.

Mais sans doute tous les autres.

Qui a tué l'homme qui leur a donné l'enveloppe.

Et à ce moment-là, son instinct refoulé parle pour lui.

Son cerveau sait ce que sa mémoire tente d'effacer.

Alors, quand il parle, sa voix est forte et assurée.

Parce qu'il se souvient.

Pas de tout ; mais il se souvient.


« - C'est lui. »

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