II. 3-3
Son regard perçant et ses prunelles fendues à la manière des reptiles hérisse le poil presque absent de mes avant-bras. Son visage pourvu d'un cou plus long que le moyenne et orné de colliers en or superposés les uns aux autre, tintent. A la place de sourcils poilus, ce sont deux protubérance légère et se terminant à la pointe des yeux tels deux petites cornes de peau qui encerclent les yeux d'un jaune limpide de la jeune femme. Sa peau est couverte de fines écailles couleur chair tirant légèrement vers le olive.
- Garde ton énergie pour le tournois gronde Tarik.
C'est un homme de taille moyenne aux cheveux bruns et ondulés. Comme la plupart des habitants, ses yeux sont marrons, sa barbe est mi longue et sa peau basanée. Mais ce qui le différencie c'est cette sérénités entrecoupée de cette façon qu'il a de rayonner. Il dégage de son corps une force calme à la fois rassurante et terrifiante.
- Merci, je bredouille.
Mais le regard de l'homme est si dure que j'ai l'impression d'être écrasé par sa présence. La sensation d'être un idiot me pèse.
- Samia n'a pas tord. Tu es irrespectueux envers notre futur roi. Et toi, tu profites de son hospitalité pour mal te comporter. Qui es-tu pour te comporter ainsi? Tu ferais peut-être mieux de te regarder dans une glace...
Les mots tranchent ma conscience avec violence. Ma gorge se noue, l'envie de fuir ce lieu s'accentue, mais je suis coincé ici.
Quand à Fadir, poli comme toujours, il se contente de m'offrir un regard compatissant et un sourire amical avant de rejoindre les autres membres du groupes, puis s'éclipse avec eux dans la même direction que celle du prince.
Définitivement la solitude m'accompagne dans ce voyage. Un sentiment étrange étreint la poitrine autant que ma conscience. La boule que j'ai au fond de la gorge ne fait que grossir.
Tentant de reprendre mes esprits, je secoue mon visage de façon à chasser les pensées négatives de ma tête. Le procédé est efficace sur le coup, mais le poids qui pèse sur mon cœur ne le quitte pas. Aussi, je décide d'appliquer le conseil d'Ahmad et de partir à la découverte du palais et de ses nouveaux locataires.
Bien que l'endroit soit merveilleux, les décors et les couloirs se ressemblent. Ils ne se distinguent que par une pierre précieuse de couleur différente à chaque fois qu'ils s'entrecroisent afin de retrouver son chemin par un code de couleur et de taille.
Jaune, la citrine: la nation d'Isus, connue pour ses marécages et la brume qui y règne. J'ai pu apercevoir le bout d'une queue qui m'a semblé familière l'espace d'un instant, mais les métamorphes de ce pays se sont vite cachés dans leur appartements.
Vert, l'émeraude: la nation d'Ibérion, le royaume qui ne connais ni la famine, ni les tempêtes et qui ne compte que très peux d'humains sur son sol. Un centaure à la robe marron glacé et d'une extrême élégance se dresse devant moi, imposant toute sa musculature à mes yeux. Torse nu, il ne porte qu'un arc divinement sculpté dans un bois blanc en bandoulière et un carcans assortit, plein de flèches. Il m'observe sans signe d'hostilité et je ne peux m'empêcher de m'incliner en guise de « bonjour » et de respect. Sous son corps, des pas résonnent, une évidente effervescence règne chez ses participants qui viennent prendre place dans leur quartiers.
Rouge, le rubis: patrie d'Aaspen, nation ou les sorcières sont maîtresses et les autres races leur serviteurs. C'est un pays froid et austère, jonché de steppes et de hautes montagnes aux cimes tranchants le ciel et imposants la couleur noire de leur pierres. Il paraît que cette nation a noué un lien assez étroit avec Aarions, ce qui peux sembler étrange puisque Omans n'aime que les hommes.
Bleu du Saphir: la patrie que je représente auprès du prince Ahmad, Aasgar, terre désertique aux ressources d'eaux rares et précieuses. Les hommes ont ici un rôle protecteur auprès des autres espèces qui déclinent petit à petit.
Et enfin... le blanc pur du diamant, cette pierre des plus fine et délicate n'est octroyée qu'au précédent vainqueur du tournois, il représente également les droits et les richesses qui sont obtenus en devenant la meilleure patrie de toutes. C'est Aarions, ma terre natale, ce lieu gardé farouchement par les hommes et surtout par la folie de Omans Aldini, roi incontesté de ce territoire officiellement dépourvu d'autre race que celle des hommes. Ville état connue aussi sous le nom de Orgès et entourée d'une immense muraille l'enfermant de toute la forêt qui l'avoisine. Il faut bien connaître la ville et avoir des relations avec les habitants pour y entrer sans autorisation, ou être fou. J'aime cet endroit ou le bruit ne cesse qu'on peu à la nuit tombée, ou le troc et les marchands se succèdent des quatre contrées pour y vendre les rares marchandises exotiques, j'aime ses ruelles colorées, pleines de parfums exquis. J'aime la vie de ce lieu maudit.
Ma balade s'arrête net quand un homme plutôt grand, âgé d'une cinquantaine d'années, dans son armure bleue reconnaissable parmi toutes me coupe la route. D'abord courtois, il s'excuse de me barrer la route, puis s'arrête pour m'observer attentivement. J'en fait de même: des cheveux blancs et une barbe de la même couleur, le tout parfaitement entretenu et sans le moindre défaut. Une carrure imposante et une force se dégageant sans même qu'il n'ai à ouvrir la bouche émane de lui. Jamais je n'oublierais ce combattant, chevalier suprême de la garde du roi, celui même qui a affronté Ahmad avec une agilité et une précision inhumaine.
C'est un tueur né.
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