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Le Destin du Kesjare XI

-Torgal a sentit quelque chose! Cria Yuriana alors que sa monture ralentissait sa course effrénée au bord de la route rectiligne.

-Avançons avec prudence. Conseilla alors Kiine, qui tenait toujours les corps de Nikaia, abattue par la fatigue, dans ses bras.

-Je ne crois pas que ça soit encore en vie, quoi qu'il se soit passé. Mais je sens encore des remous dans le mantra. Grinça la Guerrière d'Hel. Il s'est passé des trucs pas loin, et visiblement pas des trucs très jolis à voir.

Le soleil se levait à peine, et elles avaient galopé toute la nuit. Elles étaient épuisées, mais leur bêtes, qui avaient profité du long repos proféré par le somnifère, courraient avec une joie non cachée, ravies de se dégourdir les jambes après leur court mais intense séjour dans cette ville si étroite. La rapidité des Fenrir mena rapidement le trio sur le lieu d'un combat, qui avait visiblement tourné rapidement au massacre. Rien n'avait été épargné - ni les hommes, ni les bêtes. Les longues capes noires des humains étaient tachées de rouges et laissaient apparaître les plaies béantes ouvertes par un arme maniée d'une main de maître, et avec une sauvagerie digne d'un Grimm. Un cheval avait été littéralement tranché en deux avec son cavalier en un seul coup, comme le laissait entendre la coupure nette et préciser de la plaie. En réalité, chaque cadavre semblait avoir été abattu d'une seule et unique blessure dont la violence dépassait beaucoup de ce que pouvait imaginer Kiine. Cependant, au delà du sang tapissant la chaussée de pierre mais qui avait coulé vers les rigoles comme le ferait la pluie, il y avait quelque chose de très inhabituel avec ces cadavres. Tous gisaient de part et d'autre de la route, comme si le responsable du massacre avait pris le temps de dégager la voie. Comme si... il avait ouvert la voie pour tout autre poursuivant qui aurait souhaité se mesurer à lui. Ou plutôt... à elle.

-... ce... sont eux. Ils... portaient exactement... ces capes... réussit à articuler Nikaia, au bord de la nausée et de l'évanouissement.

-Ça, je n'en doute pas un instant. Grommela Yuriana. Et ce dont je ne doute pas non plus, c'est que Freya sait que nous allons arriver.

Kiine et Yuriana se regardèrent longuement.

-Est-ce bien prudent de continuer? Demanda finalement la Guerrière d'Hel. Face à une utilisatrice de Relique comme elle...

-Nous connaissons Freya. Elle a combattu à nos côté, elle nous a aidés. Ça comptera.

-Kiine... elle a volé nos Reliques. Et elle veut s'emparer de celle qui nous reste! Tout ce que vous avez pu vivre ne signifie sûrement rien à ses yeux. Elle ne vit que pour son compte.

-Peu importe, Yu. Nous devons continuer. Je ne peux me faire à l'idée de laisser les Reliques entre ses mains.

-Elle a agis contre Crépuscule! Elle ne leur donnera jamais les Reliques.

-Yu! Ce n'est pas juste une question de Crépuscule! Ce pouvoir... un tel pouvoir ne peut être concentré entre les mains de n'importe qui, et certainement pas d'une psychopathe dingue comme elle. Je sais que... tu as peur de la combattre. Je sais à quelle vitesse elle t'as mise hors combat, lors de votre dernière rencontre. Mais elle avait la surprise, et je manquais d'expérience. Son immortalité ne signifie pas que nous ne pouvons pas la vaincre... et plus elle saigne, plus je peux lui rendre les coups. Ne l'oublie pas.

Yuriana hésita très longtemps. Puis elle soupira.

-Et dire que je pensais profiter d'un petit voyage tranquille, avec toi. Grimaça-t-elle.

-Nous avons vaincu un dragon, ne l'oublie pas.

-Tu as vaincu un dragon. Nous avions une armée. Et... nous savions à quoi nous attendre. Peux tu seulement prévoir comment Freya comptes nous accueillir? Comment elle combat?

-... non. Seule Elpa l'a côtoyée assez longtemps pour ça.

-Et je ne pense pas que cela ait suffi. N'oublie pas que lorsque vous l'avez quittée, elle avait Salbisav aux trousses. Aujourd'hui, elle semble en pleine forme, et pas une trace du Chef Draconiste. Tu comprends le danger qu'elle représente...

-Oui. Mais nous devons y aller. Avec nous, elle discutera avant de tirer son arme. Du moins, je l'espère.

-J'espère que tu as raison. Fit lugubrement Yuriana. Autrement, nous sommes déjà mortes.

Avec un dernier regards aux corps mutilés, le petit groupe reprit sa course effrayée à la poursuite du convoi.

Elles ne remarquèrent pas la silhouette diaphane qui surgit discrètement de l'un des cadavres, et fit semblant d'épousseter son corps immatériel. Le sourire qui déchirait son visage n'avait rien de joyeux. Il était porteur d'une rage sourde, si puissante que les traits du Crépusculaire étaient incapable d'en rendre compte. Avec lenteur, il se mit à flotter à la suite des guerrières Nordiques en ourdissant de terribles représailles.

***

Kiine épongea le front brûlant de Nikaia, allongée sur l'unique couchette de la petite chambre que le trio avait loué dans une emporia, une auberge de passage perdue dans l'un des nombreux komai, ces petits villages inféodés aux cités, dispersés dans les plaines de Mines. Il était devenu évident qu'après plus de douze heures de course ininterrompue, même les Fenrirs atteignaient leur limites; les voyageuses, elles, les avaient déjà dépassées depuis longtemps, mais enduraient en silence, conscientes de l'importance de cette course poursuite. La petite porte en bois s'entrouvrit, et Yuriana entra dans la pièce, apportant un plat empli d'une étrange bouillie à l'odeur délicieuse malgré son aspect peu ragoutant.

-Alors? Demanda Kiine.

-Personne ne s'est arrêté ici, mais la patronne dit qu'un important convoi est passé par la rue centrale du komai en milieu d'après midi. Je n'ai pas tout compris, mais il semble qu'elle a indiqué que les gardes ressemblaient à des mercenaires des baronnies, et elle a donc supposé qu'ils allaient là bas.

-Nous sommes donc sur la bonne route... où penses-tu qu'ils vont aller?

-S'ils veulent en effet se rendre aux baronnies, où même joindre la Birchanie, ils n'ont pas bien le choix. Nous nous dirigeons vers la frontière entre les Mines et le Pont, et la route est unique: longer la mince bande de terre entre le Golfe du Pont et Brocéliande. Un important bras de mer la traverse pour traverser une partie de la forêt, jusqu'aux marais. Ils doivent traverser, et le seul endroit où le faire en toute sécurité, c'est à Pont Majeur. Mais ils s'agit de Freya, alors rien n'est certain...

-Tu... as bien dit qu'elle sait que nous sommes à ses trousses.

-Hm. Acquiesça Yuriana. Probablement.

-Alors elle nous attendra probablement à Pont-Majeur. Conclut la fille de Kynareth. Elle voudra retenter ce qui a déjà marché une fois, ou au moins s'amuser à nos dépends.

-Elle pourrait menacer de s'en prendre à la population. Ou même... la lever contre nous. Depuis la répression, j'imagine que les Nordiques ne doivent pas être les mieux accueillis, même à Pont-Majeur.

-Et dire que c'est dans ces circonstances que je vais voir la mer pour la première fois...

-Nous aurons le temps d'en profiter quand tout sera fini. Lui promit Yuriana en décoiffant ses cheveux avec tendresse, et en liant ses lèvres aux siennes. Dis... tes cheveux... tu comptes les laisser repousser.

-Eh bien... oui, j'imagine. Les cheveux sont symbole de beauté, même si c'est parfois... pénible. Tu ne crois pas?

-Je le croyais. Mais maintenant que je te vois ainsi, je trouve que... ça te va très bien.

Leur regard s'imbriquèrent l'un dans l'autre, et, laissant son plat par terre, Yuriana s'assit pour venir caresser la cuisse de son amante. Une quinte de toux secoua alors le corps de Nikaia, et, a regret, Kiine s'éloigna pour prendre soin du corps de la jeune femme.

-Elle va mal. Dit-elle. Elle n'est pas en état de voyager, Yuriana.

La concernée ne dit rien.

-Ça ne me plait pas de dire ça, mais ne serait elle pas mieux si nous la laissions ici? Nous nous dirigeons droit dans la gueule du loup, et elle peut à peine rester consciente quelques minutes avant de s'évanouir.

-Kiine... que dirais-tu si je te demandais d'abandonner cette esclave que tu poursuis?

Kiine comprit de quoi il en retournait. C'était une promesse, et on ne pouvait briser aussi facilement une promesse. C'était le risque de voir le mauvais sort s'abattre sur elles. Et c'était bien la dernière chose dont elles avaient besoin.

-Je vais demander à la patronne s'il y a des guérisseurs dans le coin, ou au moins des herboristes qui vendent des onguents.

-Yu!

La jeune femme interrompit son mouvement, et se retourna. Kiine l'embrassa longuement, avant de la laisser partir avec un sourire rassuré.

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