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Chapitre 11

Trois heures.

Il leur avait fallu trois heures pour enfin arriver devant la forêt infestée. Un frisson avait parcouru son échine en voyant l'état désastreux de la végétation.

À la lisère, les arbres se mourraient. Certains possédaient malgré tout encore quelques feuilles. Elles étaient repliées sur elles-mêmes et d'un violet colombin. Les herbes flétries de même couleur tombaient vers le sol. Plus son regard s'étirait dans la forêt, plus les végétaux paraissaient squelettiques et morts.

— Bien, commença Æthnis ses poings posés sur ses hanches. Nous y sommes.

La vindicatrice fouilla dans sa bourse et sortit le remède de Calcim. L'idée d'en demander une seconde pour Skyrah lui était venu à l'esprit. Le seul problème résidait dans la conception même de la potion : elle devait reposer au moins une semaine avant utilisation. Et elle n'avait pas ce temps.

— Quelques détails avant de s'y aventurer, se tourna-t-elle vers Skyrah le visage sérieux. Je te veux attentive au max. Cette forêt fait partie des quelques qui ont été corrompues après le déséquilibre. Je doute qu'il y ait quoi que ce soit de vivant à l'intérieur, mais nous ne sommes jamais à l'abris d'une attaque de Victime. Ton épée : dans tes mains. Un simple faux pas et tu ne ressortiras pas vivante.

Elle prit une inspiration en ouvrant la potion.

— Le remède est censé protéger pendant une heure. La dose coupée en deux, je ne connais pas les effets exacts que ça aura. Dans vingt-cinq minutes je te veux hors de la forêt. Pas une minute de plus. Compris ?

Et dire que sur la route, la vindicatrice avait revêtu son air enthousiasme et joviale. Ça contrastait bien avec la voix autoritaire qu'elle prenait en cet instant. Quoi qu'elle comprît pourquoi elle était aussi soucieuse.

Elle acquiesça d'un mouvement de tête avant de prendre la fiole. Sans réfléchir plus longtemps, elle but la moitié du contenant. A peine eut-elle avalé qu'elle lui offrit une grimace sûrement digne de ce nom. La saveur n'avait rien de reconnaissable. En plus de cet aspect piquant qui agressait sa langue, un arrière-goût salé hanta sa gorge.

— Erk, fit-elle en lui tendant la fiole.

Æthnis se radoucit.

— Plus c'est mauvais, plus c'est efficace, admit-elle en finissant le remède. Dégoutant.

Après un petit regard, elles entrèrent.

Skyrah eut peur de respirer. L'air se faisait plus dense et lourd à chaque pas. Mais en voyant le visage serein – mais concentré – de Æthnis, elle s'autorisa à prendre une première inspiration. Rien ne se produisit. Pourtant, l'odeur agressive du poison piquait sa gorge alors qu'elle s'inquiéta des effets qu'il pourrait avoir sur elle – une fois le remède inutile.

Elle suivit donc la vindicatrice dans un silence glacial. Le moindre craquement la faisait sursauter. Plus elles pénétraient dans les ténèbres, plus les alentours prenaient une teinte rosée. Ici, Skyrah fut prise d'un mal nouveau : elle ne sentait aucune énergie cristalline. Rien n'était vivant. Tout mourait à petit feu. Sauf Æthnis qui lui servait d'ancrage... et autre chose, sûrement la fleur à l'origine de tout cela.

Bientôt, son pied percuta une branche qu'elle trouva bien étrange. Lorsque ses yeux glissèrent vers le sol, elle fut prise d'effroi et ne put s'empêcher de faire un pas en arrière. Retenant un cri, elle regarda Æthnis qui s'était agenouillée vers le corps.

— On les a trouvés, fit-elle avec le plus grand des calmes.

Skyrah enjamba le défunt et la suivit. Elle regretta vite cette sortie dont elle se serait bien passée. Et malgré tout, malgré le haut le cœur qui lui prenait la gorge, ce sentiment inexplicable résidait encore. Malgré son envie de fuir, il y avait quelque chose dans cette forêt qui l'appelait. Mais quoi ?

— Ils sont tous morts... murmura Skyrah devant les nombreux corps inertes.

L'odeur du poison s'était incrustée sur tout ce qui les entourait. Et pourtant, ça n'empêchait pas les effluves de la pourriture de titiller leur odorat. Elle eut envie de pleurer, de partir et de fuir le plus loin possible en regrettant amèrement son choix. Encore une fois pourtant, elle resta là. Elle continua de fixer les alentours les lèvres pincées. Qu'est-ce qui pouvait bien l'attirer assez pour qu'elle résiste à son envie de fuir ?

— Cherchons la lettre et ne tardons pas, argua Æthnis en fouillant les cadavres.

— Oui...

Skyrah fixait l'autre côté du groupe. Elle les détaillait des yeux sans jamais les toucher – elle était bien trop dégoutée pour cela, bien qu'elle portât constamment des gantelets.

Elle fixait leurs mains grisonnantes voire noires, le poison ayant déjà bien mangé leur chair. Il suffisait qu'elle penche la tête un peu trop vers eux pour que l'envie de vomir lui prenne aux tripes. Malgré tout cela, elle se fit torture pour chercher sur chaque défunt la fameuse lettre. Lorsqu'elle ne vit plus aucun cadavre, elle fut attirée par un picotement due à son don. Æthnis n'était pas loin derrière elle... elle ne verrait pas d'inconvénient à ce qu'elle jette un œil ?

Skyrah savait qu'elle ne devait pas y aller. Elle savait que c'était dangereux. Mais c'était comme si tout son être en était attiré sans qu'elle n'ait aucun contrôle dessus.

Après quelques pas, elle se retrouva dans le cœur de la forêt, là où les arbres étaient morts depuis bien longtemps. C'était comme si une météorite était passée – sans l'énorme cratère. Ne restait que les troncs pourris des arbres au sol, tous tombés dans leurs souffrances. Au centre, une pierre. Dessus, des fleurs.

Son cœur lui hurlait de fuir. Mais ses jambes continuaient d'avancer. Que cherchait-elle au juste ? Pourquoi plonger dans le danger semblait être la solution ?

En un claquement de doigt, elle se retrouva devant le végétal à l'origine de toutes ces souffrances. Ici, le poison lui brulait la gorge malgré le remède encore présent dans son organisme. Skyrah s'accroupit pour fixer d'autant plus la fleur.

Ses pétales roses se dégradaient en pointes jaunes. Elle était solidement accrochée à la pierre, chacune de ses lianes l'entouraient. Ses épines transpiraient le poison à grandes gouttes. Le liquide rose glissait sur la roche en une trainé colorée.

D'aussi proche, elle sentait que la fleur tentait de la tuer à chaque instant. Elle sentait le remède parer les attaques du gaz, protégeant son cœur et autre organe. Mais pour combien de temps encore ?

Pourtant, elle était hypnotisée. Sans réfléchir, sans se poser des milliers de questions, elle laissa sa voix franchir ses lèvres :

— Une Rozmerla...

Jamais elle ne l'avait vu dans les livres que Barnatt lui avait prêté. Jamais elle n'en avait entendu parler. Elle l'avait déjà vu, dans son ancienne vie, celle qui s'était volatilisée. Sa gorge se serra à cette simple pensée.

Puis ce fut le vide. Un flash blanc frappa ses yeux.

Ne l'approche pas de trop près, intervint une voix douce et calme à ses côtés.

Pourquoi ? demanda-t-elle en fixant les magnifiques pétales roses et jaunes.

Elle produit un gaz toxique, continua la jeune femme blonde tout en s'agenouillant face à la plante. Il n'est pas dangereux, mais peut faire des massacres à forte dose. Les victimes sont prises de tremblements, vient ensuite les hallucinations et la perte de sens, puis l'évanouissement. Exposée à une dose trop conséquente, elle meurt sur le coup.

La blonde pointa par la suite son doigt sur la fleur.

Le seul moyen de s'en débarrasser, c'est le feu. Ses racines sont profondément ancrées dans la roche et ses tiges sont parsemées d'épines empoisonnées. Impossible de la sortir à la main, au risque de se tuer.

Elle continua de fixer cette plante aussi belle que dangereuse. Son amie se leva dans des frottements de tissus tout en époussetant ses genoux. Après quelques secondes, elle fit de même, ramassa son arme au manche bleu et se mit sur pieds.

Si un jour tu as besoin et que c'est nécessaire de l'extraire, utilise cette technique...

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