Chapitre 1
Coucou, ça fait un moment que je n'ai plus écrit. Je suis désolée. Je n'ai pas pu à cause des examens et puis là, je suis en première année de médecine. J'ai très peu de répit. C'est une année assez dure pour moi. C'est la première fois depuis mon amputation il y a 7 ans que je me retrouve à vivre seule dans mon appartement. Moi qui n'aime pas trop la solitude en plus. Mais je tiens le coup même si ça été très dure au début.
Je profite de mes vacances pour écrire. Alors j'espère que cette nouvelle histoire vous plaira. N'hésitez pas à laisser des commentaires et des suggestions pour améliorer l'histoire.
Encore merci pour mes lecteurs et lectrices. Gros bisous et bonne lecture ❤😍😘😘😍💋.
La lettre
Il est une heure du matin, Aristie est couchée dans ce grand lit et elle essaye en vain de réchauffer sa place. Chaque fois, c'était la même histoire, il n'était jamais présent, ni le jour, ni la nuit. Elle regarde de nouveau son côté vide, elle s'énerve ! Contre qui ? Elle ne sait pas. Elle se trouve idiote, voilà bien longtemps qu'elle espère pouvoir passer un moment avec lui. Déjà que la journée, il travail, elle aurait aimé passé la soirée avec lui. Elle interrompt le cours de sa pensée. Non, elle n'apprendra rien de lui finalement. Plus question de compter sur lui, de toute façon personne ne lui certifie qu'il sera présent demain ? Et les jours suivants? Pourquoi, il changerait ? Elle se lève et prends une feuille et elle écrit les mots qu'elle souhaite lui faire partager.
Conrad,
Pendant que j'écris ce petit mot, je ne cesse de regarder vers la porte dans l'espoir que tu l'ouvres. Ce n'est pas la première fois que tu rentre tard mais je me dis que je pourrais te voir avant de m'endormir. Mais non, comme les autres nuits depuis notre mariage, je reste là à attendre ton retour. Tu penses sûrement que je suis Pénélope qui attend son Ulysse parti pour la guerre de troie !! Tu n'as passé avec moi ni un jour, ni une nuit entière, tu arrives toujours au petit matin. Si tu me détestais autant, pourquoi m'avoir choisi pour remplir ce rôle ? Tu m'es venu en aide quand j'en avais le plus besoin, et je t'en remercie très sincèrement. Mais je suis là dans cette case dorée, je ne manques de rien, cependant je me dis, ce n'est pas cette vie que je veux pour moi. Je me sens atrocement seule. Tu m'imposes un mode de vie impossible, j'ai abandonné ce que j'avais de plus important pour être ta femme. Je pars d'ici, je refuse de vivre cette vie plus longtemps, je pars. Je pense que tu sauras aisément où me trouver, là n'est pas la question. Je reprends ma place dans la société, je vais trouver un travail. Je m'épanouirai bien mieux dans un tribunal que dans ta cuisine ou encore dans ton salon bien trop grand pour moi. Je ne dis pas "nous" car le nous n'existe pas avec toi. J'ai toujours été mise à l'écart, je ne me plains pas.
Pendant cette année écoulé, on aurait même pu fêter notre premier année de vie en couple mais je pense que même des inconnus sont plus intime que toi et moi. Je n'ai cessé d'espérer un geste de toi, un mots doux, une attention particulière. Je crois que je me trompais depuis le début, je suis un simple pions sur ton échiquier. Je me suis pourtant attachée à l'idée d'être mariée.
J'ai rempli mon rôle d'épouse, mais je ne pus continuer, je demande le divorce. Un peu osé venant de moi, je comprends. Je ne veux rien de toi au contraire je te dois tout. Tu peux faire venir ton avocat si la pensée de me voir te répugne. Peut-être même que tu ne trouveras jamais cette lettre ou tu ne l'ouvriras pas. Si contre tout attente tu ne faisait, sache que ton argent ne m'a jamais intéressé, difficile à croire quand la raison de notre mariage tourne autour de ce papier de malheur. Je ne te cache pas que j'espérai que nous apprendrions à nous connaitre, que l'on vivrait comme un couple. Et pour ne rien gâcher au bonheur que je pensais avoir, j'aurai aimé avoir tes enfants : des minis toi. Ce sont des idées presque abjectes et surtout bien loin maintenant. Je suis navrée de ne pas être à ton goût.
Un grand merci.
Ps : Je ferai de mon possible pour te rendre ce que je te dois.
Aristie
Elle hésite longtemps avant de se décider à partir, mais la lettre est déjà écrite, hors de question de se "dégonfler" comme le dit Laure. Elle va se jeter à l'eau, Aristie range les vêtements qu'elle avait apporté, c'est-à-dire presque rien. Elle réfléchit vite à une stratégie de guerre. Si elle rentre chez ses parents, ils vont s'inquiéter et son père n'a pas besoin de ça, elle ne veut surtout pas qu'il souffre s'il apprend la nouvelle. Dans l'immédiat aucune idée ne lui vient, elle souffle d'impuissance et descend voir Rena, la gouvernante de son cher futur ex mari. Elle saura la conseiller, lui dire que faire. Quand elle voit la petite jeune femme, elle sourit comme toujours. C'est bien grâce à elle que la jeune mariée se sens moins seule dans cette immensité.
- Bonjour mon enfant, mais tu es très matinale aujourd'hui, lui dit-elle enjouée.
- Il n'a pas passé la nuit ici, encore une fois, je l'ai attendu toute la nuit, et rien. Je vais partir loin d'ici, il ne saura même pas que je suis partie. Elle lui lance sur le point de pleurer.
- Je ne comprends pas mon ... commence t-elle, Rena semble vouloir taire le reste.
- Allez, dites-moi ! je pense que plus rien ne peut me choquer maintenant.
- Il a dormi ici ! finit cette dernière d'une petite voix.
"C'est donc moi le problème, l'idée de dormir avec moi le répugne tant que ça ?" Se demande t-elle intérieurement.
- Conrad ? Ici ? s'exclame t-elle d'une voix pleine de colère même si le débit sonore était assez faible.
Elle se résigne, elle va finir par devenir maître en la matière.
- Je suis désolée, réponds Rena après un moment. - Je pense qu'il est bon pour toi que tu partes pendant un moment. Je comprends, je vais lui expliquer à son réveil.
Aristie manque de s'étouffer, finalement, elle aurait aimé qu'il la rattrape, qu'il lui montre qu'il tient à elle, ne serait ce qu'un tout petit peu.
- Je suis si peu désirable ? Elle pose la question sur le point de craquer complètement tout en craignant la réponse. Mais elle résiste quand la gouvernante garde le silence.
Elle sait pertinemment ce que son silence signifie. Elle l'embrasse très fort et part très vite de ce endroit avant d'avoir une idée meurtrière. Elle prends le premier bus et se dirige chez Laure. A cette heure, elle doit être encore à la maison. Elle se maudit d'avoir rendu son appartement mais elle ne pensait pas quitter aussi vite son foyer. A son arrêt, la jeune femme descends vite et se dirige au pas de course vers l'immeuble à la façade complètement refaite. C'est l'un des rares immeubles avec cette allure dans cette ville. Elle monte les escaliers en forme de spirale en faisant attention de ne pas chuter, Elle est extrêmement maladroite.
Aristie sonne immédiatement, cinq étages, elle est lessivée compte tenue du fait qu'elle n'a pas fermé l'œil de la nuit. Elle a toujours eu un corps faible et très peu fiable, combien de fois, il lui a joué des tours. Elle est un peu comme mon père finalement.
Elle voit à l'air ahuri de Laure sa surprise de la voir mais son amie se ressaisit puis la prend dans ses bras.
- J'avais prévue d'assommer la personne derrière cette porte, malheureusement c'est toi, je ne peux rien faire. C'est une heure indécente pour réveiller quelqu'un tu ne crois pas ? Enchaîne t-elle lorsqu'elles traversent un couloir décoré de peintures africaines assez affriolants qu'elle trouve de très mauvais goût ici.
La chambre de Laure, elle au moins paraît si chaleureuse, quant à la sienne là-bas, chez lui, si froide et sans vie.
- Je suis vraiment désolée de te déranger à cette heure ma belle, mais figure toi que je viens de demander le divorce à Conrad, je me suis en quelque sorte enfuie de la maison, achève t-elle son récit la gorge nouée par l'angoisse.
- Tu as très bien fait, reste et installe toi à tes aises, je vais essayer de te faire embaucher dans mon cabinet. C'était un crétin ce mec de toute façon, tu m'as rien perdu du tout. Lucien a pris sa journée, je vais l'appeler ! Passez la journée ensemble, il saura comment te divertir.
- Oui, tu as raison...
- ...mais dit moi, comment ton mari a réagi, tu sais les machos, tout ça, ils le prennent très mal. Dit-elle sur le ton de la confidence.
- Je ne sais pas ! répond cette dernière simplement.
- Comment ça ? Il a bien dû te répondre ? Ne me dis pas qu'il est resté silencieux ce connard !
- Je t'ai dis pas d'insulte et de mots grossiers "Crétin" déjà c'est assez juste..bon .. pour répondre à ta question, je l'ai écrit une jolie petite lettre.
- QUOI!!
- Baisse d'un ton susurre t-elle lentement, tu sais bien que je n'aurais jamais eu le courage de lui dire en face et puis j'étais si en colère que c'était ma seule et unique solution.
Laure souffle également peut-être que le désespoir de sa copine l'affecte.
- Repose toi pendant un moment, Lucien viendra te voir dans la journée, essaye de penser à autre chose d'accord ? Il faut que j'y aille, je dois parler à mon client tôt.
- Finalement heureusement que je suis là. Oui à ce soir.
Elle sort et Aristie se retrouve seule, prit au piège de sa solitude. Elle doit-être bizarre de s'attacher à un homme qu'elle ne voit presque jamais, seulement quand il faut qu'il se montre en public avec sa femme. C'est alors que toute cette mascarade prend son sens. La jeune femme se couche donc dans la chambre d'ami et s'abandonne dans les bras de Morphée.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro