Chapitre 3
Parer les malveillances
Quand il finit de donner ses instructions, Conrad monte les escaliers. Il a besoin de faire quelque chose pour éviter de penser. L'idée de rester dans un ascenseur pendant quelques minutes lui semble être une torture. Elle est la seule capable de le faire souffrir autant.
Maintenant que qu'il y pense, c'est vraiment une couleur abominable, ce gris trop sombre. Il s'arrête, et sans comprendre, il s'affale sur une marche et pleure. Depuis combien de temps n'a-t-il pas laissé libre cours à ses larmes ? Depuis sa mort ! Cette déesse humaine a rejoint les saints comme elle. Conrad se sent si triste dans ce monde depuis cet instant. Il regarde droit devant lui et cette couleur immonde le fait grincer les dents. Conrad a peur tout à coup, peur de perdre tout ce qu'il a mis beaucoup de temps à construire ; peur de perdre son seul bonheur. A cette pensée, étrangement l'image de sa mère s'efface. C'est son image à elle que j'ai dans la tête. Je n'ai pas le droit de m'apitoyer sur mon sort. Et puis, je n'ai pas non plus le droit d'être heureux. Pas après ce que je lui ai fait. Non ! J'essuie mes larmes d'un revers de main, ensuite je me lève près qu'en titubant. Je me souris et continue à franchir les marches d'un pas de plus en plus rapide.
Quand Conrad atteint le 10ème étages, il est physiquement fatigué mais psychologiquement bien. Son esprit a arrêté de penser. Il se concentre de nouveau sur le travail. Le jeune PDG s'engouffre dans la salle de Réunion. Ils sont tous là. Il s'installe également avant de prendre la parole.
- Notre système de sécurité est l'un des plus accomplis pourtant, il a fallu que je sois absent une demi-journée et vous êtes incapable de parer un hacker de première zone ? Quelqu'un m'explique où c'est au-dessus de vos compétences !
Je hurle presque, c'est vraiment une sale journée. Mon cerveau est embrumé, je me rends bien compte que je suis en train de leur faire payer la fuite de ma femme.
- Si personne n'est capable de fournir une réponse, sortez tous ! Je ne veux plus voir personne dans l'entreprise. Demain à la première heure, je veux voir mon bureau inonder de compte rendu individuel. Je suis déçu.
Il sort complètement énerver, et tous ses employés s'activent pour sortir de l'entreprise. Conrad espère qu'ils n'oublieront pas cette petite punition collective. Il est vrai que sa colère est latente et qu'il s'énerve rarement mais là, il a l'impression d'avoir en face de lui, une bande de débutant. Ils ont tous peur qu'il s'en prenne à eux.
Il faut maintenant qu'il répare la bêtise et récupère l'incapacité de ses employés. Quelqu'un a pu s'introduire dans son système.
« Que je me rappelle déjà, le message disait : "Les ordinateurs corrompus sont dans la salle de maintenance. »
Le jeune homme longe le couloir en traversant les rangées de bureau fermés. Cependant, la lumière est allumée dans l'un d'eux. Il s'arrête de colère, il croyait m'être bien fait comprendre.
A l'intérieur, un jeune blond, le visage assez rond, les yeux bleu ciel, les cheveux bien coupés et bouclés. Il n'est pas très grand, Conrad le surplombe d'une voire même de deux têtes de plus. Sa fiche d'employé certifie : 1,63 il s'en souviens encore.
C'est l'un de nos meilleurs employés, il n'est pas bien âgé, quoi un peu plus que l'âge de sa femme. Ils ont trois ans de décalage. Il a 28 ans donc.
- Nino, tu n'es pas encore rentré ? Tu devrais, j'ai donné une instruction, je ne veux voir personne.
Il sursaute de peur ne l'ayant pas aperçu avant.
- Je m'excuse, lance-t-il rapidement.
- Non, vous n'y êtes pour rien. Il fallait bien installer les ordinateurs. Les autres sont partis comme vous l'avez ordonné. Mais je pense qu'il faut vite mettre au point une stratégie pour résoudre ce problème. Vous êtes exactement comme elle. Vous réfléchissez en fonction de vos sentiments. Il aurait fallu choisir les meilleurs informaticiens pour vous aider à mettre en place le dispositif.
Nino fait une pause pour voir son patron est en colère, il aurait dû l'être, il vient de le traiter comme un enfant. Qui elle ? Mais au lieu d'être irrité ou je ne sais quoi d'autre, Conrad je sens apaisé. Son jeune employé dégage la même chaleur que sa chère femme, sa tendre mais surtout sa rebelle.
- Les ordinateurs ont été installés ainsi que votre nouveau logiciel. Je me suis personnellement chargé de la chose.
- Vous ? Que... vous ? M'étonnais-je
- Hum... Eh bien, on peut dire ça comme ça. Tout le monde était bien occupé et moi je suis assez efficace pour faire les choses que les autres ne font pas.
- D'accord, prépare une petite annonce pour demain à 14h 30.
- D'accord monsieur, avez-vous besoin de quelque chose d'autre. Sinon comme vous le souhaitez, je vais aussi prendre congé. Demande-t-il sûr de lui.
- Nino, ça te dérange de me filer un coup de main ?
Il semble heureux par la proposition et son patron souris face à son enthousiaste.
- Oui monsieur, allons-y !
Ils entrent ensemble dans la salle de maintenance. Tout est sombre ! Dans le noir, les ordinateurs ressemblent à des bêtes. Mais tout eux aiment beaucoup cette odeur. L'atmosphère y est délicate, et particulière. Nino met la main sur l'interrupteur à sa gauche et cela à tâtons. Conrad est assez stupéfait par la quantité. Il comprend pourquoi la somme est aussi colossale.
Les deux jeunes hommes s'activent donc à mettre de l'ordre dans ce bazar technique.
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