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Le Destin du Kesjare X

La lune paresseuse baignait la cité de la connaissance de sa lumière douce et indifférente, projetant des ombres aux contours indistincts dans les maisons, les rues, les jardins et le terrasses. Ca et là, quelques chats couraient à la poursuite de rat faisant presque leur taille, tandis que d'autres se disputaient le territoire des demeures détruites par les flammes, et que personne n'était encore venu réclamer parmi les humains. Le déchirement de leur feulements brisait le silence de la nuit, alors qu'ils se faisaient face, deux factions se battant pour un territoire calciné et privé de tout intérêt. Au dessus des toits effondrés des masures de la ville basse, trônait, comme un monolithe camouflant une grande partie du ciel nocturne, les ruines du mur d'enceinte et les poutres frêles de l'échafaudage servant à sa reconstruction.

Soudain, les félins cessèrent leur confrontation stérile, et se hérissèrent tous dans la même direction. Une ombre bien plus imposante que le plus imposant des rats qu'ils aient jamais vu s'approcha. Une odeur étrangère à tout ce qu'ils connaissaient, sauvage et humide, se répandit dans l'air. Le crissement des griffes sur les morceaux de brique et de roche les fit fuir par troupeaux entiers, alors que Torgal grogna avec amusement.

-Silence, mon gros. Lui susurra Yuriana avec un amour que Kiine aurait pu lui envier, si elle n'était pas si concentrée sur sa tâche.

Quelques pas derrière son amante, guidant sa louve Annsvir au travers des décombres, la fille de Kynareth prenait bien garde à l'équilibre de sa passagère. Nikaia, encore incapable de marcher correctement, avait été hissée sur le dos de la jeune louve, Torgal refusant obstinément d'être monté par quiconque d'autre que sa maîtresse. La servante gémissait et tentait de s'accrocher, mais ses blessures se rouvraient et son équilibre était plus que précaire; il fallait s'en accommoder. Yuriana avait décidé de ne pas retarder l'heure du départ - c'est à dire un départ immédiat, qui fut décidé sans en parler à quiconque d'autres que le vieux Togh. Les portes étaient bien fermées, en effet, mais tout comme Kiine, sa soeur et Actée étaient parvenues à contourner cette interdiction, le couple et la servante s'apprêtaient à en faire de même.

-On voit bien les échafaudages, d'ici. On devrait pouvoir les escalader sans trop de peine, et redescendre de l'autre côté.

-Tu es sûre qu'ils tiendront le poids des Fenrir? Demanda tout de même Kiine.

-S'il tiennent le poids des blocs de pierre de la muraille, il survivront. Dépêchons nous, il reste moins de temps que prévu avant la prochaine patrouille.

C'est ainsi que la petite expédition se lança à l'assaut de l'escalade de l'échafaudage. Malgré la confiance de Yuriana, il fallait avouer qu'une certaine dose de courage était nécessaire à la réussite de cette opération, tant les planches étaient étroites, et le passage entre les étages précaire. Torgal s'amusa beaucoup à faire crisser ses imposantes griffes sur le bois; Annsvir un peu moins, d'autant que sa cavalière blessée ne l'aidait pas grandement. Mais après une bonne demi heure d'escalade, elles arrivèrent au sommet et purent sauter sur les débris du mur, pour atteindre l'autre échafaudage, situé, celui ci, en dehors des murs. Elles étaient dehors... et il ne fallait pas tarder, car leur seul avantage était la légèreté de leur groupe et la rapidité de leur bêtes.

-Hâtons nous. Eructa Yuriana. Nous ne sommes pas seuls à leur poursuite.

-Vas-tu enfin m'expliquer ce que tu as découvert, par tous les Dieux! s'énerva Kiine.

-C'est simple: je pensais, comme Alcibias, qu'il y avait deux factions qui s'opposaient. La sienne, et celle des Crépusculaires, menée probablement par Luxuria. Cependant, quelque chose n'allait pas; il semblait y avoir plusieurs personnes sur les même traces, et plusieurs personne en train de les camoufler. C'est quand j'ai entendu la description de l'invitée de Parnaxercès que j'ai compris. Il n'y avait pas deux factions, il y en avait trois.

-T-TROIS?

-Exact. D'une part, celle d'Alcibias, qui nous a été plutôt favorable, car ils ne souhaitent pas voir les Reliques tomber entre les mains des Crépusculaire. Ils considèrent les Reliques comme le trésor du Royaume Obscur, et pensent qu'elles doivent revenir dans le sanctuaire de la forêt. Puis, il y avait ce Crépusculaire dont la rumeur parle, ce "fantôme", qui, à n'en pas douter, cherchait également les Reliques. Je pensais que c'était lui qui avait mené ses fidèles pour s'en prendre à nous. Puis, j'ai appris qu'une femme aux longs cheveux blancs s'était invitée chez Parnaxercès... et n'était pas étrangère à son départ soudain. Une personne qui, apparemment, aime les Reliques, et aurait des raisons d'empêcher les Crépusculaires de s'en emparer. Ou plutôt... les autres Crépusculaires.

-Freya...

-C'est mon hypothèse. Voyant notre arrivée en ville, elle a souhaité s'emparer des Reliques avant l'autre Crépusculaire. Je pense que c'est elle qui a organisé le vol dans les sacoches, car elle savait que nous ne les garderions pas avec nous - elle a passé assez de temps avec des Reliques pour en connaître les effets, et elle te connait bien. En revanche, l'attentat mené par Nikaia sur nous était sans nul doute l'oeuvre des autres adeptes de Crépuscules. Freya les a doublés, et a fui la ville immédiatement. Ils se sont jetés à sa suite... et, à présent, nous aussi.

-C'est une histoire de fou...

-Je pourrai me tromper. Peut être Alcibias s'est-il joué de nous. Mais je suis assez confiante en cette hypothèse pour tenter de quitter la ville pour partir à leur poursuite.

Un silence tomba pendant quelques instants. Puis, Yuriana osa poser sa question.

-Kiine... ce que tu es venu chercher ici, ce ne serait pas... une esclave?

Kiine resta silencieuse un moment, silence qui en dit plus à Yuriana que mille mots. Puis elle dit:

-Quand je l'aurai retrouvée, elle n'en sera plus une.

La Guerrière d'Hel décida de passer sous silence les précisions d'Alcibias sur les goûts particuliers de Parnaxercès. Elle pensait que sa compagne était au courant, d'une façon ou d'une autre, mais peut être pas avec autant de précision qu'elle... et elle n'en avait pas besoin.

Kiine enjamba la selle d'Annsvir d'un mouvement svelte, calant le corps balloté de Nikaia entre ses jambes pour la maintenir. Puis, elle s'écria:

-EN ROUTE!

***

-Dame Freya. Des cavaliers, derrière nous.

-Eh bien, ça n'a pas tardé... il faut dire que tout serait allé bien plus facilement si tu avais su tenir ta langue, Parninou.

Le gros marchand pâlit devant le surnom peu flatteur dont l'affublait la Crépusculaire. Il avait les traits communs à la grande majorité des habitants des terres de l'Ouest proche: une peau mate claire, tannée par le dur soleil de ces grandes étendues arides, des yeux sombres et des cheveux crépus noirs comme la suie. Parnaxercès portait une petite barbichette qui pendait mollement sur son imposante poitrine, qui aurait pu rendre jalouses certaines femmes moins dotées. Ses joues rondes recouvraient un cou gras, couvert de colliers et bijoux aux couleurs multiples, tandis que sa longue robe mauve, une couleur atrocement chère, trainait en dehors de la couche de son charriot. Il y gisait, couché comme si son embonpoint allait l'empêcher de jamais se relever, et soutenu par une myriade de coussins aux couleurs rouge et or, vibrant au rythme des roues grinçant sur la route dallée. La couche était fermée de par et d'autre par des rideaux lourds, qui ne laissaient pas voir les épaisses port qui le cloisonnait de l'extérieur, expliquant pourquoi le mélange nauséabond de sueur, nourriture et semence humaine flottait dans le compartiment sans pouvoir s'en échapper, isolé du monde extérieur. De part et d'autre du corps avachi du marchand, se tenaient, droites comme des i et nues comme des vers, deux esclaves, le coup entouré d'un collier de fer visiblement très inconfortable, et les seins percés d'anneaux devant servir à quelques rituels sexuels peu avouables. Les deux femmes étaient d'une beauté à tomber par terre, et leur corps nus laissaient apparaître d'étranges tatouages feuillus et fleuris qui parcouraient élégamment leur forme, comme si les plants, en tentant de les étouffer dans leur branches, s'étaient incrustés dans leur peau. Leur cheveux avaient des couleurs improbables, rouge sang pour celle de gauche, et d'un mauve très doux pour la deuxième. Ces corps parfaits étaient cependant constellés de cicatrices, d'étranges mutilations et d'horribles marques. Freya contempla cela avec un dégout à peine caché.

-Tu devrais prendre un peu plus soin de tes Kisaengs, Parninou. Elles sont rares, valent cher, et ne vivent pas longtemps.

-Ce n'est pas le problème! Couina le marchand en tremblant encore plus que les coussins autour de lui. Par tous les dieux, que va-t-on faire lorsque les hommes de Seigneur Luxuria nous auront rattrapés? Ils me mettront en pièce! Non, ils me tortureront pendant de longues heures, ils dépèceront ma peau avec des coquille d'huitre ou des pinces rouillées, avant de les jeter aux chiens... ils me broieront les couilles comme des noix... OH grand dieux, pas mes chères petites noix... que serais-je sans elles?

Le marchand secouait la femme aux cheveux roses comme un forcené, mais celle ci, les yeux vides, ne réagit pas.

-Lâche la, Parninou. Lui dit posément Freya. Tu n'as trahi personne, puisque tu as suivi mes ordres presque à la lettre. Quand à tes couilles, personne n'en disposera tant que je ne l'aurai pas jugé bon. Et ouvrez moi cette fenêtre, par l'Abysse! On étouffe!

-Non! Couina l'homme. La moindre ouverture pourrait permettre une attaque.

Freya ne l'écouta pas, et se pencha par le panneau de bois qu'elle venait de baisser, tout en caressant la peau douce de l'esclave qui lui massait les épaules.

-Hey, Ludwig! Cria-t-elle à l'intention d'un cavalier tout proche. Ils sont loin, ces cavaliers?

-Plutôt, Seigneure Freya. Nous avons une bonne demi journée d'avance sur eux.

-Mais nous nous trainons avec les chariots du Birchan. Grogna un autre homme derrière lui, lui aussi monté à cheval. Alors qu'ils peuvent galoper de tout leur saoul.

-Je le sais bien... grinça Freya avec un sourire mauvais. Mais notre fuite n'a pas pour but de semer ces sous fifres... je vais tout de même m'en occuper, avant que sieur Parninou ne nous fasse une attaque.

Freya rentra sa tête à l'intérieur du chariot, dans laquelle le marchand avait commencé à sangloter bruyamment entre ses deux esclaves, immobiles, la frayeur de l'homme gravée au plus profond de l'âme. La grande guerrière se retourna vers l'esclave qui, dans son dos, massait avec patience et expertise ses muscles endoloris.

-Par l'Abysse, ta technique est divine... grogna-t-elle. C'est un gâchis que de te laisser entre les mains de ce porc de Parninou. Approche toi donc...

Lefko s'exécuta, penchant son visage juvénile au dessus de l'épaule de Freya. Cette dernière la saisit au cou et vint planter ses lèvres sur celles de la jeune Opaline. Elle les ôta ensuite avec un sourire, et vint glisser à son oreille.

-Si tu es bien sage, ce soir tu échappe au gros porc et tu tombe dans mes bras... ça te va?

-Ça ne me sauvera pas de la nuit suivante. Fit-elle remarquer avec un sourire triste.

-Sait-on jamais... j'ai entendu dire qu'il y avait du grabuge à Mines-sous-pont. Du grabuge apporté par une jeune femme aux cheveux blancs, qui portait au poing un tissu étrangement semblable à celui qui attache des cheveux.

Lefko tenta de contenir le frisson d'espoir qui la parcourut, mais ce fut insuffisant. Freya la tenait fort entre ses mains, palpant avec amusement les moindres recoins de son corps nu.

-Tu as de la chance que je couche pas avec les Kisaengs. Continua la grande guerrière. Mais toi, tu m'intéresse tout particulièrement... j'ai très hâte d'entendre tes récits.

Avec un rire dément, Freya mordit la peau blanche de Lefko à la clavicule, et quelques goutte de sang tombèrent, qu'elle lécha avec une sensualité morbide.

-Aaah, le sang des Opalins est toujours aussi délicieux. À ce soir, ma chérie.

Sur ces mots, Freya siffla, et un cheval noir comme la nuit accourut pour se placer à côté de la porte du carrosse, qu'elle ouvrit pour sauter sur la selle en saisissant son imposante épée, qu'elle attachait dans son dos, comme à son habitude.

-Ludwig, Geralt, Yan. Vous surveillez le gros. Quoi qu'il ordonne à ses hommes, rappelez lui - gentiment ou non - que c'est moi qui décide. Les autres, divisez vous entre une unité de reconnaissance, afin de ne pas tomber dans une embuscade, et une arrière garde pour surveiller les Reliques. Je vais m'occuper moi même de nos poursuivants, je vous retrouverai à Pont Majeur. Faites profil bas tant que nous ne sommes pas entrés aux baronnies. Ah, et...

Le ton de Freya se fit sérieux, une expression si peu courante sur son visage que ses hommes en sursautèrent.

-... s'il fait le moindre mal aux deux Kisaengs, vous lui réglez son compte.

-... s'il... fait du mal aux esclaves?

-Je me fous des autres esclaves, couillon! Hurla-t-elle. Mais sous mon commandement, personne ne touche aux Kisaengs. C'est clair?

-Très clair, Seigneure. Répondit Ludwig avec diplomatie. Nous vous souhaitons un combat victorieux.

Freya éclata d'un rire sardonique.

-Ce ne sera qu'un échauffement... un combat bien plus intéressant nous attend.

Sur ces mots, elle élança son étalon noir sur la route, en direction de Mines-sous-pont.

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