Chapitre 6: Le plus Grand Royaume
Katia Everwin ; *
L'air s'engouffre soudainement dans mes poumons, mes yeux s'ouvrent grands et cette sensation de suffocation s'estompe enfin. Je prends ma tête entre mes mains alors qu'une douleur foudroyante me compresse le crâne. J'ai dû mal à rassembler mes souvenirs, ma vision se trouble un peu plus chaque fois que j'expire et des voix lointaines tentent de m'atteindre en murmurant des mots apaisants. Le sol, sous mes pieds, semble se mouvoir et tourner sur lui même à une allure folle. Si bien que je favorise l'idée de me jeter à genoux plutôt que de faire une chute incontrôlée. Malheureusement des mains m'agrippent et me tirent vers le haut, elles me forcent à rester debout dans la tempête. Que se passe-t-il ? Que me veulent-ils ? Je hurle à m'en brûler la gorge, pourtant ma bouche ne semble emmètre aucun son. Je repousse toutes ces mains et me laisse tomber en avant. Je sens le sol sous mes pommes, contre ma joue. Je ferme les yeux puis je crois entendre « achevez la ».
Cassy Johns ;
Katia, si seulement tu pouvais voir ça...
- Il n'y a rien de plus simple en magie... m'explique Lou.
- Est-ce que... moi aussi je peux...
- Non... me coupe-t-il en décrochant son regard des étoiles qui continue de scintiller avant de tomber et s'évaporer dans l'aire. On vous nomme les Stoneless. Heureusement pour toi, tu as atterrie dans une famille noble... dehors, les Stoneless sont persécuté par... peu importe, mais les Royaumes font tout leur possible pour leur venir en aide.
Un goût amer me vient en bouche. La déception ? Est-ce que je m'attendais vraiment à pouvoir exercer ce genre de tour sans en connaître réellement le contenue ? J'observe les dernières paillettes se déposer dans les plis de ma robe avant de fondre et disparaître comme par... magie. Mes doigts viennent, seuls, attraper la perle de mon bijoux en la faisant rouler d'une manière anxieuse. Alors que mes pensées divaguent, Lou fait soudainement volte face en m'adressant un simple signe de la main avant de sauter en précipitation par dessus le murée en brique rouge. Je me sens un instant soulagé que cet inconnu se soit enfin décidé à s'éclipser mais le remord de ne pas l'avoir retenu submerge assez vite mon premier sentiment. Pourquoi est-il partit aussi vite ?
J'entends soudainement des pas tambouriner le sol dans mon dos et une voix crissante hurler des injures. Je suis bouche bée de découvrir Sophie, cette femme à la voix si douce et au calme incomparable, se transformer en tempête de rage.
J'ai encore énormément à apprendre...
Katia Everwin ;
Mes paupières s'ouvrent doucement. J'ai beau cligné des yeux, le monde qui m'entoure n'en devient pas plus nette. Je soulève mes bras lourds et tâte mon visage à la recherche d'éventuelle blessure. Rien. Je n'ai rien. Je claque des doigts près de mon oreille... rien. Je n'entends rien. Ok Kate... reste calme. Il me reste le touché... visiblement, je suis allongé sur un matelas. « Visiblement »... quelle ironie. D'après le peu lumière qui traverse le voile flou qui recouvre mes yeux ; il fait jour.
J'ai si peu de force que respirer en devient presque un effort. Rassemble tes souvenirs Kate... que t'es-t-il arrivée ?
Petit à petit, je revois des images, des sons ; cet arbre sans vie, cette fille, ma perte de conscience... « achevez la ». Mon souffle, déjà faible, se coupe soudainement. Suis-je morte ? Je sens des doigts se resserrer fermement autour de ma main gauche, j'entends des pas... des murmures... des anges ? Je prends de plus longues, plus profondes, plus grandes inspiration avec de plus en plus de facilité. Lorsque je cligne des yeux, il me semble percevoir des formes au dessus de moi... des mouvements, peut-être même quelques couleurs. Les doigts pressent une nouvelle fois ma main. Le poids qui compressait mes poumons et empêchait mes mouvements semble s'envoler, se décoller petit à petit de mon corps. Et petit à petit tout mes sens me reviennent... l'ouïe, l'odorat, la vue... je soupire doucement lorsque qu'un horrible mal de tête me compresse soudainement le crâne. Je ramène mes mains pour couvrir mon visage et contenir ma douleur, ma peur, mes cries.
- Tout va bien ! S'exclame tout à coup une voix cristalline.
Mes paupières s'ouvrent de nouveau, mais cette fois-ci sur un monde bien nette ; plus de brouillard, plus de sons lointains, plus de mouvement fantôme. Non. Juste cette fille dont l'âge est encore un mystère, l'une de ses petites mains posée sur mon avant bras en signe de réconfort. Un léger sourire flotte sur ses lèvres et me confirme que oui, tout va bien. Mes yeux restent un moment perdu dans les siens avant de se poser sur le plafond qui me semble relativement bas et peu solide. De la lumière transperce les planches posées les unes contres les autres afin de donné l'illusion d'une quelconque protection en cas de pluie. Et le calme. Je ne ressens rien. Plus de peur, plus d'angoisse... pas même une note de joie au creux de mon estomac.
Je pourrais rester allongé sur ce matelas posé à même le sol poussiéreux pendant des heures, des jours et des mois entier. Mais la raison me pousse à poser la question ;
- Où sommes-nous ?
- Je m'appelle Arlhia, réponds-t-elle avec calme.
- Arlhia... où sommes-nous ?
- Je suis désolée de t'avoir fait du mal... tu sais, je m'en veux tellement...
- Je ne t'en veux pas... où sommes-nous ?
Elle reste silencieuse un moment, les sourcils froncés, me dévisage et médite sur la réponse. Peut-être fait-elle le pour du contre ? Y aurait-il une raison pour laquelle je ne devrais pas savoir ? Je ne connais rien après tout. « Reste à ta place et sois celle qu'on te dicte d'être » c'est la marque de fabrique de St Arianne. Les mots clés de la réussite pour les demoiselles que nous sommes censées être. Pour ma part, ces mots ne signifient rien et n'ont jamais rien signifié pour moi. C'est absurde. Forger son esprit, policer sa personnalité, en devenir hypocrite afin d'entrer dans les normes de la société. La vie m'a toujours soufflé de changer, de ne jamais écouter règles misent en place par d'autres et d'être celle que je suis. Et personne d'autre. C'est d'ailleurs la première raison pour laquelle je suis partie. Cassy n'était qu'un détail. Une simple goutte d'eau de plus dans une vase bien trop plein. Et avant qu'il ne déborde, j'ai décider de le briser. Alors je suis partie avant d'en devenir folle.
- Saint Arianne existe réellement ? M'interroge l'inconnue en m'arrachant à mes pensées.
Ses yeux brillent d'un certain espoir. Je grimace en crachant ces mots ;
- Oui, Saint Arianne existe... réellement. Où sommes-nous ?
- Tu es la perle rare que nous attendions tous... souffle-t-elle avec admiration. Tu es Hope.
- Hope ? Mais où sommes-nous ?
- Ce n'est pas à moi de te le dire... mais je pense que Hope a le droit de le savoir. Nous sommes dans la zone page entre le Royaume de Smaragdite et le Royaume d'Opale.
Je me frotte le visage en murmurant chacun de ses mots, espérant mieux les comprendre ; « La zone page... Hope... Smaragdite... Opale... ». Le sourire d'Arlhia s'élargit, dévoilant des dents presque blanche et parfaitement alignées en total contraste avec son visage recouvert de crasse et de blessures. Elle m'aide a m'asseoir sur mon matelas, ma tête commence à tourner subitement. Mon premier réflexe est de fermer les yeux. Mauvais choix. La nausée s'ajoute alors ce manège infernale. Les mains protectrices de Arlhia se pose sur mes épaules avec délicatesse, les miennes s'agrippent à ses avants bras. Peu à peu, la terre cesse de tourner... que m'arrive-t-il ?
- Je suis désolée... répète-t-elle plusieurs fois alors qu'elle me sert, dans un gobelet de terre cuite, un peu d'eau étrangement claire, presque lumineuse.
- Ce n'est pas de ta faute... murmurais-je en portant à mes lèvres le récipient.
Je bois une gorgée de ce liquide que je pensais être de l'eau et suis surprise par son goût agréablement sucrée et rafraîchissant. Peut-être est-ce la fatigue ? Depuis combien de temps suis-je ici ? Aurais-je pu oublier le goût de l'eau ? Mes yeux font le tour de la pièce en détaillant chaque recoin ; depuis le sol en terre aux planches appuyées les unes aux autres pour formés des murs. Il n'y a pas de porte, juste une petite ouverture. Le plafond permet à peine de se tenir debout, tapissé d'une épaisse couche de poussière sublimée par quelques dizaines de toiles d'araignée. Des frissons parcourt ma colonne vertébrale et une envie soudaine de m'enfuir de ce nid d'arachnide me prend. Non pas que je n'aime pas ces bestioles à huit pattes... mais que l'idée d'avoir dormit avec elles me dérange.
Je me lève avec peine, les muscles de mes jambes me brûlent. J'ai du mal à garder l'équilibre, chaque pas est un exploit pour moi. Je ne comprends pas ce qui a bien put me mettre dans un pareil état. En deux petites enjambées maladroites, j'attends l'ouverture et prend une grandes inspiration en découvrant tout un camp de cabanes perdues au beau milieu d'une épaisse forêt où l'aire humide en est presque irrespirable. Deux personnes passent devant moi, les bras chargés de bois, les cheveux en batailles, les vêtements boueux et déchirés, le visage marqué par la fatigue, leurs yeux brillant s'accrochent aux miens quelques secondes, avec la méfiance d'un animal sauvage, puis se désintéressent de ma personne.
- Où sommes-nous ? Demandais-je, comme par réflexe, lorsque Arlhia me rejoint.
- Dans la zone page, la zone sauvage, la zone inhabitable et dangereuse entre l'ouest et l'est du pays, près de la côte.
- Inhabitable et dangereuse ?
- C'est ainsi que les Royaumes décrivent notre « chez nous ». C'est le seul endroit où nous pouvons nous réfugier. C'est un peu notre Royaume... le plus grand de tout les Royaumes...
Sur ses derniers mots, sa voix s'efface un peu, comme si cette phrase n'était destinée qu'à elle même. J'observe son regard enfantin se perdre dans l'obscurité du bois qui nous fait face, nous entoure... nous enferme. Je tourne sur moi même et observe ces grands arbres s'élever au dessus de nos têtes et filtrer la lumière d'une couleur sombre peu rassurante. Nous sommes au beau milieux de nul part.
Cassy Johns ;
Des étoiles, partout. Tout brille autour de moi. C'est magnifique. Mon regard détaille toute la salle, du tapis vert et doré qui recouvre le sol, aux murs recouverts de tableaux illustrant la vie d'une jeune femme au sourire rayonnent, jusqu'aux lustres d'or qui semblent remplacer le plafond par leur lumière éblouissante. J'ai du mal à rester concentrer sur ce que m'explique Monsieur Johns. Je n'en perçois que quelques brides ; Droite... calme... digne... honneur... princesse... émeraude... Tout me semble si irréelle. Je ne cesse de laisser mon esprit s'accrocher au moindre détail ; les fleurs, les vases, les rideaux, les fenêtres qui semblent aspirer la lumière de l'extérieur pour la diffuser dans tout le château, les poignets dorée de ces portes aux dimensions extraordinaires. Si l'on m'avait raconter ces lieux alors que j'étais encore à St Arianne, je n'en aurais pas cru un mot. Mais comment peut-on imaginer tant d'or et de confort lorsqu'on a toujours vécu dans la poussière en traînant derrière nous ce sentiment d'abandon ? On ne peut pas. Au fur et à mesure des années, je me suis faite à l'idée que le bute d'un orphelinat, comme St Arianne, était peut-être d'étouffer les derniers espoirs des jeunes orphelines de retrouver leurs parents avant de les laisser vivre leur vie dans un monde où ils ne se ruineront pas à courir après le fantôme de leurs origines.
Soudainement, la porte imposante devant laquelle nous attendons depuis déjà une heure s'ouvre en grinçant comme le faisait les portes de nos chambres à l'orphelinat et qui effrayées les plus petites pendant la nuit. Une jeune femme au visage allongé et au paupière couvertes de vert se présente à nous.
- Mademoiselle, monsieur.
Elle s'incline et d'un simple geste nous invite à la suivre. Je passe la porte et découvre une autre salle encore plus merveilleuse. Un lustre immense est suspendu au plafond et semble illuminé l'ensemble de la pièce de ses petites pierres vertes suspendues à ce dernier. Mon attention est subitement captivée par une jeune fille, peut-être un peu plus âgée que moi, assise sur un trône aux couleurs variant du vert à un or éclatant. Elle porte maladroitement sur sa tête bien coiffée une couronne. Verte. Sa robe bouffante lui donne l'air d'une rose. Verte. Elle a le teint pâle comme celui d'un malade, ses joues sont recouvertes d'une couche de rose qui lui donne l'aire d'une poupée. Ses grands yeux sans expression me fixent, ses mains crispées aux accoudoirs de son siège traduisent chez elle une certaine anxiétés. Elle ne semble pas avoir choisit d'être ici. Je me risque à la saluer.
- Bonjour...
- Ne vous inclinez donc vous pas ? Me reproche-t-elle froidement.
Je plies légèrement les genoux, laissant le pan de ma robe effleurer le velours du tapis qui recouvre le sol, la tête inclinée, les yeux rivés sur les pieds du trône sur lesquels sont gravées des lettres dont je ne saisis pas le sens. Lorsque je me redresse enfin, un léger sourire s'est dessiné sur les lèvres vertes de la princesse, cependant si peu naturel qu'il m'est difficile de l'interpréter. Mes doigts viennent attrapés la perle qui pend à mon cou, comme à chaque fois qu'une situation me dépasse.
- Qu'est-ce ?
Je me mors l'intérieur de la joue en me rappelant l'avertissement de Lou. « - Tu devrais l'enlever avant qu'un Purificateur ne te voit avec ! Tu sais que la loi de Diamant interdit le port de contrefaçon ou d'une reproduction ? »
- Que quelqu'un l'emmène en salle, Demande-t-elle d'une voix qui se veut forte mais résonne cependant avec si peu d'assurance.
Ses yeux vides me fixent un instant avant que deux hommes habillés d'un vert turquoise n'apparaissent, menaçant, dans l'angle de la porte.
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Coucou ♥ Je suis encore une fois désolée pour le temps que vous avez du attendre pour avoir la suite de mon histoire ^^' Mais je suis vraiment très occupée par le lycée et tout ce qui se passe autour de moi... j'espère que vous me pardonnez? ♥
N'hésitez surtout pas à me laisser votre avis qu'il soit négatif ou positif j'en ai vraiment besoin ♥
D'ailleurs j'avais une petite question pour vous ♥ Est-ce que je change la couverture de mon livre? Parce que je ne sais pas si elle correspond vraiment à mon histoire et si elle attire l'œil? Si vous avez des petites propositions vous pouvez me les donner :)
Et vraiment vraiment vraiment vraiment j'ai besoin que vous me disiez si l'histoire vous plait, si il y a des choses que je devrais changer, que je devrais peut-être plus développer? Merci ♥♥♥♥♥ Je vous aime énormément ♥ Je vais essayer de faire la suite au plus vite je me mets de suite au boulot x)
♥♥♥♥♥Joyeux Noël et Bonne année ♥♥♥♥♥
(Oui l'image que j'ai mis c'est une pièce du Château de Versailles mais je la trouve tellement belle ♥)
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