La rencontre
Katia Everwin ; *
Arlhia me guide de cabane en cabane où je croise le regard méfiant de quelques enfants et jeunes adultes. Je me rends très vite compte qu'aucune de ces personnes ne semblent avoir dépassé les 40 ans. Étrange. Une rumeur naît au fur et à mesure de mes allées et venues et bientôt le temps semble s'être assouplit, allongé, alourdi. Je le sens peser sur mes épaules alors que toutes activités à cessées dans le camps. J'inspire doucement en observant les alentours. Tout les regards sont rivés sur moi.
- Hope ! Hurle soudainement une voix sur ma droite.
La voix appelle de nouveau « Hope ». Je tourne la tête et cherche du regard l'homme dont les hurlements transpercent le lourd silence. Subitement, un flash blanc vient m'éblouir et des cris se font entendre, les mains fragiles de Arhlia m'agrippent et me tirent je ne sais où. Je ne vois plus rien, j'ai du mal à comprendre la suite d'événements qui s'enchaînent ; des pas précipités, d'autres cris, d'autres flash. La vue me revient doucement,mais seulement d'un œil, et Arlhia a disparue. Des personnes courent tout autour de moi, elles portent le même regard qu'une bête sauvage affolée. Le camp semble être noyé sous une nuée de flash vert, bleu, noir. Je pose une main sur mon œil aveugle qui me fait atrocement souffrir. J'essaie vainement de garder mon sang froid en cherchant Arlhia parmi la foule. Où est-elle ? Il n'y a pas tant de monde que ça ! Non. Il n'y a effectivement seulement qu'une cinquantaine de personnes dans le camps. Mais les flash et les mouvements de panique semblent multiplier cet effectif par trois. Concentre toi Katia ! Concentre toi... Je tourne la tête sur ma droite et aperçois un homme d'une vingtaine d'années, immobile dans la mer en folie qui se soulève autour de nous. Le temps semble à nouveau s'arrêter. Ses yeux me transpercent, son visage est crispé et sa main tendue vers moi. Il tremble. Il a peur.
Quelque chose vient me percuter lourdement l'épaule et m'envoie heurter violemment le sol. Je me retrouve allongée dans la boue, un œil aveugle, étourdie, avec probablement un bras cassé. J'aperçois celui qui m'a bousculé, dressé devant moi ; il fait face à l'autre homme avec une détermination sans pareil. Un flash vient de nouveau m'éblouir et une sensation de douleur me foudroie le crâne. J'abandonne, je laisse ma joue retomber contre l'herbe humide et froide, mes yeux se ferment.
Cassy Johns ;
Me voilà de nouveau chez moi. Le cœur lourd et battant. Mes mains froides sont crispées sur la jupe de ma robe que je refuse d'enlever. La nuit est déjà tombé sur les toits qui dessinent l'horizon à travers la fenêtre de ma chambre. Je n'ai rien dis de ce qu'il s'était passé à Monsieur Johns. Ni même à Sophie.
« Tu es une fille de Diamant, Cassy ». Les mots de la princesse ne cessent de tourner inlassablement dans ma tête. « Tu as un pouvoir très puissant et extrêmement désiré. » Son regard était si insistant, elle semblait affolée d'avoir vu la lumière s'illuminer lorsque j'ai posé mes mains sur cette étrange machine. « Promet moi de ne jamais dévoiler ton pouvoir à qui que ce soit. Jamais. » Elle avait longuement hésité avant de déverser ces mots sur moi comme un seau d'eau glacial. « Ce pouvoir te met en danger. Reste dans l'ombre ne te fais jamais remarquer. Cassy, je te déclare comme Stoneless aux yeux de tout les Royaumes, écoute mes conseils et tu seras sauvée. Je te le promets. » Ses yeux brillaient et ses mains froides étaient crispées dans les miennes.
Je rabats une mèche derrière mon oreille droite. Je me remémore de nouveau ses conseils, l'expression de son visage, la machine dorée sur laquelle j'ai posé mes mains.
Je bascule en arrière, allongée en diagonale sur mon lit, je laisse ma tête pendre de l'autre côté, histoire de faire monter un peu de sang jusque mon cerveau alourdi par cette très longue journée. Mais soudainement, quelque chose percute la vitre de ma chambre. Je roule sur le ventre et observe l'extérieur, guettant dans l'épaisseur de la nuit. De nouveau, une pomme percute la vitre. Une pomme ?
Je me relève prudemment, et à pas feutrés, me glisse jusqu'à la fenêtre. Je l'ouvre de mes mains tremblantes et me penche au dessus du jardin à la recherche du lanceur de pomme. Tout à coup, quelque chose me heurte le haut du crâne et m'arrache un petit cris de douleur. Encore une pomme ? Je lève la tête et aperçois, perché sur le toit tuilé, Lou. Mon cœur fait un bon dans ma poitrine et diffuse une sensation de chaleur rassurante dans ton mon corps. Je suis heureuse de le voir fier de ses bêtises au dessus de ma chambre et rassuré que ce ne soit que lui.
- Alors, tu as rencontré ma futur femme, la princesse d'émeraude ? Demande-t-il irnoiquement en souriant fièrement.
- Ta futur femme ?
Je lui rends son sourire en riant joyeusement.
- Tu me rejoins ?
J'observe avec attention l'encadrement de ma fenêtre avant de me hisser sur son rebord. Mes longs doigts fins s'agrippent maladroitement aux tuiles instables du toit. Je manque de tomber plusieurs fois lors de mon ascension alors que Lou mime de vérifier la longueur de ses ongles sales et rongés jusqu'aux sangs. Je l'atteints enfin et m'assoie à ses côtés.
- Ah ! Tu voulais de l'aide ? S'exclame-t-il en riant aux éclats.
Je lui frappe l'épaule en m'écriant ;
- Idiot !
Et il rit de plus belle. Je soupire sereinement en observant le ciel parsemé d'un million d'étoiles scintillantes dans les ténèbres de la nuit. Il n'y a pas de lune ce soir... le jardin semble s'être recouvert d'une sombre couche opaque, comme un fin brouillard tapissant le sol, les toits aiguës des maisons voisines ont l'air d'avoir remplacé le vert de leurs tuiles par un gris froid se mélangeant à la couleur de la nuit... tout paraît dormir profondément. L'adrénaline me monte dans le sang, j'entends mon cœur battre plus fort à l'idée que nous sommes peut-être les derniers éveillés sur ce toit à attendre que la nuit se tisse en silence dans l'immensité des Royaumes. Mes yeux se perdent dans l'épaisseur de la nuit, essayant d'apercevoir l'autre bout d'Émeraude.
Katia Everwin ;
Pendant quelques secondes, toujours à terre au milieu des bousculades, je me demande quelle idée ai-je eu en m'enfuyant de St Arianne. Mais un bulle de rage éclate en moi ; rien ne m'est jamais arrivé de plus beau que de quitter cet enfer, toute cette poussière, ces odeurs nauséabondes, ce froid qui me glaçait les os la nuit, ces hypocrites qui tentaient de se faire passer pour des amies.
Quelqu'un m'agrippe soudainement le bras, enfonçant ses doigts dans mon avant bras douloureux en m'arrachant un cris de souffrance. Ce n'est pas Arlhia, ces mains là sont plus rêches, plus grandes, plus puissantes. L'une d'elles se pose sur mon épaule droite comme pour me protéger et me force à avancer en me guidant dans toute la poussière soulevée du sol. Je garde la tête basse, une main contre ma bouche pour filtrée l'air teinté d'un étrange gris qui nous entoure. Je trébuche soudainement sur quelque chose mais la main de l'inconnu me stabilise en évitant la chute, un haut le cœur me prend lorsque j'aperçois que c'est quelque chose n'est autre qu'un quelqu'un. Un corps inanimé étendu dans la boue, je n'aperçois pas son visage mais une voix masculine me rassure ;
- Ne fais pas attention, c'est un traite, il le méritait.
Nous reprenons notre marche aveugle, je ferme les yeux en me laissant guider par les pas de l'homme à mes côtés.
La nuit tombe lourdement sur les arbres qui nous encercle, un noir épais s'installe doucement sur le camp maintenant redevenu calme. Arlhia inspecte attentivement mon œil gauche, aveugle, tandis que j'essaie vainement de savoir le nom de l'homme qui m'a pris sous son aile, de comprendre ce qu'il s'est passé depuis les hurlements déchirant de l'homme jusqu'au couché du soleil étrangement froid. Mais les seuls mots que j'arrive à lui arracher sont « Chut, nous devons partir. Nous allons partir. »
Cassy Johns ;
Lou m'observe d'un œil attentif alors qu'il fait apparaître et disparaître une bulle bleu au creux de sa main droite. Je suis une fille de Diamant, je ne comprends même pas ce que cela signifie. Mes yeux fixent inlassablement la pomme de ma main, espérant peut-être apercevoir cette même bulle bleu qui semble si naturel à former pour Lou.
- Tu ne peux pas, finit par lâcher Lou presque désolé.
Je lui lance un simple regard vide puis laisse de nouveau mes yeux se perdent sur les lignes de ma main. Je ne dois le dire à personne... ma gorge se sert, j'entrouvre plusieurs fois la bouche avant de laisser s'échapper les mots qui me brûlent tant les lèvres depuis mon retour ;
- Je suis une fille de Diamant.
La main de Lou vient vivement m'attraper l'avant bras, ses yeux vert se plantent avec force dans les miens, je les aperçois briller malgré le peu de lumière.
- Ne joue pas à ça Cassy...
- Je ne joue pas.
Je me relève maladroitement en manquant de glisser sur une toile un peu plus instable que les autres et marche jusque la cheminée, les bras tendu pour me stabilisé dans la douce brise de la nuit qui me caresse les joues. Lou me rejoint avec l'agilité d'un chat ;
- Ce n'est pas un jeu, insiste-t-il.
- Je ne joue pas un jeu Lou !
Ma voix est déformée par l'exaspération qui me prend la gorge. Pourquoi refuse-t-il de me croire ? Je me laisse glisser le long de la cheminée et m'assoie, les bras autour des genoux, la tête penchée sur le côté. Lou s'accroupit en face de moi.
- Tu sais quoi ? Lance-je avec irritation, Oublie ça.
Il tend la main vers mon bijou, je la repousse brusquement en me relevant simultanément. Mon pied glisse alors sur une tuile, je sens tout mon poids basculer de façon incontrôlable vers le sol. Je ferme les yeux, je sens l'air glacial râper mes joues, jouer dans mes cheveux, j'entends Lou crier mon nom et alors... rien. Mon corps ne vient jamais frapper le sol comme je l'aurais attendu.
Katia Everwin ;
On m'a habillé d'un débardeur bien trop court pour moi, vert marécage, d'un pantalon de même couleur m'arrivant au dessus de mes chevilles nues, j'ai rabattue mes cheveux en un chignon maladroitement coiffé au dessus du crâne, des mèches rebelles s'échappe çà et là. Arlhia m'a nettoyé le visage après avoir inspecté mon œil apparemment dans un sale état, elle a pourtant refusé que je me lave les mains pour « le côté guerrier ». Je n'ai plus mal à mon bras droit qui me semblait pourtant cassé. Je n'ai pas quitter la cabane dans laquelle l'homme m'a guidé, depuis le retour au calme un silence de mort semble encore régner à l'extérieur.
Assise sur un draps à même le sol, j'observe Arlhia qui, avec ses doigts, me maquille d'une encre noire qu'elle étale sur mes paupières, mes lèvres et mes ongles. Un homme a la peau sombre, grand et fort entre soudainement dans la cabane, Arlhia se relève précipitamment et le rejoint à l'entrée. Il me jette un regard de ses petits yeux sombre, et lui adresse quelques mots silencieux. Elle acquisse avant de revenir vers moi et continuer ce qu'elle avait entreprit de faire à mon visage.
Je finis par lui demander :
- Je peux savoir ce que tu fais ?
- Je prépare Hope pour son entrée dans l'histoire.
- Je m'appelle...
- Hope. Tu t'appelle Hope.
Elle reste ensuite silencieuse à mes questions. Elle colore les pointes de mes cheveux ainsi qu'une mèche entière de cette même pâte noire puis inspecte de nouveau mon œil gauche, toujours aveugle ce qui réduit considérablement mon champ de vision. C'est assez déstabilisant de ne rien voir sur ma gauche, s'en est même effrayant. Arlhia attrape mes poignets, trempe le bout de mes doigts dans l'encre et les ressortent aussi noir que mes pointes. Je ne comprend pas ce que cela signifie, elle me donne l'impression d'être devenue une poupée que l'on maquille à sa guise.
Elle me relève ensuite et me guide jusque l'extérieur de la cabane, au milieux du camp où tout le monde semble étrangement nous attendre. Un cercle se forme très vite autour de nous, silencieux, chacun portant un sac sur le dos, des vêtements pour certaines dans les bras, prêt à partir, leur visage éclairé par la pâle flambeur de quelques torches.
- Camarade ! S'exclame soudainement un homme que je reconnais à son air grave, celui qui était entré alors que Arlhia peinturait mon visage. Le Royaume pense pouvoir détruire ce qui ne lui appartient désormais plus... notre liberté. Il pense exercer sur nous un contrôle illusoire nourrit par la peur. Mais avons-nous peur ? Non. Je vous connais, tous. Et tous, détenez un courage sans limite. Ils pourront détruire nos camps, un à un, voler nos terres, peu à peu, mais jamais ils ne reprendront notre liberté. Notre force de penser dépasse n'importe laquelle de leurs armes. Et aujourd'hui...
Il laisse tomber un silence rude sur le groupe puis tourne la tête vers moi. J'entends mon cœur battre dans mes oreilles, le sang me monte à la tête, ma gorge se sert. J'essaie de rester concentrée mais mon esprit commence à divaguer.
Avec la voix d'un commandant revenu de guerre, l'homme reprend avec puissance :
- Aujourd'hui mes amis, Hope est venue nous porter secours ! Elle m'a raconté l'enfer, elle m'a montré le sang des siens sur ses mains, elle m'a promis le triomphe !
Tout les regards sont désormais sur moi, je les observes avec attention ; de la peur, de la colère, de l'anéantissement mais aussi de l'espoir, de la joie nouvelle, de l'envie. Leurs traits paraissent graves à la lueur de la flamme qui danse dans leurs yeux sombres. Je fronce les sourcils, incertaine ; je n'ai jamais vécu l'enfer, je n'ai jamais eu de sang sur les mains, je n'ai jamais fait de promesse. Suis-je vraiment Hope ?
- Marchons jusque chez nous et offrons lui une cérémonie en guise de remerciement et de bienvenue !
Soudainement, des cris d'enthousiasmes se dégage du groupe, le point levé pour certains, pour d'autres simplement une main tendue vers le ciel. Un élan de confiance inspiré par les acclamations me pousse, moi aussi, à lever ma main vers les étoiles scintillantes de la nuit. L'incertitude disparaît, mes joues chauffes et un sourire de triomphe fleurit sur mes lèvres. Pour la première fois, il me parait avoir trouvé ma place...
Cassy Johns ;
Je finis par heurter le sol, moins violemment qu'il aurait dû l'être. En l'espace d'un instant, il me semble avoir volé. Est-ce possible ? Je touche mon visage du bout des doigts comme pour vérifier la réalité des choses ; suis-je en train de rêver ? Je laisse mes mains glisser dans l'herbe froide lorsque soudainement ;
- Tu aurais dû mourir... lance une voix masculine étrangement grave.
Je relève subitement la tête et aperçois, face à moi, un homme habillé de noir. La pâle lumière que déverse les quelques étoiles dans le jardin ne suffit pas à distinguer les traits de son visage. Cependant, son style vestimentaire me laisse perplexe ; une grande veste noire lui arrivant au dessus des chevilles, munit d'une capuche rabattu sur son crâne. J'ai la tête qui tourne, tout est plus ou moins net autour de moi.
- Ce n'est rien, je vais réparer ça...
Toujours à terre, l'esprit embrouiller par cette chute qui se voulait mortelle, je reste stoïque face à cet homme sombre qui tend un bras vers moi. Je lance un regard vers la maison de Mr Jones, espérant apercevoir, à l'une des fenêtres, une silhouette familière. Mais rien à faire ; tous sont endormis.
Mes mains caressent l'herbes fraîches alors que j'essaie de rassembler mes esprits.
- J'aurais été ravis de faire ta connaissance... mais les aiguilles qui tournent avaient semblé annoncer ta mort. Ne t'en fais pas pour ça, je vais rendre ce que la mort aurait dû te prendre ! Je vais...
Il se coupe soudainement ; observant sûrement mon manque totale d'attention à ses propos. Il se rapproche prudemment de moi, puis s'accroupit de façon à ce que son visage, camouflé d'un foulard noir lui arrivant au dessus du nez, se trouve au niveau du mien, ses mains viennent attraper mon pendentif. Je ne réagit seulement qu'au bout d'une longue minute ;
- Ne touche pas à ça !
- Une fille de Diamant ? S'interroge-t-il.
Sa voix semble étrangement étranglée. Aurait-il peur ? Ses petits yeux sombres accrochent les miens, puis tout se déroule très vite. Il attrape mon poignet et me force à me relever, je trébuche à chaque pas qu'il me pousse à faire en direction du muré au fond du jardin. Il finit par s'agacer de mon manque d'équilibre et me jette brusquement à terre. Il pose une main sur son front, l'aire inquiet.
- Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? On ne t'a pas appris à marcher ?!
Sa voix légèrement étouffé par le tissu noir qui recouvre les trois quart de son visage sonne moins grave, me semble-t-il, qu'il y a quelques minutes. Il bafouille autre chose avant de reprendre l'initiative de me relever. Cependant, mes esprits retrouvaient, je tante vainement de le repousser loin de moi.
- Écoute... regarde tout ce que tu as eu...
Il me désigne de l'index la maison des Johns avant de reprendre d'un ton plus solennel.
- Si tu savais ce que j'ai vécu, tu ne te plaindrais sûrement pas de te faire embarquer par les Onix.
Je reste muette à son discours qui se voudrait touchant. Je ne connais pas cet homme, je ne sais pas où peut bien être Lou, une douleur me tord l'estomac et avant que je ne puisse faire un pas en arrière, l'homme en noir attrape avec force mon poignet droit et change simultanément de ton ;
- J'ai un travail à terminer... lâche-t-il sombrement.
Il lève une main vers le ciel, mâche quelques mots incompréhensible et une épaisse fumé noire naît dans la pomme de sa main, puis s'écoule doucement sur ses poignets, son bras. Tétanisée, je ne réagis pas de suite. Il sert un peu plus fort mon poignet, probablement de peur que je ne réussisse à m'enfuir. Ce geste déclenche en moi une vague de panique, mon cœur tambourine à l'interrieur de ma poitrine, j'ai du mal à reprendre ma respiration, inspirant plus d'aire que je n'arrive à en expirer. Je pose ma main libre sur celle de l'inconnu pour tenter de lui faire lâcher prise. C'est alors que ce dernier lâche un cris de douleur avant de me repousser loin de lui. Je trébuche sur une motte de terre et, pétrifiée, regarde mon agresseur observer sa main avec horreur.
- C'est quoi ton nom ? Grogne-t-il sans un regard.
Ma gorge me brûle, même si je le voulais, je serais incapable de lui répondre. Mon cerveau a du mal à traiter tant d'informations informelles à la fois, et mon temps de réaction semble s'être diminuer de son triple. Avant que je ne me rende compte que la situation est propice à ma fuite, il dessine un cercle de la pomme de sa main face à moi.
- Je m'appelle Cassy Johns. Je vis ici, s'arrache ces mots de ma bouche.
- Depuis combien de temps fais-tu de la magie ?
- Jamais. Je n'en ai jamais fais.
Ses yeux se plantent dans les miens un instant avant de se replongé sur la cicatrice saillante sur le dos de sa main gauche. Je me relève lentement, tout mes muscles pris de spasmes incontrôlables, j'ai du mal à tenir debout. Lorsque j'observe avec plus d'attention ce qui préoccupe tant l'inconnu, je m'aperçois avec stupeur que la cicatrice dessine une forme symétrique partant de la naissance de chaque doigts et se rassemblant en un même point, chaque traits reliés entre eux par un trait plus fin, à regarder de plus loin, on pourrait presque croire à un diamant mal dessiné.
- Qu'est-ce que c'est ? Demandais-je sans vraiment le vouloir.
Il ne répond pas instantanément, mais avant qu'il ne puisse faire un seul geste vers moi, je trace ce même cercle de la pomme de ma main en sa direction.
- La marque de l'âme... répond-t-il lentement.
Son visage se crispe soudainement, il essai de lutter contre lui même. Il y a quelque chose qui l'effraie, qu'il a peur de me révéler. J'en suis presque certaine. Un sentiment agréable me gonfle le torse ; le pouvoir. J'ai le pouvoir de lui faire dire tout ce que je souhaite savoir.
- Qu'est-ce que ça signifie... la « marque de l'âme » ?
- C'est... un... une sorte de maléfice que seul les plus expérimentés sont capable de maîtriser. Mal manipulé, il arrache l'âme de la victime... bien maîtrisé, il permet de rattacher éternellement l'âme du malheureux au sorcier qui l'a lancé.
- Dis m'en plus ! Insistais-je en faisant un nouveau cercle, espérant accentuer les effets de mon pouvoir.
- Lorsque qu'une âme est rattaché à une autre, celui qui a reçu le sort ressens les émotions et les blessures physiques de celui qu'on appelle l'âme-mage. En l'occurrence ; toi. Il est strictement interdit par la loi de Diamant d'exercer ce genre de magie.
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Aurais-je enfreins les règles ? Mais ce n'était pas volontaire. Je n'ai jamais voulu lui faire du mal...
- Comment tu t'appelle ? Demandais-je avec précipitation.
- Je suis Arwen. Je fais partit des Onix. On m'avait envoyé tuer monsieur Johns mais je suis tombé sur une perle trop rare pour être délaissé; une fille de Diamant.
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Voila voila un nouveau petit chapitre ♥
Depuis ce matin 10h j'essaie de le mettre en ligne mais ça ne marchait pas... enfin bon; j'ai réussi! xD
Dîtes moi ce que vous pensez de ce chapitre... personnellement je le trouve pas top top mais j'essayerais de faire mieux pour le prochain :)
Juste une dernière petite chose pas très importante mais j'ai quand même besoin de vous le dire: en ce moment j'ai pas mal de problème dans ma vie... je suis pas toujours au top de la forme quand j'écris et je ne sais pas si ça se ressent dans mon écriture... enfin bon, je vous souhaite le meilleur de votre côté ♥ et je vous remercie vraiment de me suivre :) ça me fait vraiment super plaisir que vous lisiez et que vous appréciez autant mon histoire ♥ Merci beaucoup♥
Si ça peut vous intéresser j'aime bien faire des petites couverture de livre donc si vous en avez besoin hésitez pas à me demander :P
Et une dernière chose qui s'adresse à une amie à moi qui lit mes histoires; Je suis désolée si j'ai pu te blesser... mais comprend que en ce moment je suis pas vraiment moi même...
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