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VIII.


Sans doute

Le monde

Ne lui était

Pas si familier.



Le matin d'un jour où le soleil réchauffe la ville, un homme se présente au bureau de YoonGi. Il se présente, demande à voir l'amnésique qui ne l'est plus tellement, et quand ils sont dans la pièce sombre des interrogatoires, il s'adresse à lui comme s'il l'avait toujours connu.

« - Comment vas-tu, HoSeok ? »

Il le regarde comme s'il était fou, ou con, ou bien les deux. Le vieil homme passe une main tachetée sur son visage et son sourire s'affaisse un peu.

« - Je suppose que vu ta réaction, ce qu'il m'a dit était vrai. Tu ne te souviens pas, hein ?

- De qui vous parlez ?

- De Park Jimin.

- Il est mort.

- Il ne l'a pas toujours été. »

Le brun roule des yeux. L'homme en face lui bouge et les ombres ondulent sur son visage creusé. Il le voit se redresser sur sa chaise, croiser ses doigts et le regarder si profondément qu'il se tasse inconsciemment. Et, dans une soudaine prise de conscience, demande :

« - Qui êtes-vous ?

- Un ami de ton père.

- Comment-vous vous appelez ?

- Tu connaissais Park Jimin ? »

HoSeok se retient d'hurler à cet homme qu'il celui qui pose les questions et qu'il n'a aucun droit pour ne pas y répondre. Mais au lieu de ça, il serre les poings, contracte sa mâchoire et expire en lançant :

« - Cet homme est mort. Qu'est-ce que vous voulez ?

- Parler avec toi. Ecoute mon histoire, et je disparais de ta vie.

- Vous êtes fou.

- A toi d'en juger, mais entends d'abord ce que j'ai à te dire. »

L'amnésique soupire, pose ses mains à plat sur la table en métal et adresse un signe de tête à l'homme en face de lui.

« -  Ton père et moi étions amis d'enfance. Nous avons grandis dans le même village paumé, emprunté les mêmes écoles et vécu nos premières fois ensembles. Mais alors que je n'aspirais qu'à trouver une femme pour fonder une famille, ton père avait des ambitions beaucoup plus grandes.

- Lesquelles ?

- Il voulait sauver le monde. »

Le silence s'abat, lourd, intense, brutal. Leurs yeux sérieux se rejoignent, et HoSeok tente de déceler une lueur de mensonge, ou  qui reflète ses mauvaises intentions, mais seule y brille la vérité. Pourtant, il demande quand même :

«  - Quoi ?

- Il pensait que l'homme était trop destructeur, et il voulait créer une société nouvelle en dénonçant les aberrations humaines.

- C'est pour ça qu'il a livré des informations compromettantes sur des politiques à la police ?

- Oui. Son erreur a été de penser qu'il avait fait confiance aux bonnes personnes. La femme à qui il a donné ces informations l'a dénoncé à ces politiques.

- Ce sont eux qui l'ont tué ?

- Il avait beaucoup d'ennemis, tu sais. »

L'homme baisse la tête, soudain envahi par le remord. Il n'a jamais désiré que l'autre meurt, et encore moins de cette façon. 

« - Quand avez-vous appris sa mort ?

- Longtemps après. Je l'ai su quand j'ai vu une brochure dans la presse. Il y avait son nom, celui de ta mère et leurs photos. Mais tu n'étais mentionné nulle part dans l'article.

- Mon père vous avait parlé de moi ?

- Non. Il a coupé les ponts quand il est parti à Séoul. Je sais qu'il a fait ça pour me protéger, mais j'aurais aimé être là pour lui. Et pour ta mère.

- Comment me connaissez-vous, alors ?

- J'ai retrouvé ta trace. J'étais presque sûr que ton père avait un enfant, car il m'avait toujours dit qu'il en voulait un quand il rencontrerait la femme de sa vie. Et ta mère l'était. »

Mais malgré toutes les réponses que cet homme lui apporte, HoSeok ne peut s'empêcher de vouloir en savoir encore plus sur sa vie et le presse d'encre plus de questions.

« - Pourquoi est-ce que vous vous montrez maintenant ?

- Parce que tu es sur le chemin des souvenirs. Et que je sais des choses que tu ne sais pas.

- Comment je pourrais vous faire confiance ?

- Tu ne peux pas. Mais quand tu auras retrouvé la mémoire, tu te rappelleras de ce que t'avais dit ton père.

- Comment vous savez qu'il m'a parlé de vous ? 

- Je sais de nombreuses choses que tu ignores. »

C'est à ce moment-là que YoonGi entre dans la pièce, silencieux. Il claque la porte, s'avance vers la table, et sa main blanche plaque des photographies du corps mort du père d'HoSeok. Son visage neutre regarde le vieil homme tourner les photos vers lui et fermer les yeux furtivement quand il voit le visage du cadavre.

Le devin se place près d'HoSeok et pose sa main sur son épaule.

Quand l'homme repose ses yeux mouchetés de veines rouges sur eux, il l'enlève.

« - Connaissez-vous tous les ennemis de Jung ?

- J'ai fait mon enquête de mon côté.

- Et ?

- La plupart sont en prison. »

YoonGi plisse ses yeux devant le comportement réfractaire de l'homme, et il comprend que celui-ci ne veut se livrer qu'à HoSeok. Mais il n'est pas décidé à les laisser seuls à nouveau. Parce qu'il a peur que le brun. Peur de cet homme, et de ses choses qu'il prétend savoir. Qui est-il pour surgir d'un coup avec ses prétendues réponses ?

« - Vous ne m'en dites pas assez.

- Et si je ne voulais pas vous en dire plus ?

- Alors je vous colle en cellule jusqu'à ce que vous me racontiez toutes vos conneries.

- Mes conneries vous sont bien plus précieuses que toutes vos foutues recherches. Park Jimin n'avait qu'une mère qui est décédée il y a trois ans, il ne parlait à personne d'autre que Kim KangHee et sortait si rarement de chez lui que les gens du village le prenait pour un touriste.

- Comment savez-vous tout ça ?

- Vous n'êtes pas le seul à posséder un don, Min YoonGi. »

Le devin est prêt à lui arracher la gorge quand HoSeok pose sa main sur la sienne et la presse. Il demande, de sa voix hésitante, en jetant des coups d'œil à YoonGi qui serre ses doigts :

« - Vous dites que vous êtes comme YoonGi ?

- Je ne vois pas l'avenir, moi. Je vois les morts. »

Ils sont interrompus par le rire tonitruant du devin qui se tient les côtes. Il se calme un peu et essuie une larme factice quand il sent les regards des hommes sur son visage écarlate.

« - Les morts. Vous êtes un plaisantin, vous.

- Vous croyez que je plaisante ?

- Vous croyez que nous sommes en mesure de vous croire ? Est-ce que vous vous rendre compte que vous débarquer comme ça, un beau jour, et que vous nous déblatérez vos certitudes sur une enquête policière ?

- Je sais que c'est fou, et j'aurais dû m'y prendre autrement, mais le temps presse. Vous n'avez pas remarqué que les meurtres surviennent de plus en plus vite ?

- Je ne vois pas le rapport.

- Moi, si. »

YoonGi fronce les sourcils et frappe la table avec sa paume. Le vieil homme le regarde, infaillible, le regard rivé sur dans ses yeux, sans sursauter ni bouger. Lorsque le devin grommelle et parle d'une voix plus pressée, il se masse les tempes :

« - Arrêtez avec vos mystères.

- Ils deviennent impatients.

- Impatients de quoi ?

- Impatients de trouver HoSeok. »

Comme un reflexe, le brun s'accroche à la main de YoonGi et se colle presque à lui. Il transpire, il a froid, il a peur, et mon dieu, comme il a peur. Il sent les doigts du devin parcourir ses cheveux puis la peau de sa nuque, puis descendre sur ses épaules et le haut de son dos.

Quand il parle, sa voix blanche résonne faiblement dans la pièce aux murs noirs.

« - Pourquoi veulent-ils me tuer ?

- Parce que tu es le fils de ton père. Et que tu as vu des choses si horribles que ton esprit les a effacées.

- Mais quel est le rapport avec eux ?

- Ils t'ont séquestré pour faire pression sur ton père. En te torturant, ils voulaient qu'il avoue son rôle dans la divulgation des informations confidentielles dévoilées. La cicatrice sur ton bras est un des souvenirs physiques qu'il te reste. 

- Et la nuit, je revis ça, n'est-ce pas ?

- Oui.»

C'est YoonGi qui a répondu et sa main est plus insistante sur les muscles noués de son cou.

« - Donc, dans ma tête, je détiens les preuves de leurs actes ? Et je suis une menace.

- Tu es le dernier pilier de l'organisation de ton père, à ton insu. Je suis désolé, HoSeok. J'aurais aimé t'épargner cette vie.

- Vous n'y êtes pour rien. »

HoSeok pose sa tête sur le ventre de YoonGi qui le sert doucement ; et le vieil homme les regarde silencieusement. Le brun inspire l'odeur d'amande sucrée du plus vieux, et quand l'idée terrifiante de mourir cloue ses membres sur la chaise raide, il se dit qu'il aura au moins connu l'amour.

« - On ne va pas les laisser te tuer, HoSeok. Sois en sûr. »

La colère qui gronde dans la voix de YoonGi fait vibrer ses larmes.

Même si son estomac se tord de frayeur, HoSeok se sent soulagé. Même si cet homme débarque dans sa vie avec des réponses inespérées à ses questions muettes, il a la vérité sur ses nuits sanglantes. Sur tous les mots qu'il a écrits, sur tous ceux qu'il a criés, sur toutes les gouttes de sang qui ont tachées ses parquets, sur tous ses cris étouffés par le torse de YoonGi, sur toutes ses larmes inexpliquées.

« - Tu crois que j'arriverais à me souvenir de tout, complètement, YoonGi ?

- J'ai peur que ne te fasse plus de mal que de bien.

- Il faut que je sache la vérité.

- Je vais t'aider, je ne sais pas encore comment, mais je t'aiderais.

- Merci. »

Le vieil homme regarde tristement le corps faible d'HoSeok se lever pour quitter la pièce. Quand il ne reste que lui et le devin, il passe sa main sur yeux clos et expire. Il garde ses yeux fermés quand YoonGi lui pose la question qu'il redoute tant.

« - Qui êtes-vous ? Vous pouvez me le dire maintenant qu'il est parti.

- Vous n'avez pas besoin de savoir. Je n'étais même pas censé me montrer.

- Vous le regardiez dans l'ombre depuis le début ?

- Depuis que je l'ai trouvé.

- Pourquoi ne pas être intervenu puisque vous aviez les réponses ?

- Parce qu'il devait vous rencontrer.

- Pourquoi ?

- Pour comprendre de lui-même.

- Mais comprendre quoi, bordel ?

- Le monde, Min YoonGi. Le monde. »

L'homme sourit soudainement, des ses lèvres fines et pâles sur son visage au teint gris.

« - Vous pouvez l'aider. Vous le faites déjà, inconsciemment. Il ne fait plus ses crises, la nuit. Vous savez ce que ça veut dire ?

- Que son cerveau accepte ce qu'il s'est passé.

- Oui. Aidez-le encore, et il se souviendra.

- Même si la vérité est trop dure ?

- Rien n'est pire que la mémoire disparue. » 

Et le vieil homme se lève, quitte la salle et leurs vies, avec pour seul souvenir le bruit de ses chaussures usées sur le carrelage.

Quand YoonGi trouve HoSeok, il est en train de pleurer en regardant la ville endormie sous la brume.

Il le serre si fort dans ses bras maigres que ses larmes inondent sa chemise et trouent son cœur, mais il reste fort pour deux.

Et il se promet de l'être jusqu'à ce qu'HoSeok lui donne un sourire si éclatant qu'il l'aveuglera.

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