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Chapitre 41

Tout le groupe avait quitté le village sans laisser la moindre chance aux habitants enragés de les rattraper. Guidés par Narsa, ils réussirent enfin à trouver la barrière surmontée de piques qu'ils avaient traversées la veille. Danayelle ouvrit le portail de sa télékinésie, puis la referma derrière elle en l'enfonçant solidement dans le sol gelé, compliquant la tâche aux natifs de l'ouvrirent à leur tour, leur permettant ainsi de se cacher bien profondément dans la forêt.

Ils durent continuer de courir pendant près de trois quarts d'heure pour atteindre la plage. En s'arrêtant enfin sur le sable et les galets, ils observèrent avec un mélange de frustration et de résignation le bateau pirate qui était déjà loin dans la mer.

Egrim hurla un juron, donna un coup de pied sur un caillou et se laissa lourdement tomber à genoux.

— On les a manqués. Ils vont repartir à Nyirdall sans nous ! Putain, j'en ai marre !

Personne n'osa lui répondre. Danayelle déposa au sol les trois hommes qu'elle soutenait toujours par sa télékinésie, et Mishi s'élança aussitôt sur Adan. Elle lui prit le bras et le secoua doucement, s'efforçant de le réveiller. Il clignait des yeux, crispait ses doigts dans le vide... et c'était à peu près les seuls mouvements qu'il arrivait à faire.

— Egrim, soigne mon père. Donne-lui de l'énergie !

Egrim lança un regard noir vers la sirène. En ce moment, il n'en avait franchement rien à foutre d'Adan.

— Non, dit-il d'un ton rude.

Mishi se leva en serrant les poings, mais Leerian se précipita pour l'arrêter, et surtout l'empêcher de faire un meurtre.

— Ne t'énerve pas, s'il te plait, dit-il doucement. Egrim a beaucoup donné, aujourd'hui, comme nous tous. Laisse-lui un moment pour se reposer.

— Mais mon père...

— Il va bien aller, je te le promets.

Mishi s'effondra dans les bras de Leerian et se mit à pleurer, mouillant ses vêtements alors qu'il lui flattait les cheveux. Il leva les yeux vers Danayelle, qui lui fit un petit sourire désolé, puis Tys qui s'était assis légèrement en retrait. Il remarqua que Nuvem n'était pas à ses côtés, lui qui le collait comme une sangsue volante depuis ce matin.

— Tys.

Le télépathe soupira, puis se leva, comme un soldat au garde-à-vous.

— Oui ?

— Tu peux tenter quelque chose, pour Adan ?

— C'est qui, Adan ?

Leerian inclina la tête d'un air évident. Tys fit un simple « oh », puis s'approcha enfin pour voir le père de Mishi.

— Heum... je peux surement le réveiller. Mais s'il est autant épuisé, il va probablement se rendormir une minute plus tard.

— Il n'est pas épuisé, répliqua Mishi sans se soustraire des bras de Leerian. Nuvem l'a dit ; il a été drogué !

— Et je serais incapable de le soigner. C'est un guérisseur, qu'il vous faut...

Tous tournèrent la tête vers Egrim, qui continuait de bouder dans son coin. Tys soupira à nouveau en revenant à Mishi et Leerian.

— Je peux le réveiller, répéta-t-il sans conviction.

— Alors, réveille-le, rétorqua Mishi.

Tys s'agenouilla près du père de Mishi. Il fronça le nez à l'odeur ignoble qu'il dégageait ; depuis combien de temps était-il dans cette situation ? Des semaines, des mois ?!

Tys ferma les yeux, s'efforçant de se concentrer et reprendre un état d'esprit plus serein. Quand il les ouvrit à nouveau, quelques secondes plus tard, il fut étonné de voir que quelqu'un lui tendait des fleurs.

— Quoi... ?

C'était Nuvem. Il était revenu, agenouillé de l'autre côté d'Adan, et présentait un bouquet de fleurs ressemblant vaguement à des marguerites avec des pétales orange.

— Pourquoi tu me donnes ça ? fit Tys avec lenteur.

— Pour le soigner. Ce n'est pas ce que tu essaies de faire ?

Tys fronça bêtement les sourcils, puis tourna la tête vers Mishi, derrière lui. Elle semblait tout autant perplexe que lui.

Nuvem, s'impatientant de son manque de réaction, prit lui-même les choses en main. Il arracha quelques pétales, ouvrit la bouche d'Adan et les posèrent sous sa langue. Il se leva sans attendre pour répéter le même manège aux deux autres hommes, étendu un peu plus loin.

— Qu'est-ce que t'es entrain de faire, au juste ? s'inquiéta Leerian.

Nuvem n'eut pas besoin de répondre ; Adan s'était redressé d'un coup, faisant sursauter Tys qui était toujours assis près de lui. Adan se retourna de côté pour cracher les pétales, une impressionnante quantité de bave s'écoulant de sa bouche. Il toussait, une main pressée sur son ventre.

Un peu plus loin, les deux autres hommes se réveillaient aussi pour cracher les fleurs. À les voir agir, elles devaient être particulièrement dégueulasses.

— Papa ! s'exclama Mishi.

Elle s'arracha des bras de Leerian pour se précipiter au chevet de son père, qui semblait enfin reprendre vie. Elle pleura, renifla, puis lui tapota le dos pour l'aider à vomir tout ce qu'il avait sur le cœur.

— Papa...

Adan essuya sa bouche de la manche crasseuse de ses vêtements, puis leva des yeux brillants vers sa fille.

— Mishi... ?

Mishi explosa aussitôt en sanglot. Ils se prirent dans leurs bras, évacuant toutes leurs larmes.

Leerian s'éloigna un peu, préférant lui laisser ses retrouvailles en intimité, se postant près de Tys. Il remarqua du coin de l'œil Danayelle et Narsa s'approcher à leur tour.

— Tu savais ? fit Danayelle dans un murmure.

— Bien sûr que non, déplora Leerian. Et toi ?

Danayelle secoua tristement la tête. À ses côtés, Narsa tira sur sa manche pour attirer son attention.

— Quand on a trouvé Mishi, Egrim et moi, elle était à deux doigts de crever.

— Quoi ?! s'écria Leerian en se tournant vers la fée.

Narsa cligna bêtement des yeux en dévisageant Leerian. Celui-ci eut envie de l'attraper par le cou en la secouant comme un prunier, mais se calma rapidement en se souvenant que la minuscule Narsa était bien capable de lui faire mordre la poussière.

— Pourquoi tu n'as rien dit ? Ni toi ni Egrim ?

— Moi, parce que je n'aime pas parler. Pas avec vous, en tout cas. Vous êtes chiants. Et Egrim... Je crois qu'il vous trouve chiant aussi.

Leerian et Danayelle s'échangèrent un regard d'ennui. Ils ne pouvaient s'attendre à mieux, venant de Narsa. En un autre sens, Leerian était tout de même convaincu que la fée disait vrai.

— Super, fit Leerian avec lenteur. Alors pourquoi tu nous dis ça maintenant ?

— Parce que je comprends que c'était peut-être un indice à tout ça.

— Forcément, intervint Danayelle. Mais là, c'est trop tard. Au moins, c'est une histoire qui se termine bien.

Tys pouffa de rire à cette dernière énoncé. Tous se tournèrent vers lui, et il rougit en réalisant qu'ils l'avaient tous entendu.

— Désolé. C'est juste que je ne vois pas ce qui se termine bien. Mishi a retrouvé son père, mais nous sommes quand même coincés sur la plage d'un pays vraiment merdique, et sans bateau pour nous cacher dans la cale, dit-il en levant la main vers les pirates, à peine visible à l'horizon. Et en plus qu'on n'a rien à manger, il faut toujours nourrir trois hommes de plus. Et je ne sais pas si vous êtes au courant, ajouta-t-il en chuchotant, comme sur le ton de la confidence, mais les hommes, ils ont tout le temps faim.

— Depuis quand n'ont-ils pas mangé, en même temps ? les défendit Leerian. Je sais qu'on est mal barré, mais on ne pouvait tout de même pas les laisser pourrir là-dedans.

Sur ses mots, Leerian abandonna ses amis pour aller à la rencontre des deux hommes. Ils s'étaient arrêtés de cracher et vomir et s'étaient à nouveau couchés dans le sable. Au moins, Leerian voyait bien qu'ils avaient les yeux ouverts et que leurs respirations étaient régulières. Leerian s'approcha entre les deux ex-prisonniers, les surplombant de sa grandeur. Malgré la situation, ça lui faisait toujours du bien de se sentir supérieur à des hommes.

— Hé. Vous comprenez ce que je dis ?

L'un d'entre eux, celui qui avait des cheveux blonds, eux un hoquet de surprise et se redressa difficilement sur un coude. Il leva un doigt de son autre main vers Leerian, l'air complètement éberlué.

— C'est... c'est Celeyste... ?

Leerian soupira en se tournant à demi vers ses amis qui observaient la scène de loin.

— Ils viennent définitivement de Nyirdall.

— Alors on est vraiment obligé de leur trouver à manger ? dit Tys.

— On ne va pas les laisser crever ! s'énerva Leerian. (Il baissa les yeux vers les deux hommes, réfléchissant quelques secondes, avant de revenir à Tys.) Un homme peut survivre combien de temps sans manger ?

— Quelques jours. Une semaine.

— Une semaine ? Rien que ça ?!

— Je t'avais prévenu. Ils ont toujours faim !

Leerian s'éloigna des hommes de quelques pas dans le sable, s'efforçant de trouver une solution. S'il fallait les nourrir, ils avaient au moins un avantage ; ils pouvaient manger de la viande. Ils étaient sur une plage. Et ils avaient une sirène.

— Mishi ! s'exclama alors Leerian. Tu vas nous attraper un tas de poissons !

Mais Mishi n'écoutait rien de ce qui se passait pourtant à quelques mètres d'elle. Dans les bras de son père, elle continuait de pleurer, de joie autant que de tristesse. Mishi était complètement emmêlé dans ses sentiments, et elle n'était pas sur le point d'en démordre de cet étrange état d'esprit. Leerian l'avait compris au premier coup d'œil ; il était inutile de réitérer sa demande.

— Oh, tant pis, grommela Leerian. Essayez de ne pas mourir de faim pendant les prochaines heures.

Les deux hommes s'échangèrent un regard perplexe alors que Leerian allait s'asseoir dans le sable un peu plus loin. Il observa un moment le bateau pirate, qui continuait de rétrécir. Avait-il vraiment gâché leur chance de quitter ce pays rien que parce qu'il avait pris le temps de sortir ses hommes de la prison ?

— Tys, dit-il alors. Est-ce que, malgré la distance, tu arriverais à entrer dans leur tête et les obliger à revenir ici ?

— Peut-être bien, dit le télépathe avec lenteur. Je crois que oui. Mais en quoi ça compterait ? Ils sauraient que c'est moi... et nous n'aurons aucun élément de surprise quand ils seront là et on se ferait tous tuer.

Leerian grommela en enserrant ses jambes entre ses bras et appuyant le front sur ses genoux. Il ne savait plus du tout quoi faire. Envoyer Mishi pour tous les ensorceler ? Autant il avait confiance en elle, autant il était conscient que c'était un plan suicide pour la sirène et il était hors de question qu'elle prendre des risques à ce point incalculés. Narsa, peut-être ? Qu'elle lance ses rayons laser à la tronche de ses stupides pirates... mais eux, ils avaient des pistolets. C'était tout aussi dangereux. Même s'il ne portait pas vraiment la fée dans son cœur, il ne pouvait tout de même pas la balancer ainsi à l'ennemie. Egrim, alors ? Leerian pencha la tête en direction du mage. À une dizaine de mètres plus loin, il était étendu en étoile dans le sable, l'air complètement à bout. Leerian avait la conviction qu'il en avait déjà trop demandé à Egrim et qu'il ne pouvait plus compter sur lui. Pas pour aujourd'hui, du moins. Danayelle ? Peut-être parviendrait-elle à attirer le bateau jusqu'au rivage par la télékinésie, mais ça reviendrait au même que le problème soulevé par Tys ; zéro élément de surprise, ils se feraient tous tuer rapidement.

Il n'y a plus que moi, pensa alors Leerian, avec un mélange d'effroi et de fierté... avant de se souvenir qu'il était toujours à plus ou moins dix pour cent de sa capacité. Moi... je peux dormir et réessayer demain. Et demain, le bateau sera déjà trop loin.

Et si, plutôt que les envoyer un par un, on y allait tous comme une armée ? Mishi en premier, qu'elle ensorcèle autant de marins que possible, et on attaque tout ceux qui restent ! Et on fera des prisonniers pour qu'ils dirigent le bateau à notre place.

Oui, mais... comment on fait, pour atteindre le bateau ?

Leerian leva les yeux vers l'horizon. La plage pointait l'ouest ; il remarqua alors le soleil qui descendait rapidement. Il allait bientôt faire nuit. Et le bateau, qui semblait être tout juste en dessous de l'astre, était si petit que Leerian ne le voyait encore que grâce à sa vision d'elfe. Il savait que, même s'il parvenait à convaincre Egrim de les téléporter, il serait incapable de parcourir une telle distance.

Leerian pensa alors à tous ses amis, à ces trois hommes qu'ils avaient sauvés d'une mort atroce... tout ça pour quoi ? Ils ne réussiraient jamais à aller plus loin. Ils allaient tous crever sur cette plage.

Nous sommes fichus.

Il s'enfonça à nouveau le visage sur les genoux, prêt à sangloter comme la merde qu'il avait l'impression d'être. Mais il s'en empêcha en entendant les pas de quelqu'un s'approcher. Il renifla, s'efforçant de cacher l'émotion qui lui coinçait la gorge, puis leva la tête vers Danayelle alors qu'elle venait s'asseoir à ses côtés. Elle observa l'horizon un moment, puis fit un mince sourire pour Leerian qui détourna aussitôt les yeux.

— Ça va aller, dit-elle doucement. On va trouver une solution, comme on le fait toujours. Nuvem a bien dit que les pirates restaient souvent plusieurs jours. Ils seront peut-être encore là demain.

— Peut-être, répéta Leerian avec hargne. (Il soupira, avant de reprendre dans un murmure :) Je suis tellement désolé... tout est ma faute.

— Non, Leerian. S'il faut remonter à la source, tout est ma faute. Tu te souviens de la licorne ?

Leerian fut incapable de ne pas sourire. Leur toute première rencontre, et il s'était mis à lui gueuler dessus pour avoir presque tué un poulain. Évidemment qu'il s'en souvenait. Mais il avait l'impression que, sans cet évènement, ce qui devait arriver serait tout de même arrivé. Serait-il vraiment resté à Celeyste trois-cents ans sans jamais avoir envie d'en sortir ? Sans jamais qu'il ne révèle son nom à la mauvaise personne ? Fort probablement que non.

Leerian avait perdu sa joie aussi vite qu'elle était apparue. Il prit une grande inspiration, puis se leva pour faire face à ses amis qui s'étaient un peu éparpillés sur la plage.

— Voilà, j'ai un plan, mentit-il. Mais on peut attendre demain, alors on va simplement se reposer pour la nuit. Nous avons tous besoin de reprendre des forces.

Tous entendirent le petit ricanement de Tys. Évidemment, il était difficile de raconter des mensonges à un télépathe. Leerian lui lança un regard noir, avant de reprendre :

— On va faire trois tours de garde. Des volontaires pour le premier ?

— Moi, fit Danayelle.

Leerian hocha la tête, puis chercha une main levée parmi tous les autres. Egrim continuait de bouder dans son coin, Nuvem l'observait d'un air vide sans rien comprendre de ce qu'il disait. Mishi était toujours dans les bras de son père.

— Tys ? fit Leerian avec espoir. Tu veux aider Dana au tour de garde ?

— Ouais, soupira Tys sans grande conviction.

— Moi, je vais le faire ! Moi !

Tous les regards se posèrent sur Egrim, qui s'était relevé d'un bond et courait dans leur direction. Il s'arrêta tout juste devant Leerian, les poings sur les hanches en se donnant un air presque menaçant.

— Je vais faire le premier tour de garde.

Leerian dû se mordre la langue pour s'empêcher de rire.

— Très bien. Dana et Egrim pour le premier. Mais il faut tout de même d'autres volontaires. Tys, tu veux faire le deuxième ?

— Ouais, grommela encore Tys. Avec Nuvem.

Leerian fut étonné de la demande, mais préféra ne pas contester. Il croyait que Tys était coincé avec le natif qui le suivait partout comme un boulet, mais apparemment, le télépathe appréciait la compagnie d'un cannibale. Le monde était plein de surprise.

— Très bien, répéta Leerian. Comme tu veux. Je vais faire le...

— Je fais le troisième !

Tous tournèrent la tête vers Mishi avec étonnement. Elle s'intéressait encore à ce qui se passait dans le groupe ?

C'est parce qu'elle être seul avec moi, pensa Leerian, incapable de s'empêcher de sourire.

— Avec moi ? dit-il tout de même.

— Non. Toi, t'as des forces à récupérer. Je vais le faire avec Narsa.

— Oh... Très bien... Euh... eh bien, une chose de réglée. Maintenant... il nous faut de la nourriture. Pour les hommes. Dont ton père, ajouta-t-il pour Mishi.

Celle-ci comprit aussitôt le message et hocha la tête.

— Je vais m'en charger.

— C'est très bien ! Et moi... je vais allumer un feu. À commencer par trouver du bois...

Leerian s'éloigna en courant dans le sable pour s'enfoncer parmi les arbres de la forêt au loin. Il disparut rapidement à la vue de ses amis, et Danayelle n'eut aucun doute que c'était pour cacher la honte face au commentaire de Mishi.

Mishi n'avait pas remarqué le malaise qu'elle avait créé dans la tête de Leerian. Aussitôt qu'il était parti, aussitôt qu'elle s'était à nouveau penchée vers son Adan. Il était toujours étendu à ses côtés et semblait très faible, mais mieux déjà que l'épave qu'elle avait trouvée dans la cellule. Elle avait conscience que manger lui ferait du bien, mais elle avait du mal à s'éloigner, ne serait-ce que quelques minutes pour lui pêcher un poisson.

Danayelle s'approcha et s'assit près de Mishi. Elle savait que la sirène préférait être seule avec son père, mais savait aussi qu'elle devait la faire revenir sur terre.

— Tu peux aller. Je vais veiller sur lui.

— Et tu ne pourrais pas trouver un poisson à ma place ?

Danayelle pouffa de rire. Elle, attraper un poisson ? Elle n'avait jamais chassé de sa vie. Mishi rougit en réalisant à quel point sa demande était stupide. Ce n'était certainement pas sur une végétalienne qu'il fallait compter, en ce genre de situation.

— Ça va te prendre cinq minutes alors que ça me prendrait cinq heures, fit Danayelle. Allez... ton père ira beaucoup mieux avec un estomac plein. Et les deux autres hommes aussi.

Mishi soupira tout en baisant les yeux vers Adan. Évidemment qu'il devait manger ; il arrivait tout juste à marmonner un mot, une fois de temps en temps. Il manquait cruellement de vitamines, pour dire le moindre.

— Tu le surveilles ?

Danayelle trouva la question particulièrement idiote, mais répondit d'un sourire bienveillant.

— Je ne bougerais pas d'ici tant que tu ne seras pas revenu.

Mishi serra Danayelle dans ses bras avec force. Danayelle profita de l'occasion pour chuchoter à son oreille :

— À ton retour, il va vraiment falloir que tu nous expliques tout ça.

— Je le ferais...

Mishi s'arracha de l'accolade et recula d'un pas, regardant son amie, puis son père. Celui-ci était allongé dans le sable, les mains au-dessus de la poitrine, et semblait lutter pour maintenir ses yeux ouverts.

— Je reviens tout de suite, papa...

Puis elle s'élança vers la mer et plongea dans une vague.

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