I. 1-1 (petit chapardeur!)
Je cours dans les rues de la ville d'Aarions avec un gros sac en tissus sur le dos.
Ma mission était tellement simple, il me suffisait de récupérer des pierres de lune volées par des chevaliers du royaume aux fées, pour les restituer à ce peuple pacifique.
Il ne m'aura fallu qu'une petite diversion d'un complice et en quelques minutes j'avais mon butin en mains.
Mais alors que je me pense tiré d'affaire, je tombe sur une patrouille au détour d'une ruelle. Les deux gardes armés de longues épées n'ont pas mis longtemps à comprendre mon implication à propos du chaos qui règne sur la place du marché.
- Toi là! Nous te sommons d'arrêter immédiatement ta fuite! Crie l'un des deux chevalier dont l'épaisse côte de maille et les éléments en fer tintent fortement sur le pavé.
- Mais bien sûr! Et j'imagine que si je me rend, j'aurais droit à la grâce du roi!
Je me moque d'eux et profite de mon agilité pour sauter sur un chariot plein de paille avant de rebondir jusqu'à un toit dont le pan est un un peu plus bas que les autres.
M'arrêtant un instant, j'observe mes deux poursuivants et ris de les voir incapable de me rattraper.
- Un soucis les gars? Vous êtes trop lourds peut-être?
Je prend soin de garder mon visage caché aux yeux des gardes et détaille leur tenue du coin de l'œil. Un Olivier en argent est brodé sur le bleu azur des oripeaux qui recouvrent leur attirail métallique. Surmonté d'un heaume simple, ils sont certainement bien protégés, mais leur agilité est grandement amoindrie.
- J'ai même le droit d'avoir des gardes royaux à mes trousses? Dites-moi, j'en ai de la chance!
Au même moment, je jette le sac plein de pierres précieuses de l'autre côté de la maison et observe la réaction des deux hommes.
Comme je m'y attendais, ils se précipitent bêtement dans la direction du butin. À leur arrivée, quelque minutes plus tard, mon acolyte à déjà prit la poudre d'escampette. Face à leur expression déconfite, je ne peux m'empêcher de rire à plein poumons.
- Raté! Je lâche pour me moquer d'eux.
- Toi, tu ne perd rien pour attendre! Rugit l'un des gardes dont le visage est bouffis et rouge.
- C'est ça, mes respects!
Je tire la langue en dernier signe de rébellion et m'éclipse en un saut de leur vision, avant de me faufiler dans les rues de la ville et de rejoindre la taverne du dragon vert.
- tu n'es qu'un crétin! Hurla Hiro, le chef de l'auberge.
De son imposante carrure, il me surplombait tout en m'imposant son regard faussement furieux à mon égard.
Comme d'habitude, l'homme et son sentiment de devoir être protecteur, le fait sortir de ces gonds.
Des cheveux brun et courts, un regard presque noir et une mâchoire carrée: cet homme ne donne pas envie de se battre avec, c'est évident!
- Ça va, tu ne vas pas me chanter le même refrain à chaque foi! M'emporté-je.
Mais son poing s'écrasa avec violence sur le sommet de mon crâne. Groggy, je me frotte frénétiquement le point sensible dans l'espoir d'atténuer la douleur.
- Mais tu es fou! Je m'exclame.
- Quand tu cesseras tes enfantillages, gamin, j'arrêterais peut-être de te cogner! Répond le rustre.
Et malgré ma colère évidente envers son geste disproportionné, je ne peux m'empêcher d'admirer cet homme qui m'a tant donné. Que serais-je devenu sans l'aide de celui qui m'a élevé pendant plus de quinze ans? Peut-être que la mort m'aurait saisit, comme la plupart des croisés d'Orgès. Avec la politique du roi, il ne fait pas bon être un métisse dans les ruelles de la capitale. Si les chevaliers trouvent un être mélangé d'homme et d'une autre espèce, il est aussitôt arrêté et condamné à mort. Mais le pire, ce sont les humains qui dénoncent mes frères, juste pour empocher une somme bien rondelette. Ils sont pire que des chiens, pire que des rats, ce ne sont que de cruels et vils créatures sans foi ni loi. Si je le pouvais, je les éliminerais tous sans exception!
- Bon, il va nous falloir un gars pour ramener ces pierres aux fées qui ce sont fait dérober. Fait la grosse voix imposante de Hiro en me tirant de ma rêverie.
Aussitôt, je me propose de les apporter, mais le chef de la taverne n'accepte pas et désigne un métamorphe dont sa capacité à se transformer en chien, grand, robuste et rapide passerait plus inaperçu aux yeux des résidents de la ville. Même si je m'offusque de ne pas être choisi, je sais pertinemment que le choix de notre maître est largement réfléchi.
Une légère tape sur l'épaule, puis il me fait signe de me remettre au travail.
Merci d'avoir lu
~psychotype
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