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Chapitre 9 : Court répit


Le soleil reprenait son règne sur le monde et étendait sa lumière sur son royaume fait de terre et d'eau. L'air était lourd et sec, le sable du désert brûlant. En sortant de la chaumière, Akemi vit un spectacle qui la stupéfait : tout un village se dévoilait à ses yeux. Des maisons identiques s'alignaient de part d'autre d'une longue route qui trouvait son départ à la maison de Samir. Des dalles avaient été placées sur le sable même, créant des dénivelés à mesure que des tempêtes avaient pu œuvrer. Samir invita Akemi à le suivre dans le village, lui donnant au passage une petite fiole.

-C'est une remède contre les effets du soleil et de la chaleur, il n'a pas bon goût à la première gorgée mais on raconte qu'une fois tout le liquide avalé, le corps et fortifié et protégé pour des heures. 

Sur le chemin, Akemi croisa des enfants qui venaient s'agglutiner autour d'elle et Samir, tendant les mains vers ce dernier. Il leur donnait quelque chose qui s'apparentait à des friandises. Il en offrit une à Akemi et chuchota quelque chose aux enfants, ce qui eut pour effet de leurs tirer des grands sourires et ils repartirent en courant.

-Mange, c'est une spécialité de chez nous !

Akemi mit en bouche le bonbon et mâcha avec scepticisme. Le début n'était pas transcendant, mais petit à petit l'aspect pâteux et le goût insipide laissèrent place à une explosion de saveurs dans la bouche de la jeune fille. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus dégusté quelque chose. Déguster était le mot approprié, car ce fût une vrai découverte pour elle. Samir se tourna vers elle et lui dit :

-J'imagine que tu veux connaître la recette pour la reproduire plus tard au Japon ? 

-Oh, à vrai dire je t'en serais reconnaissant 

Elle commença à le tutoyer presque sans s'en rendre compte, comme si Samir était un vieil ami. Au final c'est un peu le cas, puisqu'il était celui de son père. Samir reprit et tira Akemi de sa rêverie.

-Alors pour la recette ... C'est rien de très sorcier, tu vas chez un vendeur, tu lui demandes un peu de sucre, de la gélatine, quelques liqueur de fruits selon le goût que tu veux lui donner et enfin, un peu de bave de chameau. 

Le dernier ingrédient fit monter une sensation de malaise dans la poitrine d'Akemi. Elle sentit la nausée s'emparer d'elle et prise de vertige se dirigea vers un coin à l'abri des regards. Samir la rejoint en la priant de venir voir les enfants, ce qu'elle fit après avoir essuyé sa bouche.

-Tu te sens bien ? Le Loukoum est mal passé ? Tu en veux peut-être un autre ... Histoire de ne pas te laisser avec la sensation amère d'avoir raté une aubaine ! Venez les enfants.

Des dizaines d'enfants arrivèrent avec des loukoums plein les mains et les tendirent à Akemi. Elle recula un peu et chuchota quelque chose à Samir

-En vérité, je pense que je n'ai pas envie d'en manger plus. J'espère que ça ne te dérange pas ... 

Samir ria haut et fort puis récupéra son calme habituel. Il regarda Akemi les yeux remplis de larmes en souriant encore.

-Tu sais, ils n'ont rien de spéciaux les loukoums ! Et ne t'inquiète pas la bave de chameau ont la garde pour nettoyer les peaux de bêtes, pas pour la nourriture. 

Akemi surprise répondit :

-Donc tu n'as pas trouvé mieux comme idée que de me faire vomir tout ce que j'ai mangé la veille ? Rassure-moi vous ne faites pas des blagues comme ça tous les jours ici ?

-Non, juste aux étrangers qui viennent pour la première fois dans le village, et je dois avouer que le résultat est à mourir de rire. Je ne pensais pas que tu allais avoir la nausée au point de tout dégueuler à terre. 

Akemi observa un changement dans le langage de Samir, comme s'il parlait maintenant à son père. Ce n'était plus un chef de clan mais un compagnon plaisantin qui se moquait d'elle. 

-Très bien, je vois. 

-Tu vois la colline là-haut, Akemi ? Tu peux escalader la paroi rocheuse et tu auras une vue imprenable sur tout le village et l'horizon. Je dois aller régler quelques affaires, alors profites-en pour te promener et visiter. 

-Ok , je -

Samir n'écoutait déjà plus, il s'enfonçait dans la foule englouti par les corps. Akemi marcha longuement à travers le village sans trop quoi faire. Elle croisait de temps à autres une échoppe qui vendait de la soie, du tissu de la laine et autres matériaux de confection. Elle entra dans une qui lui semblait plus spéciale que les autres, avec beaucoup de pièces de collections. La vendeuse était une femme extrêmement belle : de longs cheveux bruns bouclés, des yeux bleus perçants, le nez fin parfaitement dessiné et une aura qui débordait de charme. C'est sans doute une des raisons qui avait poussé Akemi à entrer, son charme. Les gens par chez elles étaient incolores, insipides. Il n'y avait aucune chaleur dans leurs salutations ou de regrets dans leur façon de prendre congé. Dès son arrivée ici elle avait observé une incroyable joie de vivre et une paix inédite. Malgré tous ce qu'il s'était produits les gens d'ici avaient la remarquable capacité de donner vie à tout ce qui les entoure, à créer à partir de rien pour évoluer vers le meilleur. C'est un sentiment étrange que la jeune fille ressentait, le genre de sentiment qui nous pousse à croire que nous sommes déjà venu quelque part dans une vie antérieure et que nous faisions partie du quotidien des ancêtres de ces gens. La vendeuse la salua.

-Bonjour mademoiselle, bienvenue dans mon humble échoppe. 

Encore une fois que de comparaisons possibles avec le Japon. Dans son village, cette phrase transpirait l'hypocrisie et la volonté de dépouiller celui qui entre dans une magasin par des stratagèmes langagiers et de mesquines entourloupes. La vendeuse prit la main de la jeune fille et l'emmena dans la réserve. Elle ouvrit une armoire et sorti une magnifique armure de celle-ci. 

-Stupéfiant ... Elle est absolument sublime ! 

Akemi observait l'armure sous toutes les coutures. C'était en effet un remarquable travail d'artisan qui témoignait du savoir faire de générations toutes entières. Il est difficile de gâter les yeux autrement que par de fabuleux paysage, mais cette pièce de collection était pour le moins un véritable chef-d'œuvre. 

-C'est Samir qui m'a demandé de vous la présenter, il a dit que vous viendriez probablement par ici. Il tenait à vous l'offrir.

Akemi ne savait quoi répondre. Un merci serait trop basique, tandis que des remerciements plus poussés frôleraient le ridicule. Que faire ?

-Je vois que tu as trouvé Isha, Akemi.

Elle reconnaissait cette voix, celle de son hôte ! Quel soulagement il venait de la tirer d'un pétrin sans nom. 

- C'était l'armure de ton père, elle est un peu trop grande pour toi mais je vais la faire ajuster à ta taille. 

-C'est tellement ... Je ... Merci ! 

Deux jours plus tard l'armure était prête, et ayant passé beaucoup de temps parmi les Th'ais, Akemi en avait presque oublié son grand-père. Elle partirait le lendemain à l'aube avec quelques hommes du groupes de Samir. Pour l'heure elle s'assit dans une chaise et contempla sa première étoile filante.

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